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Citations sur Cette lumière en nous : La Vraie Méditation (98)

Ils ne sont sans doute qu'une petite poignée à être capables d'observer le désordre, de le connaître, de l'examiner, non seulement au niveau conscient, mais aussi à un niveau plus profond, sans accepter le désordre, la confusion et le chaos effrayant qui règnent en nous et dans le monde — mais sans le nier non plus. C'est toujours grâce à une poignée d'hommes qu'adviennent les changements indispensables. On a beaucoup écrit sur l'inconscient, surtout en Occident.
On lui a attribué une importance énorme. L'inconscient est pourtant aussi banal et dénué d'intérêt que la part consciente de l'esprit.
p. 32
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S'inféoder à quelqu'un, c'est le détruire. Le disciple détruit le maître. Les exemples abondent dans l'histoire comme dans la vie quotidienne : quand mari et femme cherchent à se dominer l'un l'autre, ils se détruisent mutuellement. Il n'y a là ni liberté, ni beauté, ni amour.
p. 31
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Nous avons tous envie de nous fier à celui qui fait des promesses, car nous n'avons en nous nulle lumière. Mais cette lumière, personne — aucun gourou, maître ou sauveur —, personne ne peut vous la donner. Dans le passé, nous nous sommes assujettis à diverses formes d'autorité, nous avons eu foi dans les autres, et ils nous ont exploités, ou trahis du tout au tout. Il faut donc se défier de toute forme d'autorité spirituelle, il faut la récuser. Personne ne peut nous donner cette lumière qui jamais ne s'éteint, jamais ne meurt.
Être disciple, c'est imiter. Être disciple, cela suppose non seulement que l'on renonce à sa propre lucidité, à son propre questionnement, à son honnêteté, à son intégrité, mais cela sous-entend aussi qu'en devenant disciple on a un mobile : être récompensé. Mais la vérité n'est pas une récompense ! Si l'on veut comprendre la vérité, il faut faire abstraction totale de toute forme de récompense ou de châtiment. L'autorité se fonde sur une peur sous-jacente, et lorsqu'on se soumet à une discipline par crainte de ne pas obtenir ce que nous promet un exploiteur au nom de la vérité ou de l'expérience, cela équivaut à renier sa propre lucidité, sa propre honnêteté. Si vous dites que vous devez méditer, que vous devez suivre un certain chemin, un certain système, de toute évidence vous vous conditionnez vous-même en fonction de ce système ou de cette méthode. Vous obtiendrez peut-être le résultat que vous fait miroiter la méthode, mais cela ne vaut guère mieux qu'une poignée de cendres, car le motif implicite est la réussite, le succès — et c'est la peur qui est à la racine de tout cela.
p. 30
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La méditation ne consiste ni à répéter des mots, ni à s'auto-hypnotiser, ni à se plier à une méthode ou à un système.
p. 29
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Cela vaudrait vraiment la peine de savoir s'il est possible que chacun soit à lui-même sa propre lumière, une lumière qui ne dépende pas d'autrui, et qui soit totalement libre. On peut explorer un problème sous l'angle intellectuel, analytique, décortiquer successivement les différents facteurs de confusion et de désordre, et y consacrer des jours entiers, des années, voire sa vie entière, sans même être certain de trouver la réponse. On peut se livrer à ce processus analytique de cause et d'effet, mais on peut aussi le court-circuiter complètement et aborder les choses par la voie directe, sans l'intermédiaire d'aucune autorité liée à l'intellect.
La condition indispensable est la méditation. Ce terme de méditation — comme celui d' amour — a été galvaudé, traîné dans la boue. Ce mot est pourtant si beau, si chargé de sens. Il y a tant de beauté — pas dans le mot en soi, mais dans le sens dont il est porteur. Nous allons vérifier nous-mêmes s'il nous est possible d'accéder à cet état où l'esprit est en perpétuelle méditation. Mais pour donner à cette méditation des bases solides, il faut comprendre ce que signifie l'existence — ce qu'il en est de la vie et de la mort. Comprendre la vie, et la portée extraordinaire de la mort : c'est cela, la méditation …
p. 28
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Cet immense chaos, cet immense désordre qui règne dans le monde entier, met en danger toute forme de vie. Il gagne du terrain de toutes parts. C'est pourquoi tout être qui se livre à une observation sérieuse de lui-même et du monde se pose nécessairement ces questions. Les scientifiques, les hommes politiques, les philosophes, les psychanalystes, les gourous — qu'ils soient originaires de l'Inde, ou du Tibet, ou de chez vous — n'ont pas résolu les problèmes qui nous assaillent en tant qu'êtres humains ; ils ont émis toutes sortes de théories mais n'ont pas résolu les problèmes. Personne ne le fera à notre place : c'est à nous qu'il incombe de résoudre nous-mêmes ces problèmes, parce que c'est nous qui en sommes la cause. Mais malheureusement, nous n'avons pas envie de regarder de près nos propres problèmes, de les creuser, et de découvrir pourquoi nous vivons en égoïstes obnubilés par notre propre ego.
Sommes-nous capables de vivre le bien dans toute sa splendeur, toute sa sainteté ? Si nous en sommes incapables, cela revient à accepter le risque toujours grandissant de voir le chaos envahir notre vie, celle de nos enfants, et ainsi de suite à l'infini.
p. 25
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Celui qui sait observer se rend compte de ce qu'est le monde — et s'aperçoit qu'il est le monde, que le monde et lui ne sont pas distincts, que c'est lui qui a créé ce monde-là, qui a créé la société, les religions avec leurs innombrables dogmes et croyances, leurs innombrables rituels, leurs divisions, leurs dissensions. Les êtres humains ont engendré tout cela. Est-ce là ce qui nous empêche d'être bons ?
p. 24
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“Le bien” n'est pas une démarche conformiste. Si vous vous conformez à une croyance, à un concept, à une idée ou à un principe, ce n'est pas bien, car c'est une source de conflit. Le plein épanouissement du bien ne passe pas par un intermédiaire, ni par une figure religieuse, un dogme ou une croyance. Le bien ne peut fleurir que sur le terreau de l'attention totale, où l'autorité n'a pas cours. La quintessence du bien, c'est un esprit dénué de tout conflit. Et le bien suppose d'immenses responsabilités. On ne peut être juste et bon, et tolérer les guerres. Le juste se sent donc pleinement comptable de chacun des aspects de son existence.
Nous voudrions savoir si celui qui a toujours vécu au sein d'une société soumise à l'influence de croyances, de gens de religion imbus d'autorité, peut être un homme juste et bon, car nous n'engendrerons une société différente que si vous, en tant qu'être humain, êtes d'une intégrité, d'une bonté parfaites, absolues — et pas seule-ment épisodiques. Est-il donc possible — tout en vivant dans ce monde, en se mariant, en ayant des enfants — d'être bon et juste ?
p. 23
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“Le bien” existe indépendamment de tout. Si vous dites que le bien est l'aboutissement ultime du mal ou de la laideur, alors c'est qu'il porte en lui le mal, la laideur, la violence. Or “Le bien” ne saurait en aucun cas avoir le moindre lien avec ce qui n'est ni bien ni juste.
“Le bien” est absolument incompatible avec la soumission à une quelconque autorité. L'autorité est une chose extrêmement complexe : il y a l'autorité des lois élaborées par l'homme au fil des siècles ; il y a les lois de la nature ; il y a aussi la loi née des expériences que nous avons vécues et à laquelle nous obéissons, et la loi que nous dictent nos réactions mesquines qui sont prépondérantes dans notre existence. Et il y a enfin la loi des institutions, celle des croyances organisées, que l'on nomme religions ou dogmes. Or, nous le disons, le bien est sans aucun lien avec l'autorité sous quelque forme que ce soit.
p. 22
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La méditation n'est pas une échappatoire. Elle n'a rien de mystérieux. Mais elle est source d'un jaillissement de vie — sainte et sacrée. Voilà pourquoi il faut considérer toute chose comme étant “de nature sacrée”.
p. 19
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