Dévotion

Dean Koontz, je le connais depuis des années. Mais vraiment des années. Ça veut dire au moins quinze ans. J'ai toujours bien accroché, jusqu'au jour où j'ai décroché.
Je dis ça parce que j'ai décidé de faire un préambule. Ça change des chroniques où tu attaques dans le dur…
Le monsieur a vendu plus de quatre cent cinquante millions de livres dans le monde. En lettres, ça claque. Traduit dans plus de quarante pays, autant te dire que quand il sort un bouquin, on se bouscule en librairie pour mettre la main dessus. Ce qui est ridicule puisque l'éditeur qui est un malin doit en imprimer assez pour fournir tout le monde.
La quatrième, parce que je t'ai dit que je les lisais maintenant…
Woody Bookman, 11 ans, n'a pas dit un mot depuis sa naissance. Pas même quand son père est mort dans un ^prétendu accident. Mais pour Mega, sa mère, le plus important est que son fils est autiste, doté d'une intelligence supérieure, soit heureux.
Woody, lui, est persuadé qu'un laboratoire se livrant à des expériences génétiques secrètes et ultrasensibles est responsable de la mort de son père. Et que la menace se rapproche désormais de lui et de sa mère.
Avec l'aide de Kipp, un golden retriever télépathe, Woody va tenter de stopper l'être maléfique tapi dans l'ombre…
J'aurais dû me méfier.
Alors… « Dévotion ».
D'aucun sur la matrice t'explique qu'il y a un lien avec « Chasse à mort » mais que tu peux lire l'un sans avoir lu l'autre. Et inversement.
Super. J'aime bien les infos importantes.
Dans les deux, il y a un chien, un golden retriever (excusez-moi du peu) et pas du tout un bâtard à la con, croisé porte et fenêtre.
Du chien de compétition.
C'est sans doute ce qui a permis aux aficionados de la Koontzie de remarquer le lien dont auquel il était question quelques lignes plus haut.
Un autiste.
Mais comme pour le chien, c'est un autiste de compétition. Il s'appelle Woody, comme le pic-vert, et n'a jamais parlé. de toute sa vie. Ça veut dire onze ans.
Il n'a jamais parlé, mais il est grave balèze en informatique, surtout pour aller sur la toile foncée. Hyper pratique pour faire des recherches sur la mort de son père, génie de quelque chose dans l'intelligence artificielle et la transformation des cellules.
Ouais.
Ça commence fort. Très fort, Patrick.
Le clébart, il s'appelle Kipp. C'est un nom bizarre mais personne ne trouve ça ridicule dans le livre. Alors je dis rien.
Il y a Megan, aussi. Megan, c'est la mère de Woody.
Elle est super belle, super intelligente, super artiste en peinture (de tableaux, pas de bâtiments), et super mère d'enfant compliqué. Elle a tout pour elle. Quand tu penses à celles qui n'ont rien, et je ne parle pas que de Madeleine du gouvernement, ça laisse rêveur.
Lee. le méchant. Mais vraiment méchant. Qui devient, sans spolier, un être vraiment désagréable et même détestable. En plus, il mange n'importe quoi.
Alors d'aucun, encore lui, va te parler de cette relation « homme-chien » qu'il a adorée, te parler de la plume profonde et sensible de l'auteur de ce roman, du sens du détail, des instants d'émotion, blablabla.
Je vais te la faire courte.
Je n'ai rien trouvé dans ce roman qui mérite qu'on s'y attarde, sauf à dire qu'on aime les bouquins où il est nécessaire de tourner les pages pour voir où l'auteur va nous emporter. Je dis emporter, pas emmener. Emmener suppose qu'on nous prenne par la main.
Ce n'est pas le cas ici.
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