Tout d'abord, un grand bravo au traducteur D. Defert.
Tourneboulée. Voilà comment je ressors de ce livre. Et avec un coup de foudre pour l'étrange Odd !
Pour ceux qui attendent de l'horreur, passez votre chemin. Certes le fantastique est bien présent, mais dans ce livre, ce n'est pas le plus important, loin de là.
Passée la surprise de la première personne et du fait que l'auteur s'adresse parfois au lecteur, ce que d'habitude je n'apprécie guère, ici j'ai eu l'impression d'une amitié naissante. Un peu comme si un inconnu vous racontait sa vie devant un verre dans un bar.
C'est formidablement bien mené, et émotionnellement je suis passée par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, de l'éclat de rire aux larmes avec ce roman. C'est surtout un roman "de vie" et de psychologie de personnages, attachants au possible, un peu à la façon du maître King, mais sans les longueurs...
Odd Thomas est très attachant, avec sa confiance en l'humain à côté de toutes les horreurs qu'il voit. L'amour très pur qu'il porte à sa Stormy s'oppose avec bonheur à son quotidien "fantômatique" assez horrible. Comme une sorte de super-héros d'une humilité à faire pâlir d'envie le pape, il s'emploie à faire de son Pico Mundo un monde meilleur.
Au risque d'y perdre tout ou presque.
Un roman insolite dans l'oeuvre de
Koontz, et que, pour ma part, j'ai vraiment adoré.