Comme il est écrit en 4 ème de couverture , c'est sûrement vrai. Cette histoire d'un ours qui devient une personne tout en restant lui-même montre bien la bêtise humaine, la capacité d'interpréter les choses comme ça nous arrange et de les faire devenir vraies . Pareillement de refuser de voir la vérité en face .
L'autre personnage du livre qui ne peut pas être un écrivain "car il ressemble à un ours", ce qu'il devient effectivement, à su trouver sa vérité dans la Nature .
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Une couverture et un titre qui m'accrochent l'oeil et c'est parti pour une lecture complètement déjantée.
Le pitch : un professeur universitaire de lettres enterre son manuscrit sous un arbre en attendant de le présenter à un éditeur. Un ours l'observe et attend son départ pour déterrer la mallette pensant y trouver de la nourriture. Déception, ce n'est que du papier mais les quelques lignes qu'il lit, lui semblent prometteuses, alors il décide de se déguiser en homme et de faire publier le texte.
Une usurpation d'identité qui va entraîner des quiproquos à la chaîne.
Je me suis parfois tordue de rire tellement les dialogues et les mal-entendus sont brillamment écrits. Un ours ça pense avant tout à manger, et surtout du miel.
C'est un livre à l'histoire improbable, derrière laquelle il y a une critique acerbe du monde littéraire. J'ai tout simplement a-do-ré !
C'est super bien pensé et le roman est mené de main de maître du début à la fin.
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Un ours curieux, s'empare d'une mallette cachée au pied d'un arbre par l'auteur, d'un livre ,qui s'y trouve dissimulé.
On va suivre son parcours parmi le monde littéraire qui va l'encenser.
L'ours deviendra "une personne" charismatique réclamée à grands cris sur toutes les chaînes pour des interviews incroyables ; car même si l'ours (transformé en homme) parle peu, chaque mot qu'il prononce est interprété immédiatement à son avantage afin de booster les ventes de son livre.
L'ours devient une personne, oui, mais goinfre, paresseux et vaniteux.
Une satire parfois drôle, remplie de bons mots et d'humour, qui donne un bon coup de griffe au monde des littéraires.
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J'aime le concept de justice entre autres car l'ours en lui même n'est pas un écrivain mais il pique le lire de Art Bramhall et va rencontrer des personnages amusants.
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Un auteur au style caméléon pour une histoire d'ours. William Kotzwinkle surprend à chaque fois. Ici, par l'humour. Du rire aux larmes. Tout le monde en prend pour son grade. Le monde de l'édition, les bons gars de la campagne et les mangeuses de graines aux visions interstellaires, entre autres. Une histoire délirante pétrit de cynisme et de nonchalante ironie. Un délice avalé comme une cuillère de miel.
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Un roman au poil !
Arthur Bramhall est un universitaire dépressif, en congé sabbatique dans un chalet du Maine. Il vient de terminer d'écrire pour la deuxième fois Désir et Destinée. La première fois, sa ferme a brûlé avec le roman. Par précaution et parce qu'il flaire le best seller qui le sortira de la mouise, il enterre le deuxième roman sous un épicéa au fin fond de la forêt. Mais ce qu'il n'a pas prévu, c'est qu'un ours l'observe. Celui-ci comprend qu' à portée de sa patte, un trésor lui ouvrira les portes de tous ces merveilleux supermarchés remplis de pots de miel, de friandises, de super-tartes et autres corn-flakes. D'ailleurs, après s'être emparé du manuscrit, il le signe Dan Flakes et part pour Manhattan où il fera un tabac. Un peu comme dans le Roman de Renart, notre plantigrade se comporte tantôt en animal (il se roule par terre, se goinfre continuellement et pas que), tantôt en humain ( il nous fait une crise identitaire à mi-parcours). A mesure que l'ours s'humanise de plus en plus, Arthur Bramhall se rapproche de la nature...
C'est un livre vraiment poilant qui se moque du monde médiatico-éditorial américain mais aussi des universitaires. On apprend par le menu comment se fabrique un best-seller. En gros, personne ne lit les manuscrits. L'important c'est la dégaine, notre ours peut grogner, ce sera interprété comme de la timidité, il peut se rouler par terre, ce sera une performance artistique... les universitaires en prennent aussi pour leur grade, pédants, cupides, jaloux, mesquins...
Je remercie mes amis Babelionautes en particulier Tetrizoustan et Ketupa pour m'avoir fait découvrir cette pépite au poil ( mi corazon).
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Arthur Bramhall, écrivain raté, est persuadé d'avoir enfin terminé l'oeuvre de sa vie. Mais par mégarde, il perd sa mallette contenant le manuscrit. Elle sera récupérée par un ours, déjà très inspiré par les humains. L'ours adopte le roman et le présente à des agents : ce sera un succès littéraire. Les maisons d'édition se battent pour le publier. L'ours prend ainsi la place de l'écrivain, il rayonne parmi les stars et l'intelligencia américaine. A lui la gloire et les paillettes... sans n'avoir jamais rien demandé. L'écrivain, parti à la conquête de son oeuvre, se bestialise peu à peu : il devient ours. Les rôles sont inversés.
Comment dénoncer la facette hypocrite du monde des stars ? Comment craqueler le vernis de la gloire ? Avec un roman drôle (c'est ce qui fait le succès du roman), l'auteur livre une fiction aussi loufoque que grinçante. Si la figure de l'ours est originale, la thématique "dénoncer la superficialité du showbiz" l'est un peu moins... ***
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