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sur 333 notes
Quand un ours tombe sur un manuscrit enterré au pied d'un arbre, que fait-il ?
S'il est analphabète et gourmand, il le déguste badigeonné de miel. Un régal de courte durée !
S'il est curieux et lettré, il le lit. Contrarié, il se peut qu'il le détruise, excédé qu'un humain ait plus de talent que lui. En revanche malin et ambitieux, illico il se l'approprie et cherche un éditeur.

Bingo ! Et c'est parti pour une aventure loufoque et jubilatoire au rythme enlevé qui permet de ne pas s'ennuyer une seule minute. Certifié lu en à peine 24 heures !
"Personne ne sait que je suis un ours. Debout sur mes deux pattes, les mains dans les poches, je suis juste un type velu parmi d'autres en train de flâner."

Le manuscrit de "Désir et destinée" en poche, l'ours Dan Flakes, contraction branchée de donut et corn-flakes ses friandises préférées, avec son détachement naturel, sa ressemblance avec Hemingway et son vocabulaire plus que restreint, devient rapidement la coqueluche des milieux littéraro-médiatico new-yorkais, avides de nouveautés. "Son roman" devient un best-seller. Contraint malgré tout de se surveiller en permanence pour ne pas passer pour...un ours et finir au zoo, ses réponses laconiques aux questions des médias font mouche et le font passer pour un philosophe de haut vol. Toute ressemblance avec des auteurs humains...
Parallèlement, le véritable auteur, Arthur Bramhall, déprimé de s'être fait voler son chef d'oeuvre, sombre progressivement dans la dépression, se laisse complètement aller, au point d'aller vivre dans une grotte, comme un...ours.

Franchement, de temps en temps, ça fait un bien fou de se laisser embarquer dans une farce divertissante et déjantée. D'autant qu'au-delà de la farce, des délires de l'écrivain - pardon de l'ours -, c'est bien d'une critique savoureuse et grinçante de la société qu'il s'agit, un malicieux jeu de grottes musicales, où le plus humain n'est pas forcément celui que l'on croit au départ.
De là à imaginer qu'il faut être un peu ours pour réussir, séduire, être humain...je vous laisse juger par vous-mêmes.
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Une petite pépite pour finir l'année!
Tout en s'acoquinant avec le fantastique, l'auteur assène un bon coup de griffe (d'ours) au monde désacralisé de la littérature, quand celle-ci est la proie des marchands du temple.

Tout commence par un itinéraire de loser : le triste Art, prof de littérature dans une université dont les membres respectables passent leur temps à dénombrer les adverbes dans des oeuvres célèbres, perd son premier manuscrit dans un incendie. L'obstination ne paie pas, car la seconde mouture, l'oeuvre de sa vie, est dérobée par …un ours! Et voilà notre plantigrade à l'assaut du confort que la civilisation peut octroyer lorsque le succès est au rendez-vous. Encensé comme auteur du roman d'Art, par ceux qui font le jour et la nuit dans le monde de l' édition, sans avoir même ouvert le livre, Dan Flakes s'humanise lentement mais sûrement, avec une détermination renforcée par la perspective de ne jamais manquer de miel.

Bien sûr, le lecteur suit en parallèle l'itinéraire du malheureux mais véritable auteur de ce qui devient un best-seller avec vente des droits à l'industrie cinématographique.

Les personnages sont habilement croqués, la caricature est sévère, mais juste, pour bien mettre en lumière les arcanes du succès littéraire.

Beaucoup d'ironie pour cette fable moderne dont la morale remet en question l'issue du Rat des villes et du rat des champs du plagiaire Jean de la Fontaine

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Il était une fois un ours qui voulait devenir homme et qui devint écrivain par la magie d'un manuscrit caché sous un arbre au fin fond du Maine, précieux sésame susceptible de lui ouvrir les portes du monde humain.
Cette fable burlesque est très divertissante, on tourne les pages avec plaisir pour suivre les aventures du plantigrade, aventures qui tournent à la satire du monde intello-médiatique new-yorkais. C'est très drôle de voir cet ours devenir le nouvel Hemingway, la moindre de ses éructations étant interprétée comme une citation philosophique par un milieu littéraire ridiculement surexcitée. Les dialogues, toujours décalés, sont souvent savoureux.
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Arthur Bramhall, professeur à l'université discret mais respecté, en est convaincu : son roman est un chef-d'oeuvre, destiné à devenir un véritable best-seller. Après une première mésaventure qui a valu à ce dernier de finir dévoré par les flammes d'un incendie, Arthur Bramhall décide d'opter pour davantage de prudence et enterre son ouvrage, fraîchement réécrit, sous un arbre, le temps d'aller chercher une bouteille de champagne à la supérette du coin afin de célébrer l'évènement. Mais c'était sans compter sur l'ours tapis derrière les arbres, témoin de toute la scène…


Poussé par la curiosité et l'espoir de déterrer quelque met succulent, l'ours va s'emparer de la mallette contenant le précieux manuscrit… Passée la déception de ne pas avoir fait une découverte qui lui remplirait l'estomac, l'ours se dit qu'un texte aussi soigneusement caché doit forcément être fantastique… Par ailleurs, le titre, « Désir et destinée », lui semble tout à fait prometteur… Certes, il n'y connait pas grand-chose en romans, mais suffisamment pour savoir qu'il a besoin d'un éditeur pour se faire publier.


C'est ainsi que, vêtu d'un costume, d'un nom d'emprunt et de son manuscrit, Dan Flakes fait son entrée dans le monde humain, laissant Arthur Bramhall déconfit et au bord du désespoir. Mais les hommes ont des moeurs étranges, auxquelles l'ours va devoir s'adapter. Ici, le miel est disponible sans efforts et à foison, les femelles n'ont pas de poils et se montrent particulièrement entreprenantes, les mâles en revanche n'ont pas pour habitude de se rouler par terre en grognant lorsqu'ils sont contents… Bref, se faire passer pour un homme quand on est un ours est loin d'être une sinécure !


Attention ! Préparez-vous avec Dan Flakes à aller de surprises en surprises, à être précipités au coeur de la célébrité et à vivre de véritables scènes d'anthologie ! « L'ours est un écrivain comme les autres » est une fable à la fois drôle, grinçante et cocasse qui nous ouvre les portes du show-biz et nous dépeint le portrait d'un monde où la superficialité et la bêtise règnent en maître sur un ton pour le moins caustique. Un monde où tout s'achète, se désire et se consume au gré des modes et des tendances. Dan Flakes, par sa fraîcheur et son émerveillement permanent nous offre une véritable bouffée d'oxygène et de naturel dans cet univers où tout semble factice. La transformation de l'ours en homme s'opère peu à peu, avec une évidence déconcertante, tantôt rattrapée par la part animale de l'ours.


Que dire de plus pour vous convaincre de lire ce roman original, à la fois drôle et tendre, aussi doux et savoureux qu'un pot de miel ? Les personnages y sont hauts en couleurs et particulièrement attachants, et ce n'est qu'avec regret que l'on s'en sépare… le sujet, derrière son aspect loufoque et délirant, révèle une véritable profondeur et une critique pour le moins satirique et pertinente de notre société. Voilà donc une lecture parfaite pour un pur moment de détente et de plaisir et qui changera définitivement votre regard sur les ours… Et comme le dit si bien Terry Pratchett : « Très drôle, et sans doute vrai. » !
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Rencontrer Dan Flakes , quel privilège !
Un charisme d'ours mal dégrossi.
Il se roule par terre en plein milieu de notre interview que je fais pour le journal : « Ours ou peluche à vous de choisir ».
On pourrait nommer ce comportement animal : « performance d'artiste » comme l'indique son agent artistique.
Un écrivain ou un gribouilleur de mots ?
Ce qui est certain c'est que son livre : « Désir et destinée » fait le buzz.
Chapeau l'artiste !
Mais que fait cet artiste à part voler un manuscrit sous un arbre et se l'approprier ?
Il mange un jouet qui a la forme d'un sous-marin en croyant avoir attrapé un poisson dans le lac jouxtant son domicile.
Il remplit ses étagères de pots de miel qui représentent pour lui sa seule et unique inspiration.
Son agent artistique ne ressemble pas à ses oursonnes grognant et émettant des signaux bien plus compréhensibles pour lui, que les effluves trop subtils du parfum de sa compagne humaine qui succombe à son charme animal.
Car oui, son agent artistique s'entiche de lui malgré et à cause de ses réponses laconiques qui ont tout le temps un rapport avec la nourriture.
J'interprète ses métaphores culinaires en lui donnant une signification hautement intellectuelle car je suis sous le charme de cet improbable écrivain.
J'y vois le summum d'un esprit raffiné et épris de liberté !
Pourtant manger, c'est sa seule et unique motivation de vie.
Quelle force…quelle farce…
Je me suis amusé, dans cette critique, à imaginer que je rencontrais le personnage principal de ce roman.
Ce qui est certain c'est que j'ai adoré cette satire du milieu de l'Edition.
Une idée de génie que d'avoir choisi d'écrire sur un écrivain-ours qui provoque la fascination des foules.
Je conseil ce livre à tous ceux qui aiment l'humour décalé et loufoque.
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Quelle bonne surprise que cette lecture sans prise de tête pour finir le week-end de Pâques, je n'en attendais pas grand chose mais le titre m'a interpellé. On suit ici l'histoire d'un pseudo écrivain qui va écrire un manuscrit et le caché au pied d'un arbre. La mallette contenant le manuscrit va être volé par un ours, on suit ensuite donc l'ours dans le milieu littéraire lors de la promotion du livre, ses rencontres avec les différents agents littéraires etc....

C'est très bien écrit avec des situations quelque fois incongrues, oui car l'ours apprends également au fur et à mesure le comportement des humain comme par exemple au supermarché mais dans d'autres situations également. Au-delà de cette histoire fantasque il y a également le souhait de l'auteur de faire une critique sur le milieu de la littérature.
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William Kotzwinkle est un auteur inclassable. Entre le rêve peu commun d'un ours de se transposer dans la peau d'un humain et l'aspiration d'un professeur d'université à publier ses talents d'écrivain, l'auteur américain choisit de concrétiser le rêve le plus saugrenu, pour le plus grand malheur du second. Il projette ainsi un ours peu ordinaire doté de la faculté de lire, dans un tourbillon d'événements invraisemblables le faisant côtoyer le milieu littéraire new-yorkais comme la Maison Blanche en passant par Hollywood, tout ça après avoir volé un manuscrit caché par le Professeur Bramhall.
Dans ce sprint halluciné donnant l'apparence d'un roman ludique et superficiel, la galerie de personnages ne semble nullement perturbée par cet ours affublé du costume d'écrivain. Pas même lorsqu'il se montre continuellement distrait par son instinct animal, son appétit sans limite et son odorat, préférant voir à travers son innocence naturelle et son discours monosyllabique le digne héritier d'Hemingway...

Ce roman est une véritable curiosité, on se laisse séduire par un récit original dans lequel Kotzwinkle ne se refuse rien, déterminé à montrer le triomphe de la vanité et de la superficialité, la tyrannie de course à la célébrité derrière ses effets comiques. Avec un ton désinvolte pour doper le récit et des personnages dont l'aveuglement obstiné emprunte au burlesque, l'auteur use certainement de la caricature. Mais on s'amuse à lire le monde médiatico-intellectuel et tous ceux qui gravitent autour tournés en ridicule, et c'est peut-être pour cela qu'on n'arrive pas à détester cet ours qui lui leur oppose une candeur rafraîchissante.
Sans être un roman exceptionnel, L'ours est un écrivain comme les autres a le mérite de rappeler que l'absurde est utile pour nous offrir un peu de lucidité sur le monde qui nous entoure.
Lecture divertissante.
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Un roman au poil !
Arthur Bramhall est un universitaire dépressif, en congé sabbatique dans un chalet du Maine. Il vient de terminer d'écrire pour la deuxième fois Désir et Destinée. La première fois, sa ferme a brûlé avec le roman. Par précaution et parce qu'il flaire le best seller qui le sortira de la mouise, il enterre le deuxième roman sous un épicéa au fin fond de la forêt. Mais ce qu'il n'a pas prévu, c'est qu'un ours l'observe. Celui-ci comprend qu' à portée de sa patte, un trésor lui ouvrira les portes de tous ces merveilleux supermarchés remplis de pots de miel, de friandises, de super-tartes et autres corn-flakes. D'ailleurs, après s'être emparé du manuscrit, il le signe Dan Flakes et part pour Manhattan où il fera un tabac. Un peu comme dans le Roman de Renart, notre plantigrade se comporte tantôt en animal (il se roule par terre, se goinfre continuellement et pas que), tantôt en humain ( il nous fait une crise identitaire à mi-parcours). A mesure que l'ours s'humanise de plus en plus, Arthur Bramhall se rapproche de la nature...
C'est un livre vraiment poilant qui se moque du monde médiatico-éditorial américain mais aussi des universitaires. On apprend par le menu comment se fabrique un best-seller. En gros, personne ne lit les manuscrits. L'important c'est la dégaine, notre ours peut grogner, ce sera interprété comme de la timidité, il peut se rouler par terre, ce sera une performance artistique... les universitaires en prennent aussi pour leur grade, pédants, cupides, jaloux, mesquins...
Je remercie mes amis Babelionautes en particulier Tetrizoustan et Ketupa pour m'avoir fait découvrir cette pépite au poil ( mi corazon).
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Un ours curieux, s'empare d'une mallette cachée au pied d'un arbre par l'auteur, d'un livre ,qui s'y trouve dissimulé.

On va suivre son parcours parmi le monde littéraire qui va l'encenser.

L'ours deviendra "une personne" charismatique réclamée à grands cris sur toutes les chaînes pour des interviews incroyables ; car même si l'ours (transformé en homme) parle peu, chaque mot qu'il prononce est interprété immédiatement à son avantage afin de booster les ventes de son livre.

L'ours devient une personne, oui, mais goinfre, paresseux et vaniteux.

Une satire parfois drôle, remplie de bons mots et d'humour, qui donne un bon coup de griffe au monde des littéraires.




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Un professeur de littérature du Maine se retire dans une bicoque perdue en pleine forêt pour écrire le roman qui lui apportera enfin la reconnaissance de ses pairs. Son travail porte ses fruits mais c'est sans compter sans certains aléas. Son premier manuscrit est détruit dans un incendie. Il décide d'enfouir le second par prudence sous un arbre. Malheureusement pour lui, un ours en quête de nourriture déniche la mallette et, comprenant l'opportunité qu'il pouvait en tirer, présente le manuscrit à un agent littéraire. le roman est édité et figure en tête des meilleures ventes. L'ours - que personne n'identifie comme tel - se voit ouvrir en grand les portes de la civilisation et compte bien profiter de ses trésors : miel en pot et tartes industrielles. Bien sûr, cette nouvelle vie n'est pas de tout repos, il faut savoir réfréner ses instincts et saisir les subtilités des rapports humains. Quant à notre professeur, inconsolable après cette nouvelle perte, son immersion en pleine nature l'ensauvage progressivement. L'auteur donne des coups de patte au milieu de l'édition. Chacun en prend pour son grade : agent littéraire, éditeur, attaché de presse… Il faut faire le buzz et courir sur les plateaux des talk-shows pour faire la promotion d'un livre que personne n'a vraiment lu. L'ours va traverser la société américaine des ghettos à la Maison-Blanche. Ses propos maladroits et son comportement étrange donnent lieu à tout un tas d'interprétation et de moments ubuesques. Les scènes loufoques se succèdent et le lecteur se surprend à sourire à plusieurs reprises. Mais si l'idée de départ est originale, elle s'essouffle rapidement et on finit par se lasser des péripéties de l'ours. le roman reste une satire aigre douce du milieu de l'édition et des Etats-Unis agréable certes, mais pas inoubliable.
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