Bien le confinement m'a poussé à m'attaquer à cet auteur, dont le nom ne m'était pas inconnu, mais jusque là, j'avais résisté ; mais c'était le « jour d'avant le confinement 2020 ».
Tout de suite les lignes m'ont fait pensé à une série « desesperate house wifes »…
Au fil des pages, j'imaginais très bien cette petite vie d'américain assez fortuné, couple typique : deux enfants, un très bon métier, un amour de jeunesse,…le typique WASP.
Certains lecteurs parlent de roman policier,…pour moi, aucunement. Pour un roman policier, il me semble qu'il faille au moins une enquête, et là…
L'histoire est en partie bien menée. L'adolescence du protagoniste et sa passion pour la photo, son orientation professionnelle, ses morts déjà providentielles, sa mise en couple.
Et comment, le sentiment d'étouffement monte peu à peu…
Ce qui m'exaspère un peu plus, ces crises de nerf au début et cette lenteur, qui fait que l'on tourne un peu en rond.
Douglas Kennedy nous tiens en haleine au long de ce roman de manière plus ou moins prenante.
Particulièrement bien mené à mon sens, la rencontre avec son « adversaire » et la préparation de la suite…Quelle maitrise.
Le personnage central pense maitriser son destin…Mais ce que la raison ignore …Et là les choses commencent à lui échapper quelque peu .....
Comment se sortir de ce qui annonce une « embrouille »,…et deuxième coup du sort…
Sur le moment, je me suis dit « n'importe quoi »…puis en réfléchissant : BEN victime de GARY ( cette discussion sur l'art de la photo) qui l'empêche d' assouvir sa passion. Puis, passage à l'acte... Il y parvient en usurpant donc son identité ( GARY photographe arrogant sans succès), avec un acte quelque peu délictueux…succès.Le Gary arrogant, sans talent reconnu, devient un photographe avec des qualités reconnues...
nouveau coup du sort, nouvelle chance,…mais dans l'autre sens.
Ce nouveau personnage qui renait, d'ailleurs renait-il ? est victime de GARY et du coup nouvelle grande question sur l'exercice de sa passion, qui semble se heurter au même problème qu'au départ.
La boucle est bouclée : 3 photographes, un individu, un seul talent reconnu.
Du coup, …la fuite…mais, comme son copain de départ l'avait dit : réfléchir à ce que l'on a et se dire que finalement la vie que l'on a n'est pas forcément si mal et qu'il faut lutter pour l'améliorer et non fuir,…du coup, retour vers son second amour…à nouveau la boucle est bouclée ; pour
combien de temps ?
Certains lecteurs, sont très déçus : c'est un droit. Les situations ne sont pas rocambolesques, mais plutôt bien menées…quant à dire que l'histoire est amorale : donc le meurtrier ne serait pas puni …perdre sa femme, perdre ses enfants, avoir eu une gloire éphémère…parceque si Ben s'est heurté à GARY en terme de talent, le nouveau Ben se heurte de nouveau à GARY et son talent inégalable de portraitiste …
Dire donc, que la fin est heureuse…je dirai retour à la case départ dans un autre état, avec une nouvelle famille, mais avec les mêmes difficultés.