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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« J'ai l'impression que quelqu'un va surgir derrière ces gros nuages gris et confus, que cette présence rode et va m'apparaitre. Je veux disparaitre. Qu'elle s'en retourne les mains vides. Et pourtant, je me dis que je ne dois pas la rater. Mais aucun son ne semble pouvoir sortir de ma bouche, regardez bien … » la photo de Robin Skjoldborg illustrant « une vie minuscule » , introduit parfaitement le récit de la vie de Philippe Krhajac, enfant yougoslave abandonné en 1966 sous le patronyme de Pherial Chpapjik.

Le scénario classique abandon d'enfant, calvaire, résurrection, qui a déjà servi de trame à des milliers de livres et quelques chefs d'oeuvres (Dickens, Hugo, Hector Malot) offre ici un poignant hommage aux personnels de l'Assistance Publique, incarnés par les belles figures de Madame Mireille et Madame Lecoeur, et nous emmène au fil des familles d'accueil de Madame Liliane à Tonton Lacroix et aux Procrons, dans un long chemin de croix où Pherial sera abusé par un pédophile, perverti par Jojo, entrainé dans la délinquance vers la prison et où Maria, son amie, sera pendue.

Doté d'un « Dieu dans la poitrine », Phérial découvre avec enthousiasme BOURGES et son théâtre (cher à André Malraux) et entama sa rédemption au contact des répertoires de Marivaux, Cervantes, Molière et Shakespeare

Aidé par la communauté serbe exilée en France, Pherial retrouve sa Maman et ira avec elle jusqu'à Berlin abattre la rideau de fer …un happy end que ni David Copperfield ni Rémi, ni Romain Kalbris n'ont connu.

Très lucide, l'auteur décrit parfaitement la pente finale qui mène de la pornographie à la pédophilie mais j'ai regretté qu'il commette lui même une brutale peinture des supplices que Tonton Lacroix puis Jojo lui ont infligé car Philippe Krhajac est il certain que ses pages ne seront pas le déclencheur d'autres crimes ?

A cette grave réserve près, cette « vie minuscule » est un chef d'oeuvre bouleversant qui évoque d'une part l'accueil des mineurs clandestins abandonnés par leurs familles et d'autre part les abus vécus par nombre d'enfants. Au moment où le législateur envisage de produite en grande série des Phérials en légalisant la GPA, et en abaissant l'âge de la majorité sexuelle, le témoignage de Philippe Krhajac est particulièrement opportun.

Aucune vie n'est « minuscule » car dans chaque poitrine bat un coeur de Dieu et je remercie infiniment l'auteur et Flammarion , son éditeur, de nous offrir cet acte d'espérance exceptionnel.
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Une vie minuscule est un roman, ouvertement présenté comme de large inspiration autobiographique. Il retrace la vie de Phérial, enfant de l'Assistance Publique, de la petite enfance jusqu'au début de l'âge adulte.

Je ne vais pas revenir longuement sur la teneur de l'histoire : l'orphelin, balloté d'orphelinat en familles d'accueil qui n'ont pas toutes vraiment la vocation ; l'insouciance de la petite enfance balayée très vite par les injustices administratives, jusqu'au pire, jusqu'à la révolte, jusqu'aux velléités d'autodestruction ; le sentiment d'abandon qui jamais ne fait défaut, puis l'acceptation, l'espoir ; et puis l'incroyable solidarité qui mène enfin au meilleur, et à la résilience.

Un parcours de vie qui ne peut pas laisser indifférent.
Le roman est écrit à la première personne, et de ce fait je l'ai trouvé très immersif.

J'ai aimé les chapitres et leurs titres évocateurs, parfois des sections très courtes, comme un petit poème, ou longues, dilatées, pesantes.
Souvent le style est comme un reflet de ce qui est raconté : Haché et oppressant quand ce qui est raconté est à la limite de l'indicible, une écriture ronde aux tournures de phrases enveloppantes pour traduite la douceur de vivre et la bienveillance, ou encore un ton sec et brusque quand par exemple le jeune Phérial se retrouve dans une famille d'accueil dénuée de toute empathie.

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire au tout début. le style que j'ai trouvé un peu décousu de la période de l'orphelinat m'a déroutée. Finalement je pense que c'était volontaire de la part de l'auteur, afin que le lecteur soit aussi désorienté que le petit garçon dont il lit le récit. N'empêche que le premier quart du livre m'a semblé laborieux.

Je n'ai pas toujours été réceptive aux brèves envolées philosophiques, parfois poétiques, qui, disséminées tout au long de l'ouvrage, tombent - parfois - un peu gauchement dans le récit. Mais il s'agit peut-être d'illustrer aussi cette envie du narrateur de s'échapper de sa propre vie.

J'ai aimé les chouettes portraits de femmes, brossés très simplement, en filigrane, de ces bonnes fées qui veillent sur le petit puis le grand Phérial.

Un bon premier roman, qui révèle une vraie sensibilité, une plume fine et vive. On peut espérer que Philippe Krhajac ait encore beaucoup de choses à raconter.

J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre de l'évènement-rencontre organisé par Babelio. Merci.
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La bonne étoile de Phérial a mis du temps à se montrer. Ce petit bonhomme au nom imprononçable grandit en étant "trimbalé" de structure d'accueil en nombreuses familles où l'éducation, les rencontres et les mésaventures ont bien failli avoir raison de lui, de son destin. Sauf que l'attention bienveillante de Mme Mireille omniprésente dans les déconvenues ; l'écoute attentionnée de Mme Lecoeur qui sans répondre à ses questions apaise et guide ses pas ; et Danie son amoureuse énergique et discrète vont lui faire reconnaître et suivre sa voie. Et s'il est à Berlin au moment de la destruction du mur,....le symbole fort révèle une lumière bien particulière pour lui.
Un livre plein de sensibilité, de confiance et d'espoir malgré un parcours chaotique et pour le moins semé d'embuches.
J'ai hâte de rencontrer l'auteur maintenant..... !!
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Lorsque Phérial arrive à l'orphelinat, il a l'impression de se trouver devant un véritable château protégé par les grands sequoias, dont la directrice Isabelle serait la fée ; pourtant, du haut de ses quatre ans le petit garçon abandonné par ses parents a déjà des raisons de ne plus croire aux contes. Il a déjà connu une succession de familles d'accueil – et de mauvais traitements – et ce parcours de douleur est loin d'être fini…

Comment grandir, comment arriver à se construire lorsque la vie ne vous apporte que désillusions, lorsqu'à chaque foyer qui change et apporte l'espoir d'une vie normale, peut-être même un peu d'amour, que ce soit au fin fond des campagnes ou au pied des cités, la chute soit si brutale ?
Les Liliane, les Lacroix, les Procron… à chaque fois le petit garçon y croit de toutes ses forces, et finira par grandir tant bien que mal, enfant fragile en quête d'amour et d'identité (il n'apprendra qu'à l'occasion de sa naturalisation qu'il est d'origine yougoslave) qui s'évanouit quand il a trop d'émotions, et devenu adulte la proie d'intenses crises d'angoisse. Ce roman d'apprentissage est un puits d'émotions, il est difficile de lire ce dont l'enfant est victime, et pourtant la façon dont il ne lâche jamais espoir ne lasse pas d'étonner – à rapprocher du si joli premier roman d'Isabelle Carré, où la lumière, la seconde naissance et le salut viendront également de la découverte du théâtre.
Lien : https://cestquoicebazar.word..
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Une vie minuscule est un roman étonnement plein d'enthousiasme, de fureur de vivre. Philippe Krhajac dépeint une réalité difficile, celle des enfants de l'assistance publique, mais la voix qu'il utilise reste (malgré la révolte qui gronde parfois) optimiste et sereine, permettant une lecture délicate mais loin d'être étouffante ou insupportable. Il y a d'ailleurs là par moment une certaine étrangeté à passer de l'innocence et de la simplicité de l'enfance, avec une écriture à rimes tellement imagées, à l'innommable. Mais, même si l'auteur garde un regard réaliste et véridique (il est évidemment beaucoup question de sa vie dans ces pages), il ne porte aucun jugement critique ni ne dénonce farouchement les travers et les failles du système et de ses acteurs.............................................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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J'ai eu la chance de gagner ce livre donc je remercie Flammarion et Babelio. J'ai eu la malchance de ne pas pouvoir assister à la rencontre avec l'auteur à cause de la neige donc je ne remercie pas les intempéries.
Je lis rarement des histoires d'orphelins à part "Autobiographie d'une courgette".
Je me suis attachée à cet enfant, puis ce jeune homme. J'avais envie de le porter à bout de bras. Son parcours vaut le détour. C'est bien écrit. Ce n'est pas gnangnan. Je vous le recommande !
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Un très sensible premier roman, émouvant parfois douloureux, bien écrit. C'est l'histoire de Phérial , il a quatre ans et doit entrer dans un orphelinat pour enfant en régression. Nous sommes dans les années 60/70. de cette enfance où il sera scruté à l'âge adulte, de famille d'accueil à la prison, il va croiser le chemin de femmes bienveillantes mais il ne pourra appeler aucune d'entre elles "Maman"...Il pense n'être rien ni personne. Puis un jour le miracle se produit...
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Phérial , jeune enfant de 4 ans sans famille qui va vivre sa vie entre orphelinat plein de moments réjouissants avec ses amis et familles d'accueil plus ou moins sympathiques , il subira les gestes ignobles d'un pédophile , en avançant en âge deviendra un adolescent à problème et enfin un comédien reconnu .
Une errance douloureuse et enfin rédemptrice qui est méritée . Un premier livre qui demande à être continué
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A travers ce roman, on voit Phérial grandir. le petit bonhomme de 4 ans, va devenir un ado, puis un jeune homme et enfin un homme, sous nos yeux. Ses débuts dans notre monde sont difficiles. La suite n'est guère mieux. Mais notre héros s'accroche et continue de vivre. Et au milieu du malheur, à travers le pire, il trouve le bonheur, une parcelle de meilleur.

En nous parlant des différentes familles d'accueil de Phérial, l'auteur en profite pour nous faire un portrait des différentes strates de la population : de la famille campagnarde pauvre, jusqu'aux riches citadins, en passant par les habitant des cités. On a tout un panel de personnages et de vies qui s'étale devant nous.

Cet ouvrage ne plaira pas à tout le monde. Car concrètement, il ne se passe pas grand chose au final. On suit l'évolution de Phérial, on y découvre des personnages, des façons de vivre certes. Mais rien d'exceptionnel, pas de suspense, pas d'action. Juste l'évolution d'un enfant.

Personnellement j'ai beaucoup aimé. Mais je peux comprendre que le genre puisse rebuter...
Lien : http://www.decouvertesdedezi..
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Voici un livre qui est dans l'ensemble autobiographique. Ce roman raconte les jeunes années de Philippe Krhajac, comédien aujourd'hui, appelé dans ce livre, Phérial, et enfant de la DASS. L'histoire démarre à l'entrée dans orphelinat pour jeune en régression à l'age de 4 ans pour ensuite être accueilli par plusieurs familles d'accueil et suivi par une assistante sociale, Mme Mireille, qui deviendra sa protectrice, en quelques sortes. Même si ce n'est pas de la grande littérature, ce premier roman est rempli d'humanité, d'amour, de poésie et de fureur de vive. Un roman initiatique à la recherche de vérité sur des géniteurs inconnus. A lire sans modération.
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