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83 pages
le Pont de l'épée (01/04/1983)
5/5   1 notes
Résumé :
Après Tzara, Voronca, Luca, encore un poète roumain qui vient en France et s'exprime directement en français. Entre Voronca et Rilke, non ?

Autobiographie sommaire

Encore une fois je me sens banni
En belle geôle
Couronnée de sourdes muettes images
Ignorées. Au-dessus
Des voyages passe un vautour avec la poitrine crevée
Comme si le sommeil l'eût oint
D'une trop grande clarté.
Et l'équ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il se dit muet le poète, cependant « désir et aversion [lui] donnent vie » (p. 82). « [Il a] dans la mémoire/Seulement la voix décharnée de l'inexprimable » mais cela donne un recueil très sensible qui aborde des thèmes variés autour d'une idée fixe (cf. « Fixité », p. 41) : « vite [s]e séparer de la splendide chair ».
Des images de rêves, des images rêvées, une lancinante prière pour le miel et les cendres de l'existence. À lire, oui, si vous le trouvez !
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Faveur

Petits signes de peur favorite…
Une voix crie…
Qui es-tu, masque et habit
De charogne, ou harmonie sémite ?

Autour de moi les tableaux telles des pages
D'un livre noir de mers.
En moi tu navigues, et sur le ciel
Aux yeux de tanagra amers.

Le soleil mord... Frère, le pied
Fond sur l'asphalte.
Je pleure et jette dans l'air blanc
La mémoire vers la limpidité.

(p. 48)
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MAÎTRE DE LA FATIGUE

Le papier sur lequel j'écris
Sent la saucisse,
La ville où je vis sent le cadavre,
Le peuple sent la suif,
Le triomphe sent la détresse.

Où aller, où mettre ma tête ?
Sur la pierre de l'anachorète,
Sur les genoux des chevaliers errants,
Dans ton sommeil,
Sur le ventre du chevreuil,
Dans ta matrice.
(p. 55)
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Quiétude

Furoncle mûri, désir, à travers moi c'est la brise
Et tu me mords suavement.
Le jour se trouve doux de sang et de crachats,
Le printemps laisse en moi sa gorge guillotinée.

La vie m'attise d'effrois venus du Sud.
Le verbe me manque, mais j'essaye d'aimer.
La hache oublie la guerre dans un orme nu
Qui se prépare à la fuite.

(p. 79)
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Et comme les pélicans gardent la nourriture
Dans le jabot pour leurs nouveau-nés
Ainsi la divinité tient sur sa langue
Cette macération de larmes joyeuses.
Tu la recevras à l'heure où ton vouloir d'aimer
Sera plus fort que ta nuit.

(p. 63)
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ÉCRITURE

Entrer dans les lignes des rochers,
Ainsi je rêve dans les matins qui me suivent.
À travers l'étain, je descends du cauchemar dans les miettes
Des voix porteuses des cryptes et rives.

Utopie vierge par où je conjure
Le secret de la pierre à vivre.
La main éloigne de mon visage le brouillard
Et révèle dans la chair une trismégiste écriture.
(p. 43)
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