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sur 467 notes
La cuisinière est un livre dramatique, en partie historique puisqu'il retrace de façon romancée le terrible destin de Mary Mallon, premier porteur sein de la fièvre typhoïde. Alors que sa passion pour la cuisine l'amène à cuisiner pour des familles bourgeoises, un foyer de typhoïde est découvert et l'entraîne dans un combat pour retrouver sa liberté… car en effet, cette jeune femme surnommée en son temps » la femme la plus dangereuse de l'Amérique » ou encore » Mary typhoïde » est enfermée sur l'île de » North Brother » où les médecins lui font subir une batterie d'examens pour en savoir plus sur ce cas inédit du début du 20ème siècle.
L'auteure nous plonge au coeur de l'Amérique, à New York et plus précisément dans un quartier pauvre de Manhattan où Mary vivait en compagnie d'Alfred. Tous deux immigrés, ils forment un couple détonant, à l'encontre des moeurs de l'époque. de surcroît, Alfred est loin du prince charmant et Mary a un caractère dur qui laisse peu de place à la gaieté. Leur relation est complexe, difficile et pourtant forte.

Ce livre est un condensé d'espoir et de liberté, de justice et d'injustice, d'amour et de passion. Je ne peux que vous recommander ce roman haletant et passionnant. J'ai beaucoup aimé.
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1899. New-York. Mary Mallon, cuisinière de son état, s'occupe du petit Kirkenbauer qu'elle aime beaucoup et qui souffre de fièvres alors que sa mère a elle-même attrapé la typhoïde. L'enfant et la mère décèdent et Mary quitte son emploi. Commence alors pour Mary un long parcourt de cuisinière qui l'a fait passer d'années en années au service de riches familles, recevant du beau monde et faisant de la cuisine de Mary leur fierté. Ces années sont passées sous silence dans le roman et cette ellipse nous amène directement au jour de l'arrestation de Mary, suspectée d'avoir volontairement transmis la typhoïde à de nombreux membres des familles pour lesquelles elle a travaillé. Interrogée comme une criminelle, étudiée comme un cas unique, analysée comme un cobaye, enfermée comme un animal dangereux, Mary est méfiante, agressive et ne comprend pas ce qu'il se passe. Oubliée par son conjoint, observée par les journalistes, les docteurs et la population new-yorkaise toute entière Mary devra alors lutter pour retrouver sa liberté et prouver son innocence. Ce résumé ne concerne que les premières centaines de pages du roman mais pour ne pas trop vous en dire je m'arrête ici !

Les recherches de Mary Beth Keane pour reconstituer si finement la vie de Mary Mallon, surnommée la porteuse de germes ou Mary Typhoïde et pour installer une atmosphère et un décor si précis doivent être titanesques. Ce livre semble ne rien laisser au hasard ou à l'imagination de Mary Beth Keane même s'il ne s'agit pas d'une biographie mais d'un roman. J'ai apprécié la description des conditions de vie misérable des hommes et des femmes de cette époque ou encore les allusions aux grands événements de l'époque comme l'incendie qui tua de nombreuses ouvrières dans une usine ou le naufrage du Titanic. L'aspect documentaire du roman est très intéressant.

Le début du roman est très accrocheur et la fin contient de nombreux rebondissements mais je dois bien admettre que j'ai trouvé certains passages bien trop longs. Afin de se faire un avis sur la culpabilité ou l'innocence de Mary, les médecins, juges et journalistes étudiaient à la loupe sa vie privée mais j'ai trouvé que la relation entre Mary et Alfred prenait trop de place dans le roman. le rythme me semblait parfois trop lent, peut-être que j'attendais trop du roman. Ma lecture a donc traînée et ce n'est pas un bon signe ! le destin de Mary Mallon est incroyable et parfaitement digne d'un roman mais il manque quelques petites choses pour transformer ce livre en une véritable réussite, peut-être un peu plus de rythme ou une héroïne un peu plus attachante.

Vous l'aurez compris je suis un peu déçue par cette lecture même si elle n'est pas totalement négative.
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GROS COUP DE COeUR !! Voilà un livre que j'ai longtemps cherché sur les étagères des bibliothèques et des librairies. Et impossible aussi de l'avoir en troc. J'avoue que pour le coup je l'avais un peu oublié quand le hasard a bien fait les choses et me l'a mis sous les yeux sur une étagère de ma bibliothèque municipale !

Tout d'abord, la période pendant laquelle se passe l'histoire de Mary -fin 1800 début 1900-, est une période que j'affectionne particulièrement, car je trouve qu'il y a eu tellement de bouleversements et d'évènements historiques pendant cette période que cela en est passionnant.

Notre personnage principal, Mary Mallon, petite Irlandaise, émigre au États-Unis vers l'âge de 15 ans pour tenter sa chance et aspirer à une vie meilleure. C'est une histoire assez banale en fait quand on sait le nombre d'émigrants qui sont arrivés aux États-Unis. Oui, mais voilà, Mary est ce que l'on appelle un porteur sain et elle transporte en elle le bacille de la typhoïde et elle ne le sait pas. Elle va d'abord travailler en tant que domestique dans les blanchisseries pour finalement commettre l'erreur irréparable de faire ce qu'elle souhaite le plus au monde et ce qu'elle sait faire le mieux : Cuisiner. En cuisinant elle va transmettre la mort sans le savoir.

Sans dévoiler l'histoire personnelle de Mary, sa vie reste complètement atypique, injuste et difficile à croire. Mais à sa manière, Mary contribuera à sa façon à faire avancer la médecine. Rappelons que la fièvre typhoïde (du grec tuphos, torpeur) est une maladie infectieuse que le médecin Pierre Bretonneau a mise en évidence en 1818. Cette maladie est causée par une bactérie que l'on appelle le bacille de la typhoïde. La contamination peut se faire par l'ingestion de viandes mal cuites, et de liquides ou aliments souillés par les selles d'une personne infectée, malade, ou porteur sain. Aujourd'hui, la prévention doit dépister les porteurs sains afin d'éviter une dissémination de l'infection. Cela se fait principalement pour toutes les personnes travaillant dans le secteur agroalimentaire, ou travaillant en collectivités avec de jeunes enfants ainsi que chez le personnel soignant.

Cette histoire folle et incroyable à l'époque des balbutiements de la recherche scientifique est, je trouve poignante et par certains aspects dramatique. Mary ne comprendra pas ce qu'il lui arrive et ce qu'on lui reproche. La réaction de Mary tout au long de ce livre est tout à fait compréhensible tant le destin s'acharne …

Voilà, ce livre a l'avantage de raconter une histoire vraie tout en nous plongeant dans un roman passionnant. Et lire et apprendre en même temps sans m'en rendre compte : J'adore !

Lien : http://ideeslivres.jimdo.com..
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Popote et pandémie, ou comment le confinement covid fait petit joueur comparé aux années de quarantaine forcée de Mary Mallon. Au 19è, « la femme la plus dangereuse d'Amérique » n'a ni éviscéré son patron, ni fait exploser une fabrique de couche-culottes, ni tué en série tous les porteurs de moustache en brosse. Ce que l'on reproche à la pauvre Mary, c'est de jouer les guides touristiques pour la bactérie de la typhoïde, tuant sur son passage plusieurs de ses employeurs. Il faut dire qu'à l'époque, la notion de porteur sain n'avait pas encore fait son chemin dans les esprits. Et voilà Mary accusée de meurtres et envoyée végéter en quarantaine sur une île pendant que le monde continue de tourner, monde dans lequel elle tentera de se refaire une place. Mary Mallon a réellement existé et j'ai particulièrement apprécié la manière de l'autrice de dépeindre l'Amérique de l'époque en restant neutre sur les faits, sans jamais excuser ni condamner un point de vue ou l'autre.
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Un sujet original pour ce roman , biographie romancée de Mary Mallon , surnommée Mary Thyphoïde, cuisinière de son état, accusée d'avoir transmis la maladie aux familles dans lesquelles elle a travaillé. Une histoire vraie dont je n'avais jamais entendu parler, qui se passe à New York au début du XX eme siècle, Mary étant le premier « porteur sain » de la typhoïde identifiée aux États Unis, elle n'est pas malade et ne présente aucun symptôme mais elle peut transmettre le virus.
L'histoire est racontée du point de vue de Mary, une Irlandaise de caractère, qui refuse de se croire coupable alors que toute sa vie est consacrée à donner du plaisir aux gens pour qui elle cuisine. Il faut dire que la science est encore balbutiante sur ces sujets, la gente médicale pour le moins dépourvue de bienveillance et de diplomatie et l'arrestation et l'isolement légitimement traumatisants . Pour autant, Mary Beth Keane ne fait pas de son héroïne une femme forcément « aimable », pas plus que son Alfred , le grand amour mais aussi le boulet que traîne Mary toute sa vie ! J'ai d'ailleurs trouvé un peu longuet tout ce qui tourne autour d'Alfred.
Le roman est aussi l'occasion d'une page d'histoire sur la vie à New York au début du XXeme siècle , la pauvreté des immigrants, l'entassement des populations laborieuses dans les « tenements » sans confort , la saleté des rues, la construction des premiers grands buildings...
Sans être « aussi haletant qu'un thriller » ( ne jamais se fier aux 4ème de couverture !), le roman se lit avec intérêt .
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J'ai été plutôt déçue de ce roman.
En effet, le résumé en 4ème de couverture m'avait plutôt séduite, mais finalement tout est dit dès le début et rien de plus ne s'y passe...
Les retours en arrière dans le passé de Mary m'ont parfois perdu, je ne savais plus à quelle époque on était, son histoire avec Alfred n'apporte absolument rien à l'histoire, bref, j'ai trouvé ce roman beaucoup trop mou et vide...
Dommage...
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La cuisinière de Mary Beth Keane retrace la vie de Mary Mallone surnommée « la femme la plus dangereuse d'Amérique » par ses compatriotes à la fin du XIXème siècle. Ce livre c'est : une histoire haletante, une ode à la liberté et à l'amour, une sacrée découverte malgré une couverture qui ne paie pas de mine et une biographie romancée rondement menée.

Mary, une jeune femme Irlandaise débarque à New York et trouve du travail comme lingère dans une maison bourgeoise. Très vite, elle se rend compte que ce métier n'est pas pour elle et se découvre un don pour la cuisine. Capable de faire un festin d'un rien, elle est rapidement reconnue comme une cuisinière hors pair, fiable et discrète. le destin de cette femme va cependant basculer lorsque, accusée de contaminer les familles pour qui elle cuisine, elle est arrêtée par les autorités sanitaires.
Commence alors pour cette battante un combat pour sa liberté, contre une science omnipotente et des personnages véreux qui ne veulent pas entendre la vérité. Ce roman se lit comme un thriller. On s'immerge dans l'histoire  dès les premières pages, passionné par le courage de Mary, entrainé par la force de son amour, abasourdi par la bêtise ou la crédulité de certains hommes.

Le style est fluide, porteur et nous plonge dans les pensées d'une femme parfois seule, parfois entourée mais toujours forte. L'auteur nous livre également les sentiments et l'histoire de l'amoureux de Mary, Alfred, un homme torturé mais aimant. Un joli contraste saisissant entre ces deux protagonistes aux traits travaillés. En effet, on sent que Madame Keane s'attache à rendre hommage à cette histoire de vie et à une femme qu'elle admire particulièrement.

Se révèlent également les conditions des immigrés irlandais dans ce New York d'un autre temps (pas si lointain cependant) et les inégalités sociales entre riches propriétaires et pauvres travailleurs effrénés. La condition des femmes, et notamment d'une femme non mariée, est également mise en exergue et nous rappelle que le combat a été long et n'est toujours pas terminé.

Pour conclure, on passe un très bon moment en compagnie de ce livre. Entre atmosphère historique, biographie colorée, et personnages complexes, on se balade à travers le temps. Encore une belle découverte aux Éditions 10/18.
Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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La cuisinière faisait partie de ces romans dont j'avais très envie de lire. Inspiré de faits réels, combat d'une femme pour sa liberté, c'est typiquement le genre de roman qui me botte bien. Pourtant ma lecture a été très compliqué.

Le roman commence pourtant bien. Nous assistons directement à son arrestation pour aller dans un hôpital afin de subir des prélèvements pour savoir si elle produit bien des bacilles de typhoïde alors qu'elle est saine. On découvre une Mary têtue et elle refuse qu'on la touche. J'ai eu dû mal à m'attacher à elle tout le long du roman. Je l'ai trouvé têtue et le fait qu'elle soit enfermée sur l'île de North Brother car elle a refusé de faire les choses à la « manière douce », m'a fait pensé que c'était bien fait pour elle..

En une centaine de pages, on suit l'évolution de Mary pendant 3 ans sur cette île. C'est parfois trop long pour des événements qui devraient être courts et trop courts pour les événements qui devraient être plus longs. Puis, arrive la deuxième partie intitulé « Liberté ». Je pense que c'est ma partie favorite du roman. Mary sort de North Brother et retrouve sa vie à New-York à condition de ne plus cuisiner et que tous les trois mois, elle aille faire des prélèvements dans un centre. C'est une partie plus romancée, plus plaisante à lire. Concernant la dernière partie du roman, c'est celle que j'ai le moins aimé car je me dis qu'au final on fait tout un pataquès pour pas grand chose..

Pour conclure, c'est une lecture en dent de scie. J'ai failli l'arrêter plusieurs fois, mais ayant déjà fait un presque abandon ce mois-ci, je me voyais mal en faire un deuxième. Je trouve que le combat pour la liberté n'est pas vraiment traité et Mary n'est pas un personnage des plus attachants.
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De manière romancé ce livre retrace le destin de Mary Mallon "la femme la plus dangereuse d'Amérique" une cuisinière accusée de transmettre la typhoïde partout où elle passe et mise en quarantaine sur l'île North Brother Island, une première fois de 1907 à 1910 et la deuxième fois de 1915 jusqu'à la fin de sa vie en 1938. Mary Mallon est le premier porteur sain de la typhoïde c'est à dire qu'elle n'a pas de symptôme de la maladie mais que son corps transmet des bactéries. A cette période, les recherches n'étaient pas assez avancées pour trouver une alternative à ce problème, les seules solutions étaient l'isolement ou l'ablation de la vésicule biliaire, mais Mary persuadée de son innocence a toujours refusé la deuxième solution et s'est donc vue interdite d'exercer sa profession de cuisinière pour se retrouver ensuite isolée tout le reste de sa vie.

La vie de cette femme remue les tripes, pendant un moment j'ai pensé que c'était une grossière erreur de la part des autorités sanitaires et des médecins puisqu'au 19 ème siècle ni la science ni la médecine étaient assez évoluées pour faire des recherches de ce genre, eh ben loupé, comme quoi on en apprend tous les jours et des fois de sacrées bonnes ^^ !

Si l'histoire de Mary Mallon est captivante, il n'en reste pas moins que certains éléments romancés m'ont dérangés, comme par exemple la présence des flashs back qui ne sont pas indispensables, j'ai même eu l'impression que parfois nous passions du coq à l'âne et que ça pouvait avoir un mauvais effet sur l'histoire de base qui n'est ni plus ni moins la biographie de cette femme. Pour faire court j'aurai nettement préféré lire une véritable biographie mais je ne regrette pas d'avoir enfin pu faire connaissance avec l'histoire d'une femme de caractère, en avance sur son temps et bourrée de ténacité !
Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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Cette étrange histoire de Mary Mallon interpelle et c'est d'ailleurs le principal motif pour lequel on achete ce livre, et d'autant plus que le récit est basé sur une histoire vraie.
Rien que pour cela il mérite d'être lu car la question du porteur sain qui tue ses congénères autour de lui en toute innocence ne laisse pas indifférent.
Ensuite, si l'on aborde la question du traitement littéraire, je suis plus nuancé car les choix de Mrs Keane n'auraient peut-être pas été les miens. Quelques longueurs, on s'appesantit sur Alfred (le compagnon de Mary) et son destin qui nous sort parfois du sujet. Et puis certains personnages trop caricaturaux perdent de leur consistance.
Mais globalement, c'est une lecture que je recommande.
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