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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Grosse déception en ce qui concerne la traduction du célèbre poème de Kipling "Tu seras un homme mon fils". Dans l'éditions Mille et une nuits, le texte est disponible en bilingue (anglais sur la page de gauche - français sur la page de droite) et, honnêtement, certains passages de la traduction n'ont rien à voir avec l'original. D'accord, les rimes sont respectées en français, mais ne valait-il pas mieux conserver le sens plutôt que le son ? La question mérite d'être posé...

La seconde partie de ce petit ouvrage (à peine 95 pages, il se lit en quelques heures) se compose d'une sélection de lettres échangées entre Rudyard et John Kipling en 1915, alors que John, le fils du célèbre écrivain, venait de rejoindre le bataillon des Irish Guards. John sera porté disparu en France et son corps ne sera jamais retrouvé. Il n'avait que 18 ans.
Les lettres de Kipling à son fils débordent de fierté. On sent bien que le père admire son jeune fils qui part à la guerre alors qu'il est encore si jeune. Kipling donne des conseils à John, lui raconte des anecdotes lorsque lui-même se trouve également en France, comme reporter de guerre. Les deux hommes échangent donc une correspondance très complice ; on comprend bien vite que Kipling était très proche de ses deux enfants, John et Elsie.
Les lettres de John sont plus "jeunes" que celles de son père. Normal, me direz-vous, tout le monde n'a pas la plume de Rudyard, et le fait de porter le même patronyme n'a apparemment pas d'incidence sur le talent de narrateur. Non pas que les lettres de John sont désagréables à lire, mais les premières missives semblent très puériles. John y parle de la préparation de son bataillon et on a l'impression de lire les lettres d'un scout racontant son camp à ses parents. le jeune homme ne semble pas se rendre compte de l'importance et du danger de la guerre à laquelle il va participer et même s'il se fait remarquer pour l'excellence de son service, John donne d'abord l'impression de bien s'amuser.
Petit à petit, les lettres changent de ton. Une fois arrivé en France, John constate apparemment les ravages de la guerre. Il demande à ses parents, de façon parfois pressante, de lui envoyer du matériel supplémentaire, des denrées alimentaires, divers articles vestimentaires... Sa façon d'écrire se fait plus "sèche" et n'hésite pas, de temps à autre, à critiquer les conseils que lui donne son père.
Les dernières missives sont particulièrement émouvantes lorsque l'on connaît le destin de John. Dans l'une de celles-ci, le jeune homme demande à ses parents de lui envoyer une plaque d'identification portant son nom. Il a perdu la sienne. Peut-être est-ce en partie à cause de cela que le corps de John n'a jamais été retrouvé.
La dernière lettre est celle où John explique l'importance de la manoeuvre à venir. D'après lui, avec cette offensive, son bataillon pourrait bien changer la donne et mettre fin à la guerre... Enthousiaste, mais plus lucide qu'au début de sa formation, John paraît aussi angoissé.

Ce court ouvrage était une très belle découverte. La plume de Kipling m'a séduite par sa vivacité et par la facilité avec laquelle l'écrivain "croquait" certains de ses contemporains en quelques mots. le destin de son jeune fils, par contre, m'a beaucoup émue.

Challenge 15 Nobel : 5/15
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Quelle belle idée que ces petits textes mis en lumière par les éditions 1001 nuits, qui viennent éclairer leurs auteurs d'une couleur intime et méconnue.
Autour du célébrissime poème "Tu seras un homme, mon fils", quelques lettres échangées en 1915 entre Rudyard le père, au fait de sa gloire et bardé de certitudes sur le bien fondé de la guerre, et John, le fils, à peine dix huit ans, engagé volontaire pour satisfaire aux volontés du père dans les Irish guards pour rejoindre le front en France. Il n'en reviendra pas.
Ces lettres intimes, banales, m'ont profondément émue. on y découvre un Kipling plein d'humour, de fierté et de tendresse pour le fils aimé dont il ne comprend pas dans quelle horreur il l'a envoyé; John quant à lui respire encore l'enfance, le désir de bien faire pour plaire au père, mais au fil des lettres l'insouciance de la jeunesse cède le pas à l'épuisement, la tension et la crainte à mesure que le font approche.
Cette entrée côté cour dans l'univers intime de l'écrivain, si elle le fait un peu voyeur, donne à voir au lecteur un père dans toutes ses rectitudes mais aussi son humanité, un faiseur de fictions broyé à son tour par la grande Histoire.
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Le titre de ce livre, "Tu seras un homme mon fils", est le titre d'un poème écrit par Rudyard Kipling, écrivain britannique, prix Nobel de Littérature 1907.

Ce poème est suivi de quelques lettres qu'échangèrent Kipling et son fils John envoyé au front en 1915, avec les encouragements de ses parents, alors qu'il avait à peine 17 ans. La quatrième de couverture nous indique que John périra sur le front quelques semaines à peine avant ses dix-huit ans. La dernière lettre qu'il envoie à son père et que nous lisons avec tristesse dans ce petit recueil, date du 25 septembre 1915.

La postface rédigée par Jean-Luc Fromental est très éclairante sur le contenu des lettres (fanfaronnades de Kipling qui vient visiter le front et les généraux Français, réponses de John de plus en plus terre à terre…) ; et sur leur histoire, comment ces lettres, précieusement gardées par la fille de Kipling pendant des années sont-elles venues jusqu'à nous. Fromental évoque aussi l'impact du décès de John, dont on ne retrouvera jamais le corps, sur les sentiments de son père. Il ne fanfaronne plus, il s'impose, au titre de commissaire des sépultures de guerre, la tournée des cimetières militaires et laissera sa peine s'exprimer dans un autre poème connu « My Son Jack », bien loin du « Tu seras un homme mon fils » ou encore, indique Fromental, dans une de ses Epitaphes de la Guerre, intitulée « La prière commune » : « S'ils veulent savoir pourquoi nous avons péri / Dites-leur : c'est parce que nos pères ont menti »
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Tout commence par un poème comme une ode à son fils, ensuite le livre se poursuit avec les lettres écrites à son fils pendant la Première Guerre Mondiale. John ( son fils) mourra quelques semaines avant ses 18 ans, alors que son bataillon venait de monter au front, son corps ne sera retrouvé. A travers ces lettres, on sent tout l'espoir, toute l'inquiétude d'un père, toute l'émotion, toute l'attente.

Challenge 15 Nobels: 4/15
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MORALISTE ET VERTUEUX MAIS MERVEILLEUX
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Petit ouvrage intéressant, lu pour le magnifique poème et la curiosité pour la relation père-fils dans une des situations les plus dramatiques que l'on peut imaginer : le départ á la guerre du fils. La guerre, la grande dévoreuse. Je m'attendais á l'inquiétude et aux déclarations d'amour filial ; á la peur et á la terreur de la guerre. Que nenni. Père et fils devisent sur des banalités, blaguent et gèrent la logistique domestique journalière. Me raccrochant á ma première idée, je me figurai alors que père et fils tentaient de tuer l'angoisse en se raccrochant á la petite chanson des banalités quotidiennes. Que nenni. La vérité est l'incommensurable naïveté et l'optimiste idiot du père et du fils. Au fils, jeune et insouciant, on pardonne tout. Au père on ne sait que dire. C'est donc un livre á lire pour le décalage phénoménal entre la situation et le ressenti aveugle des protagonistes.
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Très joli poème, mais aussi un peu dur.

Les lettres, qui sont à la suite, sont un peu difficile à lire à cause d'un brin d'émotion.

Je vais par contre tenter un roman pour découvrir cet auteur autrement.
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