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Karine Chesneau (Traducteur)
EAN : 9782877304382
186 pages
Editions Picquier (28/05/1999)
3.77/5   116 notes
Résumé :
Si Momoko n'ouvre son cœur qu'à sa chatte Lala, son père n'a d'yeux que pour la belle et pulpeuse Chinatsu, au grand dam de la jeune fille au pair : trois habitants d'une même maison dans le Japon d'après-guerre vivent dans un calme apparent, ignorants d'une vérité cachée qui les pousse inexorablement vers la tragédie.
Quand la neige recouvrira de silence le jardin et le champs de blé alentour, les non-dits réveilleront ce petit démon intérieur qui appelle au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime les chats. Les chats câlins, les chats tout doux, les chats sereins, les chats sages.
Hariu aussi aime les chats. Elle a 20 ans, elle s'occupe de Momoko, une petite fille qui a perdu sa maman et dont le père, un trentenaire séduisant, ne sait plus que faire pour qu'elle soit heureuse.
Mais Momoko, elle, aime SON chat : Lala. Elle l'aime au point d'en faire sa maman de remplacement.
Et dans ce petit monde autour de Lala, arrive la femme qui n'aime pas les chats : Chinatsu, et qui voudrait se substituer à Lala auprès de Momoko.
Je vous laisse deviner la suite…

La première partie de ce tout petit roman pose plutôt une certaine atmosphère, de calme et de tension. Hariu voudrait être acceptée par la petite fille, qui reste distante les premiers mois. Hariu voudrait que Goro la regarde entre toutes, mais reste encore très infantile dans son comportement.
Donc, plein de nuances, de contradiction, de regards échangés lourds de non-dits. Une atmosphère à la japonaise, en somme.

L'action ne décolle vraiment qu'à partir du moment où Chinatsu arrive dans ce huis-clos. Et là, se joue une partie subtile entre elle, Momoko et…le chat.
Hariu observe et jubile intérieurement.
Hariu est le témoin de cette lutte…et va même poser le tout petit caillou qui va gripper tout l'engrenage.
Hariu va être le témoin de faits horribles (à vrai dire, facilement devinables).
Et finalement, Hariu va être le réceptacle d'une révélation monstrueuse.

Je n'ai pas été particulièrement passionnée par ce roman, je m'y suis même un peu ennuyée. La description d'atmosphère, j'apprécie, mais je voulais lire ce roman en raison de son étiquette : un suspens psychologique. La psychologie, elle y est, mais le suspens…Heureusement que la fin est totalement inattendue. Mais bon…Heureusement que le roman est petit.

Une chose que j'ai beaucoup appréciée : la description du chat et de son rapport avec la petite fille. Très fine, très juste, très subtile.
Sur ce, je retourne câliner mon chat.

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C'est à cause d'un chat errant recueilli par Yukiko, son employée de maison, que Hariu Masayo se replonge dans un passé qu'elle avait jusqu'ici caché au plus profond d'elle-même. Une fois nourrie et lavée, la petite boule de poils d'un blanc immaculé est tout le portrait de Lala, une chatte qu'elle a connue alors que, jeune fille de 20 ans, elle débarquait à Tokyo dans l'espoir de devenir peintre. C'était en 1955 et, en échange de cours de peinture, elle s'installait chez Gorô Kawabuko pour prendre soin de Momoko, la fille de ce peintre veuf et séduisant. Alors qu'elle s'occupait des courses et du ménage, la petite fille lui restait inaccessible, toujours accompagnée de sa chatte Lala qui était pour elle comme une mère de substitution. Mais à force de persévérance et en passant par Lala, Hariu avait réussi à se lier avec l'enfant et l'harmonie régnait dans la maison, jusqu'au jour où Gorô leur avait présenté Chinatsu, une femme éblouissante, distinguée, sensuelle, intelligente. Une femme parée de toutes les qualités, désireuse de se faire accepter par Momoko et de prendre la place de Lala auprès d'elle. Car Chinatsu avait un gros défaut : son aversion pour les félins.

Une maison, deux femmes, un homme, une enfant, un chat et un secret. Et bien sûr un drame que l'on pressent sous les sourires et les non-dits. Avec une grande maîtrise et, Japon oblige, beaucoup de délicatesse et de subtilité, Mariko Koike nous enferme dans ce huis-clos psychologique qui tient en haleine malgré sa lenteur apparente. L'histoire-confession d'Hariu, trente ans après les faits, est à la fois émouvante et glaçante. Car si l'amour est bien là entre les personnages, il y a aussi de la folie et l'ombre de la mort. Des sentiments exacerbés mais toujours sous contrôle. La légèreté de l'après-guerre, des airs de jazz, une fête perpétuelle, un homme séduisant, une femme envoûtante et à l'opposé une enfant étrange et solitaire, une jeune fille qui se croit amoureuse et la chatte, telle une déesse protectrice, témoin des émotions dans lesquelles se débattent les humains, victime de leur folie.
Un roman d'une grande finesse, à l'ambiance particulière où se mêlent tendresse et cruauté. Une lecture intense au dénouement surprenant.
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J'ai lu d'une traite ce roman, passionnée par l'histoire. Encore une belle découverte des éditions Picquier poche, dans une catégorie" L'Asie en noir", que je n'avais pas expérimentée.

L'auteur, Mariko Koike, dont je m'empresserai de lire d'autres romans, est connue, semble-t-il, dans le genre policier. Ne vous attendez pas à des accumulations de morts, des poursuites effrénées. Non, ce livre est un thriller, essentiellement psychologique. Ici, la folie et la cruauté gardent le masque d'une délicatesse, d'un raffinement, d'un calme typiquement japonais...

Le livre débute par une confession d'Hiaru, peintre célèbre, à sa femme de ménage, confession provoquée par la vue d'une chatte abandonnée, lui rappelant terriblement une autre chatte, Lala, et un passé douloureux...

En mai 1955, elle était entrée comme jeune fille au pair chez les Kawakubo.En échange de quelques leçons de peinture que lui donnerait Gorô, veuf plein de charme et professeur , elle s'occuperait de sa fille, Momoko, qui n'aime que son père et Lala, une superbe chatte blanche, qu'elle considére comme sa mère.

Une grande complicité finit par se créer entre Hiaru et Momoko. Jusqu'à l'arrivée de la magnifique et sensuelle Chinatsu...qui veut conquérir Gorô. A tous prix.

Le drame se profile, insidieusement, et dans une scène en particulier, on ne peut s'empêcher de penser à " La chatte" de Colette... L'impassibilité japonaise, au-delà des chagrins et de la vengeance, triomphera . Ou presque.... Car les dernières pages réservent des surprises!

J'ai vraiment apprécié ce huis-clos feutré, où les passions s'exacerbent, jusqu'à la folie. La tendre et intense relation entre Momoko et sa chatte, Lala, est magnifique, et fort bien rendue par l'auteure.

La nature imperturbable, le champ voisin et le bassin garderont leurs secrets, connus seulement de quelques personnages, pour qui vivre sera désormais une souffrance...
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Chroniques du sentiment de jalousie qui tourne aux drames, le chat dans le cercueil est le récit des souvenirs de jeunesse d'Hariu qui nous partage son expérience en tant que professeur particulier de la petite Momoko qui avait perdu sa mère peu de temps avant son arrivée et reportait toute son affection sur Lala, sa magnifique chatte blanche. Hariu n'a que 20 ans à ce moment-là et rêve de faire carrière en tant qu'artiste peintre et elle observe les comportements qu'elle trouve énigmatique de Gorô, le père de Momoko dont elle s'éprend. Mais les choses se corsent le jour où il présente Chinatsu, celle qu'il compte épouser pour reprendre le rôle de matriarche du foyer.

C'est un court roman qui comporte plusieurs éléments typiques de la culture japonaise articulés de manière assez surprenante. le roman est très descriptif sur les cent premières pages , décrivant surtout le quotidien des personnages, leurs interactions, et bien entendu, Hariu étant la narratrice nous avons accès à son intérieur, l'évolution de ses sentiments et son regard d'adulte sur ces évènements du passé. Les pages suivantes gagnent très rapidement en tension, et le lecteur comprend vite que la jalousie de l'une et de l'autre ne pourra que mal finir. J'ai aimé l'utilisation des motifs du blanc et du froid pour refléter l'atmosphère de cette histoire, mais aussi les passages très légèrement historique sur le contexte d'après-guerre et l'utilisation de l'élément surnaturel (typique de la culture nippone).

Sans être un roman grandiose, ce fut pour moi un bon moment de lecture avec ce court roman qui aborde beaucoup de thèmes variés allant du rapport que nous entretenons aux animaux, aux souvenirs qui nous forment et nous blessent, les liens familiaux, les secrets et les sentiments de culpabilité autant que de nos maladroites tentatives de nous faire aimer contre la volonté de certains.
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Un thriller psychologique étonnant et époustouflant, j'ai adoré cette angoisse allant crescendo au fur et à mesure de ma lecture.
Hariu ,jeune adolescente, dont le rêve est de devenir peintre ,grâce à l'intervention d'une voisine qui est son amie,va se faire embaucher comme jeune fille au pair chez M. Gôro Kawakubo ,jeune peintre célèbre ,veuf,qui élève seul sa petite fille Momoko.Le rêve d'Hariu va se concrétiser car ce célèbre peintre va lui octroyer en plus de son salaire,une heure deson temps par semaine pour lui apprendre l'art de la peinture.
A son arrivée dans leur très belle demeure " Façon Americaine" les rapports avec la petite Momoko et le magnifique chat blanc :Lala ,qui jouera un rôle non négligeable dans ce thriller,sont tendus ,petit à petit une véritable tendresse la liera à Momoko et son inséparable chat blanc.
Dès lors ,un bonheur doux et paisible s'installe au foyer,jusqu'au jour où : le père Gôro va leur présenter une nouvelle invitée lors d'une des nombreuses réceptions qu'il donne toutes les semaines.Une magnifique jeune femme aussi discrète qu'intelligente : Chinatsu
Hélas, sa venue va être à l'origine du terrible drame qui se prépare.....
Très angoissant ce thriller psychologique vous tient en haleine du début à la fin.
J'ai beaucoup aimé le contraste des différents tableaux,car ce drame se joue en hiver où la nature est recouverte d'un épais manteau blanc tout est silencieux ,calme ,tranquille face à la noirceur de certains personnages ,ouah ça fait froid dans le dos!Une morbidité, allant crescendo face à une nature d'une blancheur immaculée, très grosse sensation de malaise lorsque vous êtes plongés dedans ,je vous invite chaleureusement à ouvrir ce très très bon thriller et un grand merci à la traductrice: Karine Chesneau qui a su insuffler cette atmosphère si particulière.⭐⭐⭐⭐
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Le chemin couvert de fleurs écloses ressemblait à une large ceinture de kimono verte, et de toutes parts on pouvait voir le spectacle resplendissant des fleurs de tournesol et de sauge aux couleurs éclatantes.
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Dans ce domaine que l'on appelle l'art, il est très difficile d'exprimer son admiration en termes recherchés. Plus la frontière est ténue entre une bonne et une mauvaise œuvre, et subjectif le jugement que l'on porte sur elle, plus l'acte de dire son admiration s'avère périlleux. C'est pourquoi les gens qui veulent transmettre leurs émotions n'emploient généralement que des exclamations puériles. C'est joli ! Magnifique ! Admirable !
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J'aimais tout ce qui était coloré. Je ne sais pas combien de fois j'ai couché sur le papier la couleur étrange et complexe du soleil couchant qui teinte le ciel de Hakodate, la neige glacée presque bleue, les kakis rouge écarlate.
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En réalité, je ne l'ai jamais vu essayer de pénétrer le mystère de l'âme humaine, dans un échange sérieux et approfondi. Demander à l'autre ce qu'il ressentait, quelle était la raison de son trouble, ce qui l'angoissait. De toute ma vie, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui affectait autant d'indifférence que lui vis-à-vis des sentiments d'autrui. Par l'attitude qu'il adoptait en toute occasion, il semblait penser qu'il n'y avait aucun mécanisme psychologique chez les êtres humains, y compris lui-même. Quand il posait une question, c'était toujours sur le mode de la plaisanterie, dite parfois sur un ton maniéré, d'autres fois sur un ton comique, et il se limitait au moment même, à ce qui venait de se produire, sans chercher à voir plus loin.
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Les miaulements d'un chat se firent soudain entendre quelque part.
Yukiko interrompit sa vaisselle et jeta u oeil dans l'arrière-cour par la fenêtre de la cuisine .Sous le cerisier de forme peu harmonieuse,elle aperçut un chat tout sale.(Page 5).
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Video de Mariko Koike (1) Voir plusAjouter une vidéo
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