AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 500 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ottavia est passionnée. La fougue qui la maintient année après année, depuis sa plus tendre enfance se traduit par une créativité et un acharnement sans trêve autour de ses fourneaux. Après avoir vécu dans l'ombre de la célébrité de son père, lui aussi chef, la jeune femme s'est construit une réputation et les clients le savent.

Le revers de la médaille affiche une autre histoire. Celle d'un premier amour, répudié lorsque la pression de démons artificiels l'a rendu invivable. C'est ensuite une furtive rencontre avec Clem, qui lui a donné une adresse à Paris avant de s'envoler brutalement vers la France, où elle le retrouvera au cours d'une rencontre éclair C'est finalement Bensch, un critique culinaire réputé qui est tombé sous le charme et est devenu le père de ses trois enfants. Mais le souvenir de Clem la hante.

Le feu qui anime la narratrice est de ceux qui ne s'éteignent pas et qui incendient tout sur leur passage. Elle vit sans concession, et épuise son entourage. C'est aussi ce qui est à l'origine des passions qu'elle déchaine.

L‘ambiance est ardente dans ce roman qui mêle la cuisine italienne dans ce qu'elle a de plus séduisant, et les amours complexes de la jeune cheffe. La chaleur des âmes et des fourneaux s'incarne sous les traits de l'héroïne tout feu tout flamme.

Une écriture travaillée mise au service d'une histoire plaisante.

300 pages Iconoclaste 17 Août 2023
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          550
Ottavia, comme son père et à sa suite est passionnée de cuisine et y déploiera tout son temps et toute son énergie, parfois au détriment d'une vie sociale plus apaisée. Initiée aux fourneaux et à la réalisation de recettes sophistiquées par Cassio son mentor initial, elle épousera Bensch avec qui elle aura trois enfants. Son histoire peine à émouvoir et susciter un intérêt pour le lecteur, contrairement à « Liv Maria «  et « ma dévotion », je ne suis pas rentré dedans. Sa rencontre fugace avec Clem, le parisien qui tombe fou amoureux d'elle et qui rate l'occasion de sa vie, ne parvient pas même pas à fournir un peu de sel à l'histoire.
Commenter  J’apprécie          200

Ce nouveau roman de Julia kerninon avait, me semblait-il, tout pour me séduire: l'Italie, la cuisine, une héroïne forte, libre et déterminée et une autrice dont j'avais beaucoup aimé le roman "Liv Maria".
Malheureusement le rendez-vous fut décevant. Ce portrait de femme ne pas convaincue. Ottavia est certes tenace et talentueuse mais je l'ai trouvée également assez peu attachante et égoïste. Je n'ai pas retrouvé l'élan romanesque de Liv Maria, la réflexion profonde sur la liberté, les choix de vie, les bifurcations et les rencontres qui nous construisent.
Ottavia grandit dans les cuisines de son père et va se construire professionnellement surtout contre lui. Il y aura des hommes dans sa vie, Cassio tout d'abord avec qui elle partagera sa passion de la cuisine, puis Clem relation brève et fulgurante et son mari Bensch. Ce dernier, critique gastronomique et universitaire, met tout en oeuvre et sacrifie beaucoup pour permettre à Ottavia de vivre pleinement sa passion. Mais rien n'accroche vraiment cette femme hormis son désir d'avoir son restaurant, d'être la meilleure. Même ses enfants ne semblent pas avoir grande importance dans sa vie. Son restaurant est une nécessité exclusive.
Déconvenue, donc avec ce récit qui restera pour moi une histoire assez banale, plutôt bien écrite mais qui ne m'a apporté ni enthousiasme, ni interrogation, ni réflexion nourrie sur le féminisme. Je l'aurai très vite oublié.
Commenter  J’apprécie          130
Ottavia Selvaggio est une femme forte et décidée. A 15 ans, elle décide de marcher sur les pas de son père, au grand dam de sa mère, et de se mettre à la cuisine qui devient une véritable obsession. Sa passion de jeunesse destructrice pour un jeune cuisinier, Cassio, sa rencontre avec Clem qui la hante, son mariage avec Bensch, un critique culinaire avec lequel elle a trois enfants, n'y changent rien : elle ne vit que pour la cuisine. J'avais beaucoup aimé Liv Maria de la même autrice en raison du personnage féminin mais, ici, l'alchimie n'a pas opéré en ce qui me concerne. Ottavia est vraiment trop égoïste. On se demande pourquoi elle a fait des enfants puisqu'elle n'a aucun temps à leur accorder. Elle a le même comportement que beaucoup d'hommes qui privilégient leur carrière à tout le reste et, si ça fait d'elle une femme forte, ça ne me l'a pas rendue sympathique.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
Commenter  J’apprécie          102
La proposition est alléchante; la couverture, riche d'une éclosion presque explosive dont on se régale par avance; l'éditeur, un habitué de mes étagères en chêne; l'auteure, pleine de nouvelles promesses... et pourtant, je sors de cette lecture assez dubitative et encore sur le quai à attendre ma virée avec cette héroïne qui n'a de Sauvage que le patronyme.
L'univers avait tout pour me faire succomber, une jeune femme passionnée et "toquée", évoluant avec grâce dans ses quartiers culinaires au rythme d'un ballet bien orchestré, artisane subtile de mets incroyables ravissant nos papilles. On entrevoit assez aisément où l'auteure veut nous emmener : la recherche de l'équilibre entre un travail dévorant et la vie de famille avec tout ce qu'elle comporte, comment naviguer entre ces différents mondes, donner suffisamment de soi à chacun afin qu'aucun d'eux ne se sente lésé, sans toutefois s'oublier, s'abîmer... en clair, les questionnements existentiels des femmes (et sans doute pas que) de cette dernière décennie.
Alors je veux voir de plus près, goûter à ce tourbillon de saveurs et de déchirements introspectifs, exulter ! Mais la mayonnaise ne prend pas.
Les mots s'entremêlent avec finesse et une certaine poésie, la partition est travaillée, et pourtant je ne parviens pas à y trouver de la justesse, de l'authenticité, Ottavia me laisse aussi froide qu'un plan de travail en inox, là où d'autres protagonistes, pour ne citer que son époux ou sa mère, me touchent par leur sincérité et leur singularité. Ses états d'âmes et turpitudes amoureuses (oui, parce qu'Ottavia est une femme très convoitée) sonnent creux et finissent par envahir tout l'espace narratif. Là où j'attendais de voir une émancipation folle, un coeur battant à tout rompre, je suis coincée aux prises avec sa torpeur. La reine du bal ne daigne pas nous accorder une seule danse et semble rester figée, spectatrice de la vie qui s'agite autour d'elle.
Commenter  J’apprécie          100
" L'amour, c'est du travail. le travail, c'est de l'amour."

Ottavia Selvaggio, cheffe de cuisine de quarante ans, vit avec son mari et leurs trois enfants. Elle a réalisé son rêve en montant son propre restaurant alors que dans sa famille la cuisine était une affaire d'hommes transmise de génération en génération. Selvaggio signifie Sauvage en italien.

Ottavia a décidé d'arrêter l'école le jour de ses seize ans pour venir apprendre la cuisine auprès de son père dans son restaurant. Lors de cet apprentissage qu'elle réalise auprès de Cassio, l'apprenti de son père, elle découvre son père et se met à l'admirer. Elle comprend immédiatement que ce travail va devenir une drogue dure.

Ottavia a appris l'indépendance par sa mère, une femme dure, dominée par sa révolte et sa colère " toute mon enfance, elle m'avait nourrie de miettes arrachées à sa colère ... Votre père est merveilleux, mais la vie est courte. Les hommes c'est bien pour avoir des enfants. Après, on a le droit de reprendre sa vie."

L'équilibre va vaciller quand un homme du passé va surgir...

Ce roman raconte la vie quotidienne d'Ottavia, une héroïne à la forte personnalité qui reprend à son compte le refus de servir des femmes de sa famille. Ottavia, qui a hérité de l'indépendance de sa mère, va vite comprendre que son travail en cuisine est le bon endroit où elle doit être, son travail passe au dessus de tout, avant le temps passé avec son mari et ses trois enfants " je restais à distance des enfants, de la maison." Une situation acceptée par son mari, jusqu'à un certain point du moins.
Julia Kerninon nous montre bien comment cette femme vit son travail comme une drogue, elle nous fait ressentir l'adrénaline qui monte, la pression qui rythme ses journées dans ce métier où le risque est permanent et fait partie du jeu. Au fil des pages, elle nous fait également ressentir les doutes et les fragilités de cette femme en apparence très solide. L'ambiance en cuisine, la partition à quatre mains avec Cassio, la tension, la violence inhérente à ce métier... tout est bien restitué.
Julia Kerninon signe ici un roman du matriarcat avec un intéressant renversement des rôles, renversement difficile à conceptualiser pour les personnes de ma génération mais qui donne à réfléchir. Elle interroge la place du travail dans la vie mais j'avoue ne pas avoir compris certains des tourments, certains des comportements d'Ottavia que j'ai perçue comme une femme très ambivalente et très autocentrée, une féministe qui vit à travers le regard des hommes...
A noter une très belle lettre du mari et de très beaux passages sur les relations mère-fille, sur ce qu'on ignore de sa mère, qui elle était, qui elle avait voulu être, qui elle aurait voulu être, sur ce qu'elle aurait voulu que sa fille soit...
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
Commenter  J’apprécie          90
Rome
Les bruits de cuisine résonnent
Au fond d'une poêle, du beurre frétille

Ottavia a 15 ans
Elle regarde son père sublimer la nourriture
C'est elle qui tiendra la poêle
Elle deviendra cheffe

L'amour, les mets, les courtes nuits
Les hommes, sa cuisine, son désir

Son désir d'être femme avant tout
Son désir d'aimer, d'abord Cassio, puis Clem et enfin Bensch

Ses trois bambini
Rien ne l'arrête, Ottavia
Sauvage, elle l'est

Rien ne lui résiste, Otttavia
Elle avance elle fuit

Mais aussi sauvage soit-elle, son passé la rattrape et les désirs enfouis remontent brutalement.

Comment concilier ses désirs, sa vie de femme et la maternité ? Avec une plume que j'aime tant, avec toute sa poésie, Julia Kerninon continue son exploration de l'intimité des femmes. Elle dresse le portrait d'une femme contemporaine. Tiraillée. Animale. Humaine.
Commenter  J’apprécie          80
Si j'ai apprécié le message global de l'ouvrage, qui parlera probablement à toutes les femmes, et que j'ai beaucoup apprécié ma lecture de la première moitié, j'ai en revanche été moins convaincue par la fin, qui m'a semblé manquer de structure et de clarté.
J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteure, qui rythme parfaitement le récit, et qui se veut riche en métaphores.
Commenter  J’apprécie          81
Si déçue ....une pâle redite de Liv Maria....un portrait de femme, Ottavia, qui nous est livré comme libre, forte et passionnée. Je l'ai trouvée égoïste, banale et dure.
Rien de dingue dans cette histoire, la vie d'une femme , son travail, ses amours, ses questionnements. Et puis...?
Commenter  J’apprécie          70
Je suis plutôt mitigée. J'aime beaucoup le style et la poésie de Julia Kerninon. Mais j'ai l'impression de déjà vu avec encore une femme avec un tempérament de feu, hors-cadre. Seuls la forme et les personnages changent… on retrouve encore ce conflit femme- épouse et femme-mère contre femme-libre. Mais les deux sont-ils vraiment incompatibles? On rencontre encore une femme noyée dans son passé avec les hommes qui ont débarqué à un moment dans sa vie: une femme qui tente de s'absoudre du regard masculin mais qui en a toujours besoin malgré tout…

Commenter  J’apprécie          60





Lecteurs (1035) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5284 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}