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Citations sur Cette lumière en nous : La Vraie Méditation (98)

… la vertu, c'est l'ordre, et l'ordre ne peut être compris que lorsqu'on a exploré à fond le désordre qui règne en soi. Nous menons, il est vrai, des vies désordonnées : c'est un fait. Le désordre, ce sont les contradictions, la confusion, la diversité des désirs péremptoires, les actes démentant les paroles, les idéaux auxquels on s'accroche, et le clivage entre soi-même et ces idéaux. Le désordre, c'est tout cela, et lorsque vous en prenez conscience et que vous y accordez votre attention pleine et entière, cette attention fait éclore l'ordre, c'est-à-dire la vertu — qui est quelque chose de vivant, que nul artifice, nulle pratique n'ont jamais défiguré.
La méditation vécue au quotidien n'est autre que la transformation de l'esprit, c'est une révolution psychologique qui fait que l'existence quotidienne telle que nous la vivons — et il ne s'agit pas là de théorie, d'idéal, mais du vécu de chacun des instants de notre vie — est pleine de compassion, d'amour, et de l'énergie nécessaire pour transcender toute forme de médiocrité, de petitesse, de superficialité.
p. 18
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La méditation suppose l'absence totale de mouvement*. Ce qui signifie que l'esprit est dans l'immobilité absolue, il ne suit aucune direction précise. Il n'y a pas de mouvement — le mouvement étant le temps et la pensée. Si vous voyez la vérité des faits — pas leur description purement verbale, mais leur vérité vraie, qui échappe à toute description — alors cet esprit tranquille et silencieux est là. Et il est indispensable que notre esprit fasse silence — le but recherché n'étant pas d'améliorer notre sommeil, nos performances professionnelles ou nos rentrées d'argent !
p. 17
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* (entendu ici comme le “mouvement du psychisme” au sein de l'émotionnel)
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Êtes-vous capable de vivre au quotidien sans jamais comparer ? Pouvez-vous faire totalement abstraction de toute forme de comparaison — et ce, non pas dans le cadre de la méditation, mais dans le cadre de la vie quotidienne ? La comparaison intervient lorsqu'on choisit entre deux tissus, entre deux voitures, que l'on met en balance deux aspects du savoir, mais intérieurement, sur le plan psychologique, nous nous comparons aux autres. Lorsque cesse toute comparaison de cet ordre-là — et c'est une nécessité — sommes-nous alors capables d'affronter seuls les événements ? Car s'abstenir de comparer signifie être seul — ce qui ne veut pas dire que l'on végète pour autant.
p. 15
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Il y a une différence entre l'isolement et la solitude, entre le sentiment de solitude et la capacité d'affronter seul et en toute lucidité les événements, sans tomber dans la confusion, ni se laisser contaminer.
C'est au panorama entier de la vie que nous nous intéressons — pas à un segment, à un fragment d'existence, mais à tout ce que l'on fait, pense, ou ressent, donc au comportement global des êtres humains. Et puisque c'est l'ensemble de l'existence qui nous intéresse, nous ne pouvons absolument pas prendre en compte ce fragment isolé qu'est la pensée — et vouloir résoudre par son intermédiaire tous nos problèmes. La pensée peut s'arroger l'autorité requise pour rassembler les fragments épars, mais ces fragments, c'est elle-même qui les a créés. Nous sommes conditionnés à penser en termes de réussite, de progrès graduels. Les gens croient en une évolution psychologique, mais l'idée selon laquelle le “moi” psychologique pourrait être autre chose qu'une projection de la pensée est-elle vraiment fondée ?
p. 13
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Voilà donc ce qu’est la méditation – elle ne consiste pas à s’asseoir en tailleur, ou à rester en équilibre sur la tête, ou que sais-je encore, mais à ressentir le caractère holistique et l’unité absolue de la vie. Mais cela ne peut advenir qu’en présence de l’amour et de la compassion.

L’un de nos problèmes, c’est d’avoir associé l’amour au plaisir, au sexe, et pour la plupart d’entre nous l’amour va aussi de pair avec la jalousie, l’angoisse, la possessivité, l’attachement. C’est pourtant cela que nous appelons l’amour. Mais l’amour, est-ce le plaisir ? Est-ce le désir ? L’amour est-il le contraire de la haine ? Si tel est le cas, alors ce n’est pas de l’amour. Tout contraire porte en lui-même son propre contraire. Lorsque je m’efforce de devenir courageux, ce courage naît de la peur. L’amour ne peut pas avoir de contraire. Là où règnent la jalousie, l’ambition, l’agressivité, tout amour est exclu.

En revanche, il est une forme d’amour qui fait naître la compassion partout où il se trouve. Et cette compassion se double d’une intelligence qui n’est ni l’intelligence qui accompagne l’égocentrisme, ni l’intelligence propre à la pensée, ni l’intelligence issue d’un vaste savoir. La compassion n’a rien à voir avec le savoir.

C’est grâce à la compassion et à elle seule qu’existe cette intelligence qui donne à l’humanité la sécurité, la stabilité, et qui lui insuffle une immense force.
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Ce rêve d'une société juste hantait déjà les civilisations de l'Antiquité indienne, grecque, et égyptienne. Mais une société juste ne peut exister que si l'homme lui-même est juste et bon, car c'est cette qualité même qui fait que ses relations, ses actes et tout son mode de vie sont empreints de générosité et de justesse.
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Les scientifiques, les hommes politiques, les psylosophes, les psychanalystes, les gourous, qu'ils soient originaires de l'Inde, ou du Tibet, ou de chez vous, n'ont pas résolu les problèmes qui nous assaillent en tant qu'êtres humains. Ils ont émis toutes sortes de théories mais n'ont pas résolu les problèmes; personne ne le fera à notre place: c'est à nous qu'il incombe de résoudre nous même ces problèmes parce que c'est nous qui en sommes la cause. Mais malheureusement, nous n'avons pas envie de regarder de près nos propres problèmes, de les creuser, et de découvrir pourquoi nous vivons en égoïstes obnubilés par notre propre égo.
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Voilà donc ce qu’est la méditation – elle ne consiste pas à s’asseoir en tailleur, ou à rester en équilibre sur la tête, ou que sais-je encore, mais à ressentir le caractère holistique et l’unité absolue de la vie. Mais cela ne peut advenir qu’en présence de l’amour et de la compassion.

L’un de nos problèmes, c’est d’avoir associé l’amour au plaisir, au sexe, et pour la plupart d’entre nous l’amour va aussi de pair avec la jalousie, l’angoisse, la possessivité, l’attachement. C’est pourtant cela que nous appelons l’amour. Mais l’amour, est-ce le plaisir ? Est-ce le désir ? L’amour est-il le contraire de la haine ? Si tel est le cas, alors ce n’est pas de l’amour. Tout contraire porte en lui-même son propre contraire. Lorsque je m’efforce de devenir courageux, ce courage naît de la peur. L’amour ne peut pas avoir de contraire. Là où règnent la jalousie, l’ambition, l’agressivité, tout amour est exclu.

En revanche, il est une forme d’amour qui fait naître la compassion partout où il se trouve. Et cette compassion se double d’une intelligence qui n’est ni l’intelligence qui accompagne l’égocentrisme, ni l’intelligence propre à la pensée, ni l’intelligence issue d’un vaste savoir. La compassion n’a rien à voir avec le savoir.

C’est grâce à la compassion et à elle seule qu’existe cette intelligence qui donne à l’humanité la sécurité, la stabilité, et qui lui insuffle une immense force.
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