My little lie

My Little Lie, roman co-écrit par Penelope Ward et Vi Keeland, et paru le 2 mai de cette année 2019, nous place d'entrée de jeu au début une journée très particulière dans la vie de Bianca George et Dexter Truitt : tous deux pris au piège dans un ascenseur en panne, Dexter se retrouve très vite à mettre le doigt dans l'engrenage du mensonge lorsque Bianca lui avoue qu'elle déteste tout ce que le célèbre homme d'affaire incarne, sans se douter de l'identité de son interlocuteur. Inventant de toute pièce une vie au Jay Reed qu'il décide d'incarner sur un coup de tête, Dexter se retrouve empêtré dans un double jeu totalement fou, au péril de sa relation avec la femme sur qui il a jeté son dévolu. Mais ce mensonge-là n'est que le début de ses problèmes...


Dans la continuité de Wedding To Vegas et Immoral, je voulais encore une fois me plonger dans une lecture sans prise de tête mais avec un minimum de fond. Autant vous dire que je suis tombée sur un véritable ovni littéraire avec ce roman, écrit à quatre mains par deux auteurs que je ne connaissais que de nom. Et quand je parle d'ovni, ce n'est malheureusement pas dans un sens mélioratif 😬


C'est bien simple : dès les premières pages, j'ai sérieusement songé à refermer cet ouvrage et passer à autre chose, ce qui ne m'arrive pour ainsi dire jamais. Toujours poussée par une sorte de conscience professionnelle un peu casse-pieds sur les bords, j'ai de fait toujours la motivation nécessaire pour terminer un roman, quand bien même celui-ci ne me plaît pas, puisqu'il m'est avis que ce n'est qu'avec toutes les cartes en main que l'on peut vraiment se prononcer sur sa qualité. Or, les premières pages recelaient déjà la liste des ingrédients utilisés tout au long de l'histoire, et je dois admettre que je suis plutôt allergique à la plupart d'entre eux 😩


Le principal problème de cette histoire : sa crédibilité. Quand on ouvre un New Adult de ce type, on sait à quoi s'attendre et le principe même reste de coller un tant soit peu à la réalité des choses pour nous permettre de nous projeter, ou tout au moins, de nous immerger. Là, c'est raté et ce, dès le départ. Je suis restée littéralement coite devant les premiers temps forts du récit, pour la simple et bonne raison que ce qui est censé être un humour un peu forcé ne m'a fait pas fait sourire une seule fois, mais plutôt couvrir les yeux de dépit - ce bon vieux facepalm 🤦‍♀️


Puisqu'il s'agit du tout début du roman, les premières pages à proprement parler, voici un petit extrait pour illustrer mes propos passés et à venir :

[Contexte : Bianca est entrée dans un ascenseur, les yeux rivés sur son téléphone, sans se rendre compte de la présence de Dexter dans la cabine. Après s'être acharnée sur un bouton, l'ascenseur tombe en panne et les plonge dans le noir complet. S'ensuit un échange quasi-agressif sans fondement.]

Je sens l'homme se déplacer autour de moi.
- Que faites-vous ?
Sa voix vient d'un endroit différent quand il me répond. Il est sur ma droite et en dessous de moi.
- Je suis agenouillé en train de chercher votre portable.
Nous sommes dans l'obscurité totale. Je n'y vois absolument rien, mais je sens l'air bouger ; il a dû se relever.
- Tendez la main.
- Vous allez y poser mon téléphone, c'est ça ?
- Non, j'ai baissé mon pantalon et je compte y mettre mon sexe. Bon sang, mais vous êtes vraiment une garce, hein ?
Comme il ne me voit pas, je m'autorise un sourire à son sarcasme et tends la main.


Ceci est le premier exemple d'une longue série d'échanges qui me laissent dans l'incompréhension la plus totale. Les deux protagonistes ne se connaissent pas et ne se sont jamais vus, mais leur échange est presque agressif, et ce n'est pourtant pas dû au stress causé par cette panne. Qui dirait une chose pareille à une étrangère dans la vraie vie ? Qui parlerait à une inconnue sur ce ton et en ces termes ? Quelle est la crédibilité d'un échange pareil ? Qui a envie de sourire en s'entendant parler ainsi et appeler ça du sarcasme ? 😶




Si encore la bizarrerie du dialogue se cantonnait à ce moment d'égarement, on pourrait s'en tenir à une maladresse de départ. Mais cette situation presque ubuesque empire avec des cris au milieu du dialogue, certes dus à des crises de panique mais fort mal amenées et peu naturelles, et des allusions sexuelles déplacées, mais qui les font apparemment bien rire tous les deux. Sans jouer la carte de la pudeur voire de la pruderie, il y a des limites imposées par un cadre réaliste et elles sont ici outrepassées. Impossible dès lors de croire au sérieux de cette histoire 🤷‍♀️


Puis l'intrigue prend son essor dans des mensonges tous plus improbables les uns que les autres. On arrive très vite sur le terrain de la surenchère interminable, et c'est franchement dommage parce que la première moitié du concept de l'histoire aurait pu donner lieu à une très bonne intrigue et des situations non moins cocasses, sans tomber dans l'exagération toujours plus poussée. Cette histoire de sculpture sur bois en hobby inventé ne tient pas la route et fait perdre toute crédibilité à la suite qui lui est donnée avec le sculpteur kenyan, Jelani.


Il y a tellement de choses qui sont improbables, que ce soit dans le mensonge comme dans la vérité, qu'on ne comprend pas bien comment les deux auteures en sont arrivées à cette intrigue en quatre points clés. Sachant que la supercherie est démasquée, là encore de manière incongrue, avant la moitié de l'ouvrage, on se pose dès l'instant de la révélation la question la plus importante : que sera la suite ? Et en toute sincérité, on part à partir de ce moment dans une histoire à dormir debout. le destin, d'accord, mais là, il ne faut pas tout confondre et savoir doser 😑


Que dire de plus sans rien dévoiler ? Pas grand-chose, j'en ai bien peur. Ni le fond, ni la forme, ni les personnages ne m'ont permis d'éprouver quoi que ce soit pour cette histoire, si ce n'est une totale incompréhension et la difficulté grandissante de venir à bout de cette lecture. Toutefois, pour les amateurs d'histoires à quiproquos et qui ne sont pas dérangés par la surréalisme d'une situation improbable, ce livre est tout à fait indiqué pour quelques heures sans trop de prise de tête.


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Le petit mot de la fin 🖋


Ce retour sur le roman « My Little Lie » n'est que le fruit d'une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d'une foule de tant d'autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s'autoproclamer références en la matière ☝


N'hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu'un conseil, terminez-le quoi qu'il en soit, afin d'avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉


N'oublions jamais qu'un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l'auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d'exposer son bébé au reste du monde 💚
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Une romance qui commence du tonnerre mais qui retombe très rapidement. du mensonge, encore du mensonge et que du mensonge. Certes, on voit les conséquences du mensonge, mais c'est assez tiré par les cheveux, trop même à mon goût. Et puis, les personnages n'étaient pas très attachants et tout va beaucoup trop vite entre eux.
En bref, une déception où même l'humour n'a pas su rattraper le désastre.
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