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un livre puissant, fort au milieu d'une nature très dure. Beau portrait de femme perdue dans un univers hostile
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Ce roman est celui d'Agnes, accusée en 1828 d'assassinat sur deux hommes, dont l'un était son amant, et dernière femme condamnée à mort en Islande. Un autre homme est condamné aussi, et une complice supposée, graciée. A cette époque, l'île était danoise, et les juges en référaient à Copenhague avant d'appliquer les peines. Ils pensent alors, en attendant l'application de la sentence ou la clémence des juges, à placer Agnes sous surveillance dans une ferme plutôt que de la laisser en prison. le fermier et sa femme acceptent à contrecoeur, les filles de la maison sont pleines de crainte, le voisinage se récrie devant cette décision. Un jeune prêtre est aussi recommandé pour faire revenir la prisonnière à des idées plus « chrétiennes » avant ses derniers jours. Perturbé à l'idée de converser avec cette femme encore jeune et belle, le jeune pasteur peu conventionnel se contente de la faire parler, et c'est tout un feuilleton qui s'écrit sous nos yeux, de l'enfance d'Agnes à l'acte pour lequel elle a été condamnée.
Formidable, ce premier roman écrit par une jeune auteure des antipodes, qui s'est documentée autant qu'elle a pu, et semble avoir superbement oublié toute cette documentation pour en tirer un récit à la fois infiniment triste et porteur d'espoir en l'humanité. J'ai un peu de mal à imaginer comment pouvaient converser des paysans islandais du XIXème siècle, et pourtant tout sonne juste dans les dialogues autant que dans les gestes, les façons d'être, les rapports à la nature ou entre humains.
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Inspiré de faits réels, A la grâce des hommes nous plonge dans le quotidien d'Agnès Magnúsdóttir, jeune fille de ferme au nord de l'Islande, de sa condamnation à mort pour le meurtre de deux fermiers en 1828, à son exécution par décapitation en janvier 1830. Un sujet plutôt risqué pour un premier roman. Et pourtant, l'Australienne Hannah Kent, qui a vécu un an en Islande dans le cadre d'un échange scolaire, parvient à récréer de manière authentique les conditions de vie très rudes dans cette région rurale, isolée, soumise aux caprices de la nature. Livrée à elle-même dès l'enfance, Agnes est en lutte perpétuelle contre les contraintes de son milieu ; elle s'accroche à cette vie qui ne lui a pourtant pas fait de cadeaux.

"Ce n'était pas moi qu'ils regardaient. Pas moi qu'ils voyaient. J'étais deux hommes morts. J'étais une ferme en feu. J'étais le couteau. J'étais le sang." Les mots d'Agnes, bruts et imagés, résonnent comme un appel au secours. Ils dénoncent le regard des autres, notre regard, sur ceux que la justice a condamnés et qui semblent perdre leur qualité d'êtres humains au moment où ils deviennent des « criminels ». Ils décrivent aussi l'espoir d'une vie meilleure, l'inévitable désillusion, puis, chaque jour, l'angoisse grandissante devant la mort. Comme dans cette scène où Agnes aide les fermiers à égorger leurs moutons avant l'hiver et où, les nerfs à vif, elle ne peut s'empêcher de penser à sa propre mise à mort.

Dans un style ultra réaliste sans romance ni mélodrame, Kent nous livre un personnage ambivalent, tour à tour manipulatrice et victime, faible et déterminée, aliénée mais profondément humaine.
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J'avais très envie de lire ce livre depuis que je l'avais acheté, et voilà c'est chose faite. J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture, l'auteure a une écriture très fluide et les pages se tournent sans se poser de questions. Agnès, notre condamnée à mort va devoir aller vivre dans une ferme habitée par une famille très pauvre et participer aux tâches ménagères en attendant son exécution, elle sera assisté par un sous-révérend qui l'aidera grâce à l'amour de Dieu a supporter ses longues journées d'attente et d'angoisse.
L'auteur s'est en grande partie inspirée d'une histoire vraie, Agnes ayant réellement existé, elle nous a décrit le personnage comme quelqu'un que la vie n'a pas gâté et qui ne cessera tout au long de sa vie de vivre de galère en galère. Nous découvrons donc ce qu'était la vie en Islande dans les années 1800 et nous nous attachons très rapidement à Agnes, on ne veut pas qu'elle meure, on veut la protéger, la réconforter, la cacher, bref on ne veut pas de son exécution. J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui sort de mes habitudes et que j'ai vraiment apprécié à sa juste valeur, je vous le conseille donc vivement.
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Le style de l'auteure m'a au départ un peu déstabilisé. On a une foule d'informations, que ça soit par des lettres ou encore par des points de vue différents. Pendant tout le livre, on alterne différents médias et narration. J'ai au départ trouvé ça un peu bizarre d'avoir le point de vue d'Agnès à la première personne mélangé au point de vue des autres à la troisième personne, mais j'ai fini par m'y faire.

D'ailleurs, malgré le point de vue d'Agnès directement à la première personne, j'ai eu du mal à la cerner et à m'attacher à elle. Elle maintient une certaine distance et même si on se doute qu'elle n'est pas le diable en personne et qu'au-delà du meurtre se cache sûrement une autre histoire, le sujet n'est pas abordé tout de suite. Il faut du temps à l'histoire se mettre en place et aux personnages pour se dévoiler. L'auteure joue beaucoup sur les sentiments des autres à l'égard d'Agnès, sur les on-dits et les a priori des gens.

J'ai été surprise d'apprendre que cette histoire était tiré d'une histoire vraie, l'histoire de la dernière femme d'Islande à avoir été condamnée à mort. La dimension historique du livre est vraiment très intéressante. le quotidien des gens est très bien décrit et on y découvre une Islande très rurale où il n'y a pas de prison d'où le fait qu'Agnès doive loger chez l'habitant en attendant son exécution.

Je pense qu'à vouloir mettre trop de suspense sur la véritable histoire derrière le meurtre, l'auteure m'a un peu perdue en cours de route. J'ai eu du mal à accrocher et à m'intéresser à Agnès alors que je trouvais pourtant le contexte passionnant. J'ai donc aimé tout le reste comme le quotidien des islandais, leur système de justice, les relations entre les gens.

Je ressors donc un petit peu déçue de ce roman pour l'aspect romanesque du livre mais très contente de l'aspect historique.
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Assurément, ce n'est pas le livre qui était bien choisi en fonction des attentats à Bruxelles. Je crois qu'aucun livre n'aurait pu convenir. Mais, il était commencé avant.
Bon, ceci mis à part, les évènements se passent en 1828 en Islande. Agnes Magnusdottir a tué son amant Natan Kettilson.
Elle est placée dans une ferme en attendant son exécution.
C'est un roman très bien écrit. Il relate bien les moeurs de cette époque dans ce pays du bout du monde.
La pauvre cherche à faire comprendre les raisons de son meurtre et désire un peu d'humanité.
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J'ai adoré, j'ai pleuré. C'est ma toute première critique à propos d'un livre, il en vaut la peine.
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Un roman passionnant du début à la fin, bouleversant, l'émotion est à son comble dans les dernières pages. Une injustice terriblement bien narrée.
Lien : http://www.faimdelire.com/20..
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Islande, 13 mars 1828, Agnes Magnusdottir est reconnue coupable de l'assassinat de Natan Ketilsson, son amant, est condamnée à mort par décapitation. En attendant l'exécution de la sentence, elle est placée comme servante dans une ferme où tous les membres de la famlle et le voisinage sont horrifiés et la considèrent comme un monstre. Un jeune pasteur l'accompagne pour l'aider dans sa rédemption, mais Agnes ne veut pas de paroles divines mais seulement faire entendre sa vérité.
Il s'agit de la dernière condamnée à mort d'Islande. L'histoire est vraie. L'auteur nous emmène dans une Islande dure, austère, où les êtres survivent au lieu de vivre, où des enfants de 3 ans sont abandonnés, ballotés, exploités, où il faut se vendre pour manger, où le froid, la neige, le vent, la solitude, la dureté des hommes assèchent les coeurs.
Si l'intrigue est parfois convenue, le roman est toujours passionnant, l'écriture est poétique et il ferait un film magnifique. Un peu comme "la veuve de St Pierre".
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Trés triste et trés belle histoire que celle de cette Islande des années 1830, à travers le récit des derniers mois d'une condamnée à mort. C'est lourd, émouvant. Les personnages sont plantés dans des décors extrement rudes. Les Hommes sont rudes aussi, avec une armure qui peut se fendre pour certains, au fur et à mesure que l'on avance dans ce roman presque thriller. Assurez vous ne pas être déprimé avant de commencer ...
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