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sur 274 notes
À l'orée d'une bougie, deux princesses blanches à mes côtés, une douce mélodie de noël vient réveiller mes papilles, mes sens sont en éveil, mes rêves endormis se réveillent, la brise sous un ciel étoilé me pique le nez. C'est la magie de ce livre qui sent magnifiquement bon. Des mots conjugués qui font sens, qui gravitent contre la terre. Que ce roman est joli et porte si bien son titre. Mon coeur contre la terre.

L'histoire est celle d'Ana, cinquante ans, écologiste et à bout de souffle dans sa vie professionnelle. Elle rejoint la vallée où chante la rivière de son enfance. Ses montagnes, ses torrents, des lacs, des loups, des pique-nique sous le ciel étoilé, Ana revit dans le poumon de la terre-mère. Elle marche, elle respire, elle contemple, elle reçoit le soleil comme une bénédiction et le ciel comme une invitation à s'allonger dans l'herbe. Elle fusionne, elle communie, communique, et elle embrasse tout ce qui l'entoure.

Un magnifique roman empreint de nature, de simplicités, de vérités, de passages qui font sens, d'images qui happent et caressent. Un roman doux et terriblement vivant qui plaira à tous ceux qui aiment la vie au grand air, qui se soucient d'une terre nourricière-contemplative-ressourçante-accueillante et à protéger.
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Quel plaisir , toujours aussi épatant, de découvrir un paquet-surprise dans sa boite aux lettres... Ce qui fut le cas ce jeudi 16 mai 2019...
Un volume bien attractif , embellie d'une couverture chatoyante de Boris Zaïon...

Voilà un texte qui ajoute des couleurs et des forces de bonne humeur dans le quotidien... tant le livre est rempli d'hommages simples mais communicatifs à la Nature, la Montagne, à la Vie, et nous nous attachons à la reconstruction de la vie malmenée de notre narratrice- héroïne cinquantenaire, Ana... ! ... Pour nourrir tout cela, quelques références passionnantes de lectures , que je regarderai attentivement , très vite !!

"S'il est une expérience à vivre pour celui qui a du vague à l'âme, c'est bien celle d'assister à l'éclosion du printemps dans un alpage de montagne. Impossible de résister. Les forces de vie sont partout et le grand aquarelliste du monde expose chaque année un tableau de plus en plus sublime. (p. 99)

Je présente, en premier, tous mes remerciements et ma gratitude aux Editions Eyrolles et à Babelio, pour l'envoi de ce nouveau texte d'Eric de Kermel, dont j'avais lu avec un grand plaisir, en 2017, dans des thèmes différents, "La librairie de la place aux herbes"...

Revenons à ce dernier ouvrage qui met en scène une jeune quinqua, Ana, écologue, très impliquée dans sa profession; après une erreur importante, elle abandonne tout, écrit à sa direction pour corriger sa "bévue", donne sa démission... elle retrouve après des années, les montagnes de son enfance, ses amis de toujours, Pierrot, l'instituteur, son premier amour, ainsi que son oncle, Pasco, montagnard aguerri et responsable d'un refuge !
Ana vient soigner son "burn-out" dans ces paysages sublimes et familiers,

réussissant progressivement à l'apaiser....Ces retrouvailles vous réserveront quelques surprises !!!

Un retour aux sources très vivifiant...la renaissance d'une femme , ayant réussi professionnellement; un grand fils, Félix, vivant au Canada; en contrepoint, quelques compromissions et mensonges avec sa vie personnelle.... qui ont fini de la saborder en profondeur !
L'approche de son anniversaire, de ses 50 ans est le déclic pour faire un bilan de vie et rendre à son existence une authenticité quelque peu égarée, en cours de route !! - "Prendre le recul nécessaire pour distinguer l'accessoire de l'essentiel " (p. 111)

De fort belles descriptions de la montagne, de la flore comme de la faune.., de la marche comme "thérapie" des plus efficaces, physiquement comme mentalement !
Nul besoin d'anti-dépresseurs, le spectacle grandiose de "Dame-Nature" éblouit et guérit en douceur le mal à l'âme d'Ana !...

Un vrai bonheur de lecture qui nous offre des sujets de réflexion des plus actuels et pressants, tout en nous faisant le cadeau d' un dépaysement
garanti avec des grandes bouffées d'air montagneux...précieuses pour nous, citadins intoxiqués...et même pour moi, qui ne suis pas une "acharnée" de la montagne [ ***préférence native vers les côtes marines sauvages !]...des observations détaillées, pleines de poésie de la montagne au fil des journées, avec des lumières changeantes... la faune très variée... dont les loups...qui occasionnent quelques rares échanges discordants...

La cohabitation des bergers, montagneux, et grimpeurs passionnés, de passage reste harmonieux, comme une bulle précieuse, hors de notre société de la vitesse et de la consommation à outrance !!..

Les émerveillements qu'Ana revit face à la magnificence des sommets est aussi le prétexte parallèle de l'auteur de nous exprimer l'urgence de
préserver , protéger, aimer cette Nature qui souffre , s'abîme...
Un bilan de notre société, de nos comportements, pétris de négligences, de nuisances...qui accumulent les dégâts, les maltraitances subis par notre planète que nous allons transmettre aux générations futures , à nos enfants !!!

"Chaque paysage a sa grammaire. En montagne, les sommets sont des majuscules, les torrents des virgules qui permettent de rythmer le regard, chaque être vivant trace des phrases dans ce paysage. Certains s'accordent entre eux et créent de la poésie. L'homme est invité chaque jour à être poète ou vandale." (p. 181)

Même si le narrateur est une femme, on imagine aisément qu'Eric de Kermel y exprime beaucoup de lui-même et de ses convictions, par la bouche d'Ana... ! [ Lui-même très impliqué, engagé pour des comportements éco-responsables afin de rendre "respect et soins" à notre environnement, à notre terre !]

"Je suis mon plus grand prédateur comme l'humain l'est au niveau de la planète. Je suis celle qui a laissé s'abîmer ce qui était précieux car je le croyais acquis, tout comme l'humain a cru que les ressources naturelles pouvaient être infinies dans un monde fini.
C'est finalement avec ma fragilité que je renoue fragile comme une libellule. "(p. 30)

En lisant ce très beau texte [ même si parfois, il y a comme des insistances très pédagogiques...Ceci dit, c'est pour la bonne cause !!! ], une seule envie: s'échapper vers une belle nature sauvage ... respirer à pleins poumons, dormir à la belle étoile ...ouvrir grand ses "mirettes" et tous ses "sens" , profiter de l'accueil bienveillant et gourmand de l'oncle, Pasco, dans son fort sympathique refuge de montagne, aller découvrir les hauts plateaux du Vercors....!!!


***Reste après cette très plaisante lecture, la vive curiosité à l'approche de la rencontre avec Eric de Kermel, ce 28 mai 2019, à Babelio !...


[N.B : cette lecture m'a de plus comblé une sérieuse lacune personnelle: l'existence et la création en 2008 d'une banque mondiale de semences ***voir lien suivant:
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_mondiale_de_semences_du_Svalbard ]


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…………..
Ça fait longtemps que j'n'ai plus vu
Ce coin d'soleil à l'horizon
Ça fait longtemps que j'l'attendais
La petite lueur de la raison
Une petite chanson au clair de lune
Pour réchauffer le coeur de pierre
Le grand retour à l'essentiel
Le feu de bois éclaire le ciel
La mélodie de la nature
Reprend ses droits sur la folie
C'est toute la vie qui nous observe
Que l'on oublie au fil du temps
La mélodie, celle de la vie
Que l'on consume à chaque instant
Tous nos acquis s'écrasent au sol
Et j'ai choisi la clef des champs
…………..
Ridan

Ana est une écologue renommée. Elle exerce son métier avec passion, exigence. Un jour elle commet une erreur, un manquement à son éthique et c'est l'effondrement. Elle prend soudain conscience que son présent fait du sur-place sans aucun pont vers son avenir.
Alors elle regarde du côté de son passé et décide de revenir aux sources. le coeur de ses sources c'est la montagne, plus précisément la vallée de la Clarée, les alpages, les torrents, les lacs et les sommets, toute son enfance : son ancrage.
Elle quitte Paris et sa couleur grise pour retrouver la lumière. le bleu du ciel à nul autre pareil ! Car en montagne lorsque la nature revêt son manteau blanc le ciel lui conjugue un bleu éclatant : une carte postale pour touristes.
Et je la comprends moi qui suis née "dans la neige" entourée de sapins majestueux, je me suis perdue souvent dans l'immensité de ce bleu et blanc.
Dans le refuge de montagne tenu par son oncle Pasco, Ana cherche à retrouver la sérénité et son amour profond pour la nature : l'origine du combat de sa vie.
A travers ce voyage initiatique, elle va plonger dans ses souvenirs, rejoindre ses amis du passé, s'interroger ... Où sont ses rêves d'enfant ?
Avec Ana, nous posons nos pas dans une belle poudreuse, écoutons le crissement de la neige. Elle veut se remettre à sa place : être une parmi le tout. Sentir, observer, écouter ...
Ecouter son coeur battre contre la terre
Observer les saisons et leurs promesses ...
de chardons bleus, de gentianes et de myrtilles.
Sentir l'odeur de la terre après la pluie
Vivre à l'unisson avec la nature !
J'ai beaucoup aimé cette ode à la nature, au bonheur des choses simples, des veillées autour de la cheminée, de la descriptions des paysages alpins
et d'une tarte aux myrtilles !!!
J'ai regretté des passages trop longs, une tendance moralisatrice, trop de bons sentiments, trop de citations, trop de leçons de choses ....trop de trop !

C'est un joli roman qui permet des réflexions sur notre monde actuel, la préservation de la nature, des espèces animales, l'amitié et le sens de notre vie !
....................
Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète
Elle sent que sa fin est proche et ça la rend folle
Dites-leur, dites-leur, dites-leur qu'ils sont fous
..................
Ridan 2007
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Aïe ! Voilà encore un auteur que j'hésiterai à relire. Encore un auteur qui s'est précipité dans son roman pour parler, parler, parler. Pour donner des conseils. Pour juger. Pour montrer qu'il a « un style », poétique, certes, mais si peu naturel, qu'il construit des phrases tellement bien cimentées qu'elles deviennent un mur.

Que de thèmes abordés, intéressants, bien sûr, je n'en disconviens pas, mais tellement nombreux ! L'écologie, le couple, la nature, la montagne, la ville, la technologie, le risque, la maladie d'Alzheimer, le burn out, l'amitié, l'enfance, la maternité, le secret, l'introduction du loup dans les Alpes …et le sempiternel développement personnel qui m'exaspère quand il est asséné.
Que de leçons sur la nature, le retour sur soi-même, l'importance des racines, la vérité à dire.
Que de philosophie que j'aurais préféré distillée et non servie à la grosse louche.
Que de dialogues « profonds » mais si artificiels, comme si le berger, le médecin, l'accueillant d'un refuge se mettaient à disserter en pleine action !

« C'est un peu fatiguant de travailler à la connaissance de soi », dit la narratrice, Ana, la cinquantaine en mal de soi, retournée à la montagne pour se retrouver. Je comprends très bien, vu qu'à chaque ligne, une montagne de pensées s'abat.
Ana sait tout, Ana est la plus gentille, Ana est honnête, Ana cultive ses amitiés, Ana ose parler.

« Aujourd'hui, je veux laisser mes pensées en jachère ». Je la laisse donc à ses bonnes résolutions, pour me tourner vers ce qui m'a plu dans ce roman : la description de la nature et des repas. Marmottes, moutons, chamois, rapaces, loups, libellules côtoient la tartiflette et la tarte aux myrtilles. Et ça, j'en veux !

Alors, de l'intériorité, de la profondeur, de l'émotion : oh oui, mais lentement, avec circonspection, avec pudeur, avec respect, implicite et humour. Sinon mon coeur restera à terre.

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Nous voici en pleine montagne à tutoyer les lacs et les plus belles montagnes françaises..l'auteur nous propose de randonner avec Ana, une héroïne cinquantenaire, écologue, ayant fui Paris,réfugiée sur les terres de son enfance suite à un burn out ..elle nous raconte sa famille, ses amours, son travail ..ses souvenirs en essayant de se retrouver elle-même et de redonner un sens à sa vie....

Bon..cela part d'un bon sentiment cette histoire.. comme je rejoins le commentaire de Latina, ..les thèmes abordés sont d'actualité : la nature, l'écologie, les rats des champs contre les rats des villes..sauvons la planète!.patati patata.! un peu alourdi le récit par toutes les citations..sympa ce roman certes mais un peu en mode " gros sabots"..! Et puis cette moralisation partout tout le temps, j'ai trouvé que cela plombait l'histoire ...

La balade s'arrête ici , à part ça cette balade qui me rappelle la mienne, ayant grandi à la campagne. j'adore toujours les marmottes, les loups et le berger, le fromage de chèvre, les GR et les fleurs des champs, les torrents transparents, framboises et myrtilles. ..la convivialité et "l'authenticité"...parfums indélébiles ....vive la campagne et la montagne !
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Séduit par l'écriture d'Eric de Kermel lors de ma lecture de « La libraire de la Place aux herbes », c'est tout naturellement que je me suis plongé dans la lecture de ce roman.

Ana, écologue reconnue, fait un malaise suite à une très grosse erreur professionnelle. Elle part dans les Alpes pour s'y ressourcer et faire le bilan de sa vie.
Elle y retrouve ses amis d'enfance.

Les activités et la vie quotidienne redonnent du punch à Ana et bientôt elle se sent prête à se libérer d'un secret…

Au delà de cette petite intrigue qui sert de support à l'histoire, ce roman est une ode à la Nature. Les descriptions de la Vallée de la Clarée sont sublimes et m'ont redonné envie de retourner pour y randonner.

Pourtant, ce n'est pas un polar ni un thriller mais je n'ai pas pu lâcher ce livre. Je l'ai lu d'une traite et j'ai été souvent ému par les relations humaines qui liaient les différents personnages.

Un beau livre qu'il ne faut pas manquer
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Suite à une erreur professionnelle, Ana, directrice de l'agence de sécurité sanitaire travaillant sur des herbicides, démissionne. Elle se réfugie quelque temps dans les Alpes, dans la vallée de la Clarée, chez son oncle Pasco, qui tient un refuge de haute montagne. Elle y a de nombreux souvenirs et aime particulièrement ces paysages de montagne et les randonnées en pleine nature. Ce séjour va lui permettre de prendre du recul, de faire la paix avec elle-même et d'affronter une vérité qu'elle avait longtemps cachée en elle. Elle va aussi aider une jeune louve blessée alors que tous les habitants de la région ne sont pas pour la réintroduction du loup dans les montagnes.

Je connaissais Eric de Kermel avec La librairie de la place aux herbes qui ne m'avait pas totalement conquise. En empruntant Mon coeur contre la terre, je n'avais pas réalisé sur le coup qu'il s'agissait du même auteur.
Ce roman, très différent du premier, aborde le thème de la reconstruction de soi à travers la nature et plus spécialement la montagne. J'ai trouvé ce livre plein de poésie. Il y a plus de descriptions et réflexions psychologiques sur la vie, l'amitié, la préservation de la nature, que d'actions. Il faut se laisser porter par le rythme volontairement ralenti et ne pas chercher à tout prix le mouvement. La beauté du roman réside justement dans cette introspection, ce ralentissement méditatif, cette prise de recul.
Avec ce roman, nous voyageons dans de magnifiques paysages des Alpes, cela donne aussi envie de se laisser porter et pourquoi pas, de découvrir ou redécouvrir cette région.
J'ai aussi beaucoup apprécié le passage sur la louve blessée qui a suscité en moi beaucoup d'émotions et les idées concernant la réintroduction du loup en montagne.
J'ai relevé de nombreux passages qui m'ont interpelée ; Eric de Kermel a une jolie écriture et nous fait réfléchir à de nombreuses problématiques dans ce roman.
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Névache, Val des près, le Mont Thabor, le lac des Béraudes : c'est la vallée de la Clarée qui sert de décor à cet ouvrage qui est une Ode à la nature et à son respect. Très bien écrit, court et chargé de références littéraires, ce document manque cruellement, selon mon ressenti, d'ambition. Il fourmille de voeux pieux et parfois même de lieux communs et n'appuie jamais là où ça fait mal. Dans ce roman, nous sommes au sein d'une famille (qui use, de surcroît, de téléphones et GPS). Alors qu'il n'est pas contestable que nous sommes trop sur la Planète, cet élément ne plaide pas, d'emblée, pour que l'on y trouve un renversement de la table. Car la nature n'est même plus pour ceux qui la respectent et l'aiment. Peuvent en témoigner des sites paradisiaques comme Essaouïra (Maroc) ou Playa del Carmen (Mexique) où le capitalisme et ses hordes de touristes consommateurs (ceux qui voyagent à 10 euros et prennent l'avion en tongues), ont réduit ces lieux à un tas d'ordures géant. Si l'on veut vraiment préserver la nature et vivre en harmonie avec elle, on ne peut plus rééduquer 6 milliards d'individus (un jeune ami drogué au cellulaire à qui je montrais récemment une tourterelle en liberté sur ma terrasse a vite fait la photo pour la mettre sur instagram ou snapchat ou whatsap et retourner à sa drogue favorite au lieu de contempler cet oiseau qui venait manger des graines que je lui donnais). A l'instar de Snake Plisken dans "Los Angeles 2013", j'attends celui qui éteindra l'électricité et donc la planète nous renvoyant au temps des loups de Montmirail. C'est ce que l'on mérite, car on en a trop fait. Et si nous n'avons rien à attendre des politiques (car "Il ne sert de rien d'espérer qu'ils résolvent nos problèmes car ce sont eux qui nous les créent"- attribué à Alain Madelin-), et du système économique encore moins, c'est quand même le rôle des penseurs de notre temps de sire stop aux cb, aux portables, à internet, aux usines polluantes sinon on coupe tout. Pas un ne le dit. Et même s'il n'a absolument aucune chance d'être entendu, moi, ça me ferait du bien de l'entendre car, à l'instar de Saint-Just qui, virilement, disait "Pas de démocratie, pour ceux qui ne la respectent pas", en ce qui concerne le respect de la nature, il n'y a plus de demi-mesures ou d'incantations possibles. Simple opinion, bien évidemment et merci aux courageux (euses) qui auront lu jusqu'au bout, même et surtout s'ils (elles) ne sont pas d'accord avec ça.
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Un livre pour tous ceux qui aiment la montagne, la nature, l'homme, le femme, les animaux, les fleurs, les merveilles du monde.

La rédaction introspective de ce texte est très réussie car l'auteur mêle un gentil roman familial à la quête spirituelle et existentielle de son héroïne, Ana, une écologue, en burn out, suite à une vie parisienne survoltée et aux embûches dressées sur le chemin de son honnêteté intellectuelle et morale.

Alors, elle retourne faire le break à ses origines, au fond d'une des plus belles vallées alpines, celle de la Clarée, où elle va retrouver à la fois son enfance, sa famille, ses rêves, réalisés ou peut-être encore possibles, malgré le cap de la cinquantaine.

Elle se raconte naturellement sous la plume d'un homme, fin connaisseur de la psychologie féminine, voire humaine tout simplement. Ainsi, son texte comprend beaucoup de leçons de vie, pleines de bon sens, incontestables, de méditations, réflexions sur le devenir de l'humain et de la nature.

Celle-ci est particulièrement célébrée au travers des nombreuses merveilles de la vallée de la Clarée, massif des Cerces, lacs mythiques de Laramon, du Serpent, des Béraudes et sommets environnants, le tout dans un site magnifique encore préservé, à parcourir à pied pour en savourer toute la beauté et y préserver le silence habité de la montagne.
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Une haute vallée des alpes qui m'a réconcilié avec ces "prétentieuses" Alpes qui de leur hauteur nous écrasent. Cette haute Vallée bellement décrite où les sommets paraissent plus doux !
Et puis des bergers, surtout un, et des loups, des nouveaux arrivants.
Une promenade au coeur des douceurs et des doutes de l'auteur.

Mais…

Pourquoi a-t-il fallu qu'il prenne la voix d'une femme comme narratrice ?
Pourquoi vouloir prendre la parole pour une femme ?
Pense-t-il avoir plus à dire en tant que femme ?

Les femmes que l'on tait depuis le XVIème siècle, depuis l'avènement de la bourgeoisie et la suppression dans le dictionnaire de l'académie française des mots comme « professeuse », « autrice », « médecinne », « poétesse », « peintresse » ...etc.... comme si seul la voix du mâle, de l'homme d'au final de "l'Homme" avait la voix au chapitre.

Cela m'a hanté tout au long de cette lecture, et m'a empêché d'y entrer tout à fait !
En tant qu'homme je ne m'autoriserais pas à parler au nom des femmes.

Lien : https://tsuvadra.blog/2019/0..
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