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sur 951 notes
Enfin, un écrivain contemporain qui a l'ambition d'embrasser le réel, le monde tout entier à travers de la construction de ce pont. Des destins forts, une écriture exceptionnelle, un livre majeur.
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Une ambiance, des personnages forts, des rapports humains, un objectif commun sur le chantier mais divergent parfois aux alentours...tout cela nous entraîne dans cet univers américain ou tout est possible.
Un excellent livre
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Quel style, quel punch! On est en plein dans le récit, au ras des personnages, tout en les observant à la jumelle. C'est mon préféré dans son oeuvre.
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La construction d'un pont suspendu dans une ville américaine rassemble sur le chantier des gens venus des quatre coins du monde. du chef de chantier en passant par le grutier jusqu'aux simples ouvriers, une société s'organise, se greffant sur une ville qu'elle va transformer à jamais.

Dès la première phrase, c'est le choc. Une langue foisonnante, percutante, extrêmement précise et maîtrisée nous emporte à la suite de son héros vers un chantier pharaonique dont l'auteur nous dissèque chacune des phases. Les ponts, avant de relier les hommes, rassemblent ceux qui vont les construire, modifient les paysages, bouleversent les sociétés au plus profond d'elles-mêmes. On touche ici à l'ensemble des enjeux de ces fameux grands travaux qui façonnent notre monde d'aujourd'hui.

D'ailleurs, s'il n'y avait qu'un passage, un chapitre entier en fait, que je relirais de ce livre à l'envie, c'est bien celui racontant l'histoire - fictive - de Coca. Un chapitre que j'ai lu à voix haute, pour entendre tout autant la langue de l'auteur que l'épopée de cette ville surgie au bord du fleuve au milieu de nulle part.
Après ce chapitre la suite de l'histoire du grutier ou du chef de chantier m'a semblé bien fade. Moi aussi, je n'avais qu'une hâte, c'est qu'on le termine ce pont.

Quand à ma curiosité pour cette auteur que je découvre, elle est à son maximum.
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Roman très intéressant par son style .
L'auteur a pris le parti du réalisme et c'est ce qui fait l'originalité principale du livre , les descriptions techniques du chantier .
J'ai apprécié la musicalité , le rythme qui se dégage du livre .
J'ai cependant eu du mal à garder le fil avec toutes ses intrigues parallèles et me suis un peu lassée des longues descriptions techniques .
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Un roman différent

Un roman qui donne la parole à ceux qui conçoivent, qui construisent un pont

Du grutier, à la responsable du béton en passant par le patron du chantier, le chef d'orchestre de cet ensemble de personnes des plus dissemblables

De la mère de famille aux manoeuvres indiens

Des conducteurs des navettes aux soudeurs de plaques d'acier

Pas un roman à plusieurs voix, mais un roman qui donne une voix à tous les acteurs de cette mise au monde d'un nouveau pont qui reliera les deux rives opposées (à tous les sens du terme) d'un fleuve imposant

Un roman que j'ai beaucoup apprécié ...

A vous maintenant !


Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Le titre de ce roman nous donne le "programme" que va suivre l'auteur: il s'agit de raconter la "Naissance d'un pont", c'est à dire sa construction. le pont est un des personnages de ce roman, il se retrouve totalement au centre de l'histoire, puisque c'est grâce à lui que l'on peut suivre les histoires des hommes qui le construisent. Ces histoires sont d'ailleurs parfois un peu rapidement laissées de côté, ce qui est dommage. Maylis de Kerangal nous donne de nombreux détails sur l'aspect technique, délaissant parfois les histoires des personnages que l'on aimerait un peu plus découvrir. Toutefois,l'écriture est vive et précise, ce qui donne envie de lire autre chose de l'auteur malgré le thème de ce roman un peu déroutant. Un avis mitigé donc...
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« le 15 Août 2007, le New York Times annonça dans ses pages Business la construction d'un pont dans la ville de Coca, brève de trois lignes en bas de casse corps 12 qui glissa sans rien accrocher d'autres que des haussements de sourcils » et voilà, C'est parti !!!!!
Vingt ans que Diderot, quel drôle de nom pour un bâtisseur réaliste, promène sa carcasse et bâtit à travers le monde des ouvrages d'art. « Ce qui me plaît, c'est travailler le réel, faire jouer les paramètres, me placer au ras du terrain, à la culotte des choses, c'est là que je me déploie ».

Venus de tous horizons, Chine, France, USA, Afrique, Russie, des hommes et des femmes convergent vers Coca (USA). N'imaginez pas une ville où l'on fabriquerait la dite boisson…. Non, c'est la fausse route assurée. Non, tous s'engagent vers la construction d'un pont autoroutier. Il y a, entre autre, Summer Diamantis, rare femme ingénieur spécialisée dans le béton. Sanche Alphonse Cameron, grutier hors normes, mais chatouilleux sur l'exactitude de son nom. Parmi les sans-grades nous rencontrons Katherine, mère de 3 enfants qui s'élèvent seuls et épouse d'un homme devenu handicapé et qui se soigne à coups de bière et de poings sur le visage de sa femme (je suis polie). Toutes ces humanités vont construire The Bridge afin de donner un éclairage « international » à la ville de Coca « Welcome to Coca, the brand new Coca, the most fabulous town of the moment ! » dont le maire John Johnson dit le Boa veut que son nom s'inscrive dans l'histoire. A se faire inviter à Dubaï par les Emirs, l'on prend des idées de grandeur…..
Le pont, voilà le personnage central de ce roman fleuve (celui qu'il traverse). Il va bouleverser la vie des habitants de Coca, l'économie locale, le biotope des indiens qui vivent dans la forêt de l'autre côté. Sur ce chantier gigantesque, nous aurons une grève, l'arrivée d'un écolo, l'arrêt des travaux pendant 3 semaines pour cause de nidifications. Tout est concentré dans cette mégalopole temporaire.

Attention, dès que vous aurez ouvert la première page de ce livre-chantier, vous ne pourrez plus le lâcher.....
C'est un petit bijou, un diamant brut…… J'avais presque envie de déclamer ce livre à voix haute….. du picaresque, de l'épopée…. Ce livre vient des tripes. C'est du cru, du vocabulaire de chantier, un torrent, mais jamais vulgaire !!! Les portraits sont vivants et bien dessinés. L'écriture est très précise, les phrases longues et sinueuses, comme le fleuve, nous montrent la mécanique à la fois précise et sauvage de ce chantier et de ce qui y vivent
Donc, un nouveau coup de coeur et les jurés ont eu raison de lui décerner le prix Médicis. Une très belle découverte.
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Roman précédé d'une rumeur plus que flatteuse et qui a connu un beau succes d'estime. du coup, je m'attendais à un livre facile à lire, du style Karine Pancol Ou Levy
Oi, il n'en est rien , car l'auteur déploie une plume bien à elle, avec des phrases très longues et un style proche du documentaire, s'interessant à des micro evenements ( comme appels d'offres) à la périphérie de la construction du pont.
du coup, l'ensemble déconcerte rapidement et laisse une impression bancale et hachée, loin des sagas américaines sur des sujets similaires. Dans ke style roman choral autour de personnages liées à un évenement en commun, Colun Mc Nann avec son dernier roman avait fait un chef d'oeuvre, ici, le pont accouche quand meme d'une souris. Pour moi il s'agit d'une oeuvre ambitieuse et estimable, mais hélas ratée.
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Le prix médicis comme chacun sait, récompense un auteur qui n'a pas la notoriété à la hauteur de son talent. MDK n'en ai pas dépourvu et mérite que l'on s'attarde sur ce livre.
Un bouquin plutôt étrange, l'histoire d'un pont mais pas que...
J'ai eu du mal parfois à voir où voulait en venir l'auteur, ni livre d'architecture, ni de sociologie, ni d'écologie, ni d'urbanisme, ni de critique de notre société atomisée, donc pas un livre de ça en particulier mais de tout ça en général.
Au travers de destins hétéroclites, MDK dépeint la construction d'un pont au fin fond de cet état presque imaginaire de Californie, dans cette ville qu'elle a eu le mauvais goût de nommer Coca.
Des hommes et des femmes des quatres coins du monde y convergent, chacun avec une motivation personnelle et parfois troublante. Ceux qui cherchent prosaïquement un contrat de travail, ceux qui cherchent a s'y réaliser et à étoffer leur CV, les indiens marginalisés.
Ce livre est une fresque sur tout ces destins qui le temps d'un chantier vont s'animer, s'aimer, se battre, se disloquer.
Cela part dans tous les sens, c'est même le reproche que je fais à ce livre, azimuté, non contrôlé.
L'histoire se mêle d'écologie de bon aloi, de choix sociaux, de grève, d'onirisme, cela sans prendre un sens concret. Au fond comme ce pont qui va on ne sait où, pour quelle utilité ? Sinon satisfaire l'égo du Boa.
Alors au final ?
Et bien MDK a un indéniable talent, mêlant vocabulaire élaboré aux phrases les plus basiques, elle a indéniablement un monde littéraire bien à elle et qu'elle maîtrise et qu'elle saura faire fructifier. Elle a une personnalité d'écrivain intéressante qui fait que ce livre ne sera pas le meilleur de sa production, qu'elle va mûrir, qu'on va en entendre parler encore longtemps. Elle a juste la nécessité de creuser un peu plus son sillon sans partir, déboussolée, dans tous les sens. Un auteur à suivre.
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