Lone Wolf & Cub, tome 9 : L'écho de l'assassin

Ce neuvième volume rassemble cette fois cinq histoires:
1. Femme de coeur
2. le samouraï errant
3. L'écho de l'assassin
4. Hadaka-mushi
5. La lettre du Yagyu : prologue

Si le fil rouge de cet album demeure la quête vengeresse d'Ogami Itto, le thème de fond de ce neuvième tome est lié aux fleuves et aux métiers qui y sont attachés. La première histoire met ainsi en scène un ancien samouraï rêvant de construire un pont sur l'Omono et d'O-Chiyo, une jolie batelière vendant son corps afin d'entretenir celui qui lui sauva jadis la vie.

La deuxième histoire démarre par une agression gratuite effectuée par des Watari-Kachis, sortes de gardes du corps sans foi ni loi, mais se termine par une leçon intéressante sur le bushido. Un récit qui étale une nouvelle fois toute la richesse de cette culture nippone axée sur l'honneur et démontre la rigidité des règles que les samouraïs devaient respecter afin de garantir une fidélité irréprochable à leur maître.

La troisième histoire est la plus intéressante au niveau de l'intrigue et montre les stratégies perfides que les Yagyu élaborent pour éliminer discrètement Ogami. Mais ce récit permet surtout de remettre en question le fait qu'Ogami Itto force également son fils à suivre «la voie de l'assassin». L'auteur utilise donc à nouveau le côté attachant du petit Diagoro.

La quatrième histoire revient au thème de l'eau avec un Lone Wolf cherchant à s'intégrer parmi les Hadaka-mushi, ses passeurs sans scrupules qui font traverser les fleuves aux voyageurs et au Gojo-Bako, le courrier officiel du shogunat. Une lecture qui permet de découvrir les moeurs et coutumes du Japon durant la période d'Edo (1600-1868), qui fait parfaitement ressortir l'ambiance de l'époque et démontre une nouvelle fois toute la richesse de cette saga au niveau historique.

La cinquième histoire est la suite directe de la précédente, avec un Lone Wolf qui vient de s'emparer de documents compromettants pour les Yagyu. Alors que Yagyu Retsudo, le puissant chef du clan, était jusqu'à présent lié par une promesse qui l'empêche d'attaquer Ogami ouvertement, ce nouveau fait remet tout en question et promet de l'action lors du tome suivant.

Une série qui garde encore et toujours sa qualité de départ (autant graphique qu'au niveau du scénario) et dont aucune histoire ne semble devoir ressembler à l'autre...

Dans ce tome, Ogami Itto se montre assassin mais avec, toujours, un sens de l'honneur et du déshonneur qui ne manque pas d'humanité, cela en fait un personnage toujours complexe mais cohérent et attachant.

Ce qui évolue, c'est la haine des Yagyu. le clan est tenu par sa promesse de ne pas attaquer le rônin mais cherche de plus en plus à la contourner pour l'atteindre. de son côté, Ogami Itto est prêt à beaucoup de choses et nous le démontre dans ce tome. Nous ne connaissons pas encore exactement toute la stratégie du rônin mais il se pourrait qu'il ait vraiment une idée derrière la tête !

Dans cette partie de la série, Daigoro est présent mais moins que dans d'autres tomes. Sa présence ici reste cette symbolique innocence, ce regard grave et attentif à la nature. Un personnage qui dit peu mais qui est utile à l'histoire, qui semble avoir une profondeur cachée mais palpable. Daigoro n'est pas qu'un faire valoir, il participe à la série.

Nous continuons également de découvrir le Japon et sa civilisation à l'époque Edo : les métiers, les rituels, les codes,...

Très bonne série !