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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mon envie de lire cette histoire pourrait se résumer d'un seul nom : Tchernobyl. Ce nom qui fascine autant qu'il épouvante, ce lieu dévasté pour des milliers d'années.

Le préambule cite Evgueni Alexandrovitch Brovkine qui se demande pourquoi on écrit si peu sur Tchernobyl. Et c'est vrai qu'on trouve peu d'écrits sur cette catastrophe alors qu'il y aurait tant à raconter.

Alors il faut le dire, c'est beau et bien écrit. Dès les premières pages je me suis sentie bien dans ce roman, alors qu'il parle d'une tragédie… mais aussi d'amour.

On évolue entre souvenirs des temps heureux et drame absolu ou le nucléaire est venu détruire et dénaturer tout ce qui vit, menace mortelle, d'autant plus terrifiante qu'on ne la voit pas.
Spectre létal indétectable qui s'insinue dans les moindres parcelles de ce qui existe. C'est totalement glaçant.
Et puis la vie d'après, l'exil, les souvenirs.

Au milieu de tout ça, Léna et Ivan qui ont grandi ensemble, fusionnels depuis l'enfance, dont les sentiments ont évolué au fil des ans, deux moitiés d'un tout, arrachés l'un à l'autre par l'explosion du réacteur de la centrale de Tchernobyl, victimes des choix des adultes. Se retrouveront ils un jour ?
Léna, en manque de ses racines, va devoir traverser sa vie d'exilée, faite des non-dits des adultes et de leur mensonges et parvenir à se retrouver elle-même, à savoir qui elle est et où elle va.
C'est un bout d'Histoire et de mémoire.

Une écriture pleine de poésie et de nostalgie nous emporte dans ces vies saccagées par la folie des Hommes.
C'est une histoire belle et triste à la fois. Une histoire qui se dévore.

Ce roman fait partie de ces livres que j'aime un peu plus à chaque page tournée, pour finir par l'aimer totalement jusqu'au mot Fin.
Il est aussi une déclaration d'amour aux livres, ces objets inanimés qui nous nourrissent, porteurs de tant de richesse, qui nous font voyager et nous aident à traverser les épreuves, à guérir nos maux.

Je résumerai par une phrase simple : j'ai adoré ce roman empreint de l'âme slave.
Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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Pripiat, ville moderne située à 10km de la centrale nucléaire de Tchernobyl, 1986. Léna et Ivan sont deux adolescents fusionnels et amoureux qui seront séparés après l'incendie de la centrale (catastrophe mondialement connue). Léna part pour la France alors qu'Ivan restera en Ukraine.

Léna est persuadée qu'Ivan est mort et ce dernier se persuade que Léna l'a oublié...

Léna ne parvient pas à se sentir chez elle en France et pourtant, au fil des ans elle acquière tout ce qui rend une femme heureuse mais elle ressent un manque oppressant. Son pays lui manque. Peut-être que 20 ans plus tard il est temps d'y retourner.

Entre passé et présent, plongez dans ce récit intime qui ne vous laissera pas insensible, .

Encore une fois je dois remercier Julie des Éditions Points pour cet envoi. Elle a, à nouveau, visé juste en pensant que ce livre me plairait.

Par où commencer ? En fermant ce livre, je n'avais plus de mot, j'étais sans voix et le souffle court après l'avoir justement retenu tout au long de ma lecture.

C'est un court récit mais tellement intense. Avec la catastrophe de Tchernobyl en toile de fond, ça ne peut être que dramatique... le roman est bien documenté. Je suis toujours fascinée par ces romans historiques et je suis totalement captivée par la fiction qui s'enroule autour de la catastrophe et de ses conséquences.

Je suis bouleversée et déchirée les émotions se mélangent. C'est un coup de cœur.

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Un I et un l'unis par une croix grecque, prisonniers d'un coeur qu'on imagine gravé sur le tronc d'un arbre à l'écorce couverte d'une mousse au vert fluorescent.
I+L… IL… Comme le premier mot de la formule qu'inventa Perrault et qui, depuis, résonne dans la tête des petits comme des grands, marqueur éternel du merveilleux, du légendaire, des histoires de princesse qui bercent Léna ou que raconte Ivan à sa petite soeur, ou - la croix grecque est un indice – des récits mythologiques dont les références fourmillent dans « àcrier dans les ruines ».
IL était une fois, donc, Ivan et Léna, deux jeunes adolescents de Pripiat (Ukraine) qui inscrivent au canif leur amour naissant dans les veines d'un bois que bientôt l'explosion de la proche centrale nucléaire va recouvrir d'une radioactivité mortelle, transformant la Vérone des amoureux en une déserte et grisâtre Pompéi.
Amatrice d'images mythologiques, Alexandra Koszelyk nous livre le récit poétique admirablement écrit d'une séparation forcée, d'une quête au long cours qui, 20 ans après le départ de Léna en France avec sa famille la fait revenir à Pripiat dans l'espoir de retrouver celui qu'elle n'a pas oublié. Ivan, tel un Paul attendant des années sa Virginie exilée en France, n'a pas oublié non plus, mais ses lettres sans réponse ont presque eu raison de ses espoirs. Presque.
Ce n'est pas l'histoire d'une catastrophe nucléaire que nous conte l'autrice (même si le récit du jour de l'explosion est très fort), c'est l'histoire d'une Odyssée truffées de symboles dont la nature - des menhirs à l'énergie empreinte de mystères au bois dans lequel on sculpte les santons - peut se faire l'allier, la complice, la mémoire, l'histoire d'un amour que le cyclope Tchernobyl, monstre de la démesure humaine, a bien failli tuer dans l'oeuf, un amour qu'un autre Yvan, au i… grec, aurait pu faire oublier à Léna, mais rien n'y a fait. Sans nouvelle de son Roméo, Juliette à qui on a toujours fait croire que son bien-aimé était mort, retourne à Pripiat, se mêlant aux touristes, ces ogres modernes qui se repaissent des images du drame passé en irradiant de leur flash les ruines d'une ville assassinée.
On ne dira pas si les retrouvailles ont lieu, on ne dira pas si la fin est heureuse ou pas, car il est parfois des fins tragiques qui n'en restent pas moins lumineuses, comme cette ronce qui fleurit pour unir à jamais Tristan et son Iseut.
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Je poursuis mon exploration de la rentrée littéraire avec un roman dont j'ai savouré chaque page : À crier dans les ruines, très bon premier roman d'Alexandra Koszelyk. Sur fond de catastrophe historique (Tchernobyl), la primo romancière nous conte une touchante histoire d'amour, d'exil et d'apprentissage.
Notre histoire commence à Pripiat, ville moderne d'Ukraine entièrement conçue pour accueillir les travailleurs de la centrale de Tchernobyl et leur famille. C'est là que Léna et Ivan, alors jeunes enfants, se rencontrent, se rapprochent, grandissent ensemble et commencent à s'aimer. Tout aurait pu continuer ainsi au grès des jours dans le meilleur des mondes pour les personnages, s'il n'y avait eu la Catastrophe. 1986 : un incendie dans la centrale de Tchernobyl entraîne une débandade et sépare les deux protagonistes. Par les yeux de Léna et ceux d'Ivan, on vit de l'intérieur ce tragique événement et l'évacuation de la population de Pripiat. On se trouve au plus près des choses, aux côtés des habitants directement et durement touchés par cette catastrophe sans précédent. Alors que, selon mon expérience personnelle, nous parlons très peu de Tchernobyl en France, À crier dans les ruines semble répondre à un nécessaire devoir de mémoire autour de cet événement.
Le choc de cette catastrophe s'accompagne d'une deuxième épreuve, tout autant difficile, pour Léna et Ivan. Les deux adolescents vont en effet rapidement devoir se quitter. Léna est forcée de suivre sa famille en France quand les parents d'Ivan, tout particulièrement son père, refusent de partir d'Ukraine. Cette séparation s'annonce longue et douloureuse pour les deux jeunes gens, parsemée d'espoirs et d'attentes déçues. Et leur histoire, elle, n'en est que plus chargée d'émotions.

Lire la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2019/11/29/a-crier-dans-les-ruines-alexandra-koszelyk/
Lien : https://lesmarquespagedunecr..
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26 avril 1986 la fuite du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl va bouleverser la vie des habitants de Pripiat cette ville d'Ukraine où vivent Lena et Ivan deux adolescents de 13 ans qui ont grandi ensemble en même temps que leur Amour. Mais ils ne sont pas issus du même milieu social, les parents de Lena sont des scientifiques et ils quittent la ville dans les heures qui suivent l'accident alors que personne ne sait le drame qui se joue et ils s'enfuient à l'ouest vers la liberté tandis que la famille d'Ivan reste.
Des années de séparation de déracinement pour Lena reliée à sa terre par sa grand-mère et son lien indéfectible à Ivan qu'elle croit mort. de son côté Ivan ne cesse d'espérer le retour de Lena puis se résigne. Un roman sur Tchernobyl, l'abandon des habitants, leur stigmatisation, et pourtant de toute beauté, sur les racines, les silences familiaux et leurs conséquences, la force inébranlable des sentiments ! Que de thèmes abordés avec de si belles métaphores, sur un sujet d'actualité : la pollution des hommes et la force de la nature.
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A crier dans les ruines d'Alexandra Koszelyk revient sur le jour de la catastrophe, le 26 avril 1986.
Une journée où le métronome ne bat plus de rythme. le tempo est mort. La vie recule pour toute une population et parmi eux deux adolescents de 13 ans : Lena et Yvan qui partagent une relation fusionnelle. Leur amour incandescent et leurs insouciances sont irradiés. Les parents de Lena, des scientifiques décident de quitter leur terre pour partir en France.
Les deux adolescents sont obligés de se quitter. Un déchirement qui est gravé éternellement dans leurs coeurs.
Le roman dévoile alors deux voix, celle de Lena qui vit l'après Tchernobyl, son exil. Arrivera t-elle à fuir ses racines, son identité ?
Puis celle d'Yvan qui est là, à côtés des ruines et qui écrit à Lena, son présent,l'horreur. L'espoir de revoir Lena, son amour perdu le retient à la vie.
Deux voix qui s'entremêlent, s'entrechoquent avec la même problématique : les liens invisibles peuvent-ils perdurés ?
A travers leurs regards, Alexandra Koszelyk illumine le poème de Louis Aragon, À crier dans les ruines.
Au delà du lyrisme, Alexandra soulève la problématique « une terre peut-elle pardonner d'avoir été oubliée ? » Peux on s'éloigner pour toujours de ses racines et oublier son enfance, son identité ? La nature reprendra t-elle ses droits dans ce champ de ruines ?





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Léna et Ivan ont grandi ensemble à Pipriat, la ville dortoir des employés de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

En 1986 leur avenir semble empli de promesses et de projets à deux. Jamais ils ne se quitteront, c'est évident.

Mais les évidences ne résistent pas à l'explosion d'un réacteur. le père de Léna est ingénieur à Tchernobyl. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre l'ampleur de la catastrophe et moins de 24h pour emmener sa famille loin des prémices de l'enfer. Un voyage sans retour dont Léna n'a pas conscience. La jeune fille quitte son amour de toujours sans savoir que c'est pour toujours.

Il faudra 20 ans à Léna pour oser faire le chemin inverse depuis la France où elle a trouvé refuge avec sa famille. Vingt ans pour oser fouler à nouveau la terre de sa naissance et tenter de retrouver celui qui ne l'a jamais quittée par la pensée.

Ivan est-il toujours en vie ? Son père lui a assuré que non mais Léna est convaincue du contraire. Contre l'amour la raison ne peut rien…

Lire A crier dans les ruines d'Alexandra Koszelyk et regarder en parallèle la série Chernobyl est une expérience que je vous recommande si vous voulez vraiment prendre la mesure du sacrifice humain engendré par cette catastrophe. Et tandis que la série vous expliquera les raisons de l'explosion, le roman vous donnera à voir les conséquences sur la population. Les deux récits offrent un visage de la tragédie avec dignité et sans pathos. Il n'y en a pas besoin pour être atteint dans sa chaire par le destin de ces hommes, femmes et enfants qui ont vu leur destin basculer en une nuit.

Après La Supplication de Svetlana Aleksievitch et Tout ce qui est solide se dissout dans l'air de Darragh McKeon, voilà un nouveau roman tout aussi indispensable pour ne jamais oublier.

Tchernobyl, 26 avril 1986 💔
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Histoire d'un exil, celui de Lena et de sa famille qui quittent précipitamment l'Ukraine pour la France deux jours après l'explosion de la centrale de Tchernobyl.
Lena a alors 13 ans, elle laisse derrière elle son pays, sa langue et Ivan, le garçon qu'elle aime.
C'est sans doute encore plus troublant de lire ce roman presque 3 ans après sa sortie, alors même que d'autres, si nombreux fuient l'Ukraine en ce moment même.
Et si en 1986, Lena comprend très vite qu'un retour en arrière est impossible en raison de la séparation des deux blocs Est-Ouest, qu'en est-il de ceux qui partent aujourd'hui ?
Dans quelles ruines et quand pourront-ils crier à leur tour ? Beaucoup d'émotion donc à la lecture d'un roman qui fait autant écho à l'actualité.
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J'aurai pu passer à côté de ce roman sans la chronique de mon juju qui m'avait convaincue lors de sa sortie.
Un récit évoquant Tchernobyl ce n'est pas forcément ce qui est des plus attrayant il faut se l'avouer ( même si j'ai commencé à regarder la série 😆) et pourtant qu'elle aurait été mon erreur car j'ai adoré! Malgré le sujet, le discours est lumineux poétique, pudique. Il y a énormément à dire sur ce roman mais je vais essayer de faire court 🤣. C'est suite au live du 🦊#varionsleseditionsenlive que je l'ai donc enfin sorti de ma PAL !
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Ukraine. Pripiat.1986. Léna et Ivan, 13 ans, sont inséparables depuis ce jour d'avril 1976. Indissociables l'un de l'autre, parlant leur propre language, les adolescents se sont créés leur propre univers. Leur cocon rien qu'à eux que nul ne peut altérer. Les années ont passé depuis leurs trois ans et l'amour enfantin a laissé peu à peu place aux premiers émois de l'adolescence. Leur destinée est toute tracée. Léna+Ivan a jamais gravé sur un arbre. Puis le drame. L'incendie dans la centrale nucléaire aux portes de la ville. le départ précipité de Léna. L'attente désemparée d'Ivan ...
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Il ne faut pas réduire ce roman à la simple histoire d'amour ou à la catastrophe. À crier dans les ruines c'est bien au-delà. Leur amour est fort oui, ce sont ce que l'on pourrait nommer des âmes soeurs. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé cette « double narration » Léna au premier plan mais Ivan n'est pas oublié et intervient par l'intermédiaire de ses lettres. Ces dernières nous permettant de connaître le sort de la population restée sur place ...
Mais ce qui est fortement crié à travers l'onirisme de la plume d'Alexandra Koszelyk c'est l'amour de ses racines, de ses origines, de son pays. L'auteure nous dépeint toute la richesse de l'Ukraine généralement stigmatisée par ce drame.
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Pripiat coule à jamais dans les veines de Léna. Toutes tentatives par son père d'étouffer cette vie passée est veine. Elle se sentira à jamais incomplète... un récit sur l'exil qui se complète alors avec celui de l'intégration. Léna change de pays et commence une nouvelle vie. Comment s'intégrer en étant de ce pays à l'origine d'un cataclysme international?
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Un autre personnage de ce roman est la nature. Omniprésente avant l'incendie, elle finira par reprendre ses droits même au milieu de la radioactivité ... elle renaît de ses cendres et restera le fil conducteur entre Léna et Ivan.
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Amour, séparation, déracinement, exil, résilience, secrets de famille, mysticisme, écologie ... les thèmes sont très nombreux
comme vous le constatez et je n'ai finalement pas fait très court 🤣.
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Lu dans le cadre des 68.
A crier dans les ruines
Et tout de suite vous me dites : poème d'Aragon (AH Aragon !!)
"Tous deux crachons tous deux
Sur ce que nous avons aimé
Sur ce que nous avons aimé tous deux
Si tu veux car ceci tous deux
Est bien un air de valse et j'imagine
Ce qui passe entre nous de sombre et d'inégalable
Comme un dialogue de miroirs abandonnés."
Et bien c'est également le premier roman d'Alexandra Koszelyk.
C'est l'odyssée de Léna qui sera attendue par son Ivan. Pendant Vingt ans elle va reconstruire un puzzle qui se complètera petit à petit grâce à à la littérature, grâce aux légendes ukrainiennes, grâce aux mythes grecs et aux odes celtes.
C'est l'histoire du retour d'une exilée au jardin d'Eden, au paradis perdu, contrainte de quitter Pripriat, en Ukraine en 1986, car sa famille doit fuir. Léna part, Ivan reste.
C'est l'histoire de l'humanité et de sa toute puissance, de sa folie, un cri, une dénonciation.
C'est une ode à la nature, à la sève, qui va reprendre ses droits, à sa force.
Comme dirait une femme qui m'est chère et qui se reconnaîtra : c'est pas si mal…
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