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Le livre est très bien écrit (et bien traduit). Cependant, j'ai trouvé que les personnages n'avaient pas d'épaisseur et qu'ils étaient là pour servir l'histoire plutôt que pour la construire.
Le fait qu'ils viennent de Toronto aurait pu apporter des histoires intéressantes, mais on les personnages deviennent presque tous des marionnettes du destin. Ou des dieux, c'est selon. Aucun des personnages ne semblent trouver étranges d'avoir été catapultés dans un autre univers, ils s'y adaptent, s'y fondent et on n'en reparle plus ou moins.
On y aborde également des thèmes très durs, mais bien abordés la plupart du temps. Cependant, je n'ai pas aimé que l'un des personnages soit utilisé simplement pour être violé. La violence est omniprésente à Fiovanar et elle est acceptée. Contrairement à Tolkien où il subsiste de la lumière, il n'y en a pas dans la tapisserie. Les personnages sont écrasés par le destin, par leur destin et on sent que tout est inéluctable.
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Ils sont 5 à accepter de suivre Lorèn, un mage venu de Fionavar. Ces 5 étudiants-là viennent de découvrir qu'il existe plusieurs univers et que Fionavar est le Grand Univers, le plus ancien, celui qui est à l'origine de tout. Ils se retrouvent donc projetés dans une autre dimension dont ils ont tout à apprendre, surtout s'ils veulent survivre à leur expédition.

Il y a un parfum de saga nordique dans ce roman. Plusieurs arcs narratifs sont mis en place, à la manière des pièces d'une tapisserie. Par moment, le lecteur suit les actions des protagonistes, et par moment, il se contente d'être à l'écoute de la mythologie de Fionavar.
C'est une véritable épopée dans un monde imaginaire particulièrement riche que nous propose l'auteur. le récit est parfois circulaire, repassant sur certains événements à partir d'un autre point de vue, faisant quelques retours en arrière pour donner une autre perspective au lecteur. C'est une lecture tourbillonnante et parfois, j'ai pensé perdre le fil mais toujours j'ai su me raccrocher.

Je regrette cependant de ne pas mieux connaître les personnages principaux. Si l'auteur prend le temps de décrire ce qui leur arrive dans ce nouvel univers, il ne nous laisse pas suffisamment d'informations pour nous permettre de bien mesurer les impacts. de plus, je suis assez étonnée que ces 5 étudiants prennent la situation vraiment à la cool. C'est déjà pas mal d'avoir accepté de suivre de parfaits inconnus pour plonger dans un univers parallèle mais une fois arrivés, l'étonnement ne semble pas être leur émotion principale. Au contraire, ils se fondent dans Fionavar avec beaucoup (trop?) de facilité. Cette impression m'a parfois mise en retrait du récit surtout que la première moitié me semblait manquer d'action. Par contre, une fois passé ce cap, les choses se sont enchaînées et le rythme gagne en puissance.
Rendez-vous avec le tome 2 pour voir ce qu'il advient de tout ce petit monde parce qu'on termine ce premier opus sur une tragédie.
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Un premier tome assez mitigé en ce qui me concerne.

Ce qui m'a attiré, c'est d'abord ce concept de Tapisserie, dont les fils se tissent dans le temps, le tout manipulé par le tout puissant Tisserand : ça me fait fortement penser à la Trame et à la Roue qui tourne inlassablement dans la Roue du Temps.. Je voulais quelque chose dans cet esprit là, quelque chose qui deviendrait épique, et sur ce point là, je ne suis pas déçue, c'es effectivement en voie de le devenir.

La plume est très belle, c'est assez poétique et douce sans être trop lourde, et elle plaira surement aux amateurs de J.R.R. Tolkien et de S. Platteau. le prologue, en particulier, était un petit coup de coeur. La mythologie n'est pas en reste, elle est très détaillée et souvent amenée au travers de chants ou de légendes. La carte aussi est très bien faite, et surtout très utile.

Au niveau de l'intrigue, je n'ai rien à redire : on est sur une histoire de fantasy assez classique (ça date quand même de 1984), et le classique, si on l'aime, c'est toujours une bonne chose. A noter : l'auteur à travaillé avec le fils de Tolkien sur les notes du Silmarillon, et cela se ressent, l'influence de Tolkien sur Fionavar est grande. On retrouve un anneau, un équivalent aux elfes et à leur île d'exil par delà les mers de l'ouest, une légende avec un Beren et une Luthien, une foret qui ressemble fortement à Fangorn, un peuple de cavaliers fidèle à ses voisins du sud, des nains qui creusent là où ils ne devraient pas, des frères qui ne sont pas aimés de la même façon par leur père, des légendes et des chants très travaillés… et je suis sure que j'en manque. Je note aussi quelques références à la Roue du temps (à moins que cela ne vienne en fait du Silmarillon que je n'ai pas encore lu). Donc oui, c'est inspiré, mais je vois ça comme un hommage, et j'apprécie.

Par contre, je trouve que ça pèche au niveau des personnages : pendant toute ma lecture, j'ai eu cette impression d'être « éloignée » des personnages : je ne me suis pas vraiment attachée, et je ne me suis pas du tout sentie concernée par certains.

En plus, j'ai toujours eu du mal avec les personnages qui passent d'un monde à l'autre, et cette fois ne fait malheureusement pas exception : que les personnages s'adaptent et acceptent l'idée de changer de dimension, ok, pourquoi pas. Qu'ils acceptent tout aussi vite : non. L'acceptation et l'adaptation sont trop rapides. En huit jours à peine, les protagonistes agissent comme s'ils avaient toujours vécu à Fionavar, comme s'ils avaient passé leur vie à se battre contre des monstres au côté d'autres guerriers aguerris, en faisant preuve d'un sang froid de soldat vétéran ! On ne devient pas un épéiste ou un guerrier avec une hache du jour au lendemain, comme ça, quand on est censé étudier le droit dans la vide de tous les jours, le nez dans des bouquins ou sur un terrain de basket !

Globalement sur les 5 points de vue principaux, il y en a 3 qui ne m'ont tout simplement pas intéressée : ceux qui acceptent tout sans broncher.
Parmi les deux autres, il y en a un autre qui ne bronche pas trop non plus, mais il a ses raisons : dans sa tête, ce personnage n'est déjà plus là, il regarde tout de loin, et comme j'ai pleuré avec lui ! C'est un personnage émouvant, je l'ai beaucoup aimé. Quand au second point de vue intéressant, et bien aux premières pages, je n'aurais pas parié sur lui : mais si, il m'a captivée pendant une partie tout entière : j'ai adoré son passage dans les plaines.
Les personnages secondaires, s'ils ne sont pour l'instant pas très poussés (5 protagonistes pour 380 pages, ça prend de la place), ils ont du potentiel, beaucoup plus que certains protagonistes, et sont attachants, eux : je pense notamment aux cavaliers. Par contre, un certain prince s'avère être une ordure monumentale pour rester polie, mais en même temps il a des circonstances atténuantes. L'accent est mis sur ce personnage, donc j'imagine qu'il jouera un rôle non négligeable par la suite… le magicien est un peu en retrait : je m'attendais à ce qu'il joue un rôle plus important.

Autre bémol, les personnages féminins. Je sais bien que le livre date, mais je ne peux m'empêcher de remarquer que les femmes sont toutes plus belles et gracieuses les unes que les autres, à commencer par les protagonistes qui deviennent les coqueluches de la court en moins de quinze minutes. Tandis que les hommes ont le droit d'être trapus, trop grands ou passe partout (sauf le prince ordure qui est magnifique). Les seules qui trouvent grâce à mes yeux, ce sont Jaelle et Sharrah : ce sont des personnages secondaires, mais nuancés, qui font ce qui doit être fait pour atteindre leur but (soit dit en passant, pour que ce soit bien clair, elles sont extrêmement belles et magnifiques).

Pour terminer, je dirais que c'est vraiment une lecture orientée adulte : un certain nombre de thèmes assez durs sont abordés, et les personnages ne sont pas épargnés. Certains subissent, mais vraiment.

En résumé, tout me plait sauf le début un peu trop rapide et ces protagonistes peu attachants, parfois trop clichés.

J'attends d'en voir plus, mais pour un premier livre, c'est quand même un sacré travail et une sacrée oeuvre.
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En écrivant cette chronique je réalise que j'étais adolescente quand ce livre est sorti en VO. Je comprends mieux pourquoi l'auteur dit qu'il a évolué depuis cette publication…

En tout cas moi, je n'ai pas trop vieilli et j'ai adoré ce premier tome. J'étais captivé par cette lecture.

Tout d'abord je tiens à signaler que je suis entré dans ce texte sans difficulté ni de langue ni dans l'imaginaire qui y est développé.

J'ai d'abord été surprise par la présence d'un personnage Kim, qui rappelle fortement un personnage d'un autre roman « Ysabel », mais en fait ce n'est pas une illusion c'est volontairement que l'auteur l'a placé dans ces deux histoires.

Nous avons des personnages de Toronto qui se retrouvent dans un autre univers… rien de surprenant dans ce type de littérature. Ce sont des adolescents, bien sûr ils ne sont pas choisis au hasard.

Ils ont 17 ans et plus, ils sont étudiants, ils sont amis, ils sont dans la même université.

Nous allons donc partir sur des voyages initiatiques, chacun a ses fêlures et va devoir faire ses choix.

Ils vont découvrir un lieu au moment critique, bien sûr, ils vont avoir un rôle à jouer. Mais comme ils ne sont pas préparés ils vont devoir choisir dans le feu de l'action et parfois découvrir leur don.

Il y a des rivalités dans ses royaumes. Il va falloir choisir son camp ! Pour certain le choix sera plus évident que pour d'autres. La magie, la religion, le pouvoir, l'amour va aussi se mêler à tout cela. Ils ne connaissent pas tous les tenants et les aboutissants ils vont devoir faire confiance en leur instinct.

...
Ce que j'aime chez cet auteur c'est l'univers féminin très important. Des personnages très impliqués dans leur quête.

Je voudrais dire mille et une chose mais ça serait dévoiler les intrigues, je préfère vous laisser découvrir.

Ce premier tome donne envie de se plonger dans la suite… Je ne pourrais pas tout de suite mais dès que possible...
Lien : https://latelierderamettes.w..
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L'univers de Fionavar est une fantasy riche qui bénéficie d'une belle écriture.

A l'issue d'une conférence à l'université de Toronto, cinq jeunes étudiants vont se retrouver propulsés à Fionavar, un univers parallèle au nôtre. Guidés par Mantel d'Argent, un puissant mage, chacun d'eux va avoir un rôle à jouer dans la grande bataille à venir qui doit opposer la lumière aux ténèbres.

Fionavar est un roman fleuve dont l'intégrale s'étend sur 1 200 pages. Un univers dense et complexe où l'auteur puise dans différentes mythologies pour créer la sienne. Dans ce premier tome, loin d'être uniquement introductif, la communauté des cinq étudiants va découvrir cet univers, les races et tribus qui l'occupent ainsi que les règles qui régissent la magie, les dieux et le sort des hommes. A travers ces découvertes, chacun d'eux va évoluer et subir une métamorphose.

Les personnages sont très attachants. Kevin, le beau gosse à la parole facile trouvera facilement sa place dans l'armée du prince, Paul, en pleine dépression depuis le décès de sa petite amie, choisira une voie plus difficile qui lui révélera un autre dessein. Dave, l'ami méfiant devra trouver seul sa route et apprendre à faire confiance. Cet opus fait la part belle à Kimberley, l'étudiante posée et discrète, dont la destinée est dès le départ marquée par le rôle essentiel qu'elle aura à jouer. J'ai moins accroché au personnage de Jennifer qui, dans ce tome, n'a aucun rôle intéressant.

L'auteur décrit l'univers avec beaucoup de réalisme. Les différentes factions ont leur propre histoire qui nous est décrite. L'écriture se fait parfois dense et exigeante au niveau du style, assez poétique et très descriptif mais le récit se suit facilement en dépit des multiples personnages. Guy Gavril Kay a un vrai pouvoir de conteur et il est facile de se laisser porter par l'histoire.

Pour autant, il est impossible de ne pas penser au Seigneur des Anneaux de Tolkien dont La Tapisserie de Fionavar est, par de nombreux aspects, un miroir. Une entité maléfique, une divinité aux pouvoirs infinis ou presque, un mage défroqué (pardon qui a retourné sa veste), une race horrible aux ordres du grand méchant, des sous-lieutenants, une communauté d'amis qui va tenter de le battre, une race ressemblant aux elfes, une tribu guerrière etc.

Le récit est également riche en figures mythologiques celtes et nordiques. A travers des protagonistes qui vont subir des complots, des trahisons et surtout des métamorphoses, l'auteur exploite les travers et les joies de la culpabilité et de la guérison.

Ce premier tome de l'immense toile tissée par Kay est un coup de coeur et une très belle aventure humaine.
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En mai 1998 j'ai lu pour la première fois « L'arbre de l'été » et j'ai donc découvert Guy Gavriel Kay . Quelle révélation ! Depuis j'ai lu tout ce que cet auteur a produit et je n'ai jamais été déçu. Dans ce premier volume de la trilogie , il utilise comme base de l'histoire l'appel de quatre jeunes canadiens par magie vers le monde primordial dont la Terre n'est qu'un reflet ( on retrouve cela dans la saga des princes d'Ambre) . Ils se trouvent mêlé à une guerre entre le mal et le bien très tolkiennienne ( Maugrim-Sauron le méchant qui se réveille sous la montagne , des elfes blancs et noirs, des nains) sur un fond de mythologie celtique (Dana ..) . L'originalité vient de la capacité de Kay a créer des personnages attachants , à mêler tendresse et violence . Chacun des héros devra assumer son destin à partir de choix . Je le relis ( combien de fois …je ne sais plus ) et je trouve toujours cela magnifique…
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C'est une veille sur Babélio qui m'a fait découvrir Guy Gavriel Kay et je ne regrette pas cette rencontre !
J'ai lu ici ou là que le thème de cette trilogie était archi connu (je ne vais parler ici que du tome un).
En effet, le voyage entre des mondes parallèles a déjà été exploité, j'ajouterai à ce constat que "La Tapisserie de Fionavar" a de plus un fort parfum de Seigneur des anneaux, Maugrim ressemblant assez à Sauron, ce premier tome a des airs de "Compagnie de l'anneau" assez prononcé avec la constitution du "groupe des gentils" (Loren/Gandalf, je m'arrête là...).
En fait peu importe, un ami m'a un jour donné une définition de la créativité qui ressemblait à peu de choses près à :
"tu pioches ici, tu prends là et encore un peu par là puis tu secoues bien, ce n'est pas compliqué" ;)
Guy Gavriel Kay a un vrai talent de conteur, c'est incontestable, son style est fluide et élégant et il nous présente de nombreux personnages auxquels on n'a aucune peine à s'attacher, c'est souvent beau car ces personnages qui sont souvent torturés nous offrent des moments de réflexions sur des thèmes assez variés.
Au niveau du rythme du récit on entre dans l'histoire sans préambule, ça fait un peu penser aux princes d'Ambre de Roger Zelazny (en plus du changement de mondes), il se passe très vite beaucoup de choses.
Ce récit, c'est l'éternelle confrontation du bien contre le mal et ça aussi ce n'est pas nouveau, mais sous la plume de ce conteur fabuleux ça redevient une fois de plus passionnant, je n'ai pas vu les pages défiler.
Est-il utile de dire que nous aurons des elfes et des orcs ? et tout un tas de créatures magiques ? les noms diffèrent mais on les reconnait sans peine. Une forêt magique ça vous rappelle sûrement quelque chose ?
A l'arrivée l'auteur a réinventé une histoire que nous croyons à juste titre connaître, oui mais voilà, c'est peut-être mieux que ce qui a précédé, c'est mon sentiment :)
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Nous suivons les péripéties de Paul, Dave, Jennifer, Kim et Kevin, cinq étudiants de Toronto qui se retrouvent dans le monde de Fionavar, amenés là par le mage Mantel d'Argent accompagné de son nain Matt. Les cinq jeunes sont ensuite plus ou moins séparés et chacun va endosser un rôle prépondérant dans les événements qui surviennent à Fionavar. Seul Kevin a pour l'instant un rôle indéterminé, ainsi que Jennifer dont la fin du roman s'arrête sur ses mésaventures que j'ai eu du mal à comprendre. A voir par la suite pour quelle raison la pauvre fille a dû vivre tout cela.

J'ai trouvé ce roman très chouette. Les cinq jeunes gens ont des personnalités très différentes et partagent des liens variés. Bon, ils ont acceptés très vite l'incroyable nouvelle de l'existence d'un autre monde dans lequel ils se retrouvent propulsés. Cela fait néanmoins partie de ce que j'appelle les codes de la vieille Fantasy (comme il y a la vielle SF). On ne s'appesantissait pas sur ces détails à l'époque, ni même sur le développement des sentiments. À l'inverse, les personnalités étaient très complexes, il y avait beaucoup de non-dits et de maturité chez les personnages.

Je n'ai pas de personnage préféré pour l'instant, ce qui est assez curieux, bien que Kim et Dave m'aient un peu plus touché dans leurs personnalités. En fait, ils sont tous sympathiques, et les personnages qui vivent à Fionavar le sont tout également. Ils sont intéressants à suivre et à connaître. Seul Paul nous est assez antipathique dès le départ avant que nous comprenions la tragédie de sa vie (et là encore, c'est décrit d'une manière digne de ces années-là). Alors qu'on ne cesse de mettre en avant des héroïnes fortes, badass en SFFF ces dernières années pour contrebalancer le héros mâle dominant accompagné d'une greluche (alors que bon, quand on regarde certaines romances et quasiment tous les érotiques et dark, excusez-moi mais la femme me paraît tout sauf forte et mise en valeur) j'ai trouvé ici dans cette vieille fantasy que l'on classe souvent de misogyne, des femmes fortes, indépendantes et matures.

Le monde regorge de magie, d'une histoire ancienne et de Dieux qui interviennent allègrement dans ce que les habitants nomment la tapisserie. On sent que l'univers est encore vaste et qu'on a énormément de choses à découvrir. Les explications ne nous tombent pas toutes cuites dans le bec mais au travers de l'intervention de différents personnages. de fait, le lecteur a le temps d'échafauder ses théories et de mieux s'approprier l'histoire riche mais dense de Fionavar.

Bien sûr, l'influence du Seigneur des Anneaux est palpable avec des magiciens, des nains, des elfes (nommés Lios alfar) et leurs pendants obscurs les orcs (nommés Svart alfar) ainsi qu'un grand méchant Sauron-bis obscur et des pierres en guise d'anneaux. Néanmoins, je n'ai pas été autant gêné qu'à ma lecture de Shannara et je suis curieuse de voir la suite.

En conclusion je me suis régalée. Tous les personnages sont intéressants et travaillés et tous ont une utilité dans le récit, même ceux qu'on pense éphémères. le bestiaire et la panoplie de Dieux sont impressionnants et intrigants. J'ai été totalement dépaysée et conquise par ces cinq héros que j'ai hâte de retrouver.
Lien : https://dryade-intersiderale..
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Je dois bien avouer que j'ai un peu de mal avec ce livre. Ne connaissant pas l'auteur, poussé par ma curiosité alors que j'arpentais au hasard les rayons de ma bibliothèque favorite, je tombe nez à nez avec les trois tomes de cette trilogie. Je 'empare rapidement du premier, en lit vite fait le quatrième de couverture qui finit de me convaincre de tenter le coup. En réalité, je ne suis pas tombé dessus par hasard, mais bien par dépit puisque je cherchais enlassablement un autre roman de cet auteur " Les lions d'Al-Rassan", que je ne parviens à dénicher nulle part. Je tente donc une approche de cet auteur par ce biais là, en attendant que la bonne occaz se présente.
J'ai eu du mal, disais je, car je ne suis pas parvenu à entrer dans le récit immédiatement. Il faut dire que le style de l'auteur, particulier mais quelque peu évocateur et possédant un quelque chose de poétique, ne prête guère à faciliter la chose. À l'image des cinq terriens ( de notre réalité), le lecteur est propulsé dans ce monde fantastique sans commune mesure. Il est très difficile de se créer des repères d'autant que l'auteur passe régulièrement et sans prévenir "d'une réalité à une autre", à un point tel qu'on s'y perd plus que facilement. Alors oui, le lecteur ressent parfaitement bien ce que pourrait ressentir ces personnages dans ces conditions là, mais cette sensation vertigineuse de chute que l'on éprouve alors est totalement amplifiée par la multitude de personnages qui entrent alors en scène. Malgré le petit glossaire de personnages présents en début de tome ( auquel il faut faire référence sans arrêt et ça en devient pénible!!), on s'y perd véritablement. Aucune accroche, aucun repère, autant dans l'univers, dans l'histoire que dans les personnages. On ne peut se raccrocher à rien, si ce n'est les bribes d'événements racontés de manière bien épisodique et partielle, concernant certains personnages. On sent bien que l'auteur veut nous faire comprendre qu'il s'attache à autre chose mais on ne devine pas encore quoi...
Je poursuis donc ma lecture tant bien que mal, essayant de m'accrocher à tout ce que je peux trouver, pour garder la tête hors de l'eau. Et au fil des pages, des chapitres, finit par se dessiner ce qui semble être un univers cohérent, une histoire, entremêlée d'histoires propres aux personnages, qui eux finissent par acquérir une certaine épaisseur, une certaine profondeur. Je note d'ailleurs une certaine incohérence dans le comportement des "cinq", les personnages importés dans cet univers, qui acceptent sans aucune question ni aucune réflexion, le sort qu'ils subissent. Comme si c'était tout à fait naturel de se retrouver projeter dans un monde féerique du jour au lendemain...!
Mais l'auteur continue de prendre un malin plaisir à perdre le lecteur au fil d'une narration décousue ( il passe du coq à l'âne sans prévenir, il inserre dans une scène une phrase qui concerne un personnage complètement absent, il s'abandonne au sort d'un personnage en particulier puis passe à tout autre chose, créant ainsi une frustration innomable, car lorsque le lecteur pensait enfin s'être accroché à quelque chose de solide, il perd encore une fois totalement pied...), à bouleverser les codes du genre...
Il est plus que certain que l'auteur souhaite nous emmener ailleurs que dans une simple et banale histoire de fantasy. Chaque personnage semble avoir vécu un traumatisme ou un épisode suffisament traumatisant ou choquant pour qu'ils méritent tous une place dans cette histoire, dont la facette fantastique semble être comme une échappatoire, un exutoire ou bien une révélation. Même si l'histoire est très fortement inspirée de l'univers de Tolkien ( c'est sans doute dû à la collaboration de l'auteur à l'écriture du Silmarilion avec Christopher Tolkien, certains sans doute crieront d'ailleurs au plagiat... mais à la limite ce n'est pas important ici!), elle finit par prendre son propre envol, acquérir sa nature propre, portée par les personnages et leurs vies.
Je n'ai pas tout compris, suis certainement passé à côté de plein de choses, mais je poursuivrais ma lecture de ce cycle, espérant y trouver quelques réponses, un rocher auquel m'accrocher, car il faut bien le dire, je n'ai jamais appris à nager et j'ai peur de l'eau.......
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