Silence. Dernière page, tout est paisible. Pendant la lecture, tant d'images, tant de mots et là... je reste plantée là, c'est fini. Dingue.
Descriptif exceptionnel. On voit, on entend, on respire la tôle, le béton, les machines, la vase, la pluie, le soleil, le vent, la forêt, les oiseaux, la force, la sueur, l'amour, les corps...
Un rythme qui nous prend, qui nous trimballe, qui nous fait languir et puis accélère, se calme, explose, cogne et caresse.
Maylis de
Kerangal l'a fait, raconter la construction d'un pont en le rendant extraordinaire et si humain... toutes ces vies qu'elle nous laisse entrevoir. En cet instant, je crois que j'ai encore plus aimé la "
naissance d'un pont" que "
réparer les vivants". le style est identique, percutant et précis, j'ai pu ainsi prolonger ce plaisir intense à me perdre dans ce bol de mots frais, de ces images qui se déploient dans nos têtes... comme si l'on y était. Jetez-vous à l'eau, ouvrez les bras, envolez-vous, criez, vivez, respirez, aimez, goûtez... lisez !