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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est à cause d'un chat errant recueilli par Yukiko, son employée de maison, que Hariu Masayo se replonge dans un passé qu'elle avait jusqu'ici caché au plus profond d'elle-même. Une fois nourrie et lavée, la petite boule de poils d'un blanc immaculé est tout le portrait de Lala, une chatte qu'elle a connue alors que, jeune fille de 20 ans, elle débarquait à Tokyo dans l'espoir de devenir peintre. C'était en 1955 et, en échange de cours de peinture, elle s'installait chez Gorô Kawabuko pour prendre soin de Momoko, la fille de ce peintre veuf et séduisant. Alors qu'elle s'occupait des courses et du ménage, la petite fille lui restait inaccessible, toujours accompagnée de sa chatte Lala qui était pour elle comme une mère de substitution. Mais à force de persévérance et en passant par Lala, Hariu avait réussi à se lier avec l'enfant et l'harmonie régnait dans la maison, jusqu'au jour où Gorô leur avait présenté Chinatsu, une femme éblouissante, distinguée, sensuelle, intelligente. Une femme parée de toutes les qualités, désireuse de se faire accepter par Momoko et de prendre la place de Lala auprès d'elle. Car Chinatsu avait un gros défaut : son aversion pour les félins.

Une maison, deux femmes, un homme, une enfant, un chat et un secret. Et bien sûr un drame que l'on pressent sous les sourires et les non-dits. Avec une grande maîtrise et, Japon oblige, beaucoup de délicatesse et de subtilité, Mariko Koike nous enferme dans ce huis-clos psychologique qui tient en haleine malgré sa lenteur apparente. L'histoire-confession d'Hariu, trente ans après les faits, est à la fois émouvante et glaçante. Car si l'amour est bien là entre les personnages, il y a aussi de la folie et l'ombre de la mort. Des sentiments exacerbés mais toujours sous contrôle. La légèreté de l'après-guerre, des airs de jazz, une fête perpétuelle, un homme séduisant, une femme envoûtante et à l'opposé une enfant étrange et solitaire, une jeune fille qui se croit amoureuse et la chatte, telle une déesse protectrice, témoin des émotions dans lesquelles se débattent les humains, victime de leur folie.
Un roman d'une grande finesse, à l'ambiance particulière où se mêlent tendresse et cruauté. Une lecture intense au dénouement surprenant.
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Une magnifique découverte, un très très gros coup de coeur !

Depuis quelques temps, j'essaie de sortir de ma zone de confort et essayer d'autres genres littéraires en lisant vos critiques. La littérature japonaise m'a séduite par la beauté de ses textes dans lesquels transparaissent la délicatesse, la pudeur, l'humilité et la politesse qui caractérisent la culture japonaise.
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Plusieurs critiques très positives et une magnifique couverture ont fixé mon choix sur ce petit roman qui se lit très vite.

Cette histoire est une sorte de confession, celle d'Hariu, une jeune femme engagée comme professeur particulier par Göro, artiste et professeur d'université, veuf depuis peu et père de Momoko, une petite fille intelligente, mais froide et réservée. Hariu doit lui tenir compagnie et s'occuper de la maison.
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Le début du roman se lit un peu comme un long fleuve tranquille. Hariu nous raconte de manière touchante et poétique comment elle essaie de se faire accepter par cette petite fille solitaire et secrète qui a tissé un lien privilégié et exclusif avec une jolie chatte blanche du nom de Lala. Cette chatte est très spéciale, comme peuvent l'être certains de nos animaux de compagnie avec qui on tisse des liens très étroits, voire fusionnels : Lala est très protectrice et affectueuse envers Momoko.
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L'écriture japonaise affectionne l'attente, la lenteur et l'introspection pour mieux accrocher le lecteur.

Car avec l'arrivée de la magnifique Shinatsu, la nouvelle compagne de Göro, que va se briser cette vie paisible, tranquille et amener le malheur. Cette jolie chatte blanche, personnage à part entière dans ce roman, va servir de catalyseur à ce drame familial.
A partir de ce moment-là, le suspense et l'angoisse montant crescendo, il m'a été impossible de poser le livre. Je l'ai lu d'une seule traite, pressentant, redoutant le drame. Mais même si on devine à l'avance ce qui va arriver, le dénouement laisse quelques surprises au lecteur, et c'est tant mieux !!
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Un roman tendre et cruel, où l'amour, la jalousie, la rancoeur et la haine vont provoquer l'irréparable et hanter la vie de Hariu, témoin, spectatrice et en partie responsable de ces drames à huis-clos.

Amenée par une écriture délicate et émouvante, cette bouleversante histoire, plus proche du drame psychologique que du policier, me donne envie de poursuivre mes lectures japonaises avec « Les mémoires d'un chat » de Hiro Arikawa et « le chat qui venait du ciel » de Takashi Hiraide.
Un très beau roman, un coup de coeur inattendu que je vous encourage à découvrir.
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Policier que ce tout petit roman ? Pas sûr...Il s'agirait plutôt d'un thriller psychologique, si l'ambiance n'était pas curieusement si sereine. L'histoire, racontée plusieurs décennies plus tard par un des protagonistes, se construit autour d'une chatte, unique amie et confidente d'une petite fille élevée par son père depuis la mort de sa mère. Une amitié si exclusive que la fillette refuse les relations avec d'autres personnes, alors que son père, jeune veuf séduisant, ne se marierait qu'avec une femme qui est entrée dans les bonnes grâces de sa fille... le suspense est impeccable : chaque nouveau rebondissement m'a surpris, bien que rétrospectivement, je me sois dit qu'il était impossible que cela se passe autrement. Un petit bijou qui échappe aux classifications par genre, à lire absolument
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Entre le roman à suspens et le conte, Hariu une jeune fille désirant être peintre, mais 'ayant pas de fortune pour entrer dans une académie, est engagée par Gôro peintre peu présent, pour être professeur auprès sa fille orpheline Monnoko enfant solitaire ayant pour seule compagnie et confidente la chatte Lala. Quand entre dans la vie du Peintre Chinatsu, femme fatale. Un livre que j'ai lu sans vouloir faire de pose. Un style un peu trop léger, pour décrire paysages et saisons. C'est le premier ivre que je lis de cet auteur et j'ai envie d'en découvrir d'autres
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Hariu, une peintre célèbre, est au soir de sa vie quand sa bonne recueille un chat errant.
— Lala ! s'exclame Hariu.
Ce chat blanc la bouleverse, réveillant en elle le souvenir.
Trente ans ont passé.
Elle se raconte.

En 1955, rêvant de devenir peintre, elle fut engagée par Gorô, peintre réputé, comme préceptrice de sa fille que, veuf, il élève seul.
En échange de ses services, Hariu reçoit un beau salaire mais surtout des leçons du Maître.
À vingt ans, elle a la naïveté de la campagne d'où elle sort, et devient un peu amoureuse de son hôte.

Momoko, la petite fille, a neuf ans.
Elle est intelligente, mais difficile d'accès car se protégeant toujours derrière le paravent d'une froide politesse.
Mais surtout, elle entretient une relation fusionnelle avec Lala, sa chatte blanche, au point de la considérer comme sa mère de substitution.

À force de patience, Hariu arrive à apprivoiser Lala, et avec elle, Momoko.
Elles font à trois de grandes promenades dans le champ voisin, même sous la neige.
Car dans ce champ, Momoko a un secret, qu'elle confie à Hariu.

Gorô, séduisant, courtisé et très en vue, reçoit beaucoup lors de garden-partys à l'américaine, jazz et alcool.
Sa jolie maison de la banlieue de Tokyo est proche d'un camp de l'armée d'occupation.

Un jour apparaît une nouvelle invitée, Chinatsu, une femme élégante et spirituelle parée de toutes les qualités.
Petit à petit, Gorô l'installe chez eux.

Mais c'est à la petite fille que Chinatsu fait une cour pressante, tentant de se faire admettre par Momoko comme sa nouvelle mère. Elle sait que Gorô ne l'épousera que si Momoko l'accepte.
Mais elle a en Lala une puissante rivale.

Tout est en place, comme dans une tragédie grecque.

Le cadre est celui d'un Hokusai, avec ses végétaux aux racines torturées dans les paysages enneigés.
Une écriture d'abord légère comme un pétale de cerisier où un flocon de neige.
Mais à l'acmé, l'écriture explose avec la puissance d'une avalanche dévastatrice.

Une lecture que je n'oublierai pas de sitôt.
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C'est tout d'abord la couverture du livre qui m'a attirée puis les 1eres lignes car on y décrivait un chat (une chatte en fait) au pelage immaculé..J'ai eu une association d'idée et du coup j'ai continue ma lecture pour finir par acheter le livre....LOL
Je ne connais pas la littérature japonaise, ou très peu ,et encore moins le policier japonais ..
Bon ,je pense que vous voudriez connaitre l'histoire?
C'est celle de Hariu passionnée de peinture ,engagée par Goro ,peintre de renom,pour etre précepteur de sa fille Momoko ,petite fille de 8 ans .Goro est veuf depuis 2 ans.Momoko est une enfant solitaire,taciturne et le seul etre qui trouve grâce à ses yeux est sa chatte Lala avec laquelle elle entretient des rapports passionnes.Hariu ,tres jeune femme de 20
ans, ne tarde pas à tomber amoureuse de Goro mais celui ci ne regarde que Chinatsu ....
Par une écriture très simple ,ce qui fait que vous lisez d'une traite ce petit roman,l'auteur vous amène petit à petit vers le drame dont la pièce centrale est Lala,la chatte.L'angoisse monte doucement ,vous imaginez ce qui va se passer....Et pourtant, quand vous croyez que tout est dit ,la surprise est encore au rendez vous......

Bonne lecture....
Lien : http://lemelimelodepyrostha...
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