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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dezső kosztolányi, né en 1885 et mort en 1936 est un écrivain hongrois, également počte, journaliste, critique littéraire, essayiste et traducteur.

Je viens de le découvrir et constate une fois de plus ŕ quel point la littérature du Centre-Est de l'Europe est méconnue, (du moins de moi).

C'est avec un enthousiasme débordant que je qualifie "Anna la douce" de chef-d'oeuvre.

Ce roman relate la pathétique histoire d'Anna, une jeune bonne dont on suit l'existence en creux ŕ travers celle d'une famille bourgeoise et se termine par le récit d'une chronique judiciaire qui n'est pas sans rappeler celles de Dostoďevski, avec leur sévérité, leurs préjugés, mais aussi leur humanité et leur bienveillance.

Un seul vrai juste dans toute cette affaire ; tous les autres personnages sont gens bien ordinaires que l'auteur met en scčne avec vérité et indulgence dans leur comportement individuel et social ; on y a une vue de ce qu'a pu ętre l'année 1919 en Hongrie aprčs le fuite de Bela Kun, chef du Parti Communiste.

Cette oeuvre a été publiée en 1926 (pour mémoire, la pičce de théâtre "Les bonnes" de Jean Genet ŕ été représentée pour la premičre fois en 1947).

J'attends avec impatience que les congés de la médiathčque de Toulouse se terminent : j'irai y piocher aussitôt les autres romans disponibles de Dezső kosztolányi.
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Budapest, 1919

Les Vizy peuvent souffler, les communistes quittent enfin le pouvoir. Ce couple de bourgeois brimé, humilié, contraint ŕ vivre chichement et complčtement reclus, revit. Vite vite, réparons la sonnette de la maison, vite vite, changeons de toilette, vite vite, trouvons une bonne.
Et pour trouver la bonne, Madame Vizy va faire des pieds et des mains, mener une lutte acharnée et hystérique.
Pendant que monsieur va de représentation en représentation, ŕ coups de cooptations et de cigares, madame dégote une petite bonne discrčte, consciencieuse et entičrement dévouée ŕ la tâche. Une bonne, Anna, qu'on va exténuer, qu'on va salir, qu'on va donner en spectacle. Que le neveu de la famille va malmener, travestir, tuer encore plus.

Le roman est plein d'ironie, tout le monde en prend pour son grade. C'est cruel et sordide. C'est inquiétant aussi.
La chute d'un microcosme délétčre et crasseux qui emporte une âme sans voix.

On retrouve les thčmes de la dépossession et du travestissement, comme dans Les Bonnes de Jean Genet. On retrouve la déliquescence des domestiques comme chez Magda Szabo.
C'est triste et poignant, délicieusement ironique. Un bonheur de littérature hongroise.
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Une histoire simple, celle d'une bonne qui travaille chez un couple de bourgeois et qui finit par les assassiner, sans raison. Une atmosphčre chargée, une intrigue et une vie qui se déroule au ralenti.
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