Je me rends compte que je n'ai pas rédigé de chronique depuis... une bonne dizaine de jours. Mais c'est parce que j'ai l'esprit à autre chose, depuis Septembre. J'ai les mains prises à couper, coudre, prévoir, hésiter, préparer, revenir sur des détails. Donc je ne peux pas tenir un livre, je pense à d'autres choses à fabriquer. Juste le soir, je lis des tas de
Stephen King.
Après "
Différentes saisons", "
L'année du Loup Garou", je suis dans "Les
Langoliers". Ce type a une façon de vous emporter dès le début, de nous faire faire connaissance avec les personnages dans leur profondeur, tout en montant un suspense, une histoire à dormir debout mais on EST les personnages, on est dedans. Même les décors, les vêtements sont plantés et je ne sais pas bien comment il fait. Je comprends pourquoi il n'a pas aimé "
Shining", le film de Kubrick : ce film est glacial, et ne montre pas du tout la chaleur des personnages, la dynamique familiale. Rien du tout. Or
Stephen King met tellement d'humanité dans ses bouquins, de lui aussi, n'importe quelle anecdote ou photo peut lui déclencher une histoire extravagante, même sur un tout petit sujet. Ça me rappelle un documentaire sur les réalisateurs américains qui ont adapté des livres de
Stephen King. Je ne me souviens pas de tout, sauf une phrase qui m'a marquée :"Vous vous rendez compte, on a fait un film de deux heures avec une nouvelle de SEPT pages !!".
Moi je dis : avec toutes ces qualités d'écrivain, ses implications dans la vie publique américaine, ses livres montrant l'amérique telle qu'elle était dans les années 60 jusqu'à aujourd'hui, il est temps qu'on lui donne le
Prix Nobel de Littérature. Oui. Avant qu'il ne meure.
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