Rapidement: c'est mon deuxième
Douglas Kennedy, j'avais lu cet été "
Quitter le monde". Je me suis ici aussi attachée au héros, qui par faiblesse, par lâcheté, se retrouve pris comme beaucoup d'entre nous, dans une vie qu'il ne souhaitait pas...Une vie où l'on se voile la face, à coup d'achats, de consommation, où l'on essaye de soigner ses maux d'estomac à coups de Maalox,alors qu'en fait ce sont tous les petits renoncements qu'on a dû faire qui nous blessent. Lui, il aurait voulu être photographe, il a ça dans le sang, mais pour ne pas déplaire à Papa, il est devenu avocat spécialisé en droit des succession...
Madame non plus n'est pas heureuse, malgrès leurs deux beaux enfants, la splendide maison, le maousse pouvoir d'achat...Elle a un amant.Il l'apprend par hasard, et au cours d'une explication houleuse avec l'imposteur, il le tue par accident...
Fracture définitive...Comment se tirer de là, de ce moment ou tout bascule? Comment laisser sa vie derrière soi, essayer d'effacer l'inneffaçable, repartir à zéro...
le roman est bien écrit et le suspens est très bien bati, les trois parties sont très prenantes...Par contre, petit reproche:L'idée de fond est un peu la même que dans "
quitter le monde",non? Un moment où tout se brise, qui vous oblige à essayer de couper les ponts avec votre passé, et cette question:est ce qu'on peut s'extraire du monde, de tous liens avec les autres? Est ce qu'on est pas forcément "rattrapé" par notre propre histoire, ou tout simplement par le besoin que l'on a d'être en relation avec les autres hommes?
Bon, de toute façon, une lecture qui vous embarque.
Par contre, j'espère que le prochain Kennedy que je lirai sera construit sur une autre idée centrale.