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Lu en 2019. Un récit qui nous immerge également dans les différences socioculturelles, psychologiques et affectives des protagonistes.
Un roman décliné en trois parties, dotées de narrateurs différents, entremêlant passé et présent, secrets et mensonges, traumatisme et inconscient, réalisme et imaginaire. Je m'étais parfois perdue dans la narration et dans la foule des personnages (noms coréens, liens), les flash-backs et les répétitions, mais la plume intimiste et poétique m'avait plu.
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Lors du déménagement de son père, Camilla reçoit une carton dans lesquels elle retrouvera les traces de son enfance et notamment une photo avec sa véritable mère. Camilla, née en Corée d'une mère adolescente, a été adoptée très jeune par un couple d'américains. elle décide donc de partir à la recherche de sa mère biologique et de comprendre qui elle est.

Ce roman est divisé en trois parties où se mêlent le présent au passé, la réalité à l'imaginaire. Il nous montre par ailleurs les différences de perception que l'on peut avoir sur les événements en fonction du lieu de vie, du vécu.

Je me suis égarée dans ce roman, j'ai eu un peu de mal à savoir qui était qui et où j'étais et à quel moment de l'histoire je me trouvais et surtout quels liens tous les personnages avaient avec Camilla. La première partie était claire avec la quête de Camilla, c'est après que je me suis perdue.

L'écriture asiatique est différente déjà de par sa lenteur, de par sa pléthore de description que ce soit de la nature, des sentiments ou de ce qui se passe. J'ai aimé ce style car cela m'a permis de découvrir qu'on pouvait prendre du temps à la lecture et se délecter des sensations dégagées. Je pense que je le relirai pour en extraire ce que je n'ai pas saisi à cette première lecture.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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"Si le rôle de la mer est de faire des vagues" de Yeonsu Kim

Pas d'avis tranché sur cette lecture qui me laisse comme flottante entre deux eaux. J'ai pu constater sur babelio et autre que c'est un livre qui divise mais pour ma part je le recommande, ne serait-ce que pour vous faire votre avis et vous laisser porter par le courant de ses mots.

J'ai aimé la poésie et l'écriture de l'auteur, cet aperçu cru des réalités dures de la société coréennne, loin de Seoul et à travers les déchirement de l'époque. J'ai plongé dans la quête identitaire de Camilla et j'ai voulu moi aussi retrouver sa mère biologique et son histoire.

J'ai été en revanche déroutée par les 2e et 3e partie du roman où l'on change de narateur sans transition. L'idée de continuer de reconstruire l'histoire Ji-eun autant par la recherche de Camilla que par les souvenirs, témoignages et récits de celleux qui ont vécu/participé à sa tragédie est intéressante, mais on n'y est pas préparé par le récit.

Passé ce moment désarçonnant, il est toujours prenant de voir les morceaux de cette vie s'assembler. Les elipses et les boucles temporelles ont déséquilibré ma lecture et la fin suspendue m'a frustrée sur le moment. A froid j'y reviens bien moins amèrement, je me joue la scène finale en tête telle qu'elle est écrite, de façon quasi cinématographique, et je trouve de la beauté dans cette dernière image.

Il reste beaucoup de non dits quand on referme le livre, et l'auteur évoque ce fait dans sa note finale donc j'en comprends l'intention, mais il me reste tout de même un goût d'inachevé.

Il reste à savoir si c'est moi qui suis passée à côté de quelque chose ou si c'est justement une preuve que je me suis assez projetée dans l'histoire pour être brusquée de devoir en sortir sans en connaître chaque rouage.

Quoi qu'il en soit, c'est une narration cohérente avec le propos de l'oeuvre, qu'elle m'ait été parfois moins accessible n'enlève rien à sa qualité.
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En quête de son identité, une jeune fille d'origine coréenne, adoptée aux États-Unis, part sur les traces de sa mère biologique.
En trois chapitres portés par trois narrateurs, le fantôme de la mère sort peu à peu du brouillard.
Dans cette atmosphère déroutante et poétique, les poèmes de la mère se mêlent avec ceux de Prevert et d'Emily Dickinson.
Des fils se croisent, se nouent, s'entortillent, parfois emmêlent le lecteur qui, s'il se perd, se raccroche aux mots bercés par la mer.
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Camilla est née en 1987 en Corée (à Jinnam) mais elle a été adoptée par Anne et Eric Portman et a été élevée à Richmond, aux États-Unis. Après la mort de sa mère adoptive, avec qui elle avait une relation fusionnelle, Camilla ne parvient pas à pardonner à Eric de refaire aussi rapidement sa vie avec une autre femme et s'éloigne de lui. Ce dernier va lui envoyer six énormes carton contenant tous ses souvenirs d'enfance. Yuichi, le petit ami péruvien de Camilla va la décider à ouvrir lesdits cartons en sa compagnie, y cherchant les traces de ses origines.

Camilla trouvera ainsi des indices qui lui permettront de se tourner vers ce pays inconnu, lieu du mystère de sa naissance. Elle réalisera enfin quelle fut la souffrance de sa mère biologique qui n'était alors qu'une adolescente incapable d'assumer sa grossesse. Pas facile de faire parler les gens dans un pays où ce qui n'est pas “politiquement correct” demeure avant tout une grande honte …

Un joli récit plutôt touchant, néanmoins - et je ne saurais dire exactement pourquoi - je suis restée sur le bord de la route … J'en attendais probablement trop (une fois de plus). Bref, la magie n'était pas au rendez-vous … Une belle écriture toutefois
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« Mon existence même est peut-être une erreur dès le départ. »

Je m'avance sur le sable, le soleil couchant illumine les vagues venues s'échouer à mes pieds. le regard porté sur l'horizon, les souvenirs tentent de remonter à la surface. Elle vient de perdre sa mère, quelques cartons et une vie antérieure se dépoussière. de ces cartons échoués dans son appartement, beaucoup d'interrogations relatives à sa mère adoptive surgissent du passé. Et comment ne pas douter de sa propre existence lorsque l'on ne sait pas les raisons d'un abandon dans un orphelinat là où ce même soleil est en train de se lever, à l'autre bout de l'océan Pacifique, là-même où d'autres vagues, peut-être les mêmes s'échouent sur le rivage de la Corée.

Elle s'appelle Camilla, comme les fleurs de Camélias. Une photo sur laquelle posent deux personnes, elle et sa mère, devant un massif de camélias. A vingt et un ans, elle a besoin de connaître la vérité sur son histoire, sa mère sa naissance. Et ce n'est qu'en foulant la Corée qu'elle pourra trouver un semblant de réponse. Parce que toutes les histoires sont différentes…

La première partie du roman centrée autour de Camilla, cette fleur de camélias échouée sur la côte des States, est un mélange de poésie et d'onirisme. La plume est belle, envoutante. Elle m'a capté par son histoire, par ses mots. L'histoire se poursuit ensuite, Camilla se retrouve en retrait, les rumeurs, les actes irréversibles, la réalité beaucoup moins belle que l'onirisme du début, je me suis trouvé moi également en retrait, comme un peu perdu sur cette nouvelle terre, ces nouveaux noms (si tout le monde s'appellerait Kim, ça serait plus simple, tout de même), mais peu importe puisque le rôle de la mer est de faire des vagues.

Et puis, j'adore le titre de certains chapitres aussi poétiques que mystérieux :
- Un poisson couleur aurore, dans la mer, sous un clair de lune bleue
- Tantôt des pommes, tantôt de petites lanternes
- le mot paix… le mot douleur
- La bibliothèque au fond de la mer
- Combien de temps la nuit et le jour doivent-ils rester enlacés pour ne faire plus qu'un ?
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Née en Corée, adoptée par un couple américain, Camilla se retrouve seule à la mort de sa mère adoptive. Le père se remariant, lui envoie ses affaires, six cartons, d'où émerge une photo d'une jeune fille avec un bébé dans les bras, "La photo qui, sans que je puisse expliquer pourquoi, semble montrer que le monde est meilleur que ce que l'on croit". Une photo qui va l'emmener loin sur les traces de sa mère biologique en Corée.
La littérature coréenne, du peu que j'ai lu, est une littérature qui semble explicite, mais qui ne l'est pas, comme d'ailleurs, son cinéma. Je viens de voir “Burning “de Lee Chang-dong ( adapté librement d'une nouvelle de Murakami, "Barn Burning" * mais dans un contexte diffèrent) où l'on pense comprendre et deviner tout, espérant que le cinéaste nous donnera satisfaction à la fin, eh bien non. Personnellement bien que déroutant, ça me plaît, ça fait réfléchir, et finalement laisse l'interprétation au spectateur, au lecteur. Du moment que ce n'est pas n'importe quoi, c'est toujours intéressant. Mais dans ce cas bien sûr, voir ou lire va outre le divertissement, de plus ici il est question d'un sujet très sensible.
Tant qu'on a des repères fixes dans la vie, le problème d'identité n'existe presque pas si on est sain d'esprit. Mais si les repères chamboulent, initie alors une altération , magnifiquement relatée dans ce livre . Peu à peu Camilla devient "un être caméléon ", renforcé par un changement du style narratif et de narrateurs. L'intérêt du livre réside dans cette mutation, psychologiquement intéressante, qui va emmener Camilla de découverte en découverte comme nous d'ailleurs, lectrices et lecteurs.
Un livre sur l'adoption, les conséquences fatales des fausses rumeurs, la société coréenne, avec en prime de beaux poèmes que je conseille à tous les curieuses et curieux de la Vie.


"Le papillon blanc n'a pas peur de la mer,
car personne ne lui a dit combien elle est profonde."

*Pour qui serait intéressé par cette nouvelle, elle est disponible en anglais sur internet.
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De plus en plus, j'essaie de diversifier les lectures sur ce blog et de découvrir des livres venus de tout horizon. Après quelques hésitations, j'embarque sur ce roman issu de la littérature coréenne. Mon avis reste mitigé.
Cette histoire démarre pourtant très bien. La première partie se focalise sur Camilla, une enfant adoptée à la recherche de son passé. L'auteur distille savamment le suspense si bien qu'on est suspendu à chaque page : au fur et à mesure, on découvre avec elle certains secrets enfouis concernant sa famille biologique. A travers Camilla, l'auteur nous partage la douleur éprouvée par un enfant abandonné. Ils sont, pour la plupart à mon avis, des écorchés vifs, hantés par tellement de questions, auxquels souvent n'existe aucune réponse : pourquoi cet abandon ? N'était-il pas assez bien?
Mais ensuite le récit se divise en deux autres parties, beaucoup plus floues et plus mystérieuses. Nous quittons le point de vue de Camilla pour suivre d'autres protagonistes. le personnage qui prend la parole dans la seconde partie est-elle sa mère, ou en même temps Camilla, comme deux vies parallèles qui se superposent et se rejoignent enfin ?
La dernière partie est la moins intéressante car ce sont les camarades de classe. Les noms sont plus ou moins semblables donc c'était difficile pour moi de les différencier.
C'est un livre qui mélange le passé et le présent, les souvenirs avec un ton délicat, doux et poétique. Cette histoire laisse un arrière-goût amer, une impression d'inachevée. J'aurai aimé que Camilla reste la narratrice principale. Je termine quand même par cette belle phrase, début du titre : « si le rôle de la mer est de faire des vagues, mon rôle est de penser à toi ».
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Mon avis pourrait être simple : je n'ai pas vraiment aimé ce livre et je serai bien en peine de le recommander à quelqu'un, à moins de vouloir découvrir la littérature coréenne, de souhaiter en savoir plus sur cette culture.
Double culture, devrai-je dire, parce que Camilla, l'héroïne, a été adoptée à l'âge de six mois par un couple d'américains. Elle a ainsi illuminé la vie de sa mère adoptive, Alice – prénom qui a son importance dans le roman, comme tous les prénoms, d'ailleurs. Celle-ci est décédée d'une longue maladie, après lui avoir avoué qu'elle a détruit la lettre de quelqu'un qui s'est présenté comme le frère aîné de Camilla. Oui, la jeune femme lui en a voulu, et dans l'état dans lequel sa crise d'adolescence d'adolescente adoptée la mettait – oui, à l'époque, elle aurait été capable de faire une bêtise. Elle s'est éloignée de son père, qui a refait sa vie et lui a remis les affaires qui lui appartenait – six cartons de vingt-cinq kilos. Elle en a écrit un premier livre autobiographique, et de là, est né le projet d'un second livre, la menant sur les traces de son passé et de son pays natal.
Vous noterez déjà la présence d'un premier sujet, l'écriture, l'intertextualité, la mise en abîme. Les sources aussi de l'écriture, née des objets et de l'autobiographie, non de l'imagination. le récit lui-même est très littéraire puisque l'on trouve trois narrateurs, Camilla, une voix mystérieuse qui s'adresse à elle dans la seconde partie, et un narrateur à la troisième personne qui se focalise sur plusieurs personnages dans la troisième partie.Je parle de « voix mystérieuse », parce que je ne veux pas dévoiler son identité, et parce qu'elle m'a déstabilisée, comblant certains « blancs » dans le passé de la mère de Camilla, et comblant aussi l'ellipse entre les deux parties. Oui, lire ce que l'auteur n'a pas écrit fait aussi partie de la démarche proposée par Yeon-su Kim, comme il le dit dans la postface.

Oui, le sujet du roman semble être tout ce qui n'est pas dit, tout ce que l'on ne veut pas dire à Camilla « pour son bien », parce que la vérité lui ferait plus de mal encore que l'ignorance. C'est un discours que l'on tient souvent aux enfants adoptés, justifiant ainsi en France l'accouchement sous x. Camilla se heurte ainsi à un mur, à des murs, les personnes qu'elle rencontre ne dissimulant pas leur hostilité.
Saura-t-elle la vérité ? Nous découvrirons en tout cas la profonde solitude de la mère de Hui-Jae, prénom originel de Camilla, prénom qui peut être donné à un garçon ou à une fille, indifféremment. Nous découvrons quels mécanismes l'ont amené à faire adopter son enfant. Oui, cela fait froid dans le dos. Et là, je me suis dit que l'action avait beau s'être passé en Corée, elle aurait très bien pu se passer en France. Stigmatiser les filles mères, imaginer l'identité du père en écoutant les rumeurs (plus elle est scandaleuse, mieux c'est), penser à tout ce qui est le mieux pour la bienséance plutôt que de se préoccuper de la jeune femme et de son enfant – oui, cela pourrait arriver aussi chez nous, oui, cela est arrivé aussi chez nous, inutile de se voiler la face.
Un livre que je referme douloureusement, parce que cela n'a pas été une lecture facile.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Le titre de ce roman me semblait très poétique et très doux, c'est pour cette raison qu'il était dans ma PAL. J'adore lire des histoires d'enfants adoptés en quête de leur identité, donc ce fût un plaisir, pour moi, de tomber sur ce roman lors de mon tirage au sort. Pourtant, ce n'est pas un coup de coeur. Loin de là ! Quel dommage … /
La première partie du roman m'a beaucoup plu. Bien que j'ai lu deux romans à la fois, à chaque fois que j'y revenais c'était un vrai plaisir. L'histoire de Camilla m'avait transportée. Ce n'était pas spécialement dynamique, mais on découvrait des éléments … il y avait un peu de suspens ! L'auteur a su attiser mon intérêt. Mais les seconde et troisièmes parties m'ont vraiment déçues. Ça m'a déstabilisée de suivre d'autres protagonistes plutôt que Camilla. Ce roman était son histoire, donc j'aurais voulu l'avoir jusqu'au bout. le changement a été trop radical, presque brutal. Ça m'a complètement coupé de l'intrigue. Il aurait peut-être mieux fallut entrecouper les chapitres de différents points de vue pour que ce soit moins brutal et pour que Camilla ne nous manque pas … jusqu'à la fin ! J'ai fini par le lire de travers tant tout ce que je voulais c'était de retrouver Camilla. Elle avait encore tant de choses à dire, tant de choses à découvrir et tant de ressentis à nous faire partager. C'est vraiment décevant d'avoir écarté son personnage, à ce point.
Du coup, je dirais que c'est un roman en dent-de-scie. La première partie est parfaite alors que les suivantes ne lui arrivent pas du tout à la cheville. Ça devait être poétique et doux, mais je ne garde pas le souvenir d'un roman plein de douceur. En réalité, j'ai peur de n'en garder aucun souvenir …
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