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Bernie Gunther tome 6 sur 14
EAN : 9782253167273
672 pages
Le Livre de Poche (03/01/2013)
4/5   515 notes
Résumé :
Berlin, 1934. Bernie Gunther, chassé de la Kripo – gangrenée par les nazis – en raison de ses sympathies pour la république de Weimar, s'est reconverti : il est maintenant responsable de la sécurité de l'Hôtel Adlon.
Or, le patron d'une entreprise de construction y est assassiné après avoir passé la soirée avec un homme d'affaires américain véreux, ami de hauts dignitaires nazis. Quelque temps plus tard, c'est un boxeur juif qu'on repêche dans un canal. Une s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
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Sixième opus des pérégrinations du célèbre détective Bernie Gunther, dans les méandres de l'Allemagne des années 30. Bernie Gunther est fidèle à lui-même, obéissant à sa propre morale.

L'auteur nous plonge dans la société de l'avant-guerre gangrenée par l'idéologie nazie, il nous met sous les yeux les absurdités du nazisme naissant, les inepties, la barbarie et la connerie d'un futur régime totalitaire.

Philip Kerr parseme toujours son propos d'humour, de brillantes métaphores ce qui rend le livre attrayant malgré le contexte dramatique.

Un superbe livre noir, cet Hôtel Adlon est une nouvelle réussite.
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Quatrième rencontre avec P. Kerr et son hypnotisant détective Bernie Gunther aux mille facettes. Je suis totalement fascinée. Comment ne pas l'être lorsqu'on a son double - un homme, tellement pétri de contractions, d'amour, de haine, de dualités sous les yeux - qui se débat dans une société en pleine effervescence, dans une capitale, dans un pays qui a connu ce qui se faisait de mieux et qui existait en matière de culture et d'ouverture d'esprit et qui va joyeusement vers le chaos.
S'ajoutent à cela des échanges vifs, pleins d'esprit, jamais vulgaires et pourtant sensuels, rappelant les dialogues à la Audiard tant aimés.
Une écriture intelligente, instructive, des intrigues pleines de rebondissements : un des auteurs que je préfère ...définitivement.
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Berlin, 1934. Attaché à la République de Weimar et résolument anti-nazi, Bernie Gunther a quitté la police berlinoise avant d'en être chassé. Désormais, il est le détective attitré du prestigieux Hôtel Adlon, traquant le client indélicat, évitant les bagarres au bar. L'ambiance en ville est délétère, entre peur des SS et euphorie olympique. Car Berlin construit son stade en toute hâte et l'Allemagne d'Hitler pourra compter sur la présence des Etats-Unis aux Jeux maintenant qu'un comité d'experts américains a certifié que le pays n'appliquait aucunement une politique discriminatoire envers les juifs. Partisane du boycott et persuadée qu'un article bien documenté pourrait changer la donne, la journaliste, juive et communiste, Noreen Charalambides, cliente de l'Adlon et amie personnelle de la propriétaire, entraîne Bernie dans une dangereuse enquête où le cadavre d'un boxeur juif repêché dans un canal et le meurtre d'un entrepreneur allemand dans une chambre de l'hôtel pourraient être plus liés qu'on ne le pense. Conscient qu'il risque sa peau mais incapable de résister aux beaux yeux de Noreen, Bernie affronte Max Reles, un homme d'affaires américain, proche des nazis et plutôt belliqueux. Mais son histoire d'amour tourne court et Noreen repart, contrainte, aux Etats-Unis.
Quand il la revoit, vingt ans ont passé, de l'eau a coulé sous les ponts. Elle est une auteure reconnue, en villégiature dans la villa d'Hemingway pour fuir le maccarthysme et lui un nazi installé à La Havane. Encore une fois, elle sollicite son aide. Il s'agit de surveiller et de protéger sa fille Dinah, fiancée à un homme dangereux, à la tête d'un empire hôtelier et propriétaire d'un casino havanais. Et cet homme n'est autre que Max Reles.

En Allemagne ou à Cuba, Bernie Gunther trimballe son humour corrosif, son flegme et son incroyable chance qui lui permet de survivre à tout, au nazisme comme à la dictature de Batista, à l'animosité d'un mafieux de Chicago comme aux interrogatoires de la police politique. Tête brûlée mais l'instinct de survie chevillée au corps, cet homme aux mille vies nargue les puissants mais fond devant le regard de biche d'une femme fatale. Doté de l'art consommé de se fourrer dans les pires embrouilles, il a aussi la faculté de s'en dépêtrer, car il se moque des lois aléatoires et des régimes politiques, sa seule idéologie, c'est de sauver sa peau, et au passage celle de ceux qu'il estime le mériter.
Aussi à l'aise pour dépeindre Berlin sous le nazisme que La Havane des gangsters américains, Philip Kerr réussit encore une fois à mêler fiction et triste réalité dans un polar passionnant, instructif et divertissant. On ne peut résister à Bernie Gunther, son humour, son courage, et son ambiguité. Un sacré personnage !
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Démis de ses fonctions à la Kripo - la police criminelle -, pour cause de désaccord avec le nouveau régime, Bernier Gunther est désormais responsable de la sécurité de l'hôtel de plus luxueux de Berlin, l'hôtel Adlon. En cette année 1934, à deux ans des jeux olympiques de Berlin, l'enjeu politique est de taille pour le régime Nazi qui compte bien se servir de l'événement pour redorer son blason au niveau international. Bernie est bientôt sollicité suite au vol dans la chambre de Max Reles, d'un coffret chinois...l'homme, un américain arrogant, semble avoir le bras long et des connexions avec les dirigeants Allemands et met sous pression le chef de la sécurité. Bernie doit également répondre à une demande d'Hedda Adlon la propriétaire, d'aider une journaliste amercaine Noreen Charalambides qui souhaite rediger des articles dénonçant l'antisémitisme et déclencher un boycott des jeux. A cette mission s'ajoute celle de l'enquête sur la mort d'un entrepreneur, retrouvé dans sa chambre, suite à ce qui s'apparente à une rupture d'anévrisme, et la découverte du corps d'un boxeur, mort par noyade dans les canaux de Berlin, les poumons remplis d'eau de mer...
Vingt ans ont passé et l'on retrouve Bernie qui, sous l'identité de Carlos Hausmer, s'est recyclé en homme d'affaires à Cuba et qui va revoir Noreen par hasard, qui désormais à une fille qui lui donne du fil à retordre, fréquentant un homme qui serait lié à la mafia américaine et italienne.

Une enquête en deux temps pour l'ex-policier de la Kripo, qui a dû s'adapter au climat politique nauséabond de l'Allemagne en cette année 1934. Il doit mener de front plusieurs affaires, pour lesquelles il doit protéger ses arrières, mais affiche toujours un humour cynique et salvateur. Les intrigues sont assez complexes et ce sont les personnages qui donnent l'épaisseur au roman entre un entrepreneur américain véreux, une femme fatale, les collègues de l'hôtel, les anciens flics avec lesquels Bernie a toujours garder des liens, une enquête dans le milieu de la boxe qui a des répercussions sur le chantier de construction du stade olympique de Berlin.
Une immersion dans une période sombre de l'Allemagne, entre humour et drame.

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Depuis que j'ai lu « Metropolis », qui est certes la dernière aventure de Bernie Gunther écrite par le regretté Philipp Kerr, mais la 1ere du point de vue chronologique, je m'étais juré de continuer à lire cette série. Evidemment, mon côté de lectrice super dispersé a une fois de plus pris le dessus…
Bon, finalement, je viens de terminer la lecture de « Hotel Adlon » qu'il y a quelques jours.
En le prenant entre mes petites mains pour débuter ma lecture, j'avoue que j'étais certes ravie de me replonger dans l'univers de Bernie, mais de plus, pour avoir admiré la façade de l'actuel Hotel Adlon à Berlin, tout prêt de la porte de Banderbourg, j'étais assez curieuse de rentrer par le biais de l'auteur dans cet établissement mythique. Certes, les puristes et passionnés d'histoire me rappelleront que l'hôtel d'origine – et qui sert en partie de décor à ce livre- a été incendié en 1945 par des soldats russes, mais bon, je l'avais quand même bien scruté lors de mon périple berlinois. Pour les fans d'actualités people, même si cette info date un peu, j'ai découvert il y a quelques minutes sur le net que c'est d'un balcon de cet Hotel Adlon que Mickael Jackson avait failli faire tomber son bébé…
Bon, revenons dans le Berlin de 1934. Bernie n'est plus policier et pas encore détective privé. Il travaille, comme vous vous en doutez à l'Hotel Adlon et y officie en tant que responsable de la sécurité. Ses antécédents professionnels vont amener les responsables de l'hôtel à lui confier certaines responsabilités. Entre la mort inexpliquée d'un client, le vol d'un coffret d'un homme d'affaires américain qui semble trop poli pour être honnête et une journaliste, américaine elle aussi, qui le sollicite pour l'aider à enquêter sur la mort d'un boxeur, Bernie va avoir fort à faire…
Il faudra vingt années pour que cette histoire se conclue, à La Havane, o% se déroulera le dernier tiers de cette histoire.
J'ai beaucoup aimé l'humour de Bernie, qui est le narrateur pas encore trop aigri et désabusé de cet « Hotel Adlon »

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critiques presse (1)
LesEchos
10 janvier 2012
On retrouve dans « Hôtel Adlon » tout ce qui fait du cycle romanesque de Philip Kerr l'un des sommets de la littérature policière : un scénario d'une extrême sophistication, un rythme échevelé, un humour grinçant, un style percutant servi par une érudition stupéfiante. Sans oublier une morale soumise à rude épreuve.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Derrière la table, un autre homme en uniforme noir, affichant cette expression peu cooperative que l'on rencontrait un peu partout en Allemagne. Le visage des instances et de la bureaucratie totalitaires. Ce visage ne cherche pas à plaire. Il n'est pas là pour vous rendre service. Il se moque que vous viviez ou que vous mourriez. Il ne vous considère pas comme un citoyen, mais comme un objet à trier - direction l'escalier ou la sortie. C'est à ça que ressemble un homme quand il cesse de se comporter comme un être humain pour se transformer en une sorte de robot.
Une obéissance absolue. Des ordres exécutés sans hésitation. Des rangs et des rangs serrés d'automates casqués d'acier.
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Tout ce que je savais sur Bonn, c'est que Beethoven y était né. Il se trouve que j'étais allé à Bonn. Une seule fois. Par erreur. Mais, avant 1949, rares étaient ceux qui en avaient entendu parler, a fortiori qui savaient où elle se situait, et, encore aujourd'hui, on l'appelait ironiquement le "village fédéral". Bonn était petite, Bonn était insignifiante, mais Bonn était par-dessus tout un petit coin tranquille, et je me demandais pourquoi je n'avais pas songé plutôt à y habiter. Pour un homme comme moi, résolu à mener une existence totalement anonyme, cela semblait parfait. On pouvait passer toute sa vie à Bonn sans même s'apercevoir qu'on était sourd.
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...De plus, je ne débordais pas moi-même d’affection pour les Américains. Ils n’étaient pas pires que les Russes ou les Français, mais eux ne s’attendaient pas à ce qu’on les aime et se fichaient de ne pas l’être. Contrairement aux Américains : même après avoir lâché deux bombes atomiques sur les Japs, ils voulaient encore être aimés.
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Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois
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En tant que détective - parmi d'autres - de l'Adlon, j'étais censé interdire l'accès de l'hôtel aux voyous et aux assassins. Ce qui pouvait se révéler épineux quand les voyous et les assassins en question étaient des responsables Parti nazi.
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Videos de Philip Kerr (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philip Kerr
Emmanuel Couly reçoit Anne Martinetti pour son livre, "Mortels Cocktails" aux Editions du Masque, au Duke's bar de l'Hôtel Westminster, 13 rue de la Paix, 75002, Paris. « le vrai crime, c?est de ne pas savoir préparer un martini. » Francisco G. Haghenbeck, L?affaire tequila de Philip Kerr à Patricia Cornwell en passant par Ian Rankin, Stephen King, Fred Vargas ou l?éternelle Agatha Christie, les maîtres du genre vous servent leurs meilleurs cocktails et vous invitent à replonger dans leur univers? le temps d?un verre. 50 recettes de cocktails pétillants et dangereusement exquis à savourer comme un bon polar !
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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