Ce roman se partage en deux grandes parties : la vie de Sara très détaillée et celle de Kate plus rapidement survolée. C'est un roman épais que j'ai découvert, très dense. Il faut attendre une centaine de pages pour entrer dans le sujet et démêler les liens entre les deux personnages féminins.
Ce que je pense de l'intrigue :
L'histoire est longue; intéressante et largement détaillée.
Douglas Kennedy, romancier très documenté et impliqué dans la vie de ses personnages, nous livre un aspect sombre de la société américaine. Il est très habile. Il joue sur la longueur et l'efficacité de son écriture. Il nous décrit la déchéance de ses personnages, leur lente agonie, avec brio. Cependant, à mes yeux, les actes et décisions de ceux-ci auraient pu prendre une tournure différente avec une prise de conscience moins commune à l'ensemble de la société de l'époque et s'ils avaient la volonté de laisser de côté ces règles arbitraires et irréfléchies de cette société américaine d'après-guerre doublée d'une paranoïa anticommuniste démente.
Ce que je pense des personnages :
Les personnages sont complexes, vivants, plein d'incohérences au vue de notre vie d'aujourd'hui. Ils ont leurs qualités et leurs défauts. Ils sont vrais. Ils n'auront pas le droit au bonheur et je n'en suis pas étonnée au vue de leurs choix… Je reste assez critique face à leurs décisions. J'aurais peut-être agi différemment à leur place. Mais je ne suis pas un personnage… Je ne suis que lectrice… Je subis l'acharnement de
Douglas KENNEDY.
Je suis encore intriguée et perplexe face aux choix de la défunte mère de Kate. Je ne la comprends pas vraiment. Mais je n'en dis pas plus…
Ce que je pense de ce livre dans l'ensemble des oeuvre de
Douglas KENNEDY:
Ce n'est sans doute pas mon roman préféré parmi tous ceux écrits par cet écrivain talentueux. Je suis consciente des qualités et du réalisme de cette histoire, de la documentation et des recherches nécessaires. J'ai aimé parcourir les nombreux chapitres mais j'attendais trop une relation « réelle » entre les deux femmes principales de ce roman. Cette relation a été éphémère et torturée.
En bref,
La poursuite du bonheur est un livre long et dense qui ne m'aura pas apporté une pleine satisfaction mais néanmoins un plaisir certain comme la plupart des oeuvres de
Douglas KENNEDY. Je n'aime pas particulièrement les choix de ces personnages. Mais avec cet auteur il faut s'attendre à une réalité plutôt qu'un idéalisme. Rares sont ses personnages qui ne souffrent pas des mauvais choix faits au mauvais moment.
Vous pouvez retrouver mon blog : alapagedeslivres.wordpress;com