AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 406 notes
Berlin, 1936.
Bernhard Gunther est détective privé. Ancien de la police judiciaire berlinoise, reconnu pour sa compétence, il a quitté les forces de police de plus en plus cloisonnées par les Nazis.
En cette période « un peu troublée », il s'est spécialisé dans la recherche des personnes disparues…ce qui lui apporte beaucoup de travail. Entre les juifs enlevés, emprisonnés ou assassinés, la clientèle des parents inquiets ne manque pas.
Un riche sidérurgiste l'engage pour rechercher les assassins de sa fille (et accessoirement de son beau-fils qu'il n'apprécie guère) morte avec son mari dans l'incendie de leur maison.
Bernie découvre que l'une des victimes était Nazi notoire et que le coffre-fort de la maison a été vidé de son contenu (entre autre un collier de diamants d'une valeur importante).
Bernie va de découverte en découverte …. Surveillé par la Gestapo.
Roman policier captivant et historiquement intéressant.
Commenter  J’apprécie          60
Cette critique porte sur l'édition audio du livre.
Avis très tranchés sur l'histoire et le personnage principal du privé : cupide,
lourd dans ses propos pour les uns, lucide avec de l'humour pour les autres.
Atmosphère violente qui décrit bien l'époque concernée de l'été 1936 avec la
montée en puissance du nazisme.
L'interprétation est bonne, un seul lecteur pour toutes les voix mais c'est
bien fait.
Commenter  J’apprécie          10
Voici un polar historique que j'avais hâte de découvrir tant les critiques étaient éloquentes. Il fut le premier roman de Philip Kerr que j'ai lu et m'a donné envie de les lire tous. Ici, nous découvrons son détective vedette Bernie Gunther. Nous sommes en 1936 et Berlin est en pleine effervescence nazie. La peur est palpable partout : peur de l'autre, de la dénonciation, de l'arrestation, de la mort… Ce ne sont que rafles, persécutions, tortures. C'est tuer ou être tué et les hommes les plus normaux vont se comporter comme des salauds.
Bernie est désabusé et ne s'étonne même plus de l'infamie qu'il côtoie journellement. Il essaie juste de survivre dans ce monde, maîtrisant le cynisme comme personne. Cela l'aide sans nul doute à surmonter l'indicible.
Un roman percutant, une toile de fond historiquement précise et détaillée, une ville parfaitement décrite (j'aime beaucoup Berlin). C'est un récit à lire si la Seconde Guerre mondiale vous intéresse et vous questionne. Sans être un livre d'Histoire, il est particulièrement bien documenté et référencé.
Commenter  J’apprécie          20
La Seconde Guerre m'intéresse grandement en matière d'histoire. Il existe beaucoup de roman qui y fait allusion ou bien qui est basé sur les évènements qui sont survenus entre 1939 et 1945. Les nazis allemands d'Hitler qui ont tué des populations entières et qui ont démontré toute la terreur dont la race humaine est capable sont heureusement battus par les alliés.

Cette saga commence par le premier tome « L'été de cristal », volet dont je fais la chronique aujourd'hui. Écrit en 1989 par Philip Kerr, il s'agit d'un roman policier prenant place au début de cette grande guerre. Publié en français par les Éditions du Masque, il a été traduit par Gilles Breton en 1994, il contient 320 pages. Sa version originale anglaise s'intitule « March Violets » et paru en 1989.

Bernhard Gunter (Bernie) est le détective privé que nous suivons. Cynique, sarcastique et désabusé de la vie, il incarne le rôle type du roman noir. Son humour est probablement ce qui le rend si attachant, car, en effet, je me suis mis à pouffer à plusieurs reprises grâce à sa répartie. de plus, il aime les femmes et il ne s'en cache nullement, ce qui me correspond assez bien. Rien de mieux que de se sentir près d'un protagoniste pour l'adorer. Les personnages secondaires sont également intéressants : Isle Ruder, une actrice richissime et charismatique ainsi que Hermann Six, le client, qui demeure mystérieux.

L'enquête se porte sur la fille du bénéficiaire et de son mari, retrouvés brûlés à mort dans leur lit nuptial. Elle a tout ce qu'il faut pour plaire aux amateurs de polar. le suspense tient bon jusqu'à l'épilogue et l'écrivain réussit à nous tenir en haleine, ce qui nous permet l'étonnement quant à la conclusion. Par contre, la recherche est parfois très rapide et il peut être difficile de suivre le raisonnement du détective. Ces mystères tenaces seront tous éclaircis à la fin sauf un, une autre disparition étrange qui touchera notre héros directement.

L'aspect historique est évidemment l'attrait principal du livre. Nous sommes à Berlin et l'auteur nous le remémore constamment en utilisant le nom des rues et des endroits de l'époque (malgré une petite erreur d'anachronisme sur l'une de ces rues qui portait une désignation différente jadis). Plusieurs personnages importants figurent dans le récit, dont Heydrich, un officier nazi allemand. Par contre, plusieurs avenues et appellations de ville peuvent mêler les lecteurs. Géographiquement parlant, le bouquin est très précis.

L'atmosphère est d'ailleurs très bien décrite. Celle de l'avant-guerre, avec les violences qui sont sur le point d'exploser, la tension dans les agglomérations allemandes et les gens qui commencent à se sentir persécuté. C'est ce qui nous sert à la gorge, comme si nous voulions avertir les personnages de ce qui les attend… Il devient intéressant de s'instruire de l'un des côtés de la médaille méconnus du public, celui de la population prise en otage entre le gouvernement et les juifs. Ces Allemands qui ne désirent ni être en conflit ni persécuter les gens, mais qui se taisent tout de même, par peur de représailles.

Finalement,

Définitivement, un premier opus qui offre une atmosphère absorbante et intense de l'avant-guerre. Une enquête policière historique qui nous en apprend sur les nazis d'Hitler. 8 sur 10

On aime : les personnages, l'aspect historique, l'humour, la plume.

On n'aime pas : les difficultés linguistiques allemandes, l'enquête parfois trop rapide.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
Commenter  J’apprécie          50
C'est un très bon roman policier mais pas autant que ce que tout le monde me disait. J'aime bien le personnage principal et son sarcasme qui lui attire parfois des bosses. J'aime aussi l'ambiance sombre du livre. L'ambiance ressemble à celle d'un vieux film en noir et blanc. J'aime bien aussi la prise de conscience des personnages face à la montée du nazisme. le point culminant du livre se situe lorsque Gunther doit enquêter dans le camp de concentration de Dachau. À son retour, il ne reconnait plus l'Allemagne qu'il aime.
Commenter  J’apprécie          10
Un très bon moment de détente. La narration à la première personne et certaines métaphores hilarantes font penser - toutes proportions gardées - à du San Antonio, l'argot en moins...:-)

Voyons voir ce que nous réserve le second tome...
Commenter  J’apprécie          10
Encore un détective privé désabusé, mais dans un cadre original, celui du IIIe Reich triomphant, avec la montée du parti nazi, son apogée et sa chute, abordés successivement dans les différents volets de l'ensemble, parus à la fin des années 1980, récemment réédités en poche.

Le premier épisode de cette Trilogie berlinoise se déroule en 1936, pendant les Jeux Olympiques de Berlin. Bernie Gunther (on dirait un privé américain) est un ancien de la police berlinoise : il a quitté ses rangs lors de la purge des éléments jugés "peu sûrs" par le nouveau régime. Reconverti et installé à son compte, il enquête surtout sur des affaires sordides de divorce, mais aussi, de plus en plus, sur les disparitions soudaines d'opposants ou de Juifs, qu'il retrouve trop souvent noyés dans des canaux ou déjà déportés dans les camps de travail.

Jusqu'au jour où lui propose une curieuse affaire. le poids lourd de la sidérurgie allemande lui confie une enquête concernant la mort de sa fille et de son gendre dans un incendie criminel, à l'occasion duquel un bijou de très grand prix a disparu. Bien vite, l'intrigue révèle des ramifications insoupçonnés, et l'on ne tardera pas à croiser Goering ou Goebbels dans des circonstances étonnantes.

Et aussi un véritable "goût de Berlin", une ville que j'adore : "Berlin j'adorais cette ville autrefois, avant qu'elle ne tombe amoureuse de son propre reflet et se mette à porter les corsets rigides qui l'étouffaient peu à peu. J'aimais la philosophie bon enfant, le mauvais jazz, les cabarets vulgaires et tous les excès culturels de la République de Weimar qui avait fait de Berlin l'une des villes les plus fascinantes de l'époque" (page 73).

C'est dans ce Berlin des années 1930 que se joue la montée anxiogène du parti nazi, avec ses nombreuses "Violettes de mars" (les opportunistes rejoignant le parti après sa victoire, et prêts à tout pour obtenir un "petit" numéro d'adhérent sur leur carte, preuve d'une fidélité indéfectible), les rivalités entre les SA et les SS, le cadre social de plus en plus contraint et étouffant (avec obligation d'écouter les discours radiodiffusés et le développement des camps), où les esprits libres trouvent bien difficilement leur place.

Un bon bouquin, dans lequel on se plonge avec plaisir, d'autant que la trame de l'intrigue policière est bonne, voire même réussie. Pas de doute, un roman qui doit se retrouver dans les valises de Madle et Vincent pour les prochaines vacances !
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
Commenter  J’apprécie          80
Premier volet de la Trilogie Berlinoise de Philip Kerr, auteur écossais aussi féru d'investigations historiques qu'habile à susciter un suspens haletant, et qui a choisi de situer les aventures de son héros, le détective Bernie Gunther, dans l'Allemagne nazie, avant et après la guerre.
Passé la référence assumée au Philip Marlowe de Raymond Chandler, nous voici transportés à l'été 1936, à Berlin, où le régime nazi a choisi d'inviter le monde entier pour célébrer le triomphe de la race aryenne dans un stade olympique hurlant et le bras levé. On fait aussi un peu de nettoyage en débarrassant la vue des multiples kiosques où l'on vend der Stürmer, le journal violemment antisémite de Julius Streicher, tandis que partout dans les rues et les cabarets paradent en uniforme les grossiers SA et les cruels SS, et que se mettent des bâtons dans les roues les hommes de la Kripo (police criminelle), de la Sipo ( Renseignements généraux) et de la Gestapo (police secrète d'Etat).
Evidemment, malgré une traduction très efficace (Gilles Berton), on se meut plus facilement dans ce polar très dense si on maîtrise la prononciation allemande, la topographie particulièrement compliquée de Berlin et l'histoire du IIIème Reich. Car vont défiler des personnages ultra-célèbres, mais qui, à l'époque où se situe l'intrigue, n'ont pas donné encore la pleine mesure de leur noirceur : Heydrich, Himmler, Goering, Goebbels …
Notre détective, un ancien de la police de l'Alex (Alexander Platz) ne cache pas son aversion pour la dictature et n'approuve pas la persécution encore rampante des Juifs, les ziganes, les homosexuels, les communistes, les catholiques. Il va devoir enquêter sur une affaire qui touche un magnat de la sidérurgie, très en vue en ces temps de réarmement camouflé. Herr Six mandate donc Bernhard Gunther pour retrouver non pas tant le meurtrier de sa fille, trouvée morte dans sa maison incendiée au côté de son mari, mais le collier de diamants de sa mère, qui a été volé au cours de ce cambriolage qui a mal tourné…selon les premières constatations.
Mais rien n'est simple dans un pays soumis à une dictature où bien des gens disparaissent, se font tabasser ou, comme Gunther, envoyer en camp de concentration (à Dachau, plus précisément) pour y retrouver un perceur de coffres qui s'y cache. Bref, sitôt le premier opus de la série terminé, on ne peut s'empêcher le commencer le deuxième, qui lui, se passe en 1938, en pleine négociation des accords funestes de Münich.
Commenter  J’apprécie          52
J'ai lu que ce roman était très prisé, ainsi que sa suite. J'avoue que je me demande pourquoi. Pour moi, rien ne le démarque vraiment d'un polar classique, sauf son contexte politique... et encore.

La structure est classique. Quelqu'un enquête après un meurtre et un vol. Parfois, certains auteurs font du classique, mais le renouvellent en y introduisant une originalité. Ici, je n'en ai pas trouvé. Il y a de petits rebondissements, mais ils étaient prévisibles. L'affaire se complique, mais cela aussi était attendu.
Et puis, pendant un moment, il semble que la route de Bernie soit semée de cadavres et de bagarres. C'est trop spectaculaire.

Quant aux personnages, ils ne m'ont pas paru particulièrement creusés. Bernie est sympathique, certains de ses acolytes le sont également. Mais cette sympathie est quelque peu convenue: c'est le personnage principal, alors il est gentil. Et bien sûr, il comprend que la montée du nazisme est une chose dangereuse.
L'histoire d'amour n'a rien d'exceptionnel. Elle est un peu clichée.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          20
Premier épisode de la trilogie Berlinoise, « L'été de cristal » décrit le fonctionnement de l'Allemagne nazie à Berlin dans les années 1936 au travers des enquêtes de Bernhard Gunther, ex commissaire de police, reconverti en détective privé par désaccord avec les choix faits par la police du IIIème Reich.

Personnage désabusé, Bernie essaie de vivre tant bien que mal dans ce monde devenu infâme. Son humour cynique et salvateur lui permet de mener à bien ses enquêtes, tout en faisant le constat d'une société perdue ou « la survie devient l'unique objectif de chacun ».

"Comment décrire l'indescriptible ? Comment parler de ce qui rend muet d'effroi ? Beaucoup de mes compagnons d'infortune, quoique plus cultivés que moi, étaient incapables de trouver les mots adéquats. C'était un silence né de la honte, la honte de voir les innocents eux-mêmes devenir coupables. Car privé du moindre de ses droits, l'homme redevient une bête. Les affamés chapardent la nourriture d'autres affamés. La survie devient l'unique objectif de chacun, et cette préoccupation prime, et même occulte, l'expérience vécue. "


Description noire, mais Ô combien réelle, et fort bien documentée, d'un pan de l'histoire que l'on souhaiterait n'avoir jamais connu.

Ce premier tome de la « La Trilogie Berlinoise » est suivi de « La pâle figure », puis
d' « Un requiem allemand »
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (840) Voir plus



Quiz Voir plus

Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

10 questions
126 lecteurs ont répondu
Thème : Philip KerrCréer un quiz sur ce livre

{* *}