La magie du rangement

Marie Kondo propose une méthode pour alléger son environnement, et partant de là, sa vie. Elle propose une catégorisation des objets qui nous entourent, et un plan d'attaque catégorie par catégorie.
Je pense que cette vision des choses n'est ni réaliste ni réalisable. En tous cas ici, et pour moi.
Qu'au Japon les bulletins de salaire ne servent à rien, et qu'on puisse se permettre de les jeter, je veux bien le croire, mais ça n'est par exemple surtout pas un conseil à suivre en France !
Pareil pour le rangement des vêtements : ses conseils pourraient éventuellement s'appliquer à soi-même, mais comment imposer tout ça à une maisonnée ???
Bref, une bonne grosse déception pour ma part. Je m'attendais à des conseils pratiques d'organisation, pas à une apologie de la benne à ordures.

La Magie du Rangement, je ne sais même pas pourquoi j'ai acheté ce livre, si ce n'est pas curiosité. Néanmoins, ce n'est absolument pas un regret, bien au contraire, puisque je me suis lancée dans l'exécution de cette méthode... enfin, à ma façon.

Si on suit les diverses modes en décoration (Ce qui n'est pas vraiment mon cas): il y a eu l'urbain avec beaucoup de métal, de recyclage de mobilier urbain et de chantier, puis on est passé à une déco scandinave (Coucou, grande enseigne bleu et Jaune) avec une déco utilisant des matériaux bruts et un design simple; et nous sommes à présent dans la veine MINIMALISTE, ce qui veut bien dire que cela veut dire "Réduire ces possessions aux stricts minimums".
On est bien loin du Rococo hyper chargé.
La Magie du Rangement: c'est une apologie au minimalisme en la personne de son auteur Marie Kondo.

Suis-je devenue une grande adepte du minimalisme...? Non, faut pas déconner non plus, mais ai-je réduit le nombre de mes possessions? C'est indubitable, j'ai rempli l'équivalent d'au moins une dizaine de bennes.

Alors reprenons depuis le début: La Magie du Rangement.
Marie Kondo est devenue ces derniers années un véritable Gourou du Rangement, ce n'était pas simplement une énième technique, c'est carrément une philosophie de vie; c'est cet aspect qui est particulièrement intéressant dans sa méthode, car elle amène (Selon moi) un véritable changement de mode de vie et de la façon de gérer son environnement.

Dans un premier temps, Marie (Ouais, je l'appelle Marie, parce que pourquoi pas?) nous explique son évolution vis-à-vis du rangement. Qu'on se le dise, elle a toujours été maniaque. Elle nous explique pourquoi les diverses techniques de ménage n'ont jamais réussi à porter leur fruit sur le long terme chez elle, pour finir elle arrive à la genèse de sa propre technique.

La méthode KonMari, c'est une technique très facile à résumé: JETER (pas n'importe comment, et on ne jette pas non plus sur la tête des gens, hein?! Déconnez pas). Alors non, je ne vous ferai pas le détail de comment, car elle a une méthode spécifique pour cela, lisez le livre. Ce qui est intéressant c'est la portée psychologique de sa façon de jeter, et honnêtement, en suivant cette méthode, j'ai eu autant l'impression de jeter des objets physiques que des poids psychiques, et c'est pour cela que je parle plus d'une nouvelle philosophie de vie qu'une simple méthode de rangement.
Pour résumé, si vous n'êtes pas satisfait de votre environnement, que vous avez l'impression d'être encombré dans votre lieu de vie ou dans votre tête, ce livre est peut-être celui qu'il vous faut.

J'avais beaucoup entendu parler de cet ouvrage et j'ai eu envie de me plonger dedans afin de voir en quoi consistait cette méthode dite révolutionnaire et j'avoue avoir été conquise.
Au fil des pages, le lecteur prend conscience que le rangement aide à se recentrer sur soi mais également à mieux vivre le présent. L'ouvrage contient de nombreux conseils pratiques, qui aident le lecteur, à prendre les choses en main pour ranger toutes les pièces de son intérieur.
Au final, c'est un peu un art de vivre que nous livre Marie Kondo, en préconisant une méthode où il est important de s'entourer d'objets qui nous apportent de la joie, de trier, de vider ses placards en apprenant à ne garder que l'essentiel, mais surtout, en apprenant à gagner de la place en appliquant son pliage, qui permet à la fois d'obtenir un gain de place ainsi qu'une meilleure visibilité.
Décider de pratiquer sa méthode permet concrètement de faire un deuil du passé, de se confronter afin de pouvoir se libérer de la peur du manque, de se défaire de la nostalgie pour faire réellement de la place pour la nouveauté, bref, c'est s'ouvrir au champ des possibles du rangement où il faut procéder par catégorie d'objets et non pièce par pièce.

Lien : https://lescoupsdecoeurdecme..

Claquée au sol la conne Marie.

Ayant entendu parler maintes fois de ce livre, je me suis décidé à la lire. J'ai clairement bien fait de l'avoir emprunté à la bibliothèque sinon j'aurais été dans l'obligation de demander un remboursement à mon libraire.

Je n'ai pas aimé le ton, la morgue et la suffisance de la Kondo qui explique Sa méthode. Déjà rien que la partie où elle explique son tempérament en étant enfant me donnait des envies de lui foutre des tournioles pour la calmer. Et puis, elle gamberge dans ses jugements sur sa famille, les objets qu'elle a virés à leur insu (heureusement, elle reconnaît ses torts) et puis vient son travail d'expert en rangement et blablabla, les jugements sur les paresseux et les fainéants etc.

Des histoires à propos de ses client.e.s etc qui sont tous sortis lobotomisés enfin heureux d'être des experts dans le rangement, car ils n'ont jamais fait appel à elle de nouveau. A croire qu'elle n'a jamais songé que sa clientèle pouvait avoir été traumatisée.

Ensuite, elle parle des vêtements et de sa méthode qui est la meilleure et blabla blablabla. Et MOI JE. La partie sur les livres était intéressante, elle parle du fait de virer les livres qu'on a pas lus, aimés, terminés etc. Très bon conseil, car ton bouquin qui a provoqué la mort inutile de milliers d'arbres va terminer la dedans. J'ai d'ailleurs terminé le bouquin. Autant se forcer du dégoût.

Et vas-y que MA méthode est la plus efficace etc. Et vas-y que je fais remplir des sacs poubelles pour aller à la déchetterie etc. Et vas-y que je te pisse dessus l'écologie avec Ma Méthode.

Je t'emmerde donc, toi, ta méthode et des p****** de jugements de valeurs. Je vais continuer de mettre mes vêtements sur des cintres. Et si cela ne te plaît pas, je m'en cale royalement le fiac.

Mais sois en assurée, ton livre n'ira jamais dans ma bibliothèque. Il ne respecte pas Ma Méthode à Moi.

Prise d'un élan d'intérêt subit -et j'espère passager- pour les sujets ménagers j'ai succombé à l'appel commercial de "La magie du rangement".

Beaucoup de reproches sont fait à Marie Kondo sur la base de ce rangement qui est de jeter en une fois tous les objets qui nous encombrent en utilisant comme seul critère de choix le sentiment que celui-ci nous procure. L'idée est de faire du tri, et c'est à nous de traiter le devenir de nos objets lorsqu'ils sortent de notre intérieur. En fait, si l'on peut effectivement s'interroger sur la portée écologique d'un tel discours, il me semble qu'en fait le centre de son propos ne se situe pas là. Marie Kondo nous aide à chercher les causes de la conservation/accumulation d'objets inutiles, à nous projeter dans un espace qui nous correspond mieux, dans lequel nous souhaitons réellement vivre. En fait c'est un livre plein de bonnes intentions.

Marie Kondo est une obsessionnelle du rangement, depuis sa petite enfance. C'est cette obsession que je trouve assez dérangeante parfois, surtout lorsqu'elle compare des objets à des êtres humains : "Chaque objet a un rôle particulier. Tous les vêtements ne sont pas destinés à être portés jusqu'à l'usure. Il en va de même avec les êtres humains. Toutes les personnes que vous rencontrez ne deviendront pas un ami intime ou un partenaire sexuel." Marie Kondo croit en des objets animés, porteurs d'intentions de bien servir, resplendissant de leur aura lorsqu'ils sont bien traités. Elle raconte comment elle a passé plus de temps en compagnie d'objets à chérir et ranger qu'en compagnie de personnes. le refuge, le sentiment de sécurité que lui ont procuré ces objets lui ont permis de se trouver, de trouver une certaine confiance en elle et c'est ce qu'elle a choisi de transmettre : comment l'environnement dans lequel nous vivons peut agir sur nos vies ? et comment le transformer pour se transformer soi-même.

La magie du rangement est un livre somme toute honnête, un manuel pratique avec des descriptions et des méthodes -on aimerait des schémas explicatifs et des illustrations- descriptif et un peu rêveur. La couverture pleine de prétention : "Préparez vous, il y aura un avant et un après" nuit, je trouve, à son contenu : l'auteure nous fait part de son expérience d'une manière moins commerciale que le design de son livre et sincèrement dans une volonté d'aider son semblable. La couverture et la communication autour du livre en font un objet purement commercial, et c'est à déplorer.

Déçue par cet ouvrage qui ne m'a pas apporté grand chose à part une technique de stockage de chaussettes.
L'auteure s'adresse peut-être à un lectorat spécifiquement japonais, ou jeune et célibataire, en tout cas pas à moi...!
Elle tient à prouver à quel point les méthodes professées avant la sienne ne fonctionnent pas, et semble posséder des actions dans l'industrie du sac poubelle...

J'ai énormément entendu parler de ce livre dans la blogosphère ménage/rangement/organisation, alors quand un de mes proches s'est vu offrir ce livre, j'ai sauté sur l'occasion et je lui ai emprunté afin de me faire mon avis.
J'ai trouvé des choses intéressantes dans cette approche psychologique du rangement avec notamment tout ce qui est jeter, faire le vide, accepter de lâcher les objets. le livre porte assez mal son titre puisque l'essentiel ne concerne pas le rangement mais le fait de jeter.
J'ai trouvé dommage que ne soit pas abordé le don, le recyclage etc. Ok pour se débarrasser de ce dont on n'a pas besoin, mais autant que ce soit utile à quelqu'un d'autre si possible. L'autrice est très fière d'avoir fait jeter des milliers et des milliers de sac poubelles avec des objets en parfait état, des vêtements neufs! Au Japon aussi il y a des pauvres qui auraient pu en profiter et éviter ce gâchis.
Dommage également que ne soient pas abordé la revente, les objets chers que l'on ne souhaite pas jeter pour cette raison. Les oeuvres d'art et antiquités qui ne sont pas forcément facilement vendables et hors de question de les jeter (enfin pour moi, ça fait partie d'un patrimoine de l'humanité qui dépasse moralement la stricte possession personnelle, cette catégorie d'objet).
Il y a des choses assez graves, dangereuses, dans le livre: p121 elle dit de jeter des choses que l'on doit conserver (en France en tout cas): les talons de chèque et bulletins de salaire
Sinon, comme j'avais cru le comprendre, il y a des choses complétement... fumées, délirantes? Hors de question de parler à mes vêtements, de remercier mes chaussettes en les enlevant, de vider mon sac à main (même si le mien est à dos) pour qu'il puisse se reposer la nuit, de dire bonjour à chaque fois que je rentre à la maison à ma maison. WTF? L'autrice est heureuse et c'est tant mieux pour elle, mais une partie de son approche est... hein? Quoi? Non! Un petit coup d'oeil aux citations sera plus éclairant.
Intéressant pour les personnes qui n'arrivent pas à jeter ?

(...) Donc je ne me sentais pas vraiment concernée par le contenu de ce livre, mais mon amie était enthousiaste et, comme mon logement est assez petit, je me suis dit que ça valait la peine de lire cet ouvrage. L'idée était d'en retirer quelques astuces de rangement auxquelles je n'aurais pas pensé toute seule.

Des astuces, j'en ai trouvé dans les explications de Marie Kondo (je valide notamment le rangement « à la verticale » pour le linge et les vêtements, hyper pratique pour voir d'un coup d'oeil le contenu de mes tiroirs), mais je dois dire que le reste ne m'a absolument pas convaincue. Je passerai sur ce que l'auteure raconte de son obsession pour le rangement (si ce qu'elle dit est vrai, son cas relève de la psychiatrie à mon avis ^^) qui ne présente que peu d'intérêt, voire aucun: déjà presque un tiers du livre à enlever ou au moins qui aurait pu tenir en un court paragraphe. Surtout qu'il y a énormément de répétitions.

Ensuite, il faut tenir compte du fait que l'auteure est japonaise, que ses expériences de vie et son environnement n'ont absolument rien à voir avec celui d'une famille française basique: combien de logements dans notre pays ressemblent aux minuscules appartements nippons avec leurs placards intégrés et leur mobilier minimaliste? Au niveau des papiers administratifs également, ce que Marie Kondo explique dans ce livre n'est pas applicable. Attention si vous suivez ses conseils, la loi française vous oblige à conserver certains documents pendant un laps de temps assez long! Bref, c'est très bien de la part d'un éditeur de vouloir publier ce genre de livres en français, mais la moindre des choses est de réellement l'adapter à notre mode de vie pour qu'il soit réellement utile à un maximum de lecteurs!

Autre point négatif selon moi: l'auteure conseille de faire un nettoyage par le vide en jetant une grande partie de nos biens. Pour le zéro déchet, on repassera. Sans parler de l'aspect économique évidemment. Je n'ai pas vraiment d'opinion sur son conseil de faire son choix en prenant chaque objet en main pour déterminer s'il nous donne de la joie. Ce n'est pas un conseil que j'appliquerais personnellement, mais pourquoi pas, c'est un critère comme un autre. Il faut juste avoir du temps à perdre pour se lancer dans cette démarche.

Pour finir, je vais vous parler de l'aspect de ce livre qui m'a fait poursuivre ma lecture jusqu'à la fin malgré mon manque d'intérêt pour 90% du contenu: c'est le côté complètement surréaliste de l'affaire. Voilà une femme qui est tellement obsédée par le rangement, à l'en croire, qu'elle ne fait que ça depuis l'âge de 5 ans (!), dont le logement doit être quasiment vide et qui dit merci à ses chaussures ou à son sac à main tous les soirs. Vous vous voyez caresser vos vêtements pour qu'ils sachent que vous les aimez? Remercier votre chaise d'avoir accueilli votre postérieur pendant que vous travailliez? Saluer votre maison en rentrant chez vous le soir? Marie Kondo, elle, va jusqu'à s'agenouiller pour parler au logement des clients chez qui elle se rend… Par moments, j'avais l'impression de lire de la (mauvaise) science-fiction.

Bref, je sais que beaucoup de personnes disent que ce livre a changé leur vie. Comment dire… C'est incompréhensible pour moi. Oui, il y a de bonnes astuces de rangement, mais elles sont noyées dans un fatras de considérations auto-promotionnelles ou qui semblent avoir été écrites sous influence d'hallucinogènes… (...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..

J'aime bien acheter des livres sur le désencombrement chaque fois, cela me fait un peu débarrasser ma maison. Par contre je n'ai pas trouvé ce livre génial. La méthode proposée est un peu farfelue, car si je devais jeter tout ce qui ne m'amène pas de joie, il ne resterait pas grand chose pour faire le ménage par exemple... Par contre j'ai appliqué ce principe à ma bibliothèque et le résultat est fulgurant....
Je ne me vois pas non plus vider mon sac chaque soir et parler à mes objets... Je pense que ce livre est certainement plus conçu pour les célibataires que pour les mamans comme moi avec 2 enfants en bas age qui adorent déplacer des objets à longueur de journée et me ramener plein de joli bouquet et cadeau du jardin.... du coup, je n'ai pas forcement le temps de parler à chaque objet et de lui demander ou il aimerait être et de le remercier de tout ce qu'il m'a apporté quand je le jette.... Bref un peu utopique....

Marie Kondo est folle. Pas simplement japonaise comme s'amuseraient à dire certains, sa nationalité expliquant un mode de pensée exotique au notre, composé de shintoïsme animiste, d'une rigueur traditionnaliste et d'un extremisme dans une activité (le rangement) plus communément vu chez certains otakus s'adonnant au cosplay ou aux jeux vidéos (des activités hautement recommandables).

Non. Marie Kondo est folle. Une folie qui lui a permis de vendre plusieurs millions d'exemplaires de cet ouvrage, d'en écrire un autre qui va probablement suivre le même chemin, et de fonder une société très florissante d'aide au rangement au Japon.

N'empêche : elle est folle. Ou terriblement bête. Sa méthode de rangement est tout à fait censée : ne garder que les objets qui vous apportent de la joie, malgré la formulation "new age", est très raisonnable. Un intérieur qui ne comporte que des choses qui vous feront plaisir à leur simple vue, devrait faciliter votre vie et réduire votre stress, en effet.
Rassembler tous les objets d'une même catégorie (tous les vêtements, par exemple), en un seul immense tas à trier en une fois sur le principe "m'apporte-t-il de la joie ?" fonctionne, à n'en pas douter. Ranger ces mêmes objets d'une même catégorie à un endroit unique, organisé avec soin et simplicité, vous facilitera la vie dans l'usage et le rangement de ces objets, facilitant un environnement clair sur le mode "chaque chose à sa place, et vas-y tout de suite, ce sera ça de fait".

La méthode et ses conséquences sont efficaces à n'en pas douter, il faut juste s'y atteler une bonne fois, sur un temps assez court comme elle le recommande. Et par conséquence, oui, j'imagine qu'un rangement radical comme elle le propose peut entraîner des changements d'importance chez ses clients - ou les lecteurs de son livre, changement allant de la réduction de stress à un nouveau plan de carrière en passant par la perte de poids.

Alors pourquoi dis-je qu'elle est folle (ou bête) ? Parce qu'elle confond cause et moyen. Toute la méthode KonMari (ne garder que les objets qui procurent de la joie, jeter tout le reste - parfois jusqu'à 200 sacs poubelles de 50 l, le tout sur un temps très court - une à deux journées), se fonde sur une succession de chocs psychologiques. Pourquoi pas ? C'est l'essence du zen de reconnaître qu'il y a un temps pour chaque chose, que chacun a besoin de peu et qu'une sélection rigoureuse permet d'aller à l'essentiel - Okakura Kazuko l'écrit parfaitement dans son classique, "Le livre du thé". Effectuer cette sélection dans un intérieur moderne, à l'ère de la consommation galopante, implique de se séparer de beaucoup de choses inutiles. le faire sur un temps très court génère logiquement beaucoup de stress - et pourquoi pas du bon stress. Réorganiser le soir même ou le lendemain l'intérieur pour qu'il héberge cette sélection provoque tout aussi sûrement un dépaysement important. Puisque les gens qui se sont livrés à cet exercice sont volontaires, la satisfaction s'exprime instantanément. Ce doit être formidablement gratifiant mais épuisant, comme après avoir couru un marathon au milieu d'un champ de mines émotionnelles (Kondo parle elle-même de la honte qu'elle a ressentie quand elle a jeté certaines acquisitions qui ne lui procuraient plus de joie, par exemple).
Bref, toute cette "magie" dont l'auteur nous parle a des raisons tout à fait explicables et rationnelles (épuisement physique et moral suite à l'exercice tout aussi physique et psychologique de sélection, euphorie de la réussite et de la découverte du tas à jeter et du "nouvel" intérieur). Pourquoi ne pas les invoquer ? Pourquoi rester dans un gloubiboulga basé sur "l'élimination des toxines accumulées durant des années", sur "la brise légère" qui parcourt désormais la maison, sur "l'énergie des objets jetés qui reviendra sous la forme d'un autre objet précieux, d'une relation heureuse, ou d'un événement agréable" ? (Ces notions entre guillemets ne sont pas des citations exactes, mais sont abordées dans le livre avec beaucoup d'insistance et à de nombreuses reprises.)

Marie Kondo s'adresse à un public japonais et donc sensible à ces notions de cycle, inscrites dans la spiritualité japonaise, encore très présente dans la société nippone. Pour des occidentaux, a fortiori des gens rationnels ou agnostiques (voire, les deux), c'est une douleur à lire. Je passe sur les considérations sexistes (où une femme ne saurait porter de pyjama autre qu'une jolie nuisette pour dormir, au risque de fusionner avec son jogging - et c'est la moins alarmante), ou racistes (les généralisations sur le ressenti de tout un peuple sur tel ou tel comportement).

La Méthode KonMari est sans doute efficace, mais son livre nécessite d'appliquer ses principes durant sa lecture-même : faites beaucoup de tri, et jetez sans remords. Une sorte d'inception du tri, comme l'a très justement dit une amie.

Sur ce, je vais relire les Choses, de Perec.