Embarquée sur
Le voilier de ses rêves,
Je fais le tour du monde
en duo et sans escale avec
Olivier de Kersauson,
Surnommé l'Amiral.
Je chavire d'aise,^^
Je traverse le canal de Panama,
Avec lui et je m'émerveille,
De cette coupure de terre
qui relie les mers et qui
permet de s'incruster dans
cette verdure tropicale.
« Une parenthèse d'eau verte
Entre deux océans bleus ».
Il est taiseux et ronchon parfois
Mais « je ne suis pas fiu de lui »
(Expression Polynésienne qui veut dire
Las ou fatigué de quelque chose ou de quelqu'un).
Je fuis ^^ avec lui à l'autre bout du monde et
nous marchons en Patagonie jusqu'à ce panneau
qui indique la « Route de la fin du monde »
où un autre monde commence !
J'aime sa façon de me parler de sa mer*
Celle qu'il a arpenté toute sa vie,
Et dont il écoute le silence,
Dont il sent les vibrations infinies,
Dont il capte la subtilité de l'infini,
J'aime quand il me raconte sa vague ,
Celle qu'il lit,
Qu'il écoute,
Qu'il voit
Dans cette infini transformation d'eau !
J'aime quand il me conte ce vent
Qui fait exister le marin et
Qu'il guette,
Qu'il quête
Dans l'immensité de l'océan,
De cette mer qui efface les traces
De tout passage humai car
elle est mouvante et éternelle,
un perpétuel recommencement.
Quelle leçon de vie.
Rien n'est grave après
Avoir traversé le Cap Horn...
Ce décharnement qui fait
Prendre conscience que la volonté
N'a aucune prise sur l'océan !
Il est dans l'instant présent,
Complètement,
Entièrement.
C'est la vague qui guide:
Ses sens,
Son sens de vie,
Celle d'une acuité totale.
Il a réussi à me transmettre
l'essentiel:
son émerveillement de la vie !!!
Merci pour cet enchantement sans prix!