Milan Kundera, c'est les montagnes russes. Après une lecture émerveillée de «
L'insoutenable légèreté de l'être », je me suis très copieusement ennuyée avec «
La plaisanterie » : lent, long, lourd, des personnages comme vus de loin. Il y a de très beaux passages, mais noyés dans une narration bavarde, remplie de considérations hors sujet, mais finalement, c'est l'auteur qui décide.
J'ai à peine refermé le livre que se forme déjà à son propos une masse confuse de souvenirs en voie d'effilochage.
Je retiendrai quand même de magnifiques réflexions sur la quasi impossibilité de résister à la pensée unique, sur l'amour, sur la part irréductible de rêve que chacun porte en soi, à l'abri des regards. Sur la vengeance qui est vaine, puisque "tout sera oublié et rien ne sera réparé". Et sur la déception aussi : tout le monde est toujours déçu : de soi, des autres, du Parti, de la vie qui n'en a cure et continue jusqu'au bout, quoi qu'il en coûte, jusqu'à l'extinction finale.
Tout cela aurait gagné à être plus bref, mais je ne capitulerai pas si vite : j'ai déjà commencé"
Le rideau", essai littéraire du même auteur, et j'en ai d'autres en attente.
...
Et tant pis si je ne comprends manifestement pas bien «
La plaisanterie »