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3,87

sur 643 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cet ouvrage, j'ai failli l'abandonner. Je sais maintenant que je le relirai. Libéré que je serai de ma soif de sensation. Libéré que je serai de l'avidité de son l'épilogue. Je pourrai alors savourer l'humilité de chacune de ses phrases. Je pourrai comprendre la raison d'être d'autant de futilités. Celles d'une vie ordinaire. Je saurai alors qu'il ne faut pas chercher de cohérence chez qui se cherche lui-même. Je saurai alors pourquoi des années si pauvres en événements auront été … Les années douces.

Cette histoire est à la fois simple et insolite. Mais le lien qui, à son corps défendant, va unir Tsukiko à son ancien professeur de japonais est tissé par la pureté des sentiments. La démarche est hésitante et chaotique, souvent embrumée par les vapeurs de saké. le discours est économe. le vocabulaire est pauvre. Ce dépouillement déconcerte dans la première moitié de l'ouvrage. Il trouve sa glorification dans la seconde.

Dans notre société cupide et frivole, on oublie que la richesse est à portée de main. On oublie que les convenances sont autant d'entraves à la spontanéité. On oublie que quelques mots maladroits, mais sincères, peuvent suffire au coeur.

Ce roman n'affiche pas de prétention. Oubliées chimères et convoitise, il saura combler son lecteur et lui dire comment l'ordinaire peut devenir prospère.
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Simple, sensible, délicat, voici les qualificatifs pour ce roman agréable à lire.
L'auteure nous invite à des promenades en compagnie de Tsukiko, une jeune femme de 37 ans, célibataire et de son ancien professeur de japonais qu'elle appelle son maître.
Des rencontres au hasard, souvent autour d'un verre de saké chaud. Peu de dialogues entre eux mais ces deux là se comprennent et créent ensemble un curieux lien.
Une jolie histoire, douce, et un brin mélancolique.
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Douceur. Je n'ai jamais goûté de nuage mais je suis sûre que ce livre en a et la texture et la saveur. Entre volupté et délicatesse ce roman nous ouvre les portes de l'Asie et de sa culture. Il nous transporte dans un univers de bonté et de gentillesse. Nous suivons une jeune fille dont la vie va basculer le jour où celle-ci va rencontrer son ancien professeur. de là, une complicité va se dessiner au fil des pages et c'est un plaisir que de constater l'évolution des personnages. Chaque protagoniste apprend à connaître l'autre et nous en apprenons plus sur eux par la même occasion. Chaque échange est plus enrichissant que le précédent mais moins que le suivant.
Le cadre léger et reposant du récit nous détend autant qu'il nous fait voyager. Chacun des mots m'a inspiré la légèreté, m'a insufflé la douceur de la vie. Bien qu'il ne se passe pas grand chose ( les amoureux de l'action peuvent passer leur chemin ) ce roman n'en est pas pour autant monotone. de la banalité du quotidien, avec des scènes dénuées d'originalité, l'auteure parvient à nous donner envie de lire la suite, de découvrir plus en détails la routine qui s'est installé entre le professeur et son élève. Leur relation fusionnelle et leur complicité grandissante rendent les deux personnages très attachants. Nous sommes touchés par leur vie et c'est un plaisir que de les suivre au jour le jour.
La plume fluide et très agréable de H. Kawakami procure a ce livre une tonalité poétique très appréciable. le récit est rythmé d'une main de chef par ce style inégalable et délicat. J'ai été charmée par la poésie des mots, la douceur de la plume... Tout en ce livre inspire la douceur..
En définitive, j'ai été bercée tant par l'histoire et ses personnages que par la plume poétique de l'auteure. Ce livre, bien que plat en apparence, réserve son lot de sentiments et de douces surprises. Nous nous étonnons des liens se nouant, de la complicité naissante mais surtout de la manière dont H. Kawakami rend la monotonie du quotidien captivante et bienveillante. Un roman qui se déguste comme un bon thé. Un moment de détente et d'évasion.
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Dans le café où elle va boire un verre tous les soirs après son travail, Tsukiko rencontre un jour son ancien professeur de japonais. Au fil des soirées arrosées de saké et de grignotages gourmands, des liens ténus mais très forts vont se créer entre eux, faisant jaillir une relation faite de petits bouts de petits riens mais qui comptent tellement pour eux deux.

J'avais déjà pu vous parler de Kawakami Hiromi qui a écrit La brocante Nakano que j'avais beaucoup aimé. J'ai retrouvé son écriture douce et délicate qui fait subtilement émerger une sensibilité exacerbée et la fragilité de la vie. Dans ce petit récit qui se parcourt d'une traite, ou presque, on virevolte dans un tourbillon d'émotions charnelles et subtiles, où la magie de l'instant est omniprésente. Encore une fois, l'auteure met en lumière l'importance du détail, du regard qui se pose sur le merveilleux du moment et nous incite à nous plonger nous aussi dans cette atmosphère réconfortante.

Au-delà des interrogations et des doutes de la narratrice, de son cheminement et de la découverte progressive des différentes facettes de sa personnalité, c'est finalement le personnage de Sensei, le professeur, qui nous intrigue de bout en bout : aussi mystérieux que le sac qu'il emporte partout et tout le temps avec lui, sans raison valable, il auréole tous ses discours d'une touche de mystère qui ne laisse pas indifférent. Tout comme la relation amoureuse un peu inattendue, improbable de prime abord, mais qui est belle et authentique.

Composé en une série de chapitres de leurs vies mélangées par le hasard de la vie, sans lien apparent les unes avec les autres, ces petites histoires allant d'un bar à Tôkyô à une île où on fait de la randonnée sont touchantes et portent en elles une fragrance qui dure une fois le livre refermé. On se laisse gagner la douce ivresse de Tsukiko composée pour l'essentiel de saké et on vogue nous aussi dans un univers où l'impalpable devient une beauté vraie, car indéfinissable mais profondément ressentie.

Vous l'aurez compris, dans ce rush pré-départ – pour info, je décolle vendredi pour un an au Canada avec mon compagnon, nous avons obtenu nos PVT. Et oui, je glisse ça en conclusion d'un billet car non, je n'ai même pas eu le temps de l'annoncer mieux que ça, mais promis, je vous en reparle très vite- donc, à un jour et quelques heures du départ, Les années douces a été une lecture non seulement reposante, agréable et pleine d'espoir, qui m'a redynamisée et m'a donné le sourire !



A très vite depuis Montréal pour une prochaine lecture !
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Un homme, une femme, se rencontrent par hasard un soir dans un petit bistrot, quelque part au Japon. Un homme, déjà âgé, une femme, encore jeune. L'un a été le professeur de japonais de l'autre. Ils se souviennent, font ou refont connaissance ce soir-là, puis d'autres soirs, puis d'autres jours. Ils partagent leurs repas, parfois des promenades ou des excursions, toujours un verre de saké.
Au fil des mois ils se rapprochent, sans calcul, sans vraiment le vouloir. C'est comme ça, c'est la vie. C'est simple mais c'est complexe. Il ne se passe presque rien dans les faits, mais dans les têtes et les coeurs, c'est autre chose. L'écriture est douce et calme, sans vagues, et pourtant on ressent le tourbillon des questions qui se bousculent dans l'esprit de la jeune Tsukiko.
Délicates et pudiques, hors du temps, poétiques, ces Années Douces ne me convainquent pourtant pas entièrement. L'empathie ressentie au début pour ces personnages touchants s'estompe au fil des pages pour se transformer en agacement devant les atermoiements de Tsukiko. Je ne sais que penser de cette relation entre cette trentenaire et un homme qui a l'âge d'être son père…
Mais pour paraphraser je-ne-sais-plus-qui disant que c'est le voyage qui compte, pas la destination, ici peu importe qu'on approuve ou non le fond de cette histoire, sa forme est belle, et cela (me) suffit…

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Merveilleuse lecture que celle des Années douces! Pendant quelques heures, on se retrouve plongé au milieu de cette fusion qui unit les deux personnages, fusion pleine de délicatesse et de subtilité à l'image de la plume de Kawakami. Une fusion mélangeant une vraisemblance hors du commun et, paradoxalement, quelque chose d'onirique qui nous transporte. Qui nous transporte dans un autre monde, mais tout à la fois au Japon où les coutumes sont toujours de rigueur pour notre plus grand plaisir.
En bref, un livre à lire si vous voulez découvrir la magnifique écriture de Kawakami ou tout simplement si vous voulez passer un moment suspendu dans l'agréable.
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C'est avec beaucoup de surprise que je découvre cet univers de la littérature japonaise. C'est une véritable tendresse qui transpire de ce roman, retranscrite avec pudeur et délicatesse. Malgré le manque d'action qui m'est si chère et que je recherche dans la plupart de mes lectures, elle ne fait pas défaut ici, elle est superflue.
J'ai été véritablement conquise par ce roman que j'ai eu beaucoup de mal à quitter pour vaquer à d'autres occupations.
Je le recommande chaudement à tous ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de s'immerger dans cet univers et qui, comme moi, sont un peu réticents lorsque l'on sort des sentiers battus.
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Un roman d'une joyeuse tristesse…

Une héroïne très touchante, mais pas tout à fait sympathique. Elle ressemble peut-être à quelqu'un qu'on côtoie tous les jours, mais qu'on ne connaîtra jamais vraiment, car elle fuit les contacts et ne s'apprivoise pas facilement. Même avec sa famille, la communication ne semble pas facile. Ça prend beaucoup de saké, de bières et nourritures partagées, de rencontres fortuites et d'activités communes pour qu'un lien se crée avec son ancien professeur, son « maître » dont la vie est aussi remplie de solitude.

Un roman où on se demande si c'est une histoire d'amour, comment la relation entre ces deux êtres improbables va évoluer, des petits plats aux plaisirs quotidiens et à la tendresse, toutes ces choses qui apportent la douceur de l'existence.

Un roman d'amour moderne, mais où, chose rare, la sexualité prend très peu de place!

Un beau texte qui invite à sortir de sa coquille pour profiter aussi des années douces…
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Ce livre d'Hiromi Kawakami représente bien la littérature japonaise par sa douceur, sa lenteur parfois, ces patits riens qui font les belles histoires. Elle nous raconte la rencontre de 2 personnes que tout oppose à priori et les petits riens de la vie qui vont les rapprocher.
C'est une belle découverte : merci au club de lecture de novembre !
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Lecture faite dans le cadre du Club de Lecture de Novembre,

Je dois remercier la personne qui a proposé ce petit roman car j'ai passé un très bon moment en compagnie du maître et de Tsukiko.
A l'ouverture du livre le temps s'est arrêté pour laisser la place à la douceur, la douceur de vivre mais aussi des émotions, tout est simple ici et la pudeur domine. (Il faut quand même reconnaitre que ça picole pas mal)

Bref un roman simple et poétique, mais surtout une pause bienvenue dans cette vie à cent à l'heure qu'on mène tous les jours. Si c'est ça la littérature japonaise, j'adhère complètement.
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