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Citations sur Madame Vigée Le Brun : Amie et portraitiste des reines (113)

Le « double » regard qu’elle pose sur les êtres et les choses n’est pour elle qu’un seul et même regard. Et elle s’étonne quand ses amis ne « voient » pas comme elle.
Si cette finesse, cette pénétration, donnent un charme incontestable à ses œuvres, elles rendent l’artiste terriblement vulnérable dès que sa propre affectivité est impliquée. C’est alors le chemin ouvert à tous les tourments : comment en effet montrer à ceux qu’on aime ce que l’on est seul à percevoir ?
Élisabeth va vivre cette souffrance à travers sa fille « Brunette », son enfant unique sur qui elle reportait tout son amour.

Deuxième partie
Chapitre 45
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« Paul était excessivement laid. Un nez camard et une fort grande bouche garnie de dents très longues le faisaient ressembler à une tête de mort, écrit Élisabeth. Ses yeux étaient plus qu’animés, quoique souvent son regard eût de la douceur. Il n’était ni grand, ni petit, et bien que toute sa personne ne manquât point d’une sorte d’élégance, il faut avouer que son visage prêtait infiniment à la caricature. »
Voilà pour le physique, et, pour le caractère, si elle lui reconnaît beaucoup d’esprit et même de l’instruction, elle le décrit bizarre jusqu’à la folie. « Chez ce malheureux prince des mouvements de bonté d’âme succédaient souvent à des mouvements de férocité, et sa bienveillance ou sa colère, sa faveur ou son ressentiment n’étaient jamais que l’effet d’un caprice… »
Devant un caractère si instable et versatile, toute la Cour tremble. Jamais personne n’est sûr de dormir dans son lit le soir. Il hait tous les grands seigneurs. Ceux qu’il n’exile pas sont humiliés. Dans sa folie, Paul Ier a pour idée fixe qu’il mourra empoisonné. Aussi sa cuisine est-elle préparée dans le plus grand secret. Seul son valet de chambre est à même de surveiller ses repas.
Sous Catherine « Le Grand », la Cour était gaie, raffinée. En vingt-quatre heures elle s’est transformée en un corps de garde. Le prince Galitzine s’indigne : « Le palais est changé en caserne ! »

Deuxième partie
Chapitre 44
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Il n’y a pas que les aristocrates que la portraitiste apprécie. Le peuple russe a su la toucher. Élisabeth est femme de cœur et elle ne peut être qu’émue par la « vraie » simplicité ; le Russe a gardé sa foi et son âme d’enfant.
Dans ce pays on ne parle jamais de vols ou de crimes, et elle explique que cela tient à ce que les Russes sont extrêmement religieux.

Deuxième partie
Chapitre 43
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Platon Zouboff est le plus beau garçon de la Cour. Il n’avait que vingt-deux ans et il était simple lieutenant dans un régiment de la gare quand Catherine l’a remarqué. Son visage est fin, sa bouche modelée, ses cheveux souples et bruns, sa taille bien prise… Cet ensemble si agréable à voir cache une ambition débordante, ainsi qu’un goût prononcé pour l’intrigue.

Deuxième partie
Chapitre 42
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Dès les premiers jours, l’artiste se voit recherchée par la meilleure société russe. (...)
Très sollicitée, Élisabeth avoue avoir eu toute la peine possible à se dispenser d’aller souvent dîner en ville. Bientôt, elle se verra obligée de refuser des invitations ; fêtée, adulée, au-delà de toute espérance, dès les premières semaines elle prend une foule d’engagements qui vont l’obliger à se remettre au travail.
A l’aristocratie russe se sont ajoutés, depuis le début de la Révolution, des grands noms français tels Sénac de Meilhan, Saint-Priest, Choiseul-Gouffier ou Bombelles… et le prince de Ligne écrit : « Madame Vigée-Le Brun va bientôt se croire à Paris, tant il y a de monde à ses réunions ! »

Deuxième partie
Chapitre 41
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C’est dans ce climat difficile que Mme Vigée-Le-Brun arrive dans la capitale autrichienne. (...)
Elle choisit de se rendre d’abord chez la comtesse de Thoun. Mais la réputation de Mme Vigée-Le-Brun a gagné l’Autriche et aussitôt la comtesse l’invite à ses soirées, où se réunissent « les plus grandes dames de Vienne ». Cette seule maison aurait suffi à la faire connaître de toute la haute société. Elle y rencontre beaucoup d’émigrés : le duc de Richelieu, le comte de Langeais, la comtesse de Sabran et son fils, la famille de Polignac, et plus tard l’aimable comte de Vaudreuil qu’elle est fort heureuse de revoir.

Deuxième partie
Chapitre 37
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Léopold II, marié à l’infante Marie-Ludovica, meurt brutalement le 1er mars 1792 d’une pleurésie. Il laisse derrière lui douze enfants ; c’est son fils François qui lui succède. Le jeune homme ne ressemble ni à son père, ni à son oncle. C’est un homme froid qui hait la nouveauté. Il arrive sur le trône alors que les relations avec Paris sont des plus mauvaises. François ne fera aucune concession, tandis que l’aristocratie autrichienne comprend que la Révolution française présente pour elle un danger. Se réveille alors le vieux fantasme antifrançais endormi depuis près d’un siècle.

Deuxième partie
Chapitre 37
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Trop sociable pour rester seule, elle ne tarde à se lier d’amitié avec les habitants de Rome ; c’est ainsi qu’elle rend visite à Angelika Kauffmann. Cette femme est follement douée ; petite fille, âgée seulement de douze ans, elle suivait déjà les cours de l’Académie de Milan. Et elle ne se contente pas d’être une merveilleuse dessinatrice, elle parle couramment quatre langues et joue de plusieurs instruments.
Après un mariage malheureux avec un aventurier suédois, elle s’est remariée avec un peintre italien, Antonion Zuochi. A Rome, sa vogue est considérable. Si elle s’est essayée à peindre quelques scènes mythologiques, c’est dans le portrait qu’elle excelle et qu’elle se fait connaître.
Les deux artistes, trop intelligentes pour se jalouser, sont au contraire faites pour s’entendre. Chacune connaît la réputation de l’autre.

Deuxième partie
Chapitre 30
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Le grand-duché de Toscane est gouverné par l’archiduc Léopold, deuxième fils de Marie-Thérèse d’Autriche. Il tient de sa mère sa nature inquisitrice, son élévation d’esprit, son horreur de la dissipation.
Il déteste les prêtres et s’attachera pendant son règne à réduire leur influence. Il est contre la guerre ; et comme son frère, l’empereur Joseph II, il admire les philosophes et se veut éclairé.

Deuxième partie
Chapitre 29
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Les nobles et les grands bourgeois bolonais ne sont pas seulement des amateurs de musique éclairés, mais aussi des amateurs d’art.
Aussitôt arrivée, Élisabeth visite les églises, les palais qui renferment les chefs-d’œuvre des grands maîtres de l’École de Bologne, la plus féconde des écoles italiennes.
Telle une abeille, elle butine, court d’un chef-d’œuvre à l’autre, regarde, admire… Dans un de ces palais le guide la suit, s’obstinant à lui nommer l’auteur de chaque tableau. L’artiste, qui aime se recueillir dans le silence, dit poliment qu’elle connaît tous ces maîtres et qu’elle n’a nul besoin d’aide. Comme le guide, silencieux, continue à l’accompagner et qu’elle s’extasie devant les plus beaux ouvrages tout en nommant les peintres, l’homme n’en revient pas et demande au domestique de la portraitiste :
— Qui donc est cette dame ? J’ai conduit de bien grandes princesses, mais je n’en ai jamais vu qui s’y connaissaient aussi bien qu’elle.

Deuxième partie
Chapitre 29
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