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4,02

sur 3171 notes
L'horreur du monde des talibans.

Critique :
Splendide roman, Mélange des contraires, comme je les aime, comme est la vie. Un roman fleuretant avec l'infamie, mais aussi avec la noblesse d'âme.

D'abord il y a l'horreur d'un pays dévasté par une interminable guerre, l'Afghanistan.

Puis l'odieuse dictature religieuse des talibans qui entendent faire respecter leur vérité et sauver l'humanité par la violence et l'obscurantisme.

Et enfin, l'ignoble condition des femmes, cassées, anéanties, brimées, réduites à ….rien !

Obligées à porter l'habit injurieux les cachant intégralement aux yeux des hommes.

Que j'ai honte ! Non pas d'être un mâle, mais d'être un représentant de l'espèce humaine capable d'engendrer cela, parmi tant d'autre horreurs.

Car Yasmina Khadra m'a, au détour d'une phrase clef de son roman, bien fait comprendre l'ignominie de cette dictature : Ce tchadri n'est pas imposé que dans le seul but de soustraire toute tentation sexuelle aux hommes - Non, la toute simple éducation des petits garçons par leur mère est bien suffisante pour cela, voyons ! -
Le tchadri relève aussi d'une manipulation intentionnelle, privant adroitement TOUTE la population – hommes et femmes - de vision féminine, de douceur, d'apaisement, d'harmonie. le tchadri condamne le peuple soumis à vivre dans un monde déséquilibré fait de brutalité, de haine et d'agressivité entretenue par l'exemple et la peur afin d'assoir un pouvoir infondé.
Entendons-nous bien, je ne cherche pas à minimiser le déshonneur qu'impose cette injure vestimentaire mais à faire comprendre que l'atteinte, la souffrance, sont partagées, planifiées et n'ont rien à voir avec Dieu mais simplement avec le pouvoir.

Les talibans sont-ils si loin des chrétiens évangélisateurs des Amériques ou de l'Afrique ? Des croisés et de toutes les horreurs qui ont pavé le chemin de l'humanité depuis des millénaires ? Animés par les mêmes intentions de pouvoir dissimulées derrière des idéologies religieuses.

Ma réponse est « oui » car les talibans agissent de nos jours et que nous, observateurs et juges, sommes là et souffrons sans pouvoir faire grand-chose.

Mais ce roman, heureusement, nous aide à avaler la pilule car il est aussi un roman d'amour ; l'amour de Mohsen pour sa femme Zunaira qui voudrait faire éclater sa beauté au grand jour mais se retrouve avec un diamant enfermé dans une boite, et l'amour infini et sacrificiel de Mussarat pour Atiq. Mais cela est la fiction de ce roman dans lequel j'ai retrouvé la richesse évocatrice de l'âme humaine de Yasmina Khadra, mais sur laquelle je ne souhaite pas m'étendre ici. Une fiction qui ne peut nous faire oublier la triste réalité.

Un roman très dur, très noir dans lequel l'espoir ne brille même pas, mais très beau.


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Je suis partie en vacances avec ce roman me doutant bien que c'était peut-être un peu déplacé (sans jeu de mots!).De fait , dans un premier temps je me suis presque sentie coupable de pénétrer dans ce monde hostile à tout plaisir, à toute dignité humaine alors que je me gavais de soleil, de visites, de belles rencontres. Et puis, finalement non! Au contraire, il est nécessaire de ne pas sombrer dans les ténébres et c'est sûrement le message principale de ce roman!Malgré la mort physique ou symbolique qui plane et recouvre Kaboul il y a une merveilleuse lumière, celle de l'Amour et elle est multiple. Très beau roman.
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C'est le deuxième ouvrage de Yasmina Khadra que je lit et je dois avouer que j'aime beaucoup son écriture.
Toute en réserve et en finesse, pleine de sensibilité et de douceur.

Ce livre m'a séduite. L'histoire est à la fois intéressante et romanesque.

On s'attache aux personnages et on les suit dans cette Kaboul, aux mains des Talibans, écrasée de soleil, de poussière, de sauvagerie, de fanatisme religieux, et de violence.
On imagine la vie de ces pauvres Afghans, ou plutôt ce que leur pauvre et misérable vie est devenue.
En particulier celles des femmes, perpétuellement voilées et soumises, n'ayant le droit de rien ...
Mais ce livre nous raconte aussi, et heureusement, une belle histoire d'amour, comme Khadra sait le faire, en nous prenant par les sentiments loyaux, purs et absolus.
On referme le livre en pensant à ces "hirondelles" à qui on a coupé les ailes, et qui ne sont malheureusement pas prêtes de les retrouver pour reprendre leur envol !
Un beau livre !
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" Les hirondelles de Kaboul " est un roman d' Yasmina Khadra .L" auteur nous décrit la vie de la population de cette capitale lors de l' avènement du régime des Talibans .On remarque ce que ces derniers ont instauré par la force en maltraitant les habitants, les privant de leur liberté, leur imposant des lois absurdes , incohérentes et inhumaines .Le plus important de leurs forces se sont abattues sur la frange fragile de la population c' est-à-dire les femmes qui ont connues la sauvagerie de ces gens venus Dieu seul sait d' où?
On ne sort pas indemne une fois qu' on a lu le livre, livre âpre et dur .
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Roman dur, mais roman nécessaire pour comprendre la triste réalité de ces pays sous le joug d'un État où la liberté des Hommes n'existe plus. Des scènes d'horreur, des scènes de crainte, des scènes qui révoltent. Khadra nous fait comprendre, un peu plus, le quotidien d'une ville dévasté, complétement sous l'emprise de certaines gens pour qui la religion devient extrémiste. On ne peut que s'indigner, surtout lorsque le sort des femmes nous importe un tant soit peu. Une lecture dont on ne sort pas indemne du tout.
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Que cette lecture est pénible et douloureuse ! S'engager dans ce roman, lorsqu'on en connaît la réalité, on sait que les personnages ne trouveront aucune issue, tout est joué d'avance, par le fait même du lieu de l'action : l'Afghanistan.
Et pourtant, malgré les hauts-le-coeur, malgré la colère que je sentais sourdre en moi à chaque page, malgré l'impuissance qui m'accablait, je n'ai pu qu'aller jusqu'au bout de ma lecture, par respect pour ces Atiq, Mohsen et autres Zunaira, si vrais dans leur désespoir, qui existent sans doute dans la vie réelle, sous d'autres noms, d'autres visages, par respect aussi pour cette magnifique écriture qui est celle de Yasmina Khadra, une écriture que je qualifierais d'intellectuelle, par la construction des phrases, les images utilisées, le vocabulaire précis, mais aussi poétique, dans les descriptions de l'environnement climatique, métaphore crue du climat politique régnant.
Merci à vous, Monsieur Khadra, de nous interdire d'oublier l'existence de ce peuple, le peuple afghan, qui souffre depuis si longtemps de cette nuit en plein soleil qu'est l'obscurantisme Taliban.
Merci de nous réveiller de notre sommeil tranquille de femme vivant dans une démocratie, perfectible, certes, mais éclairée !
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Un livre poignant! Il retrace une réalité patibulaire de Kaboul envahi par les Talibans. C'est le règne de la terreur qui descend sur la ville...et la femme...et la femme...Khadra lance un regard alarmant sur ces êtres de plus en plus fragilisés par les nouvelles lois des Talibans...et les hommes...n'y a que vers la folie qu'ils se tournent...et l'amour...les épines de sa rose sont tranchantes comme les armes des sbires qui sillonnent les rues de Kaboul dans le seul but de priver les hommes de leur liberté! Triste réalité, mais ce livre m'a violé!!! J'en sors très épuisée, malgré ces petits nombres de pages, j'en sors complétement aigrie!
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J'ai découvert Khadra grâce à une amie. J'ai lu plusieurs oeuvres dans la même période. Deux ans après, difficile de se souvenir de chacune dans le détail car certaines histoires finissent par se confondre...

Ce n'est pas le cas avec "Les Hirondelles de Kaboul". Ce livre fait partie d'une trilogie sur les conflits entre l'Orient et l'Occident, avec l'Attentat et Les Sirènes de Bagdad.

J'ai lu les Hirondelles comme une nouvelle, d'une traite, ne pouvant m'arrêter.
J'ai été prise dans un tourbillon de lettres.
D'une beauté presque magique, les mots se hissent, se croisent, s'unissent et se dispersent comme le destin des personnages.
D'une horreur sans nom. Des familles désunies et des couples arrachés par l'absurdité de la guerre.
Il est aussi question d'amour, de courage et de respect.

Zunaira, Mussarat, Mohsen et Atiq. Quatre noms, quatre destins. Ensemble pour accomplir leur mission...

Lu en mai 2017.
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Kaboul en guerre, Kaboul et les talibans, Kaboul et ses femmes emprisonnées dans leurs thadri… Kaboul……. le véritable enfer.
Oui, c'est bien ainsi que pourrait être l'enfer. Mais c'est la réalité, pas loin, en ce moment. Et c'est absolument glaçant à lire.
Mais il est important de ne pas l'ignorer. Et même si c'est dur à la limite du supportable, merci à Yasmina Khadra de mettre son incontestable talent d'écrivain à dénoncer ces barbaries à travers ce roman poignant.
Un peu trop secouée, je vais attendre quelques temps avant de continuer avec « L'attentat ».
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Le quotidien des habitants de Kaboul est une survie, rien d'autre. Certains, reconnus et employés par les talibans ont un peu de pouvoir, et peuvent se permettre de battre les gens dans les rues. Ceux qui reçoivent des coups sont habitués et s'en aperçoivent à peine, continuant leur chemin. L'habitation est un luxe, l'alimentation est un luxe, la dignité aussi…. Comment trouver un sens à sa vie dans ces conditions ? La femme réduit à rien, a peur de sortir, quand elle tombe gravement malade elle peut se faire répudier. Les lapidations sont des fêtes. Et pourtant la plume de l'auteur nous livre de beauté et de la poésie dans toute cette horreur, presque de l'amour. J'ai eu un faible pour le personnage de Zunaira qui voit son mari devenir lâche pour survivre et qui ne lui pardonnera pas. Superbe texte.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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