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Certains juifs hongrois qui sont revenus de l'enfer d' Auschwitz et qui ont rejoint Budapest, ont dû par la suite subir la "chape de plomb" communiste sur une durée de plus de quarante années. On peut aisément comprendre qu'ils leur arrivaient de se poser des questions existentielles.
C'est un peu le sujet de ce livre, du moins tel que je l'ai compris. Un livre "intimiste" avec très peu d'intervenants.Pour moi, insuffisamment développé.
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Le roman est construit autour de la recherche d'un manuscrit, celui qu'aurait écrit B qui s'est suicidé.
Que peut être la réalité pour celui qui est né à Auschwitz ? Comment la vie de ceux qui l'entourent est-elle modifiée à côtoyer cet homme sans destin ?

Kertész nous entraîne encore dans le questionnement du survivant. Une écriture singulière, précise et pudique née de l'expérience de l'inhumain.
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Budapest 1999. Un éditeur, Keseru, ( son nom veut dire "amer" en hongrois) enquête sur la mort d'un écrivain connu qui s'est suicidé peu après la chute du régime communiste en 1989. Il cherche à publier les oeuvres posthumes de l'auteur, sans parvenir à mettre la main dessus, tant le changement brutal de régime économique a fait basculer les repères.
En dernier lieu, Keseru essaie de retrouver le roman que B, l'écrivain décédé, a dû écrire sur ses origines et son mal-être. B. est en effet né à Auschwitz en 1944, sans jamais avoir pu connaître sa mère...
Un très beau récit, qui nous montre l'histoire récente de la Hongrie et le traumatisme durable laissé par les atrocités de la seconde guerre.
Un livre inspiré par l'expérience tragique de l'auteur qui a connu la déportation en 1944, à l'âge de 15 ans.
Imre Kertész, écrivain de l'ombre, a reçu le prix Nobel de littérature en 2002.
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L'oeuvre d'Imre Kertész est particulièrement enthousiasmante, d'une part parce que l'auteur possède un formidable talent littéraire, d'autre part parce que sa vie fut constamment troublée par les événements qui marquèrent la seconde moitié du vingtième siècle. Dans "Liquidation" Imre Kertész inscrit son récit dans la période post-communiste des années 1990. Une décennie mélangeant l'espoir, l'attente et surtout la désillusion. Omniprésente, elle devient une sorte d'obsession chez les différents personnages : l'écrivain B ou Bé, qui s'est suicidé après la chute du rideau de fer, plongeant ses proches dans la perplexité et l'incompréhension, l'éditeur Keserü qui, dix ans plus tard, cherche à retrouver le dernier manuscrit du roman de Bé, ou encore Judit, femme de Bé puis maîtresse de Keserü, portant le fardeau de la judéité depuis Auschwitz.
On retrouve dans ce court roman les grands thèmes de l'oeuvre de Kertész : ses rapports problématiques avec l'identité juive depuis son expérience terrible des camps de la mort, la confrontation entre la volonté d'une affirmation individuelle et le carcan politique et social des régimes totalitaires, et, enfin, l'enjeu de la fiction littéraire face au réel. Ce dernier point est, à mon avis, la question centrale de ce roman. Imre Kertész réussit magistralement à instaurer le doute chez son lecteur quand la fiction devient réalité, puis que cette réalité s'avère fiction. Si bien que l'on ne sait plus si c'est une réalité fictive ou une fiction réalisée. On touche ici à l'essence même de la littérature. Merci monsieur Kertész !
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1999. La Hongrie change de régime et accède aux principes de l'économie de marché. L'ancien système, ses valeurs et ses repères, ainsi qu'une maison d'édition fragile sont liquidés.

Oubliées et pourtant réminiscentes dans l'imaginaire collectif, les terreurs des temps passés hantent les mémoires des anciens intellectuels -- opposants héroïques désormais dénués de sens et de rôle.

Bé se paie un dernier voyage de morphine. Cet ancien écrivain, au passé tortueux et sombre, laisse alors ses amis seuls. Né à Auschwitz, il n'aurait pas dû exister - à tel point que pour lui

Vivre était une honte

Parmi eux, Keserü, éditeur à la dérive tuant le temps à regarder des clochards par la fenêtre.

Persuadé qu'il y a derrière cet acte un message, un écrit-testament. Chimère ou réalité, peu importe, il s'accroche à cette idée sans laquelle plus rien "n'aurait de sens", surtout pas cette "prétendue réalité".

(...)
http://lelabo.blogspot.com/2006/11/imre-kertsz-roman-traduit-du-hongrois.html
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