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Ryan Ottley (Illustrateur)
EAN : 9781582407937
144 pages
Image Comics (08/12/2008)
5/5   1 notes
Résumé :
The Guardians of the Globe are dead. The super-hero community is a buzz with the who, what, when, where, why and how. Unbeknownst to him, Invincible is at the center of the most dramatic event to hit the superhero community in decades. If you've been waiting for the trade, here it is! Don't miss out a second time on the series Entertainment Weekly gave an "A-."
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Invincible Volume 2: Eight Is Enough (épisodes 5 à 8) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 9 à 13, initialement parus en 2004, écrits par Robert Kirkman, dessinés et encrés par Ryan Ottley, avec une mise en couleurs réalisée par Bill Crabtree.

Dans l'espace, un vaisseau spatial endommagé se dirige droit vers un soleil, et le navigateur indique au commandant qu'ils ne disposent pas de la puissance motrice nécessaire pour dévier de leur trajectoire à temps. Allen l'alien intervient pour les tirer d'affaire, en repoussant le vaisseau au-delà de la sphère d'attraction du soleil, puis explique à l'équipage qu'il doit filer car il doit se rendre sur Terre. Dans la maison des Grayson, Mark remercie ses copains d'être passés pour se mater une série de films de zombies. Ses parents Debbie et Nolan refont leur apparition et Nolan propose à son fils de regarder un film de zombie de plus : le Jour des morts vivants de George Romero. Avec un sourire tendre, Debbie observe son fils et son mari affalés sur le canapé en train de regarder l'écran. Au Pentagone, Cecil Stedman et son adjoint Donald Ferguson reçoivent Robot (Rudolph Conners) pour un entretien. Stedman explique à Robot qu'après avoir été choisi pour intégrer l'équipe des Gardiens du Globe, il est maintenant le seul Gardien encore vivant, et qu'à ce titre il est chargé de constituer une nouvelle équipe et de la diriger. Robot accepte en promettant de faire tout son possible pour ne pas le décevoir. Au sommet enneigé d'une montagne, Omni-Man réfléchit à comment aborder un sujet délicat avec son fils. Il est interrompu par un message dans son oreillette.

Au lycée Reginald Vel Johnson, Samantha Eve Wilkins propose à Mark Grayson de partir en patrouille avec elle : il accepte. Dans la maison des Grayson, Debbie appelle Arthur Rosebaum pour savoir comment laver le costume d'Invincible : 2 cycles à l'eau froide, mais il est aussi possible d'acheter sa machine ionisante. Dans une grande ville voisine, Atom Eve et Invincible neutralisent la Ligue des Dragons. Après la bataille Robot arrive pour les recruter au sein des Gardiens du Globe. Invincible accepte d'assister aux auditions, tout en indiquant qu'il n'a pas le temps de faire partie des Gardiens. Atom Eve décline l'offre de manière assez froide, laissant Invincible interdit. Les auditions se tiennent dans 2 grands hangars : plusieurs dizaines de superhéros sont venus passer les tests dont Justice, Liberty, Barbaric, Kill-Cat, Kid Avenger. Rex Splode est également présent, mais il se fait brutalement remettre à sa place par Monster Girl (Amanda).

Après les 2 premiers tomes, le lecteur était déjà accro aux aventures rapides et divertissantes de ce jeune superhéros bien dans sa peau, bénéficiant d'une mère et d'un père aimants, ce dernier lui faisant confiance et lui mettant le pied à l'étrier pour sa carrière de superhéros. Il avait également pu constater qu'Invincible (et Omni-Man) ne manquaient pas de supercriminels pour s'occuper et atteindre le quota de pages d'action dans chaque épisode. Avec l'épisode 8, Cory Walker avait cédé la place à un nouveau dessinateur pour un résultat un peu inégal. En entamant ce nouveau tome, le lecteur se demande si la narration visuelle va continuer à connaître de telles fluctuations. Il retrouve les traits de contour un peu fins, parfois cassants, avec des petits angles en lieu et place de courbes peaufinées. Pour le reste, il ne se produit plus de glissement de style similaire à celui de l'épisode 8, le rendu étant régulier. Ryan Ottley continue de dessiner conformément aux spécifications : il s'agit d'une série de superhéros premier degré et facile d'accès. Les dessins sont en phase avec cette approche. L'artiste représente chaque chose avec un degré significatif de simplification pour une lisibilité immédiate. le lecteur peut y voir un choix artistique, comme il pourrait également être tenté d'y voir des limites techniques de l'artiste. Quoi qu'il en soit, la narration visuelle est fluide et facile à lire. Pour autant, les cases ne sont pas vides ou répétitives.

Le scénario incorpore de nombreux éléments variés et Ryan Ottley ne renâcle jamais à tout dessiner. Ça commence par un plan rappelant le capitaine sur le pont de l'Entreprise, évocateur sans n'être qu'un copié/collé. Ça continue avec un plan à l'intérieur du pavillon des Grayson, puis un autre dans un bureau spartiate au Pentagone, un sommet enneigé, les abords des bâtiments de l'université, le hangar où se déroule les entretiens de recrutement pour les Gardiens du Globe, en passant par le Mont Rushmore et la planète Viltrum. En fonction des besoins du scénario, l'artiste détaille plus ou moins ce qu'il représente : cela peut passer du salon avec la table basse, le canapé, le meuble télé, une armoire et l'escalier en arrière-plan avec Debbie tenant le panier à linge en train de descendre, au bureau de Cecil Stedman aux murs lisses et au bureau nu. En fonction de la séquence, la densité d'informations visuelles est également très variable : de la séquence d'entretien avec 6 à 20 superhéros par case, à une séquence de combat en plein ciel avec seulement Invincible et son ennemi. En termes de mise en scène le constat est similaire : ce même combat avec les mouvements bien enchaînés des personnages, à 2 personnages assis sur le sol lunaire en train de parler par télépathie sans bouger, ou, dans le même registre Nolan allongé dans le lit sans bouger le temps de 3 cases. Mais dans tous les cas, les images racontent l'histoire avec efficacité et simplicité, pas vraiment une forme d'économie de moyen, plus un choix narratif.

Le lecteur se trouve tout autant impressionné par la fluidité de la construction du récit, sans temps mort, sans en devenir épileptique. le recrutement pour reconstituer l'équipe des Gardiens du Globe, l'affrontement d'un individu revenu à la vie, l'origine réelle de Nolan Grayson, le nouveau statut social de Mark Grayson… : tout s'enchaîne rapidement, assurant un niveau de divertissement impressionnant. Robert Kirkman sait y faire pour assaisonner son histoire avec les conventions habituelles des récits de superhéros : le recrutement de l'équipe de superhéros, les affrontements physiques pour régler les problèmes, les supercriminels improbables, les origines secrètes, l'organisation gouvernementale secrète, sans oublier un mort revenant à la vie pour faire bonne mesure. Il ne reste plus qu'à saupoudrer avec les études de Mark et ses hésitations romantiques, accompagné par un ou deux copains, et le compte est bon. Pour autant, le lecteur n'éprouve pas la sensation qu'on lui serve une soupe tiède, plusieurs fois réchauffée, et diluée. Pour les superhéros récurrents de DC ou de Marvel, tout l'art du scénariste est d'arriver à donner l'illusion du changement à des lecteurs blasés sachant que tout reviendra aux fondamentaux tôt ou tard. À la lecture, ces épisodes donnent une impression différente. Pour commencer, si les fondamentaux des histoires de superhéros sont bien présents, ceux de Mark Grayson / Invincible ne donnent pas l'impression d'être arrivés à leur terme. Cet adolescent continue d'être plutôt bien dans sa tête, de découvrir ses capacités et de bénéficier du soutien de personnes connaissant sa double identité et il n'est pas encombré par une continuité accumulant plusieurs décennies d'aventures en tout genre.

Bien sûr ce goût de nouveauté ne suffit pas pour rassasier l'appétit du lecteur. Robert Kirkman sait bien calibrer le ratio entre l'aventure principale et les intrigues secondaires. Il sait aussi ne pas trop faire durer ces dernières. Dans l'épisode 7, le lecteur état resté bouche bée devant le comportement d'Omni-Man, ou d'un individu lui ressemblant comme deux gouttes d'eau. le mystère est levé dans l'épisode 11, et le lecteur constate que le scénariste sait également y faire en termes de révélation fracassante. Il y a quelque chose de pourri au royaume de Viltrum. le scénariste sait également y faire en termes de combat physique. L'adversaire d'Omni-Man se prend une dérouillé colossale dans l'épisode 10, avec du sang et des tripes. Ryan Ottley ne lésine pas sur l'hémoglobine et les boyaux, tout en conservant un degré de simplification qui rend les images grotesques, sans être fades ni inoffensives. L'épisode 12 est constitué de 20 pages d'échanges de coup entre Invincible et son ennemi : le dessinateur continue de s'en donner à coeur joie avec les tâches de sang et la destruction de tout un tas d'environnements pulvérisés par l'impact des corps. Robert Kirkman fait en sorte que le combat physique soit l'expression de l'affrontement d'idées, de convictions et de sentiments qui oppose les deux adversaires, donnant ainsi du sens à cette violence graphique. Il est également impossible de résister à la tension générée par les incompréhensions entre Mark et Eve, au comique du comportement de Monster Girl (Amanda), à l'apparition des superhéros Highbrow (créations d'Erik Larsen), au dilemme moral de Nolan Grayson, à la situation de Debbie, au thème sous-jacent de l'entrée dans la vie adulte.

Est-ce que les comics américains avaient besoin d'un superhéros de plus ? le lecteur était en droit d'en douter, pourtant le plaisir de lecture est indéniable avec cette série sans prétention, aux dessins plus efficaces que techniques, au scénario volontairement dramatique pour être sûr d'accrocher le lecteur. Il n'y a pas de raison de bouder son plaisir. En outre, Robert Kirkman & Ryan Ottley gagnent le respect du lecteur, simplement en racontant une histoire de superhéros originale et divertissante, malgré le volume de récit déjà produit dans ce sous-genre.
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