Quai Ouest est une pièce de théâtre qui m'a déstabilisée. J'ai eu des difficultés à comprendre l'intrigue, qui se dévoile au fil des pages : connaître le résumé avant de la lire m'aurait bien aidée, ou voir la pièce bien sûr.
Tout commence dans un hangar désaffecté d'un ancien port, dans un quartier à l'abandon d'une grande ville portuaire occidentale. D'un côté, Maurice (60 ans), ruiné, veut se suicider. Il est arrivé dans ce lieu avec sa voiture, et sa secrétaire (Monique, 42 ans). Dans ce hangar se trouve une famille d'immigrés de quatre personnes, avec les 2 parents et les 2 enfants, Claire (14 ans) et Charles (28 ans).
En fait, j'ai eu l'impression que tout le monde était en conflit avec lui-même ou les autres, cherchait plus ou moins à traficoter, ou à vendre quelque chose, à trouver un accord pour réussir sa mort, à trouver une solution pour prendre la voiture, avoir les clés, négocier, s'arranger. Un conflit, une solution. Un autre conflit, une autre possible solution. Je ne savais plus trop qui tentait quoi et pour quelle raison. C'était ambigu et flou.
Les indications scéniques à la fin du texte précisent que la pièce est supposée être drôle.
Je n'ai donc rien compris : je n'ai pas ri, j'ai même trouvé ça triste, voire tragique toutes ces personnages en combat intérieur ou extérieur (même si ce n'est pas violent, cette ambiance d'opposition latente est pesante).
Certains textes de théâtre se révèlent dans leur mise en scène, et leur simple lecture ne permet pas d'en rendre tous les ressorts.
Quai Ouest doit en faire partie.