C'est un livre terrible, il semble que la vie a abandonnée les lieux, il n'y a plus que la terreur, la peur, la violence et la haine dans le coeur de ces hommes endoctrinés par un discours haineux.
Et pourtant l'auteur nous fait ressentir une toute autre émotion on découvre que dans ce monde déconstruit et en désolation la vie peut reprendre son cours. Un mince espoir renaît.
Ça fait réfléchir
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Dans ce roman, on retrouve le lyrisme de Khadra, et surtout l'univers qu'il parvient à nous relater à chaque roman qui nous enfouit au coeur des cultures, des civilisations, des hommes. Kaboul est surpeuplée, pauvre, aux prises des talibans. Elle est spoliée de sa force, de sa vie, de son énergie: les hommes errent comme des fantômes, les femmes meurent sous l'anonymat et l'indigence de la religion, la nourriture moisit sur les étals. Et puis, il y a Atiq, antipathique gardien de prison pour femmes, Mussarat, sa femme mourante pour qui il tient une grande affection mais pas d'amour. Pour qui l'affection force à rester fidèle, mais le manque d'amour tue à petit feu et dirige la relation vers la violence. Puis Zunaira et son mari, qui jusque là tenaient bon dans leurs principes, mais que la ville, les talibans, la répression a fini par détruire.
C'est alors qu'Atiq ouvre les yeux quand Zunaira s'apprête à les fermer, condamnée à mort.
Vient alors toute la complexité des relations, de la passion, de la vie, de la folie du désespoir.
Au début, on déteste Atiq; puis on finit par bien l'aimer, parce qu'on se rend compte qu'il est humain, qu'il a des sentiments, et qu'il est brisé. Alors on se met à espérer, et cet espoir qu'il engendre ne tient pas qu'à lui: il s'étend sur toute la cité, sur toute la répression: et si l'amour pouvait les sauver?
Pourtant, parmi les personnages qui auront tenté de vivre, il semble qu'une folie les a pris...
On découvre un monde de répression, un monde anxiogène, étouffant, un manque de liberté tel qu'il est difficile de l'imaginer. Alors je remercie ce livre qui permet d'en prendre conscience, de voir l'étendue de ce phénomène. Et par-dessus tout, les messages sur l'amour, la misère, la quête de vie.
A lire absolument.
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Livre poignant qui met en scène 2 couples dans un Kaboul exsangue et dont les destins vont finir par se rejoindre. En peu de mots sous la plume précise de ce grand auteur tout est dit sur la condition de la femme et la vie sans issue dans cette ville sous le joug du fanatisme d une minorité. A lire absolument.
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Dans les ruines de Kaboul, dominé par les talibans, deux hommes Atiq et Moshen et leurs femmes trainent leur vie, leur peine et leurs tragédies.
Je n'ai pas aimé. le livre est plat même si c'est trop dur, trop violent. J'ai eu des difficultés avec les noms des personnages.
Le récit montre l'inhumanité du régimes des talibans. Même si j'ai trouvé le style un peu ennuyeux, le livre est à faire lire à ceux qui défendent le voile en France et l'intégrisme.
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Très beau livre qui met en avant la tristesse d'une ville qui prend tout à ces habitants jusqu'à leur dignité et leurs émotions, une ville où les femmes ne sont que l'instrument des hommes et ne doivent répondre qu'à leurs exigences, une histoire poignante qui mêle destin détruit et histoire d'amour tragique.
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Je me disais en commençant ce livre qu'il ne fait pas bon de vivre à Kaboul et encore moins lorsqu'on est une femme. Ce livre est magnifique, bouleversant écrit avec justesse et pudeur. L'histoire est belle mais triste et tellement réaliste qu'on a du mal pour les habitants de cette ville. Comme je sais qu'il fait partie d'une trilogie je vais de ce pas voir pour les deux autres.
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