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Citations sur Simetierre (230)

Ce n’est pas la bêtise qui t’a fait agir ainsi, Louis, c’est l’excès de douleur. Apparemment, ça ne change pas grand-chose, mais en réalité c’est l’infime différence sur laquelle tout se fonde.
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Mais il est vrai aussi que les journées authentiquement bonnes, bonnes de bout en bout, sont bien exceptionnelles. Dans le meilleur des cas, l'existence d'un individu ordinaire ne doit guère en comporter plus d'une trentaine au total.
Louis Creed en concluait que Dieu, dans son infinie sagesse, se montrait infiniment moins parcimonieux lorsqu'il s'agissait de prodiguer aux pauvres humains leur ration de plaies et de calamités.
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La seule fatalité, c'est que les aiguilles n'arrêtent pas de tourner et qu'au bout du compte il n'en subsiste rien d'autre que des pierres tombales dont le temps ronge et efface peu à peu les inscriptions.
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Dans la vie, rien n'est inéluctable ; les impôts, les brouilles familiales, les conflits sociaux, la réussite ou l'échec, rien de tout cela n'est fatal. La seule fatalité, c'est que les aiguilles n'arrêtent pas de tourner et qu'au bout du compte il n'en subsiste rien d'autre que des pierres tombales dont le temps ronge et efface peu à peu les inscriptions. Même les tortues marines et les séquoias géants finissent par y passer un jour.
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Jud n'entendit rien, ne sentit rien, ne frémit même pas. Il resta plongé dans un profond sommeil, exactement comme avait fait Simon Pierre dans la nuit de Gethsémani, durant laquelle les soldats romains vinrent arrêter un va-nu-pieds nommé Jésus.
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Après cela, il n’y avait plus rien de lisible le long de deux cercles entiers, mais ensuite, alors qu’il était encore à bonne distance du centre, Louis découvrit une plaque de grès sur laquelle on avait maladroitement gravé une phrase qui disait : « HANNAH, LA MEILLEURE CHIENNE DE TOUS LES TEMPS, 1929-1939 ».
Bien sûr, le grès est une roche relativement tendre (en conséquence de quoi il ne subsistait d’ailleurs de l’inscription qu’un squelette), mais Louis n’en avait pas moins de mal à s’imaginer les trésors de patience qu’il avait fallu à un malheureux gamin pour tracer ces quelques mots dans la pierre. La charge d’amour et de désespoir que cela représentait lui paraissait immense ; c’était un monument comme aucun adulte n’en élèverait jamais à ses propres parents, ni même à un enfant mort en bas âge.
[...]
— Venez avec moi, Louis, dit-il. Je voudrais vous montrer quelque chose.
Ils continuèrent en direction du centre de la spirale et s’arrêtèrent dans la troisième rangée. À cet endroit la circularité était si régulièrement ordonnée qu’on ne pouvait pas croire une seconde que les choses s’étaient arrangées ainsi par le plus grand des hasards, comme les anneaux extérieurs en donnaient trompeusement l’impression. Jud s’était arrêté au-dessus d’une petite plaque d’ardoise qui était tombée à plat sur le sol. Avec des gestes précautionneux, il se mit à genoux et se redressa.
— Jadis, il y avait quelque chose d’écrit là-dessus, dit le vieil homme.
Des mots que j’avais tracés de mes propres mains à la pointe d’un ciseau ; mais l’usure les a effacés. C’est ici que j’ai enterré mon premier chien. Il s’appelait Spot. Il est mort de sa belle mort en 1914, l’année même de la Grande Guerre.
Ainsi donc, ce cimetière enfantin comptait des monuments plus anciens encore que ceux de la plupart des cimetières ordinaires. Louis trouvait cette idée effarante. Il gagna le centre du cercle et examina les stèles qui s’y dressaient. Toutes leurs inscriptions étaient lisibles et pour la plupart elles étaient à demi enfouies dans le sol. Il en redressa une que l’herbe avait presque entièrement recouverte ; elle se décolla de la terre humide avec un petit grincement de protestation ; des cloportes aveugles grouillaient sur le bois pourri de la plaque funéraire. Louis frissonna légèrement. « Cette nécropole pour animaux ne m’enchante pas tant que ça, après tout », se dit-il.
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Cet endroit... aussitôt que vous y avez mis le pied, il prend possession de vous... et vous vous inventez les intentions les plus louables du monde afin d'avoir un prétexte pour y retourner...
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Les chats sont les bandits du règne animal ; ils vivent - et meurent - comme des hors-la-loi.
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Ce n'est pas la bêtise qui t'a fait agir ainsi, Louis, c'est l'excès de douleur. Apparemment, ça ne change pas grand-chose, mais en réalité c'est l'infime différence sur laquelle tout se fonde.
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La mort n'est pas seulement la fin de la vie, c'est aussi le lieu où la souffrance cesse et où les bons souvenirs prennent racine.
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