Je viens vous parler de littérature japonaise. Je n'ai pas l'habitude et cela a donc été un petit parcours du combattant pour m'approprier
Le nom des personnages. Je me suis emmêlé les pinceaux au départ. Puis, quand j'y suis parvenue, j'ai pu me plonger pleinement dans le récit.
Ce qui ressort le plus, c'est une impression d'un Patrick Bateman (du film American Psycho) Japonais. On sent le côté psychopathe de cet enseignant que tous adulent. Tous? Non trois élèves ont démasqué leur professeur... à leurs risques et périls. Je ne vais pas trop en dévoiler pour ne pas divulgâcher.
Concernant l'écriture, quand on parvient à s'approprier les personnages cela va mieux. Un bémol pour moi. Je suis loin d'être une fan des pavés livresques. J'ai donc trouvé ici quelques longueurs qui ont un peu gâché ma lecture. Parfois, j'ai trouvé qu'il y avait trop de détails. Mais cela ne reste que mon point de vue. Certains apprécient que cela soit bien détailler pour bien visualiser.
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Un thriller addictif?
Hasumi
Reika.
... avait-il, comme elle la capacité de discerner le vrai du faux ?...
Un collège privé japonais, avec sa population d'enseignants et responsables divers, parfois inquiétants, ou peu adaptés à leur poste, certains pistonnés ? soumis à un chantage ?
L'enseignement privé a donc mauvaise réputation, par opposition au secteur public... élitiste.
Des animaux sont sacrifiés, par un très empathique et psychologue prof d'anglais, dès les premieres pages, dont le corbeau Hugin... Munin s'échappe . _ ce sont les référents du dieu Odin du mythe nordique,représentant l'Esprit et la Mémoire du Dieu borgne, passeurs entre les 2 mondes_
En fait, ce psychopathe, très sociable et empathique, va nous embarquer dans un suspens addictif et terrifiant.
".... si son jugement ne vacillait pas, c'est qu'il voyait le monde d'un oeil dépourvu de la moindre compassion.
Une fois qu'elle eut abordé cette théorie, tout lui sembla soudain faux. "(p. 62)
Je ne divulgache rien, car la 4e de couverture présente ainsi ce pavé de 534 pages.
. ... Aussi le rêve du premier chapitre est-il une inquiétante présentation de la suite des évènements .
les uniformes complets à l'école _avec port de la cravate et de chaussons d'interieur _ une idée à expérimenter dans nos colleges et lycees ? Apres tout nous ne sommes pas à des années lumière du pays du soleil levant !
Non ? Ah bon...
Ah, cette aptitude qu'auraient certains personnages du roman à percevoir l'inquietant, l'anormal
!
Le thriller se developpe ainsi comme une partie d'echec... Pas plus d'un coup d'avance par joueur....
Et les conséquences de ce drame affectent durablement le mode de pensée des anciens collégiens de l'institution... C'est ce que le dernier chapitre m'évoque...
Et bien sûr, un beau syndrome de Stockholm commence à prendre forme...
Est-ce crédible ? Pourquoi pas, les psychopathes psychologues, éduqués par leur culture à masquer leurs affects, peuvent permettre la réalisation de très bons romans noirs.
Deux détails oubliés ?
_ Qu'est devenu le compteur électronique de poche permettant une bonne comptabilité des effectifs visés ?
_Quel est le devenir de Munin, le corbeau survivant ?
Pour ce "thriller addictif" et cette découverte des collèges japonais : 4/5.
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Il m a fallu un petit temps pour entrer dans ce roman…
Les 40 premières pages ne m'ont guère transporté mais sans m'en rendre compte je me suis trouvé entrainé dans cette histoire !
Dérangeante par moment, inquiétante à d'autres…
Au fur et à mesure, on se dit : « il ne va pas faire ça ! »… mais si… et bien pire encore…
Ça va crescendo !
Terrifiant. Maléfique. Malaisant. Effrayant. Haletant…
Foule de ressentis lors de cette lecture !
Même si certains passages, ou certaines situations peuvent paraître un peu trop invraisemblables, ce livre est prenant ; il ne vous lache plus même si on se rend compte au fur et à mesure que le pire peut encore advenir…
Il peut être utile dès le départ de noter les noms des personnages, quelques infos sur eux et leur relation car la galerie de personnage est importante et pas toujours simple à retenir.
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Ce livre m'a quelque peu déroutée. le premier tiers j'ai trouvé l'installation très laborieuse. Beaucoup de scènes pour rien, du mal à bien caracteriser tous les personnages....Et puis j'ai été happée. Je parles de scènes car je l'ai trouvé très graphique, j'avais l'impression de regarder un film ( pas été étonnée d'apprendre qu'il a été adapté plusieurs fois).
Moi qui adore le cinéma asiatique violent décomplexé j'ai été servie ! Je ne peux pas en dire plus pour ne pas gâcher l'effet de surprise, mais c'était jouissif, une montée en puissance sur le dernier tiers, un huis-clos très bien écrit. Bref, je le conseille, mais avec beaucoup de recul quand même.
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture. J'avais lu le manga avant que j'avais bien aimé, mais j'avais trouvé que les personnages secondaires n'étaient pas assez développés. Je confirme que c'est toujours le cas dans le roman mais je le comprends beaucoup mieux. En effet, on reste centrés sur Hasumi, ce professeur diaboliquement séduisant, dénué de tout sens moral. le décor est bien planté dès le départ et c'est au fur et à mesure qu'on se rend compte à quel point Hasumi est dérangé, froid et manipulateur. La fin du roman reste selon moi un peu exagérée, presque irréaliste mais ça n'enlève pas le plaisir de cette lecture.
Je recommande ce roman aux fans de thrillers et d'histoires de tueurs dérangés !
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Roman étonnant.. Un peu de mal à rentrer dans ce livre au début. Décontenancée par le nombre de personnages, difficiles à se remémorer avec leurs noms japonais... Mais au bout de cinquante pages, on est pris par l intrigue et on ne lâche plus.. Portrait angoissant d un psychopathe. On espère juste que ce type de personnage n existe pas dans la vraie vie.
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Seiji Hasumi a tout du professeur idéal. Il est séduisant, charmeur, drôle, pédagogue. Il adulé par les élèves, admiré par ses collègue et apprécié par sa hiérarchie. Il est toujours prêt à aider les élèves, se battre contre le harcèlement, apaiser les conflits, etc. Néanmoins, sous ce masque de perfection, Hasumi cache un petit défaut : c'est un psychopathe pervers et manipulateur, prêt à tout pour prendre le contrôle du lycée et exercer sa domination. Et il y arrive très bien jusqu'à ce qu'un petit groupe d'élèves le percent à jour. Commence alors une traque inimaginable, violente, cruelle aux conséquences terrifiantes…
« Aku no kyōten », ou « Lesson of the Evil » a été un phénomène lors de sa publication au Japon en 2010. Il a même été adapté en manga puis en film. J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire car ce qui, au Japon, est un lycée ordinaire, paraît un peu surréaliste chez nous. Après ce premier temps, je me suis laissée gagnée par ce roman complétement sidérant.
Le rythme est très rapide, les personnages sont tous plus décalés et détonants les uns que les autres et la narration est très addictive. L'ambiance me fait un peu penser au film American Psycho mais à la sauce japonaise, avec une critique déjantée d'une société enfermée dans ses codes d'un autre temps, sa hiérarchie rigide et ses injustices. L'histoire est racontée du point de vue d'Hasumi, le psychopathe, ce qui la rend d'autant plus décalée. Ses réflexions, sa cruauté et son manque d'empathie sont à la fois drôles (avec un humour très très noir) et ultra choquantes. La violence et l'ambiance angoissante monte crescendo jusqu'à un dénouement explosif. Âmes sensibles, s'abstenir.
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Effectivement très addictif, le début du roman est passé à toute vitesse: ce psychopathe allait vite se montrer au grand jour et j' avais hâte de voir la ‘mutation' de ce personnage… Puis j'ai enfilé la chasse à l'homme d'une traite (tout à fait attendu, pas de suspens) quand même avec les yeux mi clos devant le carnage annoncé et subit minute après minute. Je voulais savoir où tout ça allait finir. Je n'ai jamais quitté l'ambiance de ce livre, j'ai lu des heures. Happée. La lecture addictive m'a fait tout oublier, j'ai cru que j'étais en train d'aimer ce livre mais… finalement…j'avoue…au final…je crois que je suis déçue.
Petit débrief : Non je n'ai pas été gênée de ne mettre attachée à aucun élève, retenu aucun de leurs noms. Je ne sais même pas si j'ai lu un seul prénom et nom de famille entièrement tellement la quantité de personnages a eu un effet « masse » bien réussie selon moi. C'est un lycée, il y a foule, le psychopathe lui même ne distingue pas vraiment les uns des autres, un fait obstacle bim il tue. Il n'y a pas d'émotions, j'ai donc pas cherché à en trouver à travers ses yeux.
J'ai pas été non plus surprise de trouver des personnages plutôt stéréotypés, des genres de figurines finalement, des personnages qui sont sur le chemin de cet être maléfique, qui veut le pouvoir, manier son art de manipulateur, et qui passe toujours entre les mailles du filet. J'ai pas trouvé non plus de scènes dans la surenchère, j'ai trouvé les faits clefs de la manipulation dans son contexte gore et violent. Tout est à propos.
En fait, je crois que ce qui me fait nuancer beaucoup mon goût pour ce roman c'est que je suis bien rentrée dans la tête d'un psychopathe, roman étiqueté clairement comme tel, mais que ça ne m'a pas suffit. Je m'attendais à lire où tout bascule, quand l'être chavire, de quoi est faite cette personnalité (et pas que: le mal que fait cette personnalité). J'aurais voulu de la psychanalyse!
Et puis cette fin, cette fin qui m'a vraiment laissée bête! J'aime penser que les deux derniers chapitres sauvent la fin du scénario. Et m'en vais là vous mettre en voix off mes questions Est ce là deux autres anecdotes bien distinctes qui veulent prouver que personne ne sort indemne? que le psychopathe peut très bien être une femme et faire partie d' une des élèves dans un autre lycée? Que qui subit un traumatisme verra le mal partout même auprès d'un SDF alcoolisé inoffensif? Et pourquoi nous faire part de cette ressemblance avec ce réalisateur américain? Quel clin d'oeil?
Pour conclure, un roman très addictif mais qui relève plus d'une divertissante glaçante série Netflix.
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