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sur 635 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un homme, une femme, se rencontrent par hasard un soir dans un petit bistrot, quelque part au Japon. Un homme, déjà âgé, une femme, encore jeune. L'un a été le professeur de japonais de l'autre. Ils se souviennent, font ou refont connaissance ce soir-là, puis d'autres soirs, puis d'autres jours. Ils partagent leurs repas, parfois des promenades ou des excursions, toujours un verre de saké.
Au fil des mois ils se rapprochent, sans calcul, sans vraiment le vouloir. C'est comme ça, c'est la vie. C'est simple mais c'est complexe. Il ne se passe presque rien dans les faits, mais dans les têtes et les coeurs, c'est autre chose. L'écriture est douce et calme, sans vagues, et pourtant on ressent le tourbillon des questions qui se bousculent dans l'esprit de la jeune Tsukiko.
Délicates et pudiques, hors du temps, poétiques, ces Années Douces ne me convainquent pourtant pas entièrement. L'empathie ressentie au début pour ces personnages touchants s'estompe au fil des pages pour se transformer en agacement devant les atermoiements de Tsukiko. Je ne sais que penser de cette relation entre cette trentenaire et un homme qui a l'âge d'être son père…
Mais pour paraphraser je-ne-sais-plus-qui disant que c'est le voyage qui compte, pas la destination, ici peu importe qu'on approuve ou non le fond de cette histoire, sa forme est belle, et cela (me) suffit…

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Un roman d'une joyeuse tristesse…

Une héroïne très touchante, mais pas tout à fait sympathique. Elle ressemble peut-être à quelqu'un qu'on côtoie tous les jours, mais qu'on ne connaîtra jamais vraiment, car elle fuit les contacts et ne s'apprivoise pas facilement. Même avec sa famille, la communication ne semble pas facile. Ça prend beaucoup de saké, de bières et nourritures partagées, de rencontres fortuites et d'activités communes pour qu'un lien se crée avec son ancien professeur, son « maître » dont la vie est aussi remplie de solitude.

Un roman où on se demande si c'est une histoire d'amour, comment la relation entre ces deux êtres improbables va évoluer, des petits plats aux plaisirs quotidiens et à la tendresse, toutes ces choses qui apportent la douceur de l'existence.

Un roman d'amour moderne, mais où, chose rare, la sexualité prend très peu de place!

Un beau texte qui invite à sortir de sa coquille pour profiter aussi des années douces…
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Une jeune femme dans la trentaine, indépendante et solitaire. Un professeur à la retraite, tout aussi solitaire. Puis des rencontres. Rien de plus. Et pas besoin de plus. Ces deux êtres esseulés se croisent par hasard au café, elle reconnaît son ancien maître, les deux échangent. Ce hasard se répétera à quelques reprises, là et ailleurs, les rencontres se poursuivant au restaurant. Parfois, ils osent même se donner rendez-vous à la montagne. N'allez pas vous imaginer une intrigue amoureuse, oh que non. du moins, si l'amour est présent, il est exempt de sexualité. C'est que Tsukito et « le maître » trouvent leur compte dans cette relation toute en respect, préférant partager des souvenirs, des délicieux moments de contentement. Pourquoi faudrait-il absolument plus ?

C'est ce que j'apprécie de la littérature japonaise, et de la civilisation japonaise dans son ensemble : cette capacité à apprécier les petits bonheurs du quotidien, et de les élever à un tel niveau. Et, en effet, il ne se passe rien dans ce roman, Les années douces, et c'est bien ainsi. Pourquoi devrait-il en être autrement ?

La vie de la majorité de la population n'est pas faite de grands gestes héroïques. Tant mieux si on peut célébrer la gloire des héros du passé mais, pour la plupart d'entre nous, nous n'arriveront jamais à égaler leurs exploits. Non, il vaut mieux se contenter des petits bonheurs. Et je me fais prendre à mon tour. Contenter. Pourquoi ce terme, comme si c'était faute de mieux. Les gestes agréables, les plaisirs accessibles, ils ont leur importance.

Eh bien, les Japonais savent le mettre en valeur. Apprécier la bonne compagnie, boire un verre de saké, se remémorer les bons souvenirs, rire ensemble des retournements de situation d'un être grossier (on est humain, après tout !), aller en randonnée cueillir des champignon, etc. S'émerveiller devant la beauté de la vie ! Elle est faite essentiellement de ces moments simples et doux et il est primordial de les célébrer à leur juste valeur. Vivement Hiromi Kawakami et les auteurs comme elle qui osent écrire avec justesse à propos de rien et de tout à la fois.
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Tsukiko rencontre fortuitement Harutsuna son ancien professeur de japonais (le maître) alors qu'ils dînent, chacun de son côté, au comptoir d'un petit bistrot. C'est le maître qui la reconnaît le premier, quelques flacons de saké scellent leurs retrouvailles.
Une amitié se noue entre la jeune femme de 37 ans et le maître, un vieux monsieur, veuf depuis peu. Les rencontres entre ces deux solitaires se succèdent à intervalles plus au moins réguliers dans leur troquet habituel où les modestes repas se prolongent souvent devant un verre de saké.
Parfois le maître propose à la narratrice Tsukiko de l'accompagner au marché, à la cueillette des champignons, à la fête des fleurs…
Chaque fois ces petits bonheurs au quotidien enthousiasment la jeune femme ; il faut dire que le maître n'a pas son pareil pour mettre en évidence la quintessence des choses, pour égrener soudain un petit poème, pour effleurer le côté romantique de Tsukiko.

Le sentiment qu'éprouve la jeune femme pour ce vieux monsieur à la délicatesse extrême restera-t-il, au fil des mois, cantonné au stade de la tendresse ?

"Les années douces" est un roman à déguster lentement comme un petit verre de vieux saké.
L'amour se joue dit-on des barrières les plus infranchissables. Tsukiko et le maître les franchiront-ils de concert ?
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Au Japon. A une époque indéterminée, contemporaine.
Une jeune femme, Tsukiko, est abordée dans un bar par son ancien prof de japonais, qui l'a immédiatement reconnue,bien qu'elle n'était pas une élève particulièrement assidue et brillante. c'est le début d'une relation ambiguë, faite de rencontres répétées bien que fortuites car non planifiées, assorties de consommation immodérée de saké. Les échanges peuvent sembler superficiels, les liens se renforcent cependant autour de partages : spectacle des cerisiers en fleurs, poussins achetés au marché, nombreux repas , cueillette de champignons, excursion sur une île ou repose la femme du «maitre» comme le nomme Tsukiko. Les retrouvailles avec un ancien camarade de classe , qui auraient pu anéantir leur alliance, renforcent au contraire leur complicité. Quelle peut être l'issue d'une telle alliance...

Le miracle de ce roman tient dans la magie de l'écriture qui fait de ce qui aurait pu être un récit sordide (un vieillard s'entiche d'une jeune femme qui pourrait être au moins son père et ils passent ensemble de longs moments à boire du saké jusqu'à l'ivresse! ) une jolie fable des temps modernes, pleine de douceur et de délicatesse, à l'image de cette pluie de pétales de cerisiers, féerie qui rassemble de nombreux spectateurs au début du printemps. le récit est parsemé d'haiku (prof de japonais oblige).

C'est presqu'un huis clos, centré sur ce couple atypique: peu de personnages gravitent autour d'eux, hormis le patron du bar où ils se voient la plupart du temps. On sait également peu de choses sur la vie passée de Tsukiko et à peine plus sur celle du «maitre» (juste qu'il a été marié, et c'est par bribes qu'il apprendra à Tsukiko l'histoire de son mariage).
La simplicité du propos est assortie d'une écriture poétique, d'une grande légéreté, et extrêmement attachante. Peu importe l'issue, on apprécie phrase après phrase l'intensité des émotions ressenties, bercé par la musicalité de la plume. Tsukiko parle tantôt au passé tantôt au présent, ce qui contribue à détacher l'histoire d'un contexte temporel.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Cet ouvrage, j'ai failli l'abandonner. Je sais maintenant que je le relirai. Libéré que je serai de ma soif de sensation. Libéré que je serai de l'avidité de son l'épilogue. Je pourrai alors savourer l'humilité de chacune de ses phrases. Je pourrai comprendre la raison d'être d'autant de futilités. Celles d'une vie ordinaire. Je saurai alors qu'il ne faut pas chercher de cohérence chez qui se cherche lui-même. Je saurai alors pourquoi des années si pauvres en événements auront été … Les années douces.

Cette histoire est à la fois simple et insolite. Mais le lien qui, à son corps défendant, va unir Tsukiko à son ancien professeur de japonais est tissé par la pureté des sentiments. La démarche est hésitante et chaotique, souvent embrumée par les vapeurs de saké. le discours est économe. le vocabulaire est pauvre. Ce dépouillement déconcerte dans la première moitié de l'ouvrage. Il trouve sa glorification dans la seconde.

Dans notre société cupide et frivole, on oublie que la richesse est à portée de main. On oublie que les convenances sont autant d'entraves à la spontanéité. On oublie que quelques mots maladroits, mais sincères, peuvent suffire au coeur.

Ce roman n'affiche pas de prétention. Oubliées chimères et convoitise, il saura combler son lecteur et lui dire comment l'ordinaire peut devenir prospère.
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Découvert grâce à la superbe adaptation en BD de Jiro TANIGUCHI, j'avais acheté ce roman il y a plusieurs années et dans une envie de littérature japonaise, je l'ai enfin sorti.
Et cette lecture me confirme à quel point j'aime cette littérature. Loin des pages turners bourrés d'action, Hiromi Kawakami nous offre un moment de lecture contemplative où le temps s'écoule doucement, tendrement. Où les personnages se rapprochent prudemment. Où la nourriture est, comme souvent, en littérature japonaise, une part importante du récit et vous mettra l'eau à la bouche.
La relation de Tsukiko et du maître m'a profondément touchée par cette tendresse et ces va et vient comme le reflux des vagues sur la grève.
On arpente les sentiers avec eux, on boit et on mange avec eux, on cherche le sommeil. Tous ces petits moments de la vie quotidienne que l'on prend peu le temps d'observer sont décrits ici. Et de cette proximité quotidienne naît un attachement magnifique.
A réserver aux amateurs de lecture qui prend son temps et qui aiment savourer des descriptions et des dialogues à demi-mots meublés de silences évocateurs.
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Ce petit livre est difficile à commenter car il paraît si simple que la crainte d'en dévoiler trop en quelques mot est grande! Je peux dire que durant sa lecture on a le sentiment qu'il ne se passe pas grand chose mais finalement on la quitte en constatant qu'il s'est passé beaucoup et même l'essentiel d'une vie: une rencontre, la rencontre.Il y a 3 personnages principaux:Tsukiko,"le maître" et le saké! ils sont tous les3 très liès ou reliés!? Elle en été, lui en hivers, beaucoup d'enfantillage, de jeux de cache-cache mais ils se trouvent, se retrouvent et osent même se l'avouer: ils se cherchent et s'attendent! Comme l'indique le titre, il y a beaucoup de douceur dans le rythme comme dans les coeurs.Un roman reposant qui fait du bien.
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Simple, sensible, délicat, voici les qualificatifs pour ce roman agréable à lire.
L'auteure nous invite à des promenades en compagnie de Tsukiko, une jeune femme de 37 ans, célibataire et de son ancien professeur de japonais qu'elle appelle son maître.
Des rencontres au hasard, souvent autour d'un verre de saké chaud. Peu de dialogues entre eux mais ces deux là se comprennent et créent ensemble un curieux lien.
Une jolie histoire, douce, et un brin mélancolique.
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Ce que nous avons tous en commun sont, sans aucun doute, les choses les plus élémentaires de la vie et c'est sans doute pour cela que ce très beau récit de Hiromi Kawakami nous touche. On lit rarement des textes qui montrent, de manière aussi simple, l'humanité d'un personnage. On ne se lasse pas un seul instant de Tsukiko et du maître, on a envie de rester près d'eux. Ils sont à la fois tellement proches et si différents de nous. Hiromi Kawakami aborde l'essentiel: aimer et être aimer, se laisser aimer, oser aimer. C'est très juste et très beau. Un vrai beau roman d'une grande écrivaine japonaise.
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