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Mikel Janin (Illustrateur)Jorge Fornes (Illustrateur)
EAN : 9781779501608
144 pages
DC Comics (24/12/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Bruce and Thomas Wayne, THE BATMEN OF TWO WORLDS!

Batman has uncovered the mastermind behind his recent (and not-so-recent) troubles: Bane. But Batman's closest allies refuse to believe Bane is active again, and even after battling the villain himself, puzzlingly, there's no evidence to prove that anything out of the ordinary has even happened.

With no one on his side, Batman joins another Batman, a version of Thomas Wayne from another ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Batman Vol. 10: Knightmares (épisodes 61 à 63, 66 à 69) qu'il faut avoir lu avant. Il vaut mieux avoir commencé par le premier tome car le scénariste écrit une histoire au long cours. Il comprend les épisodes 70 à 74, Batman: Secret Files 2, initialement parus en 2019, écrit par Tom King (sauf pour Secret Files 2). Mikel Janín et Jorge Fornés se sont partagés les dessins et l'encrage des épisodes 70 à 72. Mikel Janín a dessiné et encré les épisodes 73 & 74. Jordie Bellaire a assuré la colorisation de l'ensemble des épisodes. Il contient également les couvertures originales d'Andy Kubert (é70, é71, Secret Files 2) de David Finch (é72) de Mikel Janín (é73, é74), et les couvertures variantes de Leinil Yu, Frank Cho, Michael Golden, Ben Oliver, Juan Giménez.

Maximillian Zeus est en train de déclamer un poème dans l'asile d'Arkham : un extrait du Mariage du Ciel et de l'Enfer (1793) de William Blake (1757-1827). le souvenir de ses délires défilant devant ses yeux, Batman parvient enfin à se libérer. Devant lui dans cette pièce sans fenêtre se tient Riddler qui lui pose une devinette. Batman lui décoche un violent coup de tête et énonce à haute voix la réponse à la devinette. Il passe ensuite devant Calendar Man qu'il assomme, puis plusieurs autres ennemis qu'il neutralise violemment d'un seul mouvement à chaque fois. Il arrive devant Mister Freeze qu'il convainc de ne pas lutter, mais qu'il assomme également. Pendant ce temps-là, Oswald Cobblepot est en train de rendre compte de l'avancée de Batman au maître des lieux. Pour finir, Batman sort de l'asile, et Maxie Zeus déclame alors un extrait des Enfers de Dante Alighieri (1265-1321). Les épreuves de Batman sont loin d'être finies car Bane l'attend dans le salon du Manoir Wayne.

La dégringolade de Batman se poursuit : plus il lutte plus il aggrave son cas. Il se fraie un chemin vers la sortie d'Arkham en se montrant plus violent que jamais. Il appelle à l'aide ses collaborateurs habituels (Robin, Batgirl, Huntress, Orphan, Signal) et ça aggrave encore la situation. La narration de Tom King est telle que le lecteur ne sait pas exactement sur quel pied danser. Il entremêle deux lignes temporelles, ne permettant pas exactement d'établir une temporalité qui ne soit pas sujette à caution. le tome précédent avait établi qu'un ennemi, vraisemblablement Bane (mais là encore sans une certitude absolue) l'avait soumis à des traumatismes psychiques successifs. La succession d'affrontement est éprouvante pour Batman et pour le lecteur qui se demande si son héros n'est pas allé trop, n'a pas commis trop de gestes irréparables. Alors qu'il pouvait trouver que le scénariste tirait un peu trop à la ligne, il se rend compte que c'est ce qui fait que le doute s'insinue, qu'il n'y a pas trop de certitudes sur le comportement de Batman, tout en sachant qu'il va gagner à la fin. En développant la psychologie du personnage dans la durée, King a réussi à lui donner une réelle épaisseur, à générer de l'empathie pour cet individu qui souffre. Tout au long de ces épisodes, le lecteur ressent les échos qui résonnent avec des passages précédents. Il ne s'agit pas simplement de pièces de l'intrigue qui s'emboîtent dans un puzzle parfait. Il s'agit également de réminiscences imparables. Par exemple, Batman se retrouve enfermé dans ses certitudes, dans son intime conviction, alors que tout le monde lui prouve qu'il est dans l'erreur. Pennyworth, Gordon, les superhéros portant l'emblème de la chauve-souris : tous lui démontrent que Bane est dans le coma à Arkham, que les autres détenus n'ont pas pu sortir de leur cellule. La certitude de Batman évoque le procès de Mr Freeze pendant lequel Bruce Wayne lui-même démontrait la faillibilité de son alter ego.

Comme depuis le début, les épisodes de ce tome bénéficient d'une équipe artistique épatante. du fait d'un rythme de parution bimensuel, les 3 premiers épisodes sont réalisés par deux artistes. Sur certaines pages, le lecteur peut clairement identifier les dessins de Fornés, toujours très proches de ceux de David Mazzuchelli, dans d'autres il peut reconnaître la finesse de détourage de Mikel Janín. Jordie Bellaire assure l'unité graphique des épisodes par sa mise en couleurs. Dans chaque épisode, le lecteur découvre des scènes visuellement marquantes : la rage avec laquelle Batman se libère de ses entraves, l'hésitation de Mister Freeze qui se lit dans son langage corporel, le tête à tête tout simple entre Batman et Two-face dans un travelling avant sur leurs têtes en très gros plan, le dessin en double page où Batman se retrouve de l'autre côté de la table où Bane est assis dans le manoir Wayne, suivi par un autre dessin en double page où Batman se retrouve à l'autre extrémité d'un toit où se tiennent les superhéros de la famille, Batman qui se relève après avoir encaissé des coups sous le portrait de ses parents, Bruce Wayne et Selina Kyle s'étant lancés dans le vide avec un immeuble les séparant, etc. Il est visible que Tom King pense sa narration en termes visuels, et qu'il a pleine et entière confiance dans Fornés et Janín pour raconter visuellement les sensations qu'il souhaite évoquer.

Les épisodes 73 & 74 sont un peu particuliers puisque dessinés uniquement par Janín. le lecteur comprend vite pourquoi : la majeure partie de l'action se déroule dans un désert et c'est Jordie Bellaire qui se charge de donner de la consistance à cet environnement sous la forme d'une ambiance orangée, très réussie. Tom King passe à une autre phase de son récit. Batman a été confié aux mains d'un ennemi très particulier qui n'est pas Bane, pour approfondir la notion de famille, ou plutôt de cellule familiale, celle formée par Bruce et ses parents. le scénariste utilise un ajout récent au mythe de Batman pour mettre en scène de manière visuelle cette relation au père, touchante et remuante car sous forme de confrontation. Il a une fois de plus trouvé comment scruter Bruce Wayne sous une facette personnelle et originale. Il utilise à nouveau le conte avec le cochon, le loup, le renard, le lièvre et l'écureuil, celui qui avait servi à mettre en lumière les différences entre Batman et KGBeast dans l'épisode 57. Tome après tome, Tom King sonde la psyché de Bruce Wayne par le biais d'épreuves variées, mettant en lumière des facettes inédites et subtiles, sans rien renier de l'histoire du personnage. Tome après tome, les responsables éditoriaux affectent d'excellents dessinateurs sur chaque épisode, pour une narration visuelle de haut vol.

Secret Files 2. Cet épisode contient 5 histoires de 8 pages chacune, toutes réalisées par une équipe artistique différente. Histoire 1 par Andy Kubert & Amancay Nahuelpan : Joker a réussi à enchaîner Batman et à le suspendre tête en bas. Son ennemi ainsi impuissant, il commence à lui enlever ses gadgets. Une histoire sans prétention très sympathique. Les dessins sont très soignés et très détaillés, avec une grande attention apportée aux personnages. Joker est grimaçant à souhait et Batman est impassible. Joker s'excite tout seul en se demandant comment s'y prendre pour déshabiller Batman, et les résultats atteste du niveau de préparation de Batman. Les auteurs ont développé une idée simple pour une nouvelle de qualité, racontée au premier degré, dans laquelle le lecteur se prend à sourire.

Histoire 2 par Collin Kemmy & Jackson Lanzig, Carlos d'Anda : quelque part dans une banlieue tranquille de Gotham, des individus se rassemblent pour écouter la bonne parole d'un gourou. La première est une orpheline abandonnée, le second souffre d'un trouble dissociatif de la personnalité, la troisième a assassiné son mari. Tous font le même constat : le gourou les aide. Déguisé en civil, Batman est dans la foule venue pour écouter. Les coscénaristes développent également une idée simple : quelqu'un prend en charge la souffrance d'autrui (bien évidemment il n'est pas désintéressé). Or la souffrance est quelque chose que Batman connaît et dont il se sert comme motivation. Les dessins sont sympathiques et soignés. Une nouvelle qui éclaire une facette du personnage. Histoire 3 par Mairghread Scott & Giuseppe Camuncoli : Edward Nigma raconte sa dernière tentative pour coincer Batman avec une devinette, à un psychologue qui pointe du doigt ses motivations psychologiques. Une histoire courte moins convaincante, un exercice d'analyse de motivation bien dessinée, mais pas très convaincant pour un lecteur familier d'Enigma. Histoire 4 par Steve Orlando & Eduardo Risso : un individu a capturé cinq hommes qu'il a habillés en Batman, et attachés à un mécanisme cylindrique mortel, pour voir comment ils vont essayer de se sortir de ce piège. le scénariste a choisi un supercriminel classique de Batman qui se livre à une expérience psychologique. L'intrigue est sympathique mais un peu creuse, Risso n'est pas à son meilleur niveau. Histoire 5 par Tim Seeley & Patrick Gleason : dans sa jeunesse, alors qu'il était encore en prison, Bane s'est confié à un journaliste. Des années plus tard, Bane s'introduit en force dans la prison où le journaliste est détenu. Les auteurs s'amusent avec une histoire de traque impitoyable, bien exécutée, mais aussi vite lue qu'oubliée.
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Vidéo de Tom King
Lors du FIBD d'Angoulême, nous avons eu l'opportunité d'échanger avec Stevan Subic, dessinateur serbe du comics The Riddler Year One paru chez Urban comics et scénarisé par Paul Dano qui interprète le personnage dans le film The Batman de Matt Reaves. Ce fut l'occasion de lui poser des question sur la réalisation de ce projet, ses techniques de travails et ses projets futur (notamment avec le scénariste Tom King)
La chronique de l'ouvrage est à retrouver sur notre site au lien suivant : https://www.planetebd.com/comics/urban-comics/the-riddler/annee-un/53761.html#serie
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