Je connaissais
Douglas Kennedy de nom mais pas l'auteur puisque je n'avais pas encore eu l'occasion de lire un de ses romans.
« Faute avouée est à moitié pardonnée » même si je viens de terminer son douzième opus publié en France en 2015 sous le titre de «
Mirage ».
Pourquoi avoir choisi celui-là plutôt qu'un autre, me diriez-vous ? Simplement parce que on m'en a tant parlé que j'ai souhaité me forger ma propre opinion.
Au risque d'étonner, je me suis légèrement ennuyée et je dois avouer que c'est une petite désillusion.
Lorsqu'on ouvre ce livre, Robin et Paul sont mariés depuis trois ans et s'envolent pour un mois de vacances au Maroc afin de se « retrouver » et essayer de devenir parents.
Ces deux Américains que tout oppose, puisque lui est un artiste passionné, fantasque, dépensier au possible, alors qu'elle, de dix-huit sa cadette, est une experte-comptable rigoureuse, rationnelle, vont filer le parfait amour sous le soleil d'Essaouira dans la chaleur de juillet jusqu'à ce qu'une révélation choc provenant d'outre Atlantique balaye ce bonheur et conduise à la disparition de Monsieur.
Madame, se lance alors à sa poursuite. Dans une quête impossible ?
Qui va-t-elle rencontrer ?
Quelles seront ses découvertes ?
La traque sera-t-elle semée d'embûches ?
Se retrouveront-ils ou au contraire assisterons nous à un éloignement douloureux ?
Les réponses à ces questions qui ne sont pas exhaustives sont disséminées à travers ce récit…
La première partie où l'on est confronté aux problèmes de couple de nos protagonistes traîne en longueur. J'ai eu du mal à « rentrer » dedans.
La seconde moitié qui débute avec la découverte du secret est davantage captivante.
Je l'ai lue avec un plus grand intérêt et surtout du plaisir.
Le manque de suspens est le gros point négatif de cette intrigue.
J'ai deviné de nombreux évènements avant qu'ils ne se produisent et cela m'a insupportée énormément.
Au fil des pages, J'ai trouvé des approximations qui m'ont laissée perplexe comme le fait que notre personnage central débarque à Casablanca au petit matin, regarde l'heure quelques instants après pour constater qu'il est 18 h 45 (???) alors que la suite immédiate se déroule en matinée. Vous avez dit bizarre ? J'ai relu ce passage pour m'assurer que je ne délirais pas.
En fait, dans son ensemble, l'histoire est poussive, soporifique.
Elle manque de clairvoyance, de crédibilité.
Certains évènements ou rebondissements sont un peu « tirés par les cheveux ».
Je n'ai pas eu d'empathie particulière pour les personnages. Mis à part, peut-être, pour la famille de berbères.
J'ai trouvé notre héroïne naïve face au comportement de son « homme ».
Paul, est pathétique par son comportement enfantin et sa lâcheté.
Je me pose toujours autant de questions à son sujet. C'est frustrant !
Quant à la fin, quoi en dire ? Elle est floue. Elle me laisse dubitative.
C'est peut-être voulu par notre auteur pour permettre à chacun d'imaginer son propre dénouement ? Sait-on jamais…
Je ne sais pas si dans tous ses écrits on voyage autant, mais dans celui-là, j'ai apprécié cette balade au coeur du Maroc.
Les descriptions sont séduisantes et je me suis plongée sans mal dans cette ambiance locale.
Ne connaissant pas ce pays, je veux bien croire que D. K. a collé au mieux de la réalité dans son exposé.
C'est, à mon sens, la belle surprise de ce livre.
Ceci étant dit, les clichés concernant ce pays d'Afrique du Nord sont nombreux et gênants, comme l'omniprésence de l'argent. Avec les dirhams, tout s'achète et on s'en sort toujours finalement.
L'écriture est simple, facile à lire, à la portée de tous.
En définitive, cette lecture mi- sentimentale mi- policière n'est pas désagréable mais ce n'est pas non plus un chef-d'oeuvre.
Elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Comme le dit si bien le titre, c'est un
mirage.
Je lirai prochainement un autre de ses bouquins pour me faire une idée plus précise de ses talents de romancier.
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