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4,08

sur 1865 notes
Il faut lire ces trois épisodes au moins pour l'humour décalé désabusé de Bernie Gunter et le portrait de la société berlinoise sous le régime nazi ainsi que sous la domination russo-americano_anglo française lors de la chute du régime hitlérien.
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Trois romans de l'écossais Philip Kerr sont regroupés dans ce volume : L'été de cristal - La pâle figure - Un requiem allemand.

Les histoires se déroulent chacune avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, à Berlin.

Un détective privé, Bernie Gunter, est à chaque fois engagé pour des enquêtes qui le pousseront à cotoyer Heydrich, Himmler et Goering.

Des rues de Berlin "nettoyées" de la propagande du IIIe Reich pour accueillir les Jeux olympiques, à celle de Vienne la corrompue après l'écroulement de ce même Reich, Bernie va enquêter. Homme solitaire, désabusé, perspicace et insolent, il est témoin de la cupidité et de la cruauté humaines.

Mon avis :

Beaucoup d'insolence de la part du héros dans une époque difficile très bien rendue par l'auteur. On sent que celui-ci, né en 1956 à Edimbourg, s'est énormément documenté pour nous livrer une telle somme sur cette période sombre de l'histoire européenne.

Une suite vient de paraître : "La mort, entre autre" chez le même éditeur.


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Voici une belle trouvaille (coup de coeur Fnac) : La trilogie berlinoise de l'écossais Philip Kerr.
La ré-édition réunit trois épisodes de la série qui met en scène un privé au goût de Philip Marlowe, à l'odeur de Nestor Burma (celui de la télé) mais aux relents de Gestapo puisque la série se passe à Berlin, avant et après guerre.
Ce qu'évoque d'ailleurs la couverture avec une photo qu'on jurerait tirée des cartons de Leni Riefenstahl, l'équivoque photographe du Reich aux sujets troubles, du genre un esprit sain dans un corps sain ...
Le premier épisode, L'été de cristal, se déroule en 1936 pendant les JO de Berlin (filmés par Leni Riefenstahl justement), en pleine ascension du parti National-Socialiste.
Le titre en VO (March violets) évoque «les violettes de mars 1933» lorsque fleurirent toutes les adhésions spontanées à ce parti NAZI, et lorsqu'on traficotait pour obtenir un «petit» numéro d'adhérent prouvant ainsi sa longue fidélité à la doctrine en vogue.
Le privé c'est Bernie Gunther (ancien flic, ancien détective de l'hôtel Adlon, aah l'hôtel Adlon de Berlin ...) qui fanfaronne avec un humour grinçant et caracole avec une belle inconscience entre les pattes des monstres des SS ou de la Gestapo.
On croisera même Goering au détour d'une soirée mondaine ou encore Himmler à un enterrement.
Bernie essaie de surnager dans ces eaux nauséabondes égratignant au passage tous les profiteurs du nouveau régime.
Sur les traces de Bernie on parcourt Berlin en tous sens, de la Friedrichstrasse au Kürfürstendamm et du quartier de Schöneberg au Kreuzberg, oubliant un instant dans quelle horreur s'enfonce la belle capitale.
C'est tout l'intérêt de ce bouquin que de nous plonger dans la vie quotidienne berlinoise juste avant-guerre et de nous montrer les plus petits rouages de la mécanique nazie en marche.
Instructif et édifiant.
Le second épisode, La pâle figure, nous amène en 1938 alors que l'Allemagne envahit les Sudètes.
Cette aventure est plus classique : le privé a réintégré la police officielle, pour un temps, et part sur les traces d'un serial killer ... et sur celles de la propagande qui prépare la nuit de cristal ...
Le dernier épisode, Un requiem allemand, nous propulse en 1947 à la fin de la guerre, où l'on retrouve Bernie, marié (si, si !) dans Berlin en ruines.
Un Berlin dévasté où les femmes rescapées tentent de survivre et où la peur de la soldatesque russe est de règle.
On suit donc Bernie jusqu'à Vienne (Autriche) en pleine dénazification, lorsque les Américains tentent de récupérer les «meilleurs éléments» allemands pour constituer, face aux soviétiques, les forces d'espionnage qui feront bientôt les beaux jours de la guerre froide.
Mais Bernie garde son sens de l'humour et sa condescendance berlinoise qui n'est pas sans rappeler notre propre arrogance parisienne !
Une excellente idée que de ré-éditer ces trois épisodes qui nous auront permis de parfaire notre compréhension de cette Allemagne, avant, pendant et après. La visite est terminée, n'oubliez pas le guide ! Il s'appelle Philip Kerr (ou Bernie, c'est selon).
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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