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3,62

sur 467 notes
L'intérêt du livre réside dans l'histoire surprenante de Mary Mallon que je ne connaissais pas de tout, le quatrième de couverture était prometteur mais ça n'a pas pris pour moi... Petite déception, je m'attendais à lire quelque chose de plus centré sur sa maladie pour finalement me retrouver dans un meli-melo romanesque avec son homme Alfred.

Beaucoup de petites choses dérangeantes cumulées qui font que ce roman m'a paru d'une longueur assommante. le rythme est très lent, puis décousu.

J'ai cependant aimé les descriptions de ce New-York du début XXeme, pas très propre, en plein essor avec des émigrés qui font tout pour se fondre dans cette fourmilière.
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Vu qu'on est confiné depuis un an, en débutant la lecture du roman de Mary Beth KEANE, je me suis demandé si le moment était bien choisi pour se plonger dans la vie romancée d'une porteuse saine de la fièvre typhoïde, qui se retrouve placée en quarantaine sur une île au milieu de l'East River d'abord pendant 3 ans et puis... jusqu'à la fin de sa vie... Et bien, en fait, je ne regrette absolument pas ma lecture.

Le cadre historique de ce roman est extrêmement bien documenté, on sent que l'auteur a effectué de nombreuses recherches sur la vie à New York au début du XXe siècle ainsi que sur la vie de son héroïne, Mary Mallone, surnommée à l'époque « Mary Typhoïde ». Je n'avais qu'une vague idée de ce qu'était la fièvre typhoïde et je ne connaissais absolument pas Mary Mallone avant d'ouvrir le roman. J'ai trouvé le sujet très intéressant et la vie romancée de l'héroïne très touchante. le destin ne l'a pas épargnée : arrivée d'Irlande à l'âge de 14 ans, elle a été engagée dans plusieurs maisons d'abord comme blanchisseuse puis comme cuisinière, métier pour lequel elle a un réel talent, sa vie de couple est chaotique pourtant elle l'aime, son Alfred. Et puis, il y a cette arrestation, cette mise en quarantaine, cette accusation de transmettre la fièvre typhoïde, ce qu'elle ne comprend pas puisqu'elle n'est pas malade et cette interdiction de faire ce pour quoi elle se sait destinée : cuisiner pour les autres. Sa force de caractère et sa détermination inspirent le respect et lui ont permis de faire face et de se relever. le récit n'est pas linéaire, il y a de constants aller-retours entre les événements présents et les souvenirs de Mary avec une légère incursion dans les pensées d'Alfred également. Ce n'est absolument pas déstabilisant. L'auteur ne s'apitoie pas sur le sort de Mary, elle ne prend pas parti, laissant le lecteur se faire sa propre opinion sur les actes et pensées de Mary.

Et lui laissant le choix de répondre à cette question, s'il le peut : qu'aurions-nous fait à la place de Mary ? Aurons-nous accepté de croire les médecins et de nous laisser enfermer sans broncher ? Ou aurions-nous refusé de nous soumettre sachant qu'il y avait un risque qu'ils aient raison et que nous ne voulions pas l'admettre ?
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Une sacrée bonne femme que Mary Mallon, immigrée irlandaise arrivée seule à New-York à 14 ans à la fin du XIXème siècle !

J'avais découvert son existence dans un article sur les "super contaminateurs" à propos du COVID.

Ce roman est une plongée dans le New-York de la fin du XIXème siècle, la vie des immigrés dans les tenements insalubres, des hommes et des femmes qui travaillent, vivent, survivent, élèvent leurs enfants, qui aiment, meurent, nouent des amitiés.
C'est une très belle histoire d'amour entre Mary, l'immigrée irlandaise et Alfred Briehof, immigré allemand, buveur.
C'est l'histoire de Mary, une femme qui a un sacré caractère, qui mène sa barque comme elle l'entend, un peu hautaine mais tellement humaine !
Bref, j'ai beaucoup aimé ce roman !
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Ce livre m'a été offert par son éditeur (pour 2 achetés, 1 offert). Ce n'est pas la première fois que je bénéficie de ce genre de cadeau-surprise, et souvent j'ai apprécié une découverte.
C'est le cas ici.
Rapidement, La Cuisinière, raconte, principalement, l'histoire, vraie, de Mary, petite irlandaise immigrée aux Etats-Unis à la fin du XIXè siècle, qui rapidement quitte son emploi de blanchisseuse, très ingrat, mal payé, pour celui de cuisinière (trois fois mieux rémunéré), et qui est porteuse asymptomatique de la typhoïde. Donc sans le savoir et sans avoir été malade, elle transmet et certains meurent.
En août 2020, cette histoire prend une couleur particulière.
Car Mary nie d'abord sa dangerosité, est-ce qu'elle ne la comprend pas ? est-ce que le déni l'arrange ? le livre ne répond pas à la question. Et c'est ce que je reproche à l'auteure. de mon point de vue, elle nous laisse dans le flou, dans l'ambiguité.
Si Mary était consciente, pourquoi a t elle continué son métier de cuisinière ? Or il apparait qu'elle était consciente. Alors pourquoi le livre, l'auteure tente de nous la rendre "gentille" ? Est-ce qu'aujourd'hui ou dans les quelques dizaines d'années précédentes, on aurait accepté qu'un "positif" continue son activité (quelle qu'elle soit) tranquille et contamine des dizaines de personnes ? Non, évidemment. Donc le comportement de Mary et sa non conscience sont incompréhensibles et inadmissibles et n'attirent dont aucunement la sympathie du lecteur.
Pourtant, il me semble que l'auteure tente de nous la rendre sympathique. Et c'est là où je ne comprends pas.
Alors, certes, il y a dans le livre d'autres choses, dans ces premiers chapitres qui pouvaient être intéressants : les médecins puissants face à une pauvre fille. La problématique du patient kidnappé par des équipes médicales et des protocoles conduit quelques chapitres, puis est abandonnée.
Au final, je ne regrette pas cette lecture accidentelle mais sur le plan littéraire, elle ne m'a rien apportée.
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A l'instar de milliers d'autres immigrés irlandais qui arrivèrent aux Etats-Unis durant la seconde moitié du 19ième siècle, Mary Mallon était en quête d'une vie meilleure lorsqu'elle débarqua à New-York. Sans réelle expérience de travail ni relations professionnelles, elle finit par s'engager comme blanchisseuse, un emploi qui lui permit de gagner juste assez d'argent pour survivre. Mais Mary était aussi une cuisinière de talent et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que cette activité pourrait lui rapporter davantage d'argent que celle de lingère. Ses compétences culinaires et sa détermination la conduisirent ainsi peu à peu à travailler au service de nombreuses familles New-Yorkaises aisées. Pendant de nombreuses années, Mary Mallon a ainsi vécu une vie relativement heureuse auprès d'un immigré allemand nommé Alfred Briehof. Mais la vie de Mary bascula brutalement en 1907, lorsque le Dr Sopper, un expert investiguant pour le compte des services sanitaires, établit un lien entre la jeune femme et les cas de typhoïde qui se déclaraient dans son entourage professionnel. Face au refus de Mary de se soumettre à des examens médicaux, c'est par la force que les autorités vont finalement la capturer afin de la mettre en quarantaine à l'hôpital de North Brother Island, aux côtés de patients tuberculeux. S'engage alors pour Mary une lutte acharnée et de chaque instant pour pouvoir espérer retrouver sa liberté.

A la lisière entre oeuvre de fiction historique et biographie, Mary Beth Keane nous brosse dans « La cuisinière » le portrait saisissant d'une femme hors du commun et, à travers elle, celui de toute une époque de l'histoire des Etats-Unis.

Mary Mallon n'est pas le seul porteur sain de la fièvre typhoïde, mais elle est le premier cas authentifié comme tel aux Etats-Unis au début du XXème siècle. A l'époque, près de 400 personnes véhiculant la maladie sans en présenter eux-mêmes les symptômes ont été identifiés aux Etats-Unis mais aucun ne furent confinés à l'isolement comme elle…

Au début des années 1900, on ne dispose pas d'antibiotiques pour traiter la fièvre typhoïde et les autorités sont assez démunies, ne sachant vraiment comment agir au mieux pour endiguer ces petites épidémies. Qui plus est, la théorie de porteur sain fait tout juste son apparition dans le milieu médical. Comment dès lors, faire accepter une notion aussi nouvelle et « abstraite » à une jeune femme n'ayant pas eu une éducation lui permettant de disposer des acquis nécessaires à la compréhension d'un tel concept ?

Dans le cas de Mary, la situation semble d'autant plus inextricable que la jeune femme témoigne d'une force de caractère hors du commun. Les preuves qui s'accumulent contre elle ne parviennent pas à la convaincre et elle réfute systématiquement toutes les accusations portées à son encontre.Et le manque d'expérience, de tact et de diplomatie avec lequel les autorités sanitaires traitent son cas ne la braquent que davantage. La mise en quarantaine de la cuisinière semble dès lors s'imposer comme la seule solution permettant d'endiguer l'épidémie.

Pourtant, il ne fait aucun doute que si Mary avait été une jeune fille issue d'une famille aisée et ayant bénéficié d'une bonne éducation plutôt qu'une immigrée irlandaise vivant en concubinage avec un homme oisif et alcoolique, les autorités sanitaires et les tribunaux l'auraient traitée avec moins de brutalité et de mépris.

Un paradoxe dont a pleinement conscience Mary, qui éprouve rapidement le sentiment d'être littéralement traquée par les autorités sanitaires et de bénéficier de leur part d'un traitement impitoyable en raison de sa condition sociale précaire et de son mode de vie atypique pour une femme de l'époque. Car à l'image de son tempérament, la vie personnelle de Mary est tout aussi peu conventionnelle. Après avoir rencontré Alfred en 1885, le couple s'installe rapidement ensemble sans jamais éprouver le désir de se marier ni d'avoir des enfants. Mais alors que Mary travaille sans relâche dans l'espoir d'une vie meilleure, Alfred quant à lui, enchaîne les emplois précaires, et sombre dans l'alcoolisme puis l'addiction à l'opium et à l'héroïne.

En ce sens, le cas de Mary est ainsi révélateur des fortes inégalités sociales et de la condition ouvrière particulièrement difficile de l'époque, avec des journées de travail de 12 à 14 heures, des salaires faibles, des logements insalubres. Dans son roman, l'auteure restitue avec un réalisme saisissant ces conditions de vie précaires, dans des villes surpeuplées, sales, où flotte en permanence une odeur nauséabonde, rôde la menace de la maladie à chaque coin de rue, et où l'espérance de vie ne dépasse pas les 45 ans.

Comme de nombreuses personnes de leur condition, Mary et Alfred se sentent prisonniers de leur statut social et des préjugés inhérents à leur condition. L'épisode du chapeau est d'ailleurs révélateur de cet état de fait. Lorsque Mary dépense une grosse somme d'argent pour s'offrir un magnifique chapeau qui, par le fruit du hasard, va se révéler être parfaitement identique au modèle porté par sa patronne, cette dernière aura tôt fait de rappeler à la cuisinière que toutes deux en dépit des artifices n'appartiendront jamais au même monde.

Un épisode qui marquera longtemps Mary et qui la fera définitivement se convaincre que tout ce qui lui arrive, des accusations qu'on lui porte à son enfermement sur l'île, en passant par à la manière infantile dont on s'adresse en permanence à elle, n'est que la conséquence logique et inévitable de sa condition modeste et de son mode de vie.

Dans une société où il est difficile de s'extraire du quotidien auquel votre statut social vous destine, Mary apparaît donc comme une femme ambitieuse et déterminée, prête à tout pour s'en sortir et dont la force de caractère frôle parfois l'obstination.

Après avoir trimé dur pour gravir les échelons, passant du poste de simple blanchisseuse au statut de cuisinière, Mary ne conçoit pas de devoir abandonner sa passion et son revenu sur la base d'accusations qu'elle réfute de façon virulente et émanant de médecins dans lesquels elle n'a aucune confiance. Car si Mary peut parfois sembler insupportable tant elle apparaît bornée, le monde médical qu'elle a face à elle, se montre pour sa part sans pitié. A une époque où la médecine progresse à grands pas, découvrant la notion de porteur sain ou la sérothérapie, on se soucie en revanche peu des considérations éthiques ou de ce que l'on a le droit de faire au nom de la santé publique. Dès sa rencontre avec le Dr Soper, Mary a ainsi conscience du gouffre qui les sépare. L'expert évolue dans un monde à mille lieues du sien et de la réalité de son quotidien. Au nom du bien collectif, le Dr Soper n'hésite pas à enfermer Mary dans un hôpital, et à la soumettre à des examens quotidiens, faisant peu de cas de ses sentiments ou même des droits de la jeune femme.

Construisant son récit sur des évènements factuels tout en se plaçant du point de vue de Mary Mallon, Mary Beth Keane met ainsi à la disposition de son lecteur des éléments décisifs afin de lui permettre de comprendre page après page les choix faits par l'héroïne… Libre à lui ensuite de se forger sa propre opinion.

S'inspirant du destin bouleversant de celle que l'on surnomma « Mary typhoïde », Mary Beth Keane livre un roman passionnant et bien documenté, à la frontière entre biographie et fiction historique.

Porté par une écriture maitrisée, et balayant un grand nombre de thématiques, « La cuisinière » est un roman brillant tant du point de vue du sujet que par les questionnements qu'il soulève. Car à travers le thème central du roman de Mary Beth Keane, à savoir l'affrontement permanent entre les autorités sanitaires au nom de la santé publique et le combat d'une femme pour sa liberté, c'est finalement la question de la primauté de l'intérêt collectif sur les libertés individuelles que pose l'auteure.

Un roman brillant, à lire absolument !
Lien : http://afleurdemots.comli.co..
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Mary Mallon a un don pour la cuisine. Arrivée seule à New York à la fin du XIXe siècle, elle s'est fait un nom dans la haute société qui apprécie ses services, à défaut de son caractère. Mais là où Mary passe, des cas de typhoïde se déclarent mystérieusement... Pour Mary, c'est le simple fait du hasard. Mais pour le Dr Soper, il est clair que la cuisinière y est pour quelque chose. Aussi, quand la petite fille des Bowen tombe malade à son tour, il fait arrêter Mary et la place en quarantaine, pour observation. Mary se défend, proteste : elle ne voit pas comme elle pourrait transmettre une maladie qu'elle n'a jamais eue ! Pourtant, elle est transférée contre son gré sur une île accueillant les tuberculeux et autres malades contagieux. Commence alors pour Mary un combat pour retrouver la liberté et prouver son innocence.

Ce roman m'a beaucoup intéressée, d'abord car il aborde un sujet dont j'ignorais tout : l'existence de porteurs « sains » de la typhoïde, qui n'en présentent aucun symptôme mais peuvent transmettre le virus. Comment traiter ces « malades bien-portants » ? Faut-il les enfermer, les surveiller, les soigner ?

J'ai été surprise par la personnalité de Mary, qui n'est pas aimable et pour laquelle on a donc du mal d'éprouver de la sympathie. Mary est sûre d'elle-même, n'aime pas particulièrement la compagnie des autres et peut être très rude. Sa relation avec son compagnon, alcoolique et fuyant, est mystérieuse : pourquoi supporte-t-elle ses absences et ses mensonges ? Mais à la fois, n'est-il pas devenu comme cela à cause de la personnalité écrasante de Mary ?
Écrire un livre sur un tel personnage est un choix courageux, car on a du mal à avoir de l'empathie pour cette femme qui ne se questionne presque jamais sur sa possible responsabilité dans la mort de plusieurs personnes. C'est très intéressant, car ce manque d'empathie explique sans doute beaucoup le fait que personne ne s'est intéressé à l'époque à son cas ou n'a cherché à l'aider à sortir de sa « prison », où elle était gardée en toute impunité.

Mais au-delà de ces questions, l'histoire de Mary Mallon est surtout l'occasion de dresser un portrait de New York au début du XXe siècle, à travers les yeux d'une domestique. Dans le décor sordide d'un Manhattan boueux, on découvre les vies dans les Tenements, ces immeubles exigus où règne la misère ordinaire des travailleurs modestes.

Un roman étonnant, dont je salue la belle traduction et, comme souvent chez 10-18, la superbe couverture !
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Un beau portrait de femme tenace et naïve dans le New-York en pleine construction et qui s'inspire d'une histoire vraie. le cas a défrayé la chroniqué de l'époque et permis de mettre à jour une bizzarerie médicale majeure : la notion de "porteur sain".
Instructif mais on reste un peu en dehors de l'histoire et le personnage de Mary Mallon ne force pas vraiment la sympathie. Dommage...
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C'est un roman qu'on peut relier à une série TV américaine retraçant (entre autres) la vie de Mary Mallon au moment de sa vie de cuisinière et où elle fût suspectée d'être "la patiente zéro" (porteur du virus de la typhoide sans déclarer les symptomes) et de propager le virus dans sa cuisine (chez ses différents employeurs).
Une série passionnante sur la chirurgie & médecine du début du 20 ème siècle à New-York.
La série s'appelle "the Knick" (2 saisons)
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Très bon roman historique sur la découverte en médecine des premiers cas de porteur sain. Il s'agit en l'occurrence de Mary qui transmet la typhoïde alors qu'elle même n'est pas malade. Histoire vraie que cette cuisinière qui va se retrouver être le sujet d'expérience du corps médical de l'époque et enfermée contre son gré dans un hôpital afin de servir la science. Passionnant !
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Voici un roman qui repose sur l'histoire vraie de Mary Mallon dite « Mary Typhoïde ».
Cette immigrante Irlandaise arrive sur le sol américain en 1884 où elle exerce avec passion le métier de cuisinière. Mais la fièvre typhoïde suit Mary comme son ombre et frappe certains des membres des familles dans lesquelles elle officie.
Le récit prend place dans la ville de New York où plusieurs événements réels sont relatés et viennent enrichir la lecture.
Et l'on découvre quelles mesures prennent les autorités sanitaires de l'époque, ainsi confrontées pour la première fois au cas d'un « porteur sain » :passionnant !
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