Olivier de Kersauson : Le monde comme il me parle
Le jour où je vais disparaître, j'aurai été poli avec la vie car je l'aurai bien aimée et beaucoup respectée. Je n'ai jamais considéré comme chose négligeable l'odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis. Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés. Le passé c'est bien, mais l'exaltation du présent, c'est une façon de se tenir, un devoir. Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l'on voudrait avoir, on ne s'émerveille plus de ce que l'on a. On se plaint de ce que l'on voudrait avoir. Drôle de mentalité! Se contenter, ce n'est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l'on a, c'est un savoir vivre.
Faire rire quelqu'un,c'est une formidable complicité.Quand quelqu'un me fait rire,je prends ça comme un cadeau.
« Pour savoir qu'un verre de vin est de trop, encore faut-il l'avoir bu ! »
On ne s’impose pas sur la mer, on passe simplement sur la pointe des pieds, un peu comme dans la vie.
(p18)
La terre ne m'intéresse pas du tout . Sauf quand elle est frangée par la mer , alors elle est belle : un champ de blé agité par les brises marines où se mêlent l'odeur du blé qui est en train de mûrir et l'air frais qui vient de la mer , ça , c'est extraordinaire .
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Dans notre civilisation , on maltraite le présent , on est sans cesse tendu vers ce que l'on voudrait avoir , on ne s'émerveille plus de ce que l'on a .
On se plaint de ce que l'on voudrait avoir .
Drôle de mentalité !
Se contenter , ce n'est pas péjoratif .
Revenir au bonheur de ce que l'on a , c'est un savoir-vivre .
p.10
Vivre est un privilège. Ce n’est pas un dû. Alors on doit avoir la politesse, l’élégance, de profiter du fait d’être vivant pour que cette vie soit belle. La conscience de notre privilège doit engendrer un comportement.
Une seule question, chaque matin : comment faire en sorte que cette journée qui débute soit belle ?
…On ne doit rien faire par habitude. Toute action doit être soumise à une réflexion. En d’autres termes, le plaisir s’organise. La routine est à proscrire. Il faut comprendre ce qu’on vit et ce qu’on est. On doit être apte à choisir dans le panel des possibles. Il s’agit de piloter sa vie.
La mer, c'est le cœur du monde. Vouloir visiter les océans, c'est aller se frotter aux couleurs de l'absolu.
8 juin : Journée mondiale de l'océan.
(Lancée en 1992 à l'issue du sommet de Rio, cette journée vise à faire du 8 juin de chaque année une occasion de sensibiliser le grand public à une meilleure gestion des océans et de leurs ressources)
Se contenter, ce n'est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l'on a, c'est un savoir-vivre.
Quand je regarde la mer ,
je me promène dans le temps du monde .
[...]
En mer,
je retrouve ma langue maternelle:
le silence .