King n'a pas besoin d'être présenté, si vous ne l'avez pas lu, vous avez peut-être vu ou croiser ses oeuvres en adaptation cinématographique voire en clin d'oeil au travers diverses oeuvres. King le père ou le pape (selon votre préférence) de l'horreur contemporaine nous a sorti des chefs-d'oeuvre tel que Ça,
Carrie,
La Ligne Verte, je m'arrête là, car la ligne est terriblement longue. Quoi qu'il en soit aujourd'hui, je vais vous parler de sa nouvelle,
Mile 81. Car oui King est également novelliste.
Bon rentrons dans le vif du sujet, la plume de King est toujours aussi agréable, il y a cette intelligence et cette facilité pour nous faire rentrer dans l'histoire. J'ai regretté le ton exagérément grossier du garçon que nous suivons, surement parce que je commence à en avoir l'habitude avec l'auteur. À force d'user de ce stratagème, ça devient un peu caricatural. Non, tous les enfants ne jurent pas comme des charretiers. C'est un peu ce qui m'a embêté : plus j'avançais aux côtés de Pete (à prononcer Pite -j'espère) plus je revoyais les jeunes de
Marche ou crève, un autre de ses romans. Mais passons, car très vite le ton change et on se retrouve avec une suite de présentation de personnages, cette fois-ci bien plus intéressants, qui vont se rejoindre l'aire d'autoroute où nous avons abandonné le jeune Pete. Les descriptions sont culottées et King maitrise avec une aisance folle le show don't tell. Je pense notamment à Julianne Vernon, il nous dépeint le tempérament de cette ancienne lutteuse, devenue dresseuse de chevaux, sans nous le dire noir sur blanc. Bref toute cette bande de bons samaritains va venir s'attrouper sur cette bordure d'autoroute, car une étrange voiture s'y est installée. Mais qu'à d'étrange cette voiture me direz-vous ? Est bien elle n'a pour commencer pas de conducteur et surtout, surtout ! elle mange les personnes qui s'en approchent. J'etais impatient de savoir où King allait nous emmener, même si au bout d'un moment je me suis demandé si tout ça n'allait pas trop ressembler à Ça. Eh oui, car le problème avec King c'est qu'il est tellement productif qu'il est difficile de ne pas comparer ses oeuvres entre elles, d'autant qu'elles restent dans le même genre littéraire. Et finalement non, la fin était bien différente, bien différente, mais absolument pas satisfaisante à mon égard. Je dirais presque lunaire, tout simplement sorti du chapeau. Alors OK cette nouvelle est destinée à un public jeune, mais j'avoue avoir été très déçu. J'imagine que de jeunes adolescents y trouveront leur compte, je ne devais tout simplement pas être la bonne cible. Quoi qu'il en soit, c'est une lecture courte qui se dévore aussi vite que cette voiture dévore
le corps d'un autostoppeur, alors si vous souhaitez vous forger votre propre avis, je vous invite à le faire.
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