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En 1829, Agnes est condamnée à mort pour le meurtre de son amant. Dans l'attente de son exécution, elle doit vivre dans une ferme isolée où la famille évite tout contact avec elle. le révèrent Toti qui lui rend visite pour la préparer à sa mort, va essayer de la comprendre. Elle va livrer son passé et les évènements des jours précédent le drame. Ce qu'elle va révéler est loin de ce que les gens pensent savoir.

Ce roman est inspiré de l'histoire vraie de la dernière femme condamnée à mort en Islande, ce qui fait froid dans le dos quand vous avez le livre entre les mains. Les descriptions sont bouleversantes et dures à lire à certains passages. On ne reste pas insensible au personnage d'Agnès mais aussi à la vie difficile à la ferme à cette époque. « A la grâce des hommes » est son premier roman, je dis bravo ! C'est pour moi un vrai coup de coeur, je vais suivre cette auteure de plus près.

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Titre : A la grâce des hommes

Auteure : Hannah Kent

Précautions d'emploi : ne pas ouvrir ce livre en cas de pluie, neige, tempête, ou si vous vous trouvez dans les lieux suivants : Islande, fin fond de la Russie, Haut-Forez, Beauce, Creuse. Si vous ressentez les symptômes suivants : déprime, colère, tristesse, froid intense, difficultés d'élocution (pas facile à lire, l'islandais), consultez votre bibliothécaire qui vous prescrira Princess Bride en traitement complémentaire. Sinon, vous pouvez aussi regarder des photos de bébés chiens.

Trêve de plaisanterie, vous aurez compris que ce roman, adapté d'une histoire vraie (en plus !), n'est pas des plus gais.

Dans l'Islande du XIXème siècle, Agnès, condamnée à mort pour meurtre, attend sa sentence en travaillant dans une ferme, au sein de la famille Jonsson, et raconte sa vérité.

A ce stade, vous pensez peut-être que le roman ne m'a pas plu, détrompez-vous. Si A la grâce des hommes est plus sombre que les nuits d'hiver en Islande, c'est surtout un bijou, une triste ballade chantée avec talent par Hannah Kent.

Au fil de ma lecture, tout mon être n'a cessé de hurler en silence contre l'inexorable marche vers la mort d'une femme qui n'était pas bien née, jusqu'aux dernières pages, brutales, merveilleusement bien écrites.

Il s'agit du premier roman d'Hannah Kent, nul doute que je lirai le prochain en espérant retrouver la même ferveur.
Lien : http://oxybeurresale.canalbl..
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Quand l'envie de lire du contemporain vient.....

C'est exactement cela. J'avais vu ce livre en VO, j'ai découvert je pense au moment de mes recherches pour la Chronique qu'il y'avait une version VF et depuis longtemps (comme quoi des fois hein?). Bref. J'avais envie de contemporain. Mais pas genre de la romance mièvre à la française, j'avais besoin d'un truc un peu plus costaud comme les Beignets de Tomates Vertes par exemple. Cela dit, je n'avais pas envie de lire un Fannie Flag non plus.

Et donc, comme vous l'avez deviné, je suis extrêmement fatiguée en ce moment, en me cherchant pour mes lectures du midi. Car oui, ceci est un livre papier que j'ai pris au boulot (et c'était sportif car j'ai toujours un de mes collègues qui veut me parler de foot. Tous les midis. Genre). Bref, j'ai pris celui là parce que le titre m'avait happée. Et puis c'est un roman écrit par une Australienne mais à la Nordique. C'est inspiré de faits réels. Y'a pas de romance mièvre. Qu'est ce qui pouvait me retenir de le lire, franchement ?



Hannah Kent a réussi à nous transporter en Islande et au XIX° siècle.


Ce roman se situe en Islande, au XIX°siècle et en hiver. Alors laissez moi vous dire que si vous êtes claustrophobe, facilement déprimé ou en Islande en plein hiver (au choix), évitez ce roman. Car Hannah Kent, dans sa narration, dans ses prises de position envers les personnages, dans son alternance de points de vue, arrive à vous faire littéralement voyager, dans l'espace et dans le temps. C'est à un point qu'on pourrait en ressentir les odeurs. Et j'avoue que rien que pour cela, le roman vaut le coup.

En effet, Hannah Kent a cette justesse des personnages, cette justesse des dialogues. La pression monte en crescendo tout le long du livre et c'est juste magique. Je n'ai pas d'autres mots pour décrire tout ceci. C'est un grand roman nordique même s'il n'est pas écrit par une nordique. Et je pense que rien que cet exercice vaut le coup de lire ce roman.



Agnes va bouleverser vos vies.

Agnes, dont je tairais le nom de famille parce que c'est compliqué à écrire, va être exécutée pour meurtre. Mais comme c'est un petit hameau et qu'il n'y a pas de prison, elle va atterrir dans une petite ferme en attendant la date de son décès. La famille qui va être obligée de la recueillir va être terrifiée de l'avoir sous son toit, fantasmant sur une meurtrière qui va les égorger pendant la nuit. Agnès, elle, n'a plus aucun espoir et est dans un état dépressif avancé. Toutefois, elle travaille pour cette famille, et au fur et à mesure des semaines, cette famille va se rendre compte qu'ils ont déjà rencontré Agnès. Il va y avoir une humanisation de la meurtrière. Des liens vont se créer, Agnès va raconter son histoire et on peut dire que la vie renaît, jusqu'à l'exécution de cette femme.

Et c'est cette humanisation qui va vous bouleverser, qui va vous retourner. Car du mal absolu, on passe à une femme qui a été réduite à ôter la vie de quelqu'un par la force des choses. Et pourtant, on ne pourra pas aller contre le jugement. On ne pourra plus rien faire et c'est ce qui va rendre triste beaucoup de monde car cette famille va apprendre à Agnès à vivre heureuse tout simplement.


En bref, un roman à lire absolument. Ne serait ce que pour le flot d'émotions qu'il va déverser en vous.
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Pour moi on frise le chef d'oeuvre! à part les grands classiques je crois que c'est la première fois que l'écriture d'un roman m'éblouit autant.
L'histoire est magnifique (tirée de faits réels) l'Islande est un personnage à part entière...
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Belle histoire, envoutante. Nous sommes plongés dans un monde qui nous semble très lointain par son climat et ses paysages, ainsi que par les modes de vies et les relations entre individus qui y sont rapportés. Cependant, cette histoire n'est ni si lointaine géographiquement, ni si si ancienne : il s'agit de la dernière décapitation en Islande, en 1830. La condamnée à mort, Agnès Magnusdottir, passe les derniers mois de son existence chez de pauvres fermiers pour lesquels elle doit travailler. Des relations très humaines s'établissent entre Agnès, ses geôliers et un pasteur chargée de la ramener à Dieu avant son exécution. Relations humaines imprégnées de l'austérité de la vie paysanne en Islande à cette époque et marquées par le poids de la religion. L'histoire de cette jeune femme d'une trentaine d'année se découvre peu à peu, jusqu'au crime auquel elle participe. Cette histoire, tirée de faits réels est, à mes yeux, desservie par un style sans relief et un peu répétitif, souvent basé sur des dialogues. Il en est résulté que je suis resté à distance des personnages.
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Un livre tout simplement extraordinaire.
Tout débute par un fait divers en Islande, au XIXème siècle, où Agnès, une servante se retrouve condamnée à mort pour un double meurtre dont celui de son amant. En attendant sa dernière heure, elle sera hébergée chez une famille de fermiers. D'abord terrifiée par la présence de cette criminelle, la famille va peu à peu découvrir son véritable visage.
Petit à petit, elle dévoile son histoire à un révérend ayant pour mission de la conduire vers le chemin de la rédemption. Agnès raconte avec pudeur et sincérité comment une femme dotée d'une intelligence supérieure arrive à commettre un tel geste.
Cette histoire, qui raconte la vie de la dernière femme condamnée à mort en Islande ne laissera personne insensible.
A lire et à conseiller absolument.
Un gros coup de coeur
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(Lu en anglais). C'est quoi la vérité? Un élément de connaissance, une représentation mentale de la réalité, ou encore, une adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense, disent les dictionnaires…

Islande, 1828, Agnes Magnúsdóttir est condamnée à mort pour avoir participé au meurtre de deux hommes. Tout l'accuse. Elle essai de raconter ce qui s'est passé lors du procès mais personne ne l'écoute. C'est une femme intelligente et indépendante, elle est forcément l'instigatrice de ces meurtres. Il faut faire un exemple.

Il n'y a pas de prison en Islande, alors, en attendant son exécution, la condamnée ira vivre dans une ferme de la vallée dans laquelle elle a grandi.

Tout au long du récit rythmé par les travaux à la ferme et les saisons, il y a les voix et les sentiments des personnages qui l'entourent, rumeurs, commérages, horreur devant l'innommable meurtrière. Il y a aussi la voix d'Agnes, à la première personne et au travers du jeune Révérend qui doit la préparer à sa mort, le seul à chercher à comprendre son histoire.

L'intrigue est bien menée et intimement liée aux paysages et au temps qu'il fait.

Sans vouloir dévoiler si Agnes est effectivement coupable et à quel point, il y a la vérité factuelle et la vérité des actes remis dans leur contexte. Comment savoir si le narrateur dit la vérité ? N'est-elle pas toujours subjective ?
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Agnès Magnusdottir est une servante de ferme qui vit dans le Nord de l'Islande au XIXe siècle. Elle est accusée du meurtre de Nathan Ketilsson, pour qui elle travaillait et qui était son amant. En attendant son exécution, elle est placée dans la ferme de la famille Jonsson, dont le père est l'agent de sécurité du canton. Elle est suivie par le jeune révérend Totti, qui est censé la guider spirituellement avant sa mort. Peu à peu, les séances religieuses se transforment en conversations, dans lesquelles Agnès raconte sa vie et le drame qui s'est joué le soir du meurtre.

J'avais entendu parler de ce roman sur le net, en consultant des blogs littéraires. Certaines critiques étaient dithyrambiques, d'autres un peu moins. Une lectrice avait même abandonné sa lecture avant la fin. Ni coup de coeur ni déception de mon côté, j'ai apprécié ma lecture, j'étais contente de retrouver quotidiennement mon livre, mais en même temps contente de le terminer. Simplement parce qu'il m'a miné tout au long. le sujet est très rude. Agnès n'a aucune échappatoire, ni dans sa vie, ni dans son destin. Elle a vécu une enfance épouvantable, pauvre et malheureuse, et ça ne s'est pas arrangé par la suite. La vie des fermiers islandais à cette époque est terriblement éprouvante, alors celle d'une servante, n'en parlons pas. Cette désolation est omniprésente et je ne peux qu'admirer le travail de vérité historique réalisée par l'auteur, mais c'est un peu au détriment du lecteur, qui sort de là complètement abattu.

Une lecture centrée sur le réalisme et la vérité, très instructive et franchement passionnante, mais –trop- imprégnée de tristesse.
Lien : http://leslecturesdecat.cana..
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la vie rurale et dure de l'époque en pays du nord.
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C'est malin, je suis bouleversée maintenant ! Doublement bouleversée même, parce que j'ignorais avant de lire la note de l'auteur en fin de livre, que cette histoire était réelle. Agnes Magnusdottir est la dernière condamnée à mort de l'Histoire islandaise, en 1830 (près de 150 ans avant "notre" pull over rouge français !)

Hannah Kent, l'autralienne, a réalisé ici un titanesque travail d'investigation tant au sujet des meurtres d'Illugastadir que sur la vie quotidienne des fermiers Islandais du XIXe siècle. Elle aurait pu tomber dans l'exces en écrivant une description factuelle et dénuée d'âme, mais à l'inverse elle a su donner vie à son roman. Son style tout en finesse m'a particulièrement touchée. Les caractères notamment, décrits par petites touches, à la manière d'un tableau impressionniste, sont criants de vérité.
Le récit d'Agnes est poignant, alternant les phases sombres et les phases lumineuses, à l'image des saisons islandaises. La solitude, les plaisirs simples, la peur, la passion, l'espoir, la colère... battements de coeur qui rythment le roman, l'entrainant vers sa fin redoutée. Mais Hannah Kent prend son temps, elle nous laisse nous imprégner, nous installer. Au fil des mots, on devient un habitant de Kornsá. Face aux derniers paragraphes pourtant, les doigts refusent obstinément de continuer leur travail, tourner un page demande de plus en plus de volonté, comme un écho au corps d'Agnes qui ne la soutient plus... Et soudain, la fin, abrupte. Et le silence.

Ce récit magistral, sans suivre tout à fait la même trame, m'a beaucoup fait penser au film "La veuve De Saint Pierre" qui m'avait tant fait pleurer jeune fille, et qui s'inspire également d'une histoire vraie.

A la grâce des hommes, mon premier gros coup de coeur de l'année !
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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