AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 684 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Seiji Hasumi est professeur d'anglais et membre de la sécurité au lycée Shinkô Gakuin de Machida. On ne lui connaît que des qualités : drôle, dévoué, toujours prêt à porter assistance, à l'écoute, ... Il semble parfait. Trop sans doute.
Derrière ce masque charismatique et séduisant qu'il s'est soigneusement construit, Seiji Hasumi cache un être profondément malfaisant. Froid, calculateur et manipulateur, il n'hésite pas à tuer quiconque se dressant sur son chemin. Trois élèves l'ont percé à jour ...

Amateurs de frisson, ce livre est fait pour vous.

L'intrigue est savamment construite et rondement menée. L'auteur plante doucement le décor, laissant s'échapper çà et là, quelques indices sur la nature profonde de Seiji Hasumi. le doute plane.
Peu à peu l'atmosphère s'alourdit, pour enfin basculer dans l'horreur.

Méfiez-vous de celui qui chantonne "La complainte de Mackie" ...

« le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d'échecs où chaque prof, chaque élève s'apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manoeuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée. »

"Reika avait beaucoup de choses à demander aux dieux, mais une seule lui vint à l'esprit : qu'ils sortent tous du lycée sains et saufs, et qu'ils continuent à rire encore longtemps."

A découvrir !

#LaLeçondumal #NetGalleyFrance !
Commenter  J’apprécie          220
Dans la première partie l'auteur prend le temps de nous planter le décor, les personnages et surtout ce prof d'anglais idéal et aimé de tous sauf de quelques élèves qui le trouve louche. Malgré tout cela j'ai eu du mal avec les noms des personnages très difficiles à retenir et quelques longueurs qui plombent le récit. Et puis j'ai lâché prise et abandonner de savoir a tout prix qui était qui. Une fois arrivée à la moitié du roman on comprend pourquoi autant de détails et on se prend de pitié pour les victimes qui se sont mis en travers du chemin de cet être retors, calculateur et sans remords. Et est ce qu'on parle de cette fin apocalyptique et originale ? Bref, j'ai beaucoup aimé cet excellent thriller qui met par moments mal à l'aise par son coté glauque et dérangeant.
Lien : https://www.instagram.com/ol..
Commenter  J’apprécie          40
Personnage charismatique ou psychopathe ?
Le doute est rapidement levé quant aux intentions du professeur Hasumi qui manipule élèves et enseignants dans ce lycée médiocre où le harcèlement est courant, aussi bien entre élèves qu'entre enseignants et leur hiérarchie.
Sous le masque du professeur dévoué et bienveillant se cache un manipulateur redoutable.

" le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d'échecs où chaque prof, chaque élève s'apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manoeuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée."
Une fois cette révélation établie, il ne reste qu'à découvrir jusqu'où son cynisme le mènera.
Tout le talent de Yusuke Kishi se déploie dans cette programmation du carnage. Quelques indices psychologiques sont habilement distillés dans les flashbacks sur le passé du professeur, mais l'essentiel se joue dans des dialogues rythmés et des actes de plus en plus  inquiétants. L'absence totale d'empathie de Hasumi donne lieu à des moments d'humour noir assez savoureux. D'autant plus que la plume de l'auteur reste également à distance, sans jamais exprimer la moindre compassion pour les victimes.
Cette froideur de l'auteur et de son personnage, subtil mélange de Ionesco et de Brett Easton Ellis, débouche sur
une critique du système éducatif japonais.

Les professeurs ne sont pas épargnés : harcèlement sexuel envers leurs élèves, cruauté, manque de motivation et de qualités pédagogiques et une hiérarchie plus soucieuse de la réputation de l'établissement que du bien-être des élèves.
Seuls les lycéens sortent du lot avec plus ou moins de panache selon leurs personnalités mais c'est sans doute parce que le roman leur est destiné à sa sortie au Japon.
Et ils finissent par n'être que des victimes malgré leurs efforts.
"On donnait L'Opéra de quat'sous, de Kurt Weill. le bandonéon soufflait les premières notes de “La Complainte de Mackie”. Il regarda de plus près. Les élèves, tels des pantins, étaient affublés de fils. Manipulés contre leur gré, ils s'activaient aux quatre coins de la scène avec une maladresse confondante. "
Commenter  J’apprécie          140


Seiji Hasumiest LE prof d'anglais idéal : impliqué auprès des élèves, sachant les motiver, proche de la direction sans en faire trop, utilisant des méthodes pédagogiques innovantes. Il anime également un atelier de conversation anglaise.

Dès les premières pages, on se prend d'affection pour ce prof adoré de ses élèves.

De tous, sauf d'un petit groupe qui émet des doutes sur sa personne.

Et petit à petit, au fil des pages, on découvre un homme au passé sombre qui cache une personnalité loin d'être lisse.

J'ai aimé découvrir jusqu'où pouvait aller Seiji Hasumi. Et il va loin, très loin.

J'ai aimé la seconde partie en huis-clos dans le lycée, un soir de préparation de fête.

J'ai aimé suivre les différentes réactions des lycéens face au drame.

J'ai aimé que le prof utilise des expressions anglaises dans certaines situations, citations qui sont traduites.

C'est le premier roman de cet auteur japonais ayant reçu de nombreux prix au Japon traduit en français. Et j'espère bien que ses romans précédents et suivants le seront bientôt.

L'image que je retiendrai :

Celle de la complainte de Mackie que chante Seiji Hasumi régulièrement.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-l..
Commenter  J’apprécie          110
RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022📚

Aujourd'hui, je vous parle d'une curiosité, d'un phénomène venant du Japon.

Bienvenue au lycée Shinkô Gakuin de Machida. Hasumi Seiji y enseigne l'anglais. C'est un enseignant adoré de tous. Il est professeur principal de la 1ère4, une classe soi-disant « à problèmes ». C'est lors d'un voyage scolaire qu'un groupe d'élèves apprend le suicide de quatre élèves dans un établissement où Hasumi enseignait avant d'arriver à Machida. Ces élèves un peu trop curieux vont fouiner dans le passé d'Hasumi, et cela ne va pas plaire au professeur parfait, dont le seul but est de contrôler le lycée…et qui est loin d'être aussi sympathique qu'il y paraît….

Hasumi va régler le problème de manière radicale : assassiner ceux qui le gênent et menacent de découvrir sa face cachée. Sauf qu'une fois l'engrenage lancé, Hasumi va se trouver débordé par son propre projet. Hasumi est quelqu'un de manipulateur et est un fin stratège. le plan qu'il a imaginé dépasse l'entendement.

Le lycée est une micro-société, où chacun essaye d'avoir sa place, que ce soit dans le corps enseignant ou parmi les élèves. Les sujets abordés dans « La leçon du mal » sont les mêmes que l'on retrouve à l'extérieur, dans la vie réelle. Les personnages sont riches et détaillés : Tetsurō Shibahara, professeur de sport, harcèle sexuellement l'une de ses élèves. Takeki Kume, professeur d'arts plastiques, entretient une relation homosexuelle avec l'un de ses élèves. Shunpei Sanada, professeur de mathématiques, a un penchant pour l'alcool. Miya Yasuhara, élève de 1ère4, deviendra le jouet d'Hasumi, croyant jusqu'au bout à son innocence. Masahiro Tadenuma est un élément perturbateur de 1ère 4, détesté par toute sa classe. le lieutenant Shimozuru était le policier chargé d'enquêter sur les quatre suicides dans l'ancien établissement de Hasumi.

« C'est vrai, mais de mon point de vue, il n'y a pas d'élèves « à problèmes ». Certains ont juste besoin d'un peu plus d'attention que les autres, voilà tout. »

La construction est particulière. le récit débute plutôt tranquillement, avec la présentation des personnages, j'ai fait connaissance avec Hasumi et j'avoue l'avoir énormément apprécié au début, même si j'ai senti dès le départ qu'il n'était pas tout à fait net sur les bords. On se rend vite compte qu'il joue le rôle de quelqu'un d'à priori tout à fait normal, et pourtant il est complètement barré. On ne peut pas s'empêcher de se poser des questions sur les personnes de notre entourage. N'aurions-nous pas un petit psychopathe parmi notre cercle de connaissances ? Qui sait ?

Le récit prend ensuite un virage glauque et effrayant, le rythme s'accélère, le point d'orgue étant cette fameuse soirée, avec un découpage des chapitres minute par minute, de 18h25 à 22h20, saucissonnant le lecteur dans une oppression extrême. Un huis-clos étouffant dans un établissement scolaire, des élèves et des enseignants entre les mains d'un psychopathe. Un terrifiant jeu du chat et de la souris.

Quelques jours après la rentrée scolaire, le timing est plutôt bon….J'ai réunion avec le professeur principal de ma fille ce jeudi, nul doute que je vais scruter ses tics et langage corporel avec soin lol.

Là où j'ai eu du mal dans cette lecture, c'est avec, tout d'abord, les noms des personnages (forcément puisque c'est un roman japonais…), et leur nombre. J'ai vite pris des notes pour me repérer plus facilement sur qui est qui. Je vous conseille d'ailleurs de procéder de la sorte, vous verrez, vous profiterez bien mieux de votre lecture. Ensuite, il est vrai que j'ai trouvé la mise en place un peu longuette, je ne dirais pas que je me suis ennuyée, mais j'étais impatiente de découvrir la suite et le coeur du roman. Et quand j'y suis arrivée, je suis restée scotchée aux pages sans pouvoir lâcher le récit. Un dernier tiers à couper le souffle, vous n'en reviendrez pas intacts, méfiez-vous !

J'ai trouvé la plume de Yûsuke vive, maîtrisée, avec un talent certain pour accompagner son lecteur dans son histoire. Les changements de rythme, la psychologie poussée des personnages, l'esprit totalement retors d'Hasumi, ce huis-clos dans un lycée, je comprends tout à fait l'engouement de ce roman et son adaptation en manga et en film. L'écriture du Yûsuke est photographique et « La leçon du mal » peut facilement s'adapter, la preuve ! C'est toujours intéressant de voir ce qui plaît ailleurs. Les japonais sont friands de situation horrible et dégoûtante se passant dans un lieu réel.

Un roman à découvrir, permettant de s'ouvrir à autre chose. Un voyage étonnant dans l'horreur. Une très belle initiative des Éditions Belfond de proposer ce roman. le travail de traduction de Diane Durochet est exceptionnel, arrivant à retranscrire parfaitement le style de l'auteur et le rythme d'écriture. Je n'ai jamais eu l'impression de lire une traduction, et ça c'est rare.

« La leçon du mal », un roman phénomène, ne passez pas à côté. Quant à moi, j'ai bien compris la leçon, pas de soucis !

Je remercie NetGalley et les Éditions Belfond pour cette lecture.

« le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d'échecs où chaque prof, chaque élève s'apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manoeuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée. »

#Laleçondumal #YûsukeKishi #Belfond #NetGalleyFrance
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
Commenter  J’apprécie          93




Lecteurs (2048) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2901 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}